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La crudité des stars hollywoodiennes : rébellion ou communication ?

Les stars ont toujours été des personnes à part. Riches, talentueuses, et totalement inaccessibles. Pourtant, aujourd’hui, le fameux « nous sommes des personnes comme les autres », souvent utilisé comme critique à l’égard des paparazzis qui épient leur moindre faits et gestes, est devenu la bannière de nombreuses stars pour se faire aimer et connaître. Alors, véritable révolution du système, ou tactique de communication pour faire le buzz ?
Changement d’ère à Hollywood
Il n’y a pas si longtemps, les stars – en particulier les femmes – se devaient d’être des jolies poupées, souriantes et bien élevées, ne disant jamais un mot de trop et n’admettant jamais un faux-pli. Oh, des scandales, il y en avait, bien sûr. Mais dans les coulisses. On les divulguait lentement, savamment, avec un plaisir presque sadique, incarné aujourd’hui par la presse people. Mais, devant les caméras, il fallait être sage. Toutes celles qui dérogeaient à la règle étaient sévèrement réprimandées, accusées de donner un « mauvais exemple », d’être « vulgaires ». Il y a moins de dix ans, Miley Cyrus – à l’époque jeune et joli visage de la franchise Disney – posait nue, de dos, pour un magazine de mode ; les foules se déchaînaient, les parents, inquiets de la mauvaise influence que pourrait avoir sur leurs enfants la « dépravation » de leur idole, criaient au scandale. L’actrice avait dû s’excuser publiquement et promettre que cela ne se reproduirait plus. Aujourd’hui, Miley Cyrus se balade en culotte moulante en se frottant à tout ce qui bouge, même une boule de démolition. De Hannah Montana, il ne reste plus grand chose, mais Miley Cyrus fait en tout cas toujours autant parler d’elle, plus par son image de jeune femme décomplexée physiquement et sexuellement que pour ses chansons ou ses prestations d’actrice.

Miley Cyrus, provocatrice professionnelle bien loin des standards Disney
Le but est donc de scandaliser. Ou, au moins, de s’émanciper des clichés. Montrer qu’on est une femme (ou un homme) comme une autre, avec ses défauts, ses envies et ses désirs. Incarner la belle rebelle, à la fois cool et distinguée, une fille « who can do both ». Le double esthétisme « tapis rouge et siège de toilette », en résumé. Célébration de la beauté du monde, de l’art et du quotidien.
« Je suis une personne comme une autre »
La tête de proue de cette révolution de l’image de la star, c’est sans doute Jennifer Lawrence. Une belle blonde plantureuse, dans la veine des héroïnes d’Alfred Hitchcock et de la majorité des stars d’Hollywood (Kate Winslet, Pamela Anderson…). Une carrière internationale, un rôle d’idole des jeunes et, finalement, un parfait exemple de « petite fiancée de l’Amérique ». Sauf que rien ne se passe tout à fait comme prévu. En interview, « JLaw » est intenable, vulgaire, jamais avare d’anecdotes scatologiques ou de petites gaffes qui font sourire. Elle aime (trop) manger, elle aime traîner en pyjama chez elle, c’est une fan girl avouée des plus grandes stars d’Hollywood. En fin de compte, Jennifer Lawrence renvoie davantage l’image d’une fille ordinaire exposée sur les tapis rouges d’Hollywood que celle d’une célébrité soigneusement entraînée à se tenir devant les caméras.

Jennifer Lawrence, « everybody’s girlfriend » brisant les conventions
Cet entremêlement du « trash » et du quotidien s’est depuis largement répandu sur la petite planète Hollywood. La norme est désormais à la crudité décontractée et assumée : Ryan Reynolds, Kristen Stewart, Jemina Kirke, sont désormais des gouttes d’eau dans l’océan des célébrités clamant être « des personnes comme les autres ». Et malheur à celui ou celle qui refuserait de lâcher son image proprette ; la critique ne tardera jamais à s’acharner sur le malheureux, à l’accuser d’être « faux », « hypocrite » ou encore « trop conventionnel ». Le public en est venu à demander des aspérités, pas une communication toute lisse faite de discours préconçus. Les stars ne sont plus des figures lointaines et idolâtrées, mais des semblables, des personnes à qui on peut s’identifier.
Belles et rebelles, vraiment ?
Mais, au fond, qu’est-ce qui permet de prouver que ces stars n’essayent pas avant tout de se démarquer des autres pour faire le buzz et occuper le devant de la scène ? Si, finalement, tout cela n’était qu’une vaste stratégie de communication ?
Les actrices pratiquant cette forme de communication « libérée » des conventions hollywoodiennes sont, eh bien, des actrices. Difficile de savoir si elles sont sincères ou ne font que répéter un rôle soigneusement élaboré pour les faire paraître plus cools, plus accessibles, plus sympathiques, et donc, plus populaires aux yeux des spectateurs. Les gens veulent s’identifier : donc on leur donne les moyens de le faire.

Lena Dunham, star auto-proclamée anti-photoshop
Quelques petites – ou grosses – erreurs viennent ainsi entacher le discours des célébrités voulant être comme tout le monde, et, de ce fait, se faire les porte-paroles de tout le monde. Lena Dunham, par exemple, n’hésite jamais à s’afficher nue dans sa série Girls diffusée sur HBO afin que les jeunes filles prennent conscience qu’il n’y a pas besoin d’avoir une taille de mannequin pour être fière de son corps, ou à protester contre l’utilisation de Photoshop lors des shootings photos pour apparaître naturelle. Pourtant, elle a longtemps accepté des retouches mineures, jusqu’à apparaître totalement photoshopée sur plusieurs couvertures et magazines, tel que Vogue. Si l’actrice et réalisatrice s’est excusée, ces dérapages auraient tendance à prouver que la « vulgarité » des stars est avant tout une manière de se démarquer et d’attirer l’attention. Une rébellion peut-être sincère, donc, mais avant tout au service de leur image et de leur popularité.
En effet, il est difficile pour les stars d’être totalement émancipées, d’être l’exact reflet des publics qui les regardent. Tout d’abord parce qu’Hollywood demeure une « usine à rêves », et qu’on ne peut pas rêver en contemplant son propre reflet. On ne peut s’attendre à ce qu’une industrie basée sur l’esthétisme et la perfection formelle retourne complètement sa veste du jour au lendemain. Ensuite, parce que la limite entre crudité et scandale est toujours très mince, et que les stars adeptes de la communication sans fards en font souvent les frais. Leur propre stratégie de communication peut se retourner contre elles. Dernier exemple en date : Jennifer Lawrence, qui, en racontant joyeusement comment elle a accidentellement détruit un site sacré hawaïen lors d’un tournage, a déchaîné la colère des internautes et remis en cause son statut de « star cool » par celui de « star stupide, inconsciente et irrespectueuse ». Les stars sont scrutées par des milliers de gens, et, de fait, doivent agir en conséquence, éviter de vexer ou d’indigner les autres. Des gens comme les autres, oui. Mais pas trop non plus.
Margaux Salliot
Sources :
• “Jennifer Lawrence Interview by David Letterman”, 21 janvier 2013, consultée le 15 janvier 2017 : https://www.youtube.com/watch?v=eoLfRlkOQVI
• Clip « Wrecking Ball » de Miley Cyrus, 9 septembre 2013, consulté le 18 janiver 2017 : https://www.youtube.com/watch?v=My2FRPA3Gf8
• « La cellulite de Lena Dunham milite en couverture de Glamour », article de Clara Nahmias pour le magazine de cinéma Première, publié le 4 janvier 2017, consulté le 15 janvier 2017 : http://www.premiere.fr/People/News-People/La-cellulite-de-Lena-Dunham-milite-encouverture-de-Glamour
• Compte Instagram de la photographe Emma Summerton, consulté le 16 janvier 2017 : https://www.instagram.com/emmasummerton/
Crédits  :
• “Hollywood Hills” par Urut Berdasarkan sur le site http://wall–art.com/hollywood-hillswallpaper
• Capture d’écran du clip Wrecking Ball de Miley Cyrus, consulté le 18 janvier 2017, publié le 9 septembre 2013
• Capture d’écran d’une interview de Jennifer Lawrence sur le plateau de la chaîne CBS, postée le 21 janvier 2013 sur Youtube
• Emma Summerton, photo pour la couverture du magazine Glamour, 4 janvier 2017

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Société

Coachella fille du désert

 
Le Coachella Valley Music and Arts Festival se tient tous les ans depuis 1999 à la fin du mois d’avril, dans la vallée qui porte le même nom, dans le désert sud-californien. Ce festival se présente désormais comme une référence dans le domaine de la musique actuelle. Le gigantisme est au cœur de cet événement, avec une fréquentation estimée à 225.000 personnes sur les trois jours. Le festival rayonne à tel point qu’il se tient désormais sur deux week-ends, avec les mêmes artistes qui dupliquent donc leur performance. Cependant, cette affluence record n’est pas ce qui fait de Coachella un festival unique en son genre.
Une programmation alléchante
Cette année encore les moyens colossaux du festival ont permis de rassembler les plus grands noms de la musique actuelle. Ainsi, au cours des trois jours, il était possible d’aller écouter la reformation d’Outkast, Muse ou encore Arcade Fire en tant que têtes d’affiche. Le reste de la programmation était également très prestigieux, avec des découvertes qui n’en sont plus, comme Queens of the Stone Age, Ellie Goulding, Lana Del Rey, ou encore Pharell Williams. Avec six scènes dans tout le site du festival, chacun pouvait y trouver son compte musicalement parlant. Mais là encore, cette accumulation de têtes d’affiches n’est qu’un des éléments du succès de ce festival.
 
La médiagénie de Coachella
Quand on pense festival de musique, on peut avoir assez facilement en tête l’image peu glamour de la boue anglaise notamment à Glastonbury, qui est la version britannique moins outrancière de Coachella. Or, prévoir un festival dans le désert californien, c’est à la fois l’assurance d’avoir du beau temps – rien de tel pour des photos sous le soleil avec des tenues estivales – et une foule de jeunes californiens plus ou moins connus, ou qui désirent l’être et s’habillent donc en conséquence. Les photographies de ce festival présentent un caractère idyllique, avec les traditionnels couchers de soleil roses en fond sur les scènes où se produisent des artistes renommés. Elles viennent ajouter une image de carte postale dont beaucoup rêvent, à la réputation déjà positive du festival.
Mais en parcourant les actualités et photographies liées à l’édition 2014 du festival, il semble bien que les artistes dont tout le monde parle soient plus présents dans la foule que sur scène. En effet, la presse people fait étalage des différentes stars présentes dans le public, allant de Leonardo di Caprio à Justin Bieber en passant par Johnny Hallyday ou encore Beyoncé, qui a rejoint sa sœur Solange sur scène. Ces quatre noms ne sont pas représentatifs des célébrités qui se déplacent, puisque dans la majorité des cas il s’agit de jeunes acteurs et actrices ou célébrités issues de la télé réalité. Les photos d’eux sont reprises sur les réseaux sociaux, et désespèrent beaucoup de fans qui souhaitaient s’y rendre, entrevoyant ainsi la chance de les croiser.
Ce que ces fans ne prennent cependant pas en compte, c’est que, la plupart du temps, ces stars se rafraîchissent dans les espaces VIP et les pool party organisées par les marques, qu’il s’agisse des magazines Nylon, Harper’s Bazaar ou des marques de vêtements H&M ou Lacoste. Les stars y passent quelques instants au calme. Le contact avec la foule est donc limité au profit d’une véritable opération de communication. Les marques y trouvent du crédit – Lacoste aurait payé Lea Michele, la star de Glee, 20 000 dollars pour sa présence – et les stars paraissent quant à elles plus décontractées, ainsi qu’une certaine crédibilité artistique en affichant un tel intérêt pour la musique. Mais celle-ci demeure bien au second plan, notamment lorsque la présence d’une starlette fait le buzz, comme ce fut le cas cette année à l’occasion d’une photo volée de Justin Bieber et Selena Gomez ensemble.

La viralité est également bien au cœur du festival. L’organisation a même prévu des « social checkpoints » pour que chacun puisse à l’aide d’un bracelet affirmer sa présence sur les réseaux sociaux (Spotify ou Facebook). Les marques ne pouvaient pas se tenir à l’écart du phénomène. Ainsi, Forever 21 se lance en créant le hashtag #ForeverFest pour mettre en valeur les tenues qui relèvent de l’esprit du festival. La festivalière type est un brin hippie avec les éternels headbands à fleurs, les shorts ou encore les longues robes. Surfant sur le phénomène, la marque s’attache les valeurs de Coachella, devenant, dans l’esprit des consommateurs ciblés, aussi cool que les starlettes qui y assistent, sans qu’aucun partenariat explicite ne soit revendiqué, même si la marque a pu organiser une pool party privée comme les autres. Cette communication situationnelle, liée à l’événement que constitue le festival permet de faire vivre les réseaux sociaux de la marque et la marque elle-même, démontrant ainsi son adaptabilité, et en faisant de l’achat chez Forever 21 un événement à son tour.
Coachella se place donc, encore plus aujourd’hui, comme un festival de musique attirant les plus grands artistes du moment, mais aussi un festival de la viralité. Arcade Fire, groupe canadien qui faisait la clôture de l’édition 2014, l’a bien compris, faisant intervenir sur scène un duo casqué, répondant au nom de Paft Dunk (vous avez bien compris à qui ils font référence) et jouant un très court extrait en version ralentie de Get Lucky. Le public n’en savait rien, et s’est interrogé sur la présence réelle du duo si attendu. Comme un symbole, avec ce buzz relatif, la performance du groupe canadien a été légèrement éclipsée, masquée par l’aspect people et viral : les gens auraient adoré dire avoir fait partie des privilégiés qui ont vu les Daft Punk – si rares sur scène – à Coachella
 
Astrid GAY
Sources
20minutes
Coachella

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Le Vendée Globe ou l’écriture épique du Grand large

 
Le 10 novembre dernier, les vingt skippeurs au départ de la course du Vendée Globe nous avaient embarqués dans une rêverie collective que l’exploit de François Gabart, le vainqueur, a transformée en fantasme national.
 
Ces héros qui communiquent : la fabrique de mythes
Le périple de ces Conquistadores contemporains, aux compétences techniques et informatiques incroyables, a fasciné un demi-million de passionnés rassemblés sur la course en ligne Virtual Regata, mobilisé plus de 900 000 personnes au Sables-d’Olonne  venues acclamer leurs champions, généré plus de 650 000 ouvertures de session de lecture sur le flux vidéo du site officiel de la course à l’arrivée du vainqueur le 27 janvier.
Pour cette nouvelle édition, chacun des bateaux avait embarqué une caméra, ce qui a profondément renforcé l’intérêt pour cette course, permettant un flux d’images ininterrompu.  « Probablement que l’image est la nouvelle écriture du large. »  explique Kito de Pavant (Groupe Bel, abandon quelques heures après le départ). Au travers de résumés quotidiens, on a assisté lors de cette édition du Vendée à une véritable sérialisation du temps  réel. « Il semble que la voile, ou du moins le Vendée Globe, soit définitivement rentrée dans un processus de « sportification ». Ce barbarisme désigne ces sports qui ne l’étaient pas complètement, mais le sont devenus et sont totalement intégrés à la culture de la webcam et des réseaux sociaux» avance Cardon, sociologue et spécialiste des images. Le récit du large nous est désormais livré bien avant que les marins reviennent à terre, un virement de bord à la fois progressif et  incroyable pour ceux qui, avant, attendaient au ponton le récit d’une épopée inédite délivrée par les navigateurs, seuls détenteurs des péripéties de leurs traversées.
 
La parole suspendue
« Le silence est la condition de la parole. » écrivait le philosophe JB Pontalis. L’image, comme la performance, parle d’elle-même sans que le marin ait besoin d’en évoquer les contours. Le récit du large serait voué au romanesque et à la rhétorique de la parole suspendue. Suspendre le temps du discours comme pour laisser vibrer les rafales de vent dans les voiles et les vagues sur la coque. L’indicible du large suggérait- il que la rationalité de la parole doive céder le pas à la poésie de l’image? Ou au contraire, l’image « prêt-à-consommer » dissout-elle le mythe et la dimension romanesque de l’écrit ? Peut-on faire confiance à ce récit imagé, livré et produit par le héros lui-même ? La construction du mythe, issue de la fabrique audiovisuelle, ne serait qu’une illusion, dans la mesure  où « le marin donne à voir ce qui peut nourrir la couverture de la course. Mais il peut aussi en cacher une partie », sourit Kito de Pavant. En effet, suivant de près la stratégie de son mentor Michel Desjoyeaux, Gabart a préféré ne pas révéler le problème technique qu’il a rencontré dès le début de la course avec la pompe à injection de son hydrogénérateur de secours, une turbine permettant de faire de l’électricité avec le déplacement de l’eau et du bateau.
 
La Paris-matchisation des vainqueurs : une rafale médiatique inédite
Cette édition du Vendée Globe aura été la plus rapide (78j 02h 16min) mais également la plus couverte par la presse qui s’est appliquée à construire cette admiration que suscitent les marins du Vendée Globe. Le philosophe Laurent de Sutter expliquait dans Libération : « L’admiration est une étrange émotion. Elle consiste à ressentir comme un bien le fait qu’il y ait  plus grand que soi. (…) Puisque nos héros, dans le cas des stars, nous semblent de plus en plus fabriqués, nous préférons nous tourner vers ceux qui restent, à nos yeux, porteur d’une aura d’authenticité. » Mais quand bien même nos derniers héros seraient ces marins à l’allure authentique, il semblerait que cette édition aurait également annoncé le processus irrémédiable de « peopolisation », ou de « paris-matchisation » de ces figures mythiques. En témoigne le numéro hebdomadaire de Paris-Match du 30 janvier, où figure en couverture la famille Gabart enfin réunie avec François, Henriette et Hugo (tel Ulysse, Pénélope et Télémaque) sous le titre «  Le Petit Prince des Océans ».
Pour poursuivre sur cette vague homérique, voici comment la présentatrice de France 2, Catherine Ceylac, accueillit Gabart et Le Cléac’h (dauphin du Vendée) sur le plateau de Thé ou Café le 9 février dernier :
« Nous avons deux invités, alors vraiment des invités, euh très performants. Ce sont des héros. Vous en avez entendu parler, nécessairement, vous les avez déjà peut-être vu, déjà entendu, mais je pense qu’ils vont nous dire des choses différentes. Ce sont nos héros du Vendée Globe : c’est François Gabart et Armel Le Cléac’h. (…) et je me suis dit en le voyant (Gabart) dans les coulisses, en fait, il est normal le garçon! On imaginait un surhomme, 2,20m, 100kg. »
 La présentatrice entendait peut-être par « dire des choses différentes » des révélations sur la libido des deux marins durant la course quand elle leur a posé sobrement la question « Pratiquez-vous l’onanisme en mer ? », qu’elle a dû traduire de façon plus explicite aux jeunes hommes qui ne comprenaient pas le terme biblique employé pour parler de masturbation. On peut se demander si cette question a véritablement sa place sur une chaîne du service public et plus encore dans un média généraliste de masse.
Cette médiatisation s’éloigne du personnage silencieux, rugueux, de la figure littéraire, comme avait pu l’incarner Tabarly et comme l’incarne toujours Francis Joyon (qui avait été victime d’un accident en mer suite à son refus d’accoster à Brest à son arrivée de la traversée de l’Atlantique pour éviter les journalistes et les fans). Ces jeunes navigateurs, charismatiques et hypercommuniquants, ont dû affronter des océans déchaînés et des tempêtes indomptables. Mais c’est en passant la ligne d’arrivée qu’ils se seront confrontés à la plus redoutable des intempéries : la rafale médiatique.
Pendant ce temps, les retombées médiatiques de cette Odyssée ont été évaluées à près de 145 millions d’euros. Double performance : sportive et médiatique ; qui devient ainsi mythique.
 
Margaux. Le Joubioux – envoyée très spéciale  du Celsa Voile aux Sables-d’Olonne.
                    
Le Celsa voile est l’association de voile du Celsa qui rassemble une quinzaine d’étudiants engagés dans la 45eme édition de la Course Croisière EDHEC. Cet évènement sportif étudiant se déroulera à Brest en Avril, et sera l’occasion de porter les couleurs et les valeurs de leur école sur l’eau, aux manœuvres d’un Dufour 34, ainsi qu’à terre lors de tournois sportifs. Si vous souhaitez soutenir le Celsa Voile, n’hésitez pas à rejoindre l’équipe sur Facebook et à nous contacter par mail celsa.voile@gmail.com
 
 
Sources :
-Libération- articles du journaliste sportif Jean Louis Le Touzet
– Emission du Thé ou Café sur France 2
– Le site officiel du Vendée Globe