mySOS
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mySOS : le digital (aussi) au service du social

 
La smartnomination a déjà contré cette idée reçue : non, les réseaux sociaux ne servent pas que des causes bêtes et méchantes ! L’application mySOS, entièrement gratuite, en est la preuve tangible. Lancée par le banquier d’affaires Bernard Mourad, elle est la conséquence directe d’un fait divers frappant : une dame âgée, victime d’une crise cardiaque, a tout juste le temps d’appeler le SAMU avant de s’écrouler. Elle ne le sait pas mais son voisin de palier est secouriste à la Croix-Rouge et sait pratiquer le massage cardiaque, un geste qui aurait pu la sauver. Et le constat est là : « il est dommage que nous soyons si bien connectés à distance, pour des motifs futiles comme Facebook ou Twitter, et si mal connectés avec les gens qui sont proches et sur les sujets critiques »  déclare le banquier qui développe l’application.

Face à une situation de détresse, mySOS déclenche en quelques secondes une alerte générale qui permet d’être rapidement secouru grâce à son réseau social de proximité, agissant dans un rayon de 3 km. N’importe qui peut s’inscrire en tant que personne ayant besoin d’être aidée (elle y enregistre sa fiche médicale : âge, groupe sanguin, pathologies, médecin traitant…) ou en tant qu’« ange gardien » capable d’apporter de l’aide…
Une initiative sociale à poursuivre !
 
Céline Repoux
Sources :
Huffingtonpost.fr
Croix-rouge.fr
Lesechos.fr
Crédits photo :
Forecimm.net

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L'effet boomerang du French bashing de Cadillac

 
C’est bien connu, les publicités américaines ont un fâcheux penchant pour le nationalisme lourdingue. Mais Cadillac a poussé le vice un peu plus loin en s’adonnant à un « french bashing » assumé, dans la publicité pour son nouveau véhicule électrique.
« Travailler dur, créer ses propres opportunités et croire en son potentiel ». Pour renforcer le sempiternel refrain du rêve américain, la marque n’a pas trouvé mieux que de tourner en dérision les étrangers qui « flânent dans des cafés » et « prennent leur vacances au mois d’Août ». Progressif, le discours de l’acteur Neal McDonough – jouant ici un riche américain qui a réussit – s’achève par un « n’est-ce-pas? » taquin qui porte le coup de grâce aux français.

Bien que provocante, cette publicité atteint difficilement l’égo français car il faut se le dire, pour rien au monde nous n’échangerions notre flemmardise légendaire. En revanche, ce sont les internautes américains qui se sont indignés sur la toile, dénonçant une publicité élitiste prônant un rêve américain d’opulence loin de correspondre au quotidien de l’américain lambda. S’adressant ouvertement à un public conservateur pour lequel une voiture à 75 000 euros n’est pas grand chose, le spot a déclenché les revendications d’une classe moyenne oubliée.
Ce qui crée également la polémique c’est le choix qu’a fait Cadillac de diffuser ce spot pour la première fois durant les jeux Olympiques de Sotchi. Moments de partage, de solidarité et d’union entre les pays du monde entier, ils ne semblent pas propices à la diffusion de cette publicité certes cocasse, mais qui n’en demeure pas moins dénigrante.
On peut néanmoins saluer l’originalité de la marque qui brise les codes du marché de la voiture électrique. Si ces véhicules sont en général associés à des valeurs humanistes et écologiques pas toujours vendeuses, Cadillac en fait des accessoires luxueux d’ascension sociale.
 Hélène Carrera
Le spot de Cadillac
Sources
Ilétaitunepub
frenchmorning

Claude Sérillon
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« Les bonnes idées n’ont pas d’âge, elles ont seulement de l’avenir » ?*

 
Depuis le 10 février, l’ancien présentateur du 20h, Claude Sérillon, considéré comme l’un des « Spin Doctor » du Président François Hollande, s’occupe de la communication web de l’Elysée. L’annonce par Le Monde de son accession à la tête de la stratégie Internet fait beaucoup rire sur Twitter.
Qu’en disent les professionnels ? En nommant Claude Sérillon à ce poste clé, François Hollande montre son ambition de mieux contrôler sa communication. Cependant cette volonté semble se heurter au fait que Claude Sérillon n’est ni expert, ni même utilisateur des réseaux sociaux.
Le principal reproche auquel Claude Sérillon est confronté, c’est son âge. Journaliste du temps de l’ORTF en 1973, il n’est pas de bon goût pour les internautes qu’une personne d’une soixantaine d’années représente la communication Internet de l’Elysée.
Sur la forme, si la nomination de Claude Sérillon avait pour but une meilleure maitrise de la communication Internet, elle est apparue au contraire comme un délaissement voire un mépris de la communication web, poussant certains à aller jusqu’à considérer qu’il s’agit d’une mise au placard. De quoi ravir les internautes…
Cependant, sur le fond, il est bien trop tôt pour mettre en cause cette décision de manière factuelle. D’autant plus que Claude Sérillon a, à sa disposition, une équipe de jeunes militants ayant œuvré durant la campagne présidentielle, de quoi sûrement apporter un peu de sagesse et de recul à un médium de l’instantané et de l’hyper réactivité.
 
Romain Souchois
Sources : 
LCP.fr
*Robert Mallet

M6
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M6 à la recherche d’un nouveau talent cousu main

« On aura tout vu », comme dirait l’autre. Ces dernières années on observe un véritable essor des émissions du type « Le meilleur… » cherchant le talent culinaire, musicale, acrobatique… On connaît bien ces émissions à la croisée du télé-coaching et de la télé-réalité telles que « Top Chef » ou « The Voice ».
 Et dire qu’en voyant « Le meilleur pâtissier », petite dernière dans cette lignée interminable d’émissions « talents », on se disait que « maintenant, ils n’ont vraiment plus d’idées ». Et cependant, l’Italie nous a déjà détrompé en lançant un programme cherchant le meilleur écrivain. 
De même, M6 nous surprendra de nouveau à la rentrée 2014 avec  « Cousu Main », une émission – le titre le laisse facilement deviner – dédiée à la couture, l’autre pilier du savoir-faire français. Dans une adaptation du programme britannique « The Great British Sewing Bee » présentée par l’emblématique Cristina Cordula, il s’agira de « prouver qu’il est possible de confectionner à moindre coût les vêtements tendances que tout le monde aime porter ».
On remarque ici clairement la tendance actuelle du « récup’ » mais on distingue également la continuation d’une télévision « low-cost » rendue possible par la mise en scène d’anonymes et d’un programme déclinable en épisodes sur plusieurs semaines. Ainsi dans « Cousu Main » la dramaturgie sera fondée sur l’élimination, de fil en aguille, des participants par un jury d’experts.
L’avenir nous dira si la France s’intéresse à la couture, néanmoins, un but sera sûrement atteint : enchanter la consommation de produits liés à la mode.

Teresa Spurr
Sources :
Cbnews.fr
Lefigaro.fr
Crédit photo :
Marianne ROSENSTIEHL/M6 dans le NouvelObs

Play to Cure cancer
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Si jouer pouvait guérir

 
On nous annonçait il y a encore quelques jours que les jeux vidéos n’avaient pas d’impact négatif sur « les performances scolaires et cognitives » de ses joueurs. Aujourd’hui, le Cancer Research UK (institut de recherche mais aussi association caritative) fait mieux, en vous proposant de les aider à vaincre la maladie en installant un jeu intergalactique sur votre Smartphone.
Play to Cure – Genes in Space : un moyen de mettre à contribution le moins scientifique d’entre nous dans le traitement de données utiles à l’analyse des gènes responsables des dysfonctionnements cellulaires à l’origine du cancer.
Le message du Cancer Research UK est simple : nous pouvons tous contribuer à faire avancer la recherche sur le cancer – avec ou sans blouse -, et plus étonnamment, avec ou sans don*.
L’occasion de donner bonne conscience aux plus réticents à apporter leur contribution financière à la recherche, ou réelle campagne de sensibilisation ?

« The more players we have, the quicker we get the results, bring forward the day, when all cancers are cured »
 
Eléonore Péan
Sources :
CancerResearchUK.org
LaReclame.fr
* une application gratuite, disponible uniquement en anglais à l’heure actuelle

Facebook
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Facebook, notre meilleur « ami »

 
Depuis début février, Facebook convie ses quelques 1,2 milliards d’usagers actifs à son dixième anniversaire, et le réseau social numéro un ne ménage pas ses efforts pour intégrer ses invités à la fête. La nouvelle activité phare de cette période de célébration ? La possibilité de visionner une petite vidéo rétrospective, retraçant le parcours de chacun sur le site.
Le principe est simple, attractif et permet la mise en place d’une stratégie de communication des plus efficaces. Sur fond de musique émouvante, Facebook nous permet à nous, simples utilisateurs généralement anonymes, de nous remémorer nos « premiers moments », nos « publications préférées » et autres « photos que [nous avons] partagées. » Et justement, c’est là tout l’intérêt d’une telle démarche. Le rythme de la vidéo, la succession d’images et le zoom final sur notre photo de profil actuelle nous donnent l’agréable impression d’être quelqu’un d’important, d’unique au milieu de la masse d’usagers inscrits sur le réseau social. Chacun peut, le temps d’une minute, se rêver une vie palpitante, pleine de rebondissements et de bonheurs quotidiens.
Mais surtout, Facebook réussit à s’accorder une place non négligeable dans ce conte de fée que ses usagers sont censés vivre. Toujours présent, il serait là pour les accompagner à chaque moment clé de leur vie. Ce nouveau tournant communicationnel est d’ailleurs cohérent avec les efforts précédents visant à faire de Facebook un véritable journal intime (pensons à la mise en place de la Timeline en 2009 par exemple). Une telle stratégie de communication joue ainsi sur l’émotion et cette méthode semble s’avérer judicieuse, notamment pour un site dont le succès s’appuie sur les relations sociales, la fonction « like » ou encore le « partage » de photos et d’informations.
Plus qu’un réseau social, Facebook serait donc un « ami » qui nous accompagnerait et nous épaulerait tout au long de notre vie. Une stratégie que l’on « like », sur le papier du moins.
Margaux Putavy

famille royale espagne
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Seize centimes de trop ?

 
Tout semble s’effondrer pour la monarchie de Juan Carlos. Seuls 57% des espagnols se disent ainsi encore favorables au régime monarchique, et 62% d’entre eux aimeraient que le roi abdique en faveur de son fils, selon un sondage publié dans le quotidien El Pais. En cause ? De nombreux scandales, allant d’une coûteuse chasse à l’éléphant secrète du roi au Botswana en une période où l’Espagne est frappée de plein fouet par la crise ; à la mise en accusation de l’infante Cristina dont le procès pour fraude fiscale et blanchiment d’argent s’ouvrira en ce 8 février.

La publication le 3 février dernier d’un communiqué de presse de la Zarzuela dans le journal conservateur La Razón intitulé « La Monarchie coûte à chaque espagnol 16 centimes par an » n’est donc pas anodine et vise à rassurer les espagnols sur la pertinence économique de leur régime politique tant contesté. Le communiqué insiste en effet également sur la baisse du budget consacré à la Couronne pour cette année 2014 et sur la modification du mode de rémunération de la reine et de sa belle-fille, qui toucheront non plus une somme décidée subjectivement par le roi mais un salaire évalué par un comité.
Reste à voir si cette initiative sera suffisante pour contenir l’exaspération ambiante envers la famille royale.
 
Héloïse Lebrun-Brocail
Sur le même sujet voir le Curious d’Inès Garmon
Sources :
CourrierInternational.com
LeFigaro.fr
LaVie.fr

True Detective
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True Detective, une série « d’anthologie »

 
Le 12 Janvier dernier, HBO lançait sa série évènement : True Detective, l’histoire de la traque d’un tueur en série au Etats-Unis entre 1995 et 2013 par deux enquêteurs au tempérant opposé. Attendue par tous, True Detective réussi son pari et rapproche définitivement les médias télé et cinéma.
Créée en 2012 par Nic Pizzolatto, devenu showrunner pour HBO après une courte carrière d’écrivain, la série adopte une forme originale et de plus en plus en vogue : l’anthologie.
Le terme désigne une non-continuité scénaristique entre chaque saison : les personnages et les intrigues sont renouvelés, tout en gardant un fil rouge et des problématiques communes. Les exemples les plus connus et qui ont popularisé le genre sont Les contes de la crypte, Black Mirror ou American Horror Story. Cette nouvelle approche permet un renouvellement important, ainsi que des scénarios plus ciselés puisque devant concentrer leur intrigue sur une petite dizaine d’épisodes.
True Detective dispose d’autres arguments pour séduire le public mais surtout les chaînes : une intrigue puissante, un réalisateur – Nic Pizzolatto, le créateur – talentueux, mais surtout un jeu d’acteur irréprochable de Matthew McConaughey et Woody Harrelson, tous deux plus habitués aux plateaux de cinéma qu’à celui d’une série télévisée.
Tous ces éléments réunis ont créé un véritable « buzz » lors de la mise en vente de la série aux channels américains. C’est finalement HBO qui a raflé la mise. Les critiques américaines et françaises sont dithyrambiques : « Les performances de Woody Harrelson et Matthew McConaughey figurent parmi les meilleures vues cette saison à la télévision, voire toutes années confondues » écrit le San Francisco Chronicle.
Ainsi, force est de constater que les liens entre série télévisuelle et cinéma sont désormais tant sur le média que sur la qualité même des contenus.
 
Adrien Torres
Sources :
Allocine.fr
Lesinrocks.fr
Liberation.fr