Com & Société, Société

Fondations d’art contemporain : la B.A. du luxe ?

C’est un peu à qui aura la plus grosse. Le discret mécénat d’entreprise qui finançait expositions et restaurations publiques s’efface au profit de fondations beaucoup plus visibles du grand public : entre autres, la Fondation Cartier depuis 1984 ; la Fondation Louis Vuitton depuis 2014 ; et la Collection Pinault, qui ouvrira à la Bourse de Commerce de Paris en 2019. Toutes trois manifestent la volonté d’un grand philanthrope, la figure du mécène millionnaire digne héritier des philosophies des Lumières ; celle de donner (dans sa grande bonté) l’accès à la culture aux citoyens qui se précipitent aux portes de ces oeuvres architecturales signées Jean Nouvel, Franck Gehry ou autre Tadao Ando.

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THE DREAM GAP PROJECT : BARBIE, REINE DE L’APPROPRIATION

Janvier 2016. Le groupe Mattel annonce dans le Time Magazine la commercialisation de trois nouvelles silhouettes, « petite », « tall » et « curvy », pour la fameuse figurine de sa marque Barbie. L’objectif :  ne plus ancrer dans l’imaginaire des petites filles un idéal physique inatteignable. Au début du mois d’octobre 2018, dans la continuité de ce changement de positionnement et d’image amorcé par une diversification de ses produits, la marque passe au niveau supérieur en lançant le « Dream Gap project », une initiative mondiale visant à combattre les préjugés sexistes et à apporter aux filles dès le plus jeune âge les ressources nécessaires pour croire en leurs rêves. Initiative tout à fait noble, du moins, à première vue.

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Les intelligences conversationnelles : la mutation des liens sociaux ?

Nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle ère : l’ère conversationnelle. Depuis la création des machines, l’Homme ne cesse d’évoluer avec elles, les utilise au quotidien pour rendre sa vie plus facile, et les améliore pour assouvir ses besoins. Depuis peu d’années, une nouvelle étape a été franchie : nous pouvons dorénavant converser avec nos machines. Les enceintes portatives, les téléphones portables, les ordinateurs, les systèmes informatiques se dotent de plus en plus d’une intelligence conversationnelle. Cette dernière entre en interaction avec les êtres humains et les aide en fonction de leurs besoins. Ainsi, la machine n’est plus accessoire, elle devient une personne à part entière.
Pour créer ces machines futuristes, les industriels se sont inspirés des auteurs de science-fiction et de leur vision d’un monde hyper-technologique et connecté. En parallèle, ces auteurs nous expliquent que cet univers utopique est semé d’un danger prépondérant : la fin des liens sociaux et des relations humaines telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Quelle place ont alors ces machines intelligentes dans notre société ? En quoi changent-elles notre perception du monde et bouleversent-elles notre connexion aux autres ?

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Lil Pump, les vertus de l’ignorance

Lil Pump, 18 ans, se place en tête de gondole de la scène rap ainsi qu’en fier représentant du « rap ignorant ». Le blog Refined Hype caractérise précisément ce courant : « Ignorant is hereby defined as any song built around a huge beat, a catchy hook and whose lyrics contain absolutely nothing of substantive value. » Il faut ainsi comprendre que « l’ignorant est défini comme toute chanson construite autour d’un rythme puissant, d’une bonne accroche et dont les paroles ne contiennent absolument rien de substantiel ». Tant sur le fond que sur la forme, l’ignorance de Lil Pump brille par son efficacité.

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(In)communication européenne : comment repenser la crise ?

À l’initiative de l’association Cels’Agora (Celsa), des spécialistes de l’Union Européenne et des professionnels de la communication seront réunis le 7 novembre 2018 pour parler de « L’Incommunication Européenne », lors d’un colloque gratuit et ouvert à tous. Avant de réserver vos places grâce au lien en bas de page, cet article vous propose de soulever en quelques minutes certains enjeux de cette communication institutionnelle, en reprenant le programme de l’événement.

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L’information, Facebook et moi

Cela fait quelques années que les réseaux sociaux — et notamment Facebook, né en 2004 — sont devenus les nouveaux intermédiaires de l’information en ligne, modifiant la relation entre les producteurs de contenus médiatiques et nous. Que ce soit pour lire un journal comme Le Monde ou un pure player comme Konbini, on like leur page officielle sur Facebook. Ce réseau social constitue un peu l’équivalent virtuel de la place publique, où l’on peut à la fois trouver un kiosque à journaux, voir des affiches militantes, entendre des discussions de comptoir et croiser nos proches.

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Les réseaux sociaux : promotion ou lutte contre l’homophobie en France ?

Paris élue la ville la plus gay friendly du monde par la plateforme d’hébergement et de réseautage social réservée aux hommes gays MisterB&B… ? Pourtant, un rassemblement contre l’homophobie s’est tenu ce dimanche 21 octobre. N’est-ce pas là tout le paradoxe du problème sociétal qu’est l’homophobie en France ? La lutte est au cœur de tous les débats à l’heure où les médias oscillent entre libération de la parole et censure.

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Les nouvelles séries interactives: coup de com’ ou révolution?

Qui, raidi sur son canapé, n’a jamais hurlé au personnage d’un film d’horreur de ne pas ouvrir la porte, de ne pas emprunter le chemin de gauche ? C’est un instinct inné pour les cinéphiles et autres amateurs du dimanche de marathons Netflix. Un phénomène d’identification naturel, volontairement suscité par les réalisateurs pour nous rendre acteurs du contenu que nous regardons. Rassurez-vous, ce sentiment d’impuissance pourrait finir par disparaître grâce à une nouvelle génération de contenus interactifs qui donnent au spectateur une part de contrôle sur la narration. Le géant du streaming Netflix a annoncé début octobre la sortie d’un épisode de la série futuriste Black Mirror, inédit et surtout interactif qui laisse le choix au spectateur du déroulement de l’épisode.

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La « glottophobie » ou la normalisation de l’accent parisien

« Mais qu’esseuh-que ça veut direuh ? » balance Jean-Luc Mélenchon à une journaliste toulousaine à l’accent apparemment trop prononcé pour être compris. La polémique n’attend pas,  les médias s’emparent de l’altercation et crient à la « glottophobie ». Ni une ni deux, une députée La République en marche, Laetitia Avia, annonce le soir même sa proposition de loi visant à lutter contre les discriminations linguistiques (la proposition a été abandonnée depuis).
Ces événements du jeudi 18 octobre mettent en évidence un problème sous-jacent : l’absence quasi complète d’accents dans le paysage médiatique français.

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