Au début du mois, l’humoriste Florence Foresti a annoncé que les téléphones portables seraient interdits à son prochain spectacle, pour “éviter les enregistrements pirates et assurer le lien avec les spectateurs”. Elle est la première artiste Française à oser contrarier ainsi les usages du public. A l’aide du dispositif Yondr, les smartphones seront placés dans une pochette scellée électroniquement pendant la durée du spectacle, un système qui fut déjà mis en application lors de concerts de Jack White.
Un choix que beaucoup jugent, ainsi que J-M. Dumontet, producteur et propriétaire de plusieurs salles parisiennes, comme n’étant “pas très festif”. La mesure est certes radicale, mais s’avère nécessaire pour brider une habitude qui tient parfois de l’addiction. S’il en va d’un réflexe naturel de couper son téléphone au théâtre, au cinéma ou à l’opéra, brandir un écran allumé pendant un concert ou un one-woman show semble aujourd’hui relever d’un droit inaliénable. Quelle est la place du smartphone dans notre rapport au spectacle aujourd’hui?