personal branding - be a brand !
Publicité et marketing

Jacques a dit : « Brand Youself !! »

 
La notion de « Personal Branding » est introduite en 1997 par Tom Peters, un spécialiste américain du management. Il s’agit d’appliquer des méthodes de communication et de marketing non plus à un produit mais à soi-même.
L’exemple le plus connu et fameux est sûrement celui d’Alain Affelou qui capitalise son nom pour vendre ses produits. Dans les années 1980, Affelou casse les codes de la communication en se mettant en scène dans la saga publicitaire : « il est fou Affelou, il est fou !»

Le personal branding : une norme du XXIème siècle ?
Attention, n’oublions pas que le « personal branding » est vieux comme le monde. Repensez donc aux rois qui travaillaient leur image avec leur peintre.
Aujourd’hui, les hommes politiques ont un tas d’experts en communication à leur disposition, on parle de « marketing politique », les entreprises ont toutes un service de communication, de marque employeur, etc…
Mais le Personal Branding n’est plus seulement réservé à une petite partie de professionnels : avec l’arrivée du web 2.0 (les blogs, les pages persos et bien sûr les réseaux sociaux) tout le monde peut « développer sa marque personnelle ».
Le « Personal Branding » est très proche de l’e-réputation car il s‘agit de gérer son image, son nom sur la toile. Qui n’a jamais réfléchi à la manière dont il allait formuler un statut, ou à quelle photo de profil choisir ?
Le web 2.O : outil extraordinaire ou nid à catastrophes ?

L’instantanéité d’Internet semble merveilleuse car elle permet une réactivité phénoménale, un impact très important, une visibilité et un partage de contenus très rapide. Mais  à la moindre faute d’orthographe, photo inappropriée ou contenu douteux, c’est la catastrophe.
Il faut donc une maîtrise parfaite : on doit y être actif et réactif. Ainsi, on remarque que le double usage des réseaux sociaux s’est multiplié : un usage récréatif et un usage professionnel. Donc, il y a bien ici une stratégie de gestion de son nom et de son image.
Certains twittent de manière anonyme et possèdent un compte LinkedIn très complet. L’un n’empêche pas l’autre.
Ainsi « l’individu 2.0 » s’organise autour d’une double vie : la virtuelle et la réelle. Pour cela, rien n’est acquis. Cet individu est en perpétuel apprentissage du « comment communiquer » dans un monde immédiat qui ne pardonne rien.
On apprend tous de nos erreurs.
Où en est le Personal Branding aujourd’hui ?
Aujourd’hui, exister numériquement devient une norme. En effet, qui ne vous dit pas que vous vous tirez une balle dans le pied en n’ayant pas de compte Viadeo ou LinkedIn ?
Pour être plus fort, il faut des soutiens d’experts, donc se constituer un réseau. C’est bien lui qui permet d’exister numériquement et cela les réseaux sociaux l’ont bien compris. Rappelez vous de la campagne « BrandYou » lancée par LinkedIn en 2010. Un groupe avait été créé pour échanger avec des experts et un jeu ludique permettait d’évaluer votre attractivité sur le réseau.
La devise : « Understand how to brand yourself ».
Effectivement, savoir gérer son image et son nom sur la toile, mettre en avant ses compétences, expertises et expériences est devenu un passage presque obligé pour les étudiants en recherche d’emplois ou de stages par exemple.
Tout le monde doit avoir LinkedIn/ Viadeo, Facebook, Twitter, Google +… Pourquoi ? Pensez aux recruteurs qui n’ont plus du tout de CV papier entre les mains car tout se fait sur la toile : ils ne sont pas si marginaux !
Le problème du Personal Branding chez les jeunes est le suivant : comment se distinguer si l’on fait tous pareil et qu’on est tous sur les mêmes réseaux ?
Si le Personal Branding est partout, il faut « sortir du lot », être original :
En voici un exemple parmi tant d’autres :

N’oubliez pas chers Curieux, Internet c’est la visibilité à portée de clic. Alors soyez créatifs et intelligents dans l’usage de votre image et de votre nom sur la toile.
 
Sophie Cleret
Sources :
Commentcamarche.net
LesEchos.fr
Crédits photos :
36creative.com
20 Minutes
Makemelaugh.com

Société

En Inde, tu t’implanteras

 
Tant sur le plan économique que culturel, l’Inde n’a de cesse de s’imposer sur la scène internationale. Depuis une vingtaine d’années, en effet, elle connait un essor économique notable. Aussi attire-t-elle de plus en plus entreprises et capitaux étrangers. Le jeudi 19 décembre 2013, c’est au tour de Christie’s, la société britannique de ventes aux enchères fondée par la famille Pinault, d’investir les lieux. Cette première vente aux enchères sur le territoire indien a remporté un franc succès. A Bombay, ville qui dans laquelle réside près d’un milliardaire sur trois, les œuvres se sont arrachées notamment celles d’art moderne indien, qui est devenu une valeur refuge.

Loin d’être anecdotique, cet événement confirme une fois de plus la nécessité pour les entreprises de conquérir les marchés de ces pays émergents, qui constituent une manne économique et financière encore sous-exploitée. Grâce à son implantation récente en Chine et en Inde, Christie’s est désormais le nouveau leader mondial volant la vedette à Sotheby’s.
S’implanter dans un pays présente évidemment des avantages d’ordre économique mais aussi d’importantes retombées en termes d’image. Une entreprise de cette envergure se doit d’être associée à des pays attractifs, dynamiques, lieux clefs des derniers progrès et évolutions. Là où se créent les nouvelles richesses et où les leaders d’opinion cherchent à valoriser leurs réussites.
Miléna Sintic
Crédits photo :
AP Photo/Rafiq Maqbool

greenwashing
Société

Les trésors cachés de la RSE

 
Ah, la Responsabilité Sociétale des Entreprises ! Ce sujet dont on vous bassine les oreilles, soit pour vous dire combien elle est nécessaire, soit pour vous dire combien elle est négligeable pour les performances de l’entreprise. Certes, elle ne fait pas bondir le chiffre d’affaires à court terme. C’est pourquoi elle est souvent reléguée à un rang secondaire, ne faisant pas partie du core business de l’entreprise. Et pourtant…
Et pourtant-
Pourquoi Spanghero fut-elle plongée dans un tel cauchemar économique après la découverte de cheval dans vos lasagnes au bœuf ? Un problème de responsabilité vis-à-vis des consommateurs ? Et que dire vis-à-vis des employés eux-mêmes qui se sont sentis trahis ?
Pourquoi ce malaise chez Dove quand le mot Greenpeace est prononcé ? Serait-ce à cause de cette publicité détournée devenue culte sur la toile ?

Pourquoi, depuis la sortie de The Big One de Michael Moore, Nike a-t-elle fait appel à des organismes extérieurs pour contrôler les conditions de travail des salariés de ses entreprises sous-traitantes, et a promis de ne plus employer d’enfants ? Ces mots de Phil Knight, PDG de Nike jusqu’en 2004, n’y sont pas pour rien.
Enfin, pourquoi les entreprises s’investiraient-elles dans de nombreux programmes caritatifs depuis l’émergence de ces nouvelles préoccupations des consommateurs, si la question de la Responsabilité Sociale était vraiment négligeable à leurs profits ?
L’entreprise, on le sait, n’a pas vocation à la philanthropie… cependant, elle n’est jamais à l’abri du bad buzz, qui peut lui être parfois fatal. Si longue soit-elle à installer, il en faut peu pour qu’une image de marque flanche dangereusement en l’espace de quelques jours. Un phénomène encore plus rapide à l’heure des médias sociaux.
L’exercice de communication de crise revient alors à tenter tant bien que mal de recoller les morceaux, mais souvent le mal est fait.
La RSE : faire d’une vaste jungle…
La grosse difficulté en matière de RSE est de mettre en place en amont les réponses adaptées aux spécificités de l’entreprise, compte tenu de l’ampleur du sujet dont il est question : impact de l’entreprise sur l’environnement, sur la santé et le bien-être de ses salariés, de ses sous-traitants, de ses clients, prendre en compte le développement social… Aussi diverses soient-elles, l’impact sur toutes les parties prenantes est à considérer.
Le risque majeur en matière de RSE est de vouloir obtenir un effet trop rapidement. On demande un effet visible sur lequel on pourra communiquer, sauf qu’on prend alors le risque d’appliquer tel un vernis n’ayant qu’une utilité cosmétique, des politiques fragiles qui seront facilement dénoncées comme étant du greenwashing.
…un nouveau monde prometteur
Pourtant, les bénéfices d’une intégration adaptée de la RSE dans la stratégie globale sont énormes, et ce sur au moins 4 aspects :

Pour l’image de marque de l’entreprise : la confiance par la conscience. Au-delà des risques qui s’éloignent d’une attaque en règle sur le fonctionnement de l’entreprise, les clients accordent une plus grande confiance à ceux qui font preuve de responsabilité. Un exemple probant en la matière est la place d’Yves Rocher, premier incontesté du classement Pasternak/Ifop 2013 des entreprises préférées des Français (Stratégies n°1749-1750 19/12/13). A noter qu’Yves Rocher est deuxième du classement derrière Airbus, avec 78,5% d’opinion favorable auprès des détenteurs d’actions, alors qu’elle n’est pas cotée.

Pour les collaborateurs : une vision globale porteuse d’engagement et de fierté. 83% des collaborateurs souhaitent être impliqués dans la démarche RSE de leur entreprise, mais seulement 17% le sont (DDB OpinionWay 2009). Il y a donc une véritable demande de la part des employés, prêts à s’investir. Une ressource interne peu exploitée qui peut s’avérer extrêmement porteuse si elle entre en interaction dans la démarche de RSE. Quoi de plus fort qu’un réenchantement de l’objectif commun pour dynamiser ses collaborateurs ?

Pour la crédibilité politique de l’entreprise : avec la crise, les regards se sont tournés plus encore vers l’entreprise pour lui demander d’apporter des réponses aux problèmes économiques, sociaux et sociétaux. L’entreprise possède incontestablement un poids politique, à la fois international, national et local. Faire preuve de responsabilité sur les questions sociétales à l’heure où les citoyens désinvestissent leur confiance des pouvoirs politiques classiques, n’est-ce pas un bon moyen de capitaliser sur l’avenir dans une période où les repères traditionnels sont en pleine mutation ?

Pour la pérennité de l’entreprise : s’adapter pour survivre. La pérennité de l’entreprise est le point de convergence de l’ensemble des parties prenantes. L’investissement en matière de RSE n’est pas une réponse à court terme, mais un moyen de capitaliser sur l’avenir en anticipant les changements qui seront de toute façon nécessaires à la survie de l’entreprise. Tenir compte de la diversité des acteurs et de la complexité des enjeux et faire preuve de courage en prenant les décisions non pas au plus vite, mais au plus tôt, peut s’avérer salvateur pour demain.

Lorraine de Montenay
Sources :
Stratégies n°1749-1750 19/12/13
Lemonde.fr
Dailymotion.com
Opinion-way.com
Pour en savoir plus :
Jean-Marc Le Gall, L’entreprise irréprochable, Réciprocité, Responsabilité, Démocratie, Desclée de Brouwer, Paris, 2011
Iso.org

7
le petit journal
Société

Yann Barthes : l’arroseur arrosé ?

 
« Je suis surpris que vous soyez si négatif (…) Quel genre d’entraineur êtes-vous ? » assénait la semaine dernière Mac Maharaj à Yann Barthes, lors de l’émission « Spéciale Afrique du Sud » de ce dernier. Le présentateur du Petit Journal, penaud, n’y avait pas trouvé grand-chose à redire. Mais, en diffusant cette leçon donnée habilement par un responsable de communication des plus hauts placés, c’est aux médias en général que l’émission renvoie la critique. Du négatif, du clash, des larmes, de l’appréhension quant à l’avenir… Ras-le-bol ! Les obsèques de Mandela ont bien prouvé une chose : regarder des gens danser dans les rues, chanter et rire n’apporte guère de désinformation, point de baisse d’audience,  et nous donnerait d’avantage envie de regarder la télévision – plutôt que d’attraper d’un même mouvement Télécommande et Tranxène.
La journaliste Clara Schmelck expliquait dans CB News le mois dernier en quoi la colère représente un « vecteur d’information » en tant qu’elle est « la manifestation (…)  la plus universellement partageable » (ici, sur Twitter). Certes, mais peut-être cette utilisation de sentiments négatifs est-elle, très précisément, influencée par la ligne édito-sentimentale des médias environnants.
Le site Influencia titrait avant-hier «  Média : 2014, année positive et créative ! ».
ALLELUIA !
On croise les doigts, on ouvre les yeux et… Cheeeeese ?
Le Petit Journal du 9 Décembre 2013
 
Chloé Letourneur
Sources:
CB News N°25, Novembre 2013
Influencia.net

manifestations foot
Culture

L’image du football en danger

 
A 6 mois de la Coupe du Monde de football au Brésil, l’image de ce sport tend à se dégrader de jour en jour : que ce soit son image en France ou son image mondiale. Le football est le sport le plus populaire au monde. La dernière finale de la Coupe du Monde (Espagne – Pays-Bas) a été suivie par 700 Millions de téléspectateurs ! En France, nous avons 2 millions de licenciés. Autant dire qu’il est primordial que le ballon rond montre l’exemple.
La FIFA donne l’image d’un football au-dessus de tout
C’est paradoxal. La mauvaise image du football est véhiculée par l’instance footballistique suprême : la FIFA. C’est elle qui départage les candidatures pour l’organisation d’une Coupe du Monde. Ainsi, nous savons qu’en 2018, elle sera organisée en Russie et en 2022 au Qatar. En terme de communication, choisir ces 2 pays pour une Coupe du Monde, c’est déjà se mettre dans une position inconfortable. Dès l’annonce des lieux d’organisation, la FIFA est déjà fortement critiquée. Organiser une Coupe du Monde dans un pays où les gays n’ont pas droit de cité . Organiser une Coupe du Monde au Qatar alors qu’en été les températures peuvent atteindre les 50 degrés ! Néanmoins, une solution apparaît : créer des stades climatisés. Quoi de plus écologique ! Tout cela véhicule une image d’un football qui se moque des problèmes sociétaux.
En témoignent les manifestations qui ont eu lieu lors de la Coupe des Confédérations en juin dernier au Brésil. Si cette compétition devait à l’origine être une répétition de la Coupe du Monde 2014, elle est devenue un signal d’alarme ! Ce pays qui ne vit que pour le football a osé, pendant une compétition internationale, reléguer celui-ci au second plan. L’enjeu, protester contre les sommes colossales investies pour le Mondial : 11 milliards d’euros ! Des sommes qui auraient pu (dû) être utilisées dans le domaine social. Pendant les manifestations, Sepp Blatter, Président de la FIFA, met en place une communication surréaliste et affirme les propos suivants : « Je suis sûr que les manifestations vont s’apaiser. Le football est plus fort que l’insatisfaction des gens . La FIFA, au lieu de tenter de justifier les sommes investies et ce qu’elles peuvent apporter au Brésil, décide par la voix de son Président de provoquer les Brésiliens. Le message est le suivant : le foot est plus fort que vous. Le foot plus important que l’éducation. Pourquoi ne pas avoir communiqué en montrant que les deux pouvaient être intimement liés ? A l’inverse, ici, le football semble être une arme de manipulation.
Veille de sa déclaration : 250 000 Brésiliens dans les rues. Quelques jours après : 1 million de Brésiliens manifestaient ! Sepp Blatter découvre alors que le foot passe après l’éducation, le coût des transports en commun, la sécurité, la qualité des services publics… Eh oui ! Le football, même au Brésil, passe après de nombreuses conditions essentielles à toute population.
Cet évènement aura servi à prévenir la FIFA : pour les trois prochaines Coupes du Monde il est nécessaire de mettre en place un système communicationnel qui permettra de prévoir tout aléa. Par conséquent, une communication de crise dont le but n’est pas de communiquer pour se sortir d’une crise mais de l’éviter, même pour la Coupe du Monde 2022, peut (doit) dès aujourd’hui débuter !
Communiquer à travers les femmes
De plus, une communication locale doit se mettre en place en partenariat avec les Fédérations de football nationales. En France, l’image du football est de plus en plus négative : reportage de Cash Investigation (France 2), interview (en partie censurée) sur fond de règlement de compte de Patrice Evra, affrontements au stade entre des supporters de Saint-Etienne et Nice. Aujourd’hui, plusieurs stades peinent à se remplir. Mais avec cette image négative, comment attirer de nouveaux supporters ?
Certains clubs ont trouvé la parade. Améliorer l’image du foot à travers la Femme. Le foot est le sport le plus populaire au monde, mais est connoté comme un sport masculin

Même si certaines publicités sont osées, les clubs communiquent enfin vers ou à travers la Femme.
Casser cette image pour attirer les supportrices au stade et communiquer à travers le football féminin, davantage associé à ce qui relève du sport amateur. Et ce n’est pas péjoratif ! Car cette représentation donne l’impression d’un football sain, non soumis aux lois de l’argent. Communiquer à travers l’image stéréotypée de la Femme : douce, aimante. Loin de celle des supporters qui s’insultent et se battent.
Nul doute que la Coupe du Monde sera suivie par de nombreux spectateurs. Peu importe le pays, le nombre de morts et les conditions de travail pour la construction des stades, nous serons devant notre télé pour supporter l’équipe de France. Et c’est précisément ce comportement qui conduit la FIFA à ne pas changer de stratégie. Attention ! Au foot tout va vite. On croît à la victoire, et à la dernière seconde on peut tout perdre.
 Pierre-Yves Halin
Sources :
Lemonde.fr
Libération.fr
Huffingtonpost.fr
Crédits photos :
Paris St Germain Féminines
Stade Rennais
Le Figaro

1
calendrier prêtres Vatican
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Les prêtres les plus sexy du Vatican réunis dans un calendrier

 
Plus original que le traditionnel calendrier des pompiers, plus facile à assumer que celui des Dieux du Stade, le calendrier 2014 des prêtres les plus séduisants du Vatican n’a pas fini d’émoustiller les fidèles en cette période de fin d’année…
Au programme de cette onzième édition ? Un photographe vénitien, Piero Pazzi, sous l’objectif duquel douze fils d’Adam accomplissent un bel exploit : faire oublier leur soutane à grand renfort de sourires en coin et de regards ténébreux.
L’objectif de l’artiste ? Susciter l’intérêt du grand public pour mieux dépoussiérer l’image du Saint Siège et promouvoir la Cité Eternelle.
L’attractivité du support est parfaitement exploitée puisqu’elle permet d’intégrer les moments clefs de l’histoire papale ainsi que l’inventaire des meilleurs musées de l’enclave romaine à une mosaïque de jolis minois !
Interrogé sur son succès, Piero Pazzi a néanmoins tenu à rappeler son indépendance à l’égard du Vatican. Si son initiative ne manque pas d’offrir une jolie vitrine à l’Eglise catholique, elle n’en demeure pas moins personnelle et libre de toute influence.
Bien qu’étonnant et bien mené, ce projet doit surtout son renouveau à la déferlante « spirituelle » qui semble s’être emparée des médias.
Quand la religion emprunte les codes de la communication, elle surfe sur la tendance avec raison. Après le triomphe des Borgias sur les écrans ou le raz-de-marée « The Priests » sur les ondes, le mannequinat clérical pourrait bien avoir de beaux jours devant lui….
 
Marine Bryszkowski
Sources :
LeFigaro.fr
L.A.Times.com
News.Yahoo.fr
Tvanouvelles.ca
MarieClaire.fr

Candy crush
Société

Candy Crush : avez-vous succombé à la gourmandise ?

 
A moins de n’avoir ni tablette, ni smartphone, ni compte Facebook, vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène Candy Crush Saga. Le jeu qui consiste à créer des combinaisons de bonbons est devenu mythique, depuis sa création en avril 2012.
En effet, en novembre 2013, le site Think Gaming estime jusqu’à 5,3 millions le nombre de « casseurs de bonbons » quotidiens !

Vous avez dit simple ?
Pour les quelques rares qui ne connaîtraient pas le jeu, il est important de préciser qu’il ne consiste qu’en  créer des combinaisons de bonbons (3 au minimum) – afin de les faire exploser.  Et c’est tout. Au revoir les jeux compliqués, les intrigues alambiquées, la simplicité est maintenant la recette du succès. Un succès qui surprend d’ailleurs, et cela jusqu’à ses créateurs, la société King, qui affirment « être les premiers surpris ».
Un succès explosif
Candy Crush est la représentation d’une génération d’ATAWAD (Any Time, Any Where, Any Device), qui consomme du jeu vidéo partout. Si cela ne vous a pas encore frappé, levez la tête et observez car c’est dans toute la société qu’a pénétré le jeu : métros, bureaux, domiciles… Sa simplicité le rend accessible partout, et inutile d’y jouer 1h pour passer les niveaux !
De plus, la généralisation de l’utilisation du web mobile au détriment du web sur PC a accéléré sa propagation.
Retour vers le passé : la recette d’un succès
Depuis quelques années, le retro gaming est en plein boom. On assiste à un retour des jeux vidéo rétro : Snake, Sonic, Tetris, etc.
Les raisons de cette tendance sont multiples. Les commandes simplifiées séduisent ; un sentiment de nostalgie à l’égard d’une époque révolue se développe, ainsi qu’un sentiment de frustration quant à l’accélération constante du progrès technique – qui conduit bien vite à remplacer certains jeux vidéo par d’autres, reléguant les anciens au placard  sans qu’ils n’aient pu, souvent, être pleinement appréciés. Candy Crush a su reconnaître cette tendance et s’y imposer, en créant un gameplay accessible de tous. D’ailleurs, il est souvent comparé à son ancêtre Tetris, dont il reprend les codes : assembler des pièces pour les faire disparaître.
Mais au noir et blanc de nos premiers téléphones et Game Boys, Candy Crush  s’approprie les couleurs et en joue pour en faire un jeu moderne et fun. Et c’est là toute la révolution. Du jaune, du bleu, du violet, du vert… : c’est une véritable féérie qui se déploie sous les yeux du joueur.
A cela s’ajoute un discours bienveillant, composé de compliments tels que « Divin ! », « Merveilleux ! » qui, un poil exagérés, rappellent les compliments de l’enfance. Car oui, vous l’avez bien compris, avec Candy Crush, il s’agit bien de s’évader du sérieux de son quotidien afin de renouer, pendant un cours instant,  avec l’enfance, ce temps de l’innocence et de l’émerveillement.
Vous aimez Candy Crush, dites-le
L’ascension fulgurante de Candy Crush peut surprendre. Pourtant, la communication effectuée par l’entreprise –mis à part des spots télévisés –est très faible.  C’est sur le bouche-à-oreille que compte la société et cela fonctionne. Sur Facebook, le jeu vous invite régulièrement à poster votre score et les personnes battues sur votre mur, afin de faire connaître le jeu et d’inciter vos amis à y jouer.
« Un jeu qui rapporte bonbon »
Candy Crush est un jeu qui, il faut bien le dire, provoque une certaine addiction. Tout a été pensé pour : le jeu semble interminable (le nombre de niveaux exact n’est d’ailleurs pas connu) et son utilisation invite à une compétition entre amis, que l’on veut dépasser à tout prix. Lorsque l’on commence à jouer, il devient difficile de s’arrêter. Et c’est bien là-dessus que compte la société King. Ce jeu, supposé gratuit, propose bien vite d’acheter des boosters (qui vont vous aider à franchir un niveau) ou encore des vies. Etre le meilleur a un prix. Ce modèle a un nom : le « free-to-play ». En moyenne, Candy Crush rapporterait 663 000$ par jour.
Et cela ne s’arrête pas là. La société ne cesse de trouver de nouveaux débouchés à son célèbre jeu : celle-ci se lance doucement mais sûrement dans le marché des produits dérivés. Une société New Yorkaise, le Dylan’s Candy Bar, se propose de vendre ces bonbons. Vous pouvez maintenant déguster ces fameux jelly fish, color bombs et autres mélanges sucrés. Ces bonbons franchissent ici une étape capitale : de l’ordre de l’imaginaire, ils rejoignent maintenant un nouveau monde, celui de la matérialité. Cette étape, dans le cadre d’une stratégie marketing toujours plus forte, est de plus en plus mise en scène. Il s’agit de créer de nouveaux besoins chez les consommateurs, de leur faire croire à l’indispensabilité de ces produits.
Le marché des produits dérivés est un marché plus que porteur : aujourd’hui, les produits qui rencontrent le succès sont dérivés à l’extrême, pour faire gagner à l’entreprise un maximum de profits. Ils sont le symptôme d’une logique commerciale qui repousse toujours plus ces limites. Les entreprises à l’avoir compris sont légions, le géant Disney notamment, qui s’en est fait une spécialité.

Quel avenir pour Candy Crush ?
Même si le jeu vient de perdre la première place de jeu vidéo préféré dans le cœur des Français (il se classe 2e au classement des jeux vidéo préférés sur Facebook, juste derrière Criminal Case), Candy Crush cherche à conquérir de nouveaux territoires. Une entrée en bourse à New York se prépare, avec une valorisation de 5 milliards de dollars. Est-ce trop tôt ? Peut-être, car le risque pour la société de mourir jeune est important.
Seul le temps nous donnera la réponse, souhaitons seulement à la société que son succès ne s’éteigne pas aussi rapidement qu’il ne s’est déclenché.
 
Adeline Mateus
Sources :
Humanité.fr
LeCourrierdesEchos.fr
Comestible.fr
Marketing-et-communication.fr
Lenouvelobs.com
Crédit photos :
King Candy Crush

Coca-Cola Journey
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Coca-Cola Journey, voyage au cœur du brand-content

 
Jadis rares et estimés[1], les contenus web ont été considérablement désacralisés consécutivement à la naissance d’outils grand public permettant à quiconque de produire et de publier du contenu sur internet. Les utilisateurs sont désormais de plus en plus exigeants.
De nombreuses marques ont ainsi été amenées à revoir leurs stratégies de communication digitale, et donc leurs sites corporate. Le message axé sur le seul couple marque/produit n’étant plus jugé suffisamment intéressant par les internautes pour être consulté ou partagé, il convint alors de créer des contenus nouveaux, ne se centrant plus sur ce couple, mais l’intégrant au contraire dans un véritable « dispositif narratif ».[2]

Dans le sillon de Red Bull, expert en la matière, Coca-Cola se lance à son tour sur le périlleux terrain du brand-content, dévoilant le mois dernier son nouveau site corporate : Coca-Cola Journey .
Plus qu’un simple site corporate ne relayant que des informations relatives à la marque, Coca-Cola Journey se veut être un média à part, une véritable source de contenus, d’informations, faisant partie du quotidien des internautes, lesquels, trouvant les contenus intéressants, les partageront spontanément. Ce faisant Coca-Cola affirme avec ambition vouloir – et pouvoir d’ici 2020 – « tuer le communiquer de presse » et se constituer une plate-forme liant directement et intimement la marque à ses consommateurs auxquels elle pourra transmettre un message dont elle seule a le contrôle.
Ludiques et informatifs en façade, les articles publiés sur la plate-forme n’en restent pas moins avant tout des outils communicationnels permettant à Coca-Cola de tendre à la satisfaction d’objectifs de communication corporate, d’une part via le rappel par la marque de ses valeurs et de son engagement ou encore par la publication de contenus tendant à contrer des affirmations allant à l’encontre des intérêts de la marque. D’autre part – et la méthode employée est très habile – ils rendent possible la satisfaction d’objectifs de communication commerciale, via la promotion des sodas au travers de recettes publiées sur la plate-forme, ou encore celle des produits dérivés de la marque au sein de « guides cadeaux » les regroupant.
Si la firme a bien compris les immenses bénéfices qu’elle pouvait retirer de la production de contenu[3]. L’idée de se séparer des intermédiaires que sont les médias indépendants et les journalistes pour transmettre son message tel quel est certes séduisante sur le papier, pourtant, en pratique, le ton excessivement promotionnel associé au manque de confiance que placent les consommateurs dans les sites corporate par rapport à ceux des médias traditionnels risquent de miner les résultats de cette opération.
 
Teymour Bourial
Sources
CarrémentPlus
Illustrations : Coca-Cola Journey

[1] Voir étude Netcraft relative à l’évolution du nombre de sites internet enregistrés de 1995 à decembre 2013

[2] Plus de détails sur la notion de brand-content @ FrenchWeb

[3] Voir à ce sujet cet excellent article de thecatalyst.ca

2
Culture

Who runs the world ? Beyoncé !

 
Un retour inattendu
Personne ne s’y attendait. Alors que les critiques musicaux annonçaient le retour dans les bacs de Beyonce en 2014, l’artiste a surpris ses fans en publiant son nouvel album dans la nuit de jeudi à vendredi.
Uniquement proposé en téléchargement légal sur la plate-forme Itunes (qui avait négocié l’exclusivité), l’opus s’est hissé en quelques minutes à la première place des ventes. En seulement 72 heures, 828 773 unités ont été vendues. Bien plus qu’un succès, il s’agit d’un record. Mardi 17 décembre, la compagnie Apple a d’ailleurs fait paraître un communiqué annonçant qu’il s’agissait de l’album vendu « le plus rapidement de toute l’histoire de l’iTunes Store dans le monde entier », dépassant la performance de Justin Timberlake, dont le disque intitulé 20/20 s’était écoulé à 580 000 exemplaires en l’espace d’une semaine.
Habituée à faire parler d’elle, Beyonce avait déjà fait le buzz en publiant en 2008, l’album I am… Sacha Fierce, vendu sous la forme d’un coffret composé de deux disques, représentant deux aspects de sa personnalité : l’un plus romantique avec des ballades pop et l’autre plus « fierce » (sauvage) avec des chansons dansantes aux accents électro. Quelques semaines avant le lancement de ce disque, Beyonce avait été multiplié les apparitions médiatiques et les deux singles choisis pour porter l’album (If I were a boy et Single Ladies) avaient été diffusés en boucle sur toutes les radios.
Mais pour promouvoir son nouvel album, la star a décidé d’adopter une toute autre stratégie. Aucun teaser n’a été publié sur internet.  Aucun single n’a été envoyé aux radios. Aucune interview n’a été accordée à la presse. Comment cette absence de communication a-t-elle abouti à un tel succès ?
Un album hybride
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, Beyonce explique à son public à quel point elle regrette l’époque où la musique primait sur les stratégies marketing. Se revendiquant plus artiste que business woman (ce qui semble quelque peu ironique sachant qu’elle a créé une ligne de vêtement, lancé un parfum à son nom et a été égérie pour des marques telles que Pepsi, H&M ou Nintendo), la chanteuse a pris la décision de garder secrète la date de lancement de son album. Elle a justifié ce choix en indiquant qu’elle ne souhaitait pas que sa maison de disque informe la presse de la sortie de l’album afin qu’elle puisse directement l’annoncer à ses fans. Vendredi matin, elle a donc publié un message sur ses comptes Facebook, Twitter et Instagram pour signaler que l’album était disponible en téléchargement sur Itunes. Mais en refusant d’avoir recours à des pratiques communicationnelles et promotionnelles dont la finalité est de faire le buzz, Beyonce a justement fait buzz.
Intitulé BEYONCE, le disque est en lui-même un instrument du buzz. Qualifié par la presse « d’album visuel », il comprend 14 chansons et 17 vidéos. Si la star n’a cessé de clamer ces derniers jours que la musique devait passer au premier plan, l’album BEYONCE semble pourtant être en contradiction avec cette idée. Le disque revêt ici une nouvelle forme : il ne s’agit non pas d’un contenu purement musical, mais plutôt d’un mélange de sons et d’images mettant nos sens en éveil. Beyonce a déclaré avoir voulu offrir au public une représentation de ses chansons : « Je voulais que les gens entendent les chansons avec l’histoire qui est dans ma tête. ». La chanteuse a notamment avoué s’être inspirée de la fameuse chanson de Michael Jackson, Thriller, dont le succès repose en partie sur le vidéoclip. Beyonce, nouvelle Queen of Pop ? Queen of marketing, c’est certain.
 
Lisa Brunet
Sources
Lemonde
Chartsinfrance
Crédits photos : Thecorner 

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Le cercle des femmes mécènes : un renouvellement et une féminisation du mécénat

 
Le paysage du mécénat à la rentrée 2013 a vu apparaître une nouvelle forme de philanthropie. Le Cercle des Femmes Mécènes, une organisation comprenant le Cercle InterElles, les Femmes Chefs d’Entreprise et la Fédération Pionnières, s’est associé au Musée d’Orsay pour soutenir les projets artistiques dont la femme serait l’objet central. L’objectif : allier l’image de la femme dans la culture et celle de la femme d’entreprise. Cette initiative est portée par les figures féminines d’influence comme tout un chacun, en remplissant un formulaire en ligne. Les différentes organisations du Cercle portent les valeurs d’innovation, d’excellence et de créativité tout en affirmant leur combat envers la cause féminine. Si la femme dans l’art est souvent associée à la Muse et non à la Peintre, elle n’a pas non plus une place majeure dans le monde de l’entreprise, puisqu’elle ne représente que (pour accentuer la proportion minime des femmes) 30% des chefs d’entreprises en France et seulement 5% des acteurs du secteur de l’innovation.

Les engagements et la communication
Outre les déductions fiscales propres aux politiques de mécénat (66% de la somme rétrocédée), le Cercle s’engage à soutenir les expositions du Musée d’Orsay et de l’Orangerie en échange de laissez-passer, d’organisation de vernissages dans des salles du musées, de visites privées ou encore de petits-déjeuners net-working.
Au programme, le soutien financier du Cercle à l’exposition de Frida Kahlo, et en 2014 une rétrospective de femmes qui ont marqué la photographie.
En terme de communication, l’image de la femme est forte. Certes, dans l’art, elle est omniprésente. Mais dans les débats actuels sur l’égalité homme-femme dans l’entreprise, elle y est encore plus marquante. C’est ainsi le monde même du mécénat qui se féminise, alors que ce secteur a souvent été lié aux figures décisionnaires de la compagnie, avant de devenir des départements plus indépendants. Ici, le Cercle communique sur la force féminine, sans tomber dans les clichés féministes, dû à l’excellence de son réseau : Cercle InterElles et les entreprises scientifiques et technologiques (Air Liquide, EDF, IBM, Areva etc), Fédérations Pionnières et les femmes entrepreneurs ou encore Femmes Chefs d’Entreprises, le « premier réseau féminin d’intelligence économique ». La culture est ainsi ce qui relie les différents domaines d’expertises de ces organisations et qui en fait une unité homogène. L’art est donc leur coeur de résonance et le Cercle devient un mouvement fédérateur autour de la question sociale de la femme dans la culture et dans l’entreprise, et plus généralement de l’égalité entre la femme et l’homme. D’après Marie-Christine Oghly, présidente de l’association Femmes Chefs d’entreprise, c’est par le détour de l’art « qu’on peut évoquer des problématiques managériales telles que le leadership, la relation à l’autre, l’innovation et la concurrence positive, l’inter-culturel… »
Frida Kahlo : un engagement révélateur 
L’exposition Frida Kahlo est extrêmement significative de l’engagement du Cercle des Femmes mécènes et représente un enjeu de communication de premier plan. Femme engagée, créative et figure de l’art du XX°s, l’exposition est une aubaine pour le Cercle. Elle montre à quel point la femme relève les défis d’une société où elle a trop longtemps été stigmatisée. Les thèmes de Frida Kahlo sont universels : l’accouchement, la solitude, la violence conjugale, la douleur intérieure, sujets alors inédits dans les années 1930-1950. Frida Kahlo a peint son identité, mais aussi l’identité de toute femme et de sa représentation dans la société. C’est bien cela le point d’appui du Cercle des Femmes Mécènes. Il ne faut cependant pas oublier que la place de cette exposition faite à Diego Rivera est capitale, puisque plus de la moitié des oeuvres présentées sont du muraliste mexicain. Là encore, c’est la parité homme-femme qui est en jeu.
Un renouvellement des formes du mécénat français ?
Cette initiative est une des voies que prend actuellement le mécénat français et constitue une véritable piste d’avenir : celui d’un partenariat durable au delà de projet de mécénat qui le plus souvent ne dure que le temps d’une saison. Il est aussi le moyen de fédérer des associations, entreprises et institutions culturelles autour d’une thématique sociale forte.
Il ne manque plus que les personnes individuelles, hommes ou femmes, motivées par cet engagement philanthropique novateur.
Joséphine Dupuy Chavanat
Sources
Muséedel’orangerie
Interelles
Atlantico