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Grands changements et dommages collatéraux chez Lagardère Active

 

La menace Internet pesant sur la presse papier a récemment touché une victime de grande ampleur. La nouvelle est tombée jeudi dernier : le groupe Lagardère Active, premier groupe de presse magazine français, se sépare de dix de ses 39 titres parmi lesquels on peut compter Be, Psychologies magazine, Première, Pariscope ou encore Campagne, dont les futurs acquéreurs restent encore inconnus.

Dans une interview du Monde, Denis Olivennes, président du directoire et futur directeur général du pôle presse magazine, expose en termes vagues la stratégie de réorganisation du groupe : il s’agirait, à présent, d’investir essentiellement dans les titres les plus importants (entendons : rentables) pour la société et surtout d’exploiter leur « forte capacité de développement numérique ».

La réaction des salariés ne s’est pas faite attendre, entre manifestations devant le siège le jour de l’annonce, et une préparation de grève générale prévue pour lundi 21 Octobre. 350 postes seraient en effet touchés par ces remaniements. Et si Denis Olivennes affirme son désir de préserver ces emplois au cours des cessions, il écrit parallèlement au personnel que les titres ne trouvant pas d’acheteur seront voués à être fermés.

Bien que contestée, l’action du groupe Lagardère reflète la stratégie dominante de la presse actuelle : surmonter les maux apportés par l’ère digitale en se soumettant aux nouvelles donnes de celle-ci et s’adapter du mieux que possible. Le tout est dès lors de savoir dans quelle mesure cette presse papier est capable de se plier, sans se briser.

 

 Charlène Vinh

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