Flops

Allo… rthographe ?

L’orthographe est un sujet épineux. Si elle est vue comme un simple outil de sélection par certains, elle est discriminante pour d’autres. En France, la tendance favorise le premier point de vue : écrire correctement va de soi, et l’opinion ne pardonne pas. La ministre de l’Éducation nationale en a récemment fait les frais.
À vos stylos…
La dictée est encore un exercice auquel se plient des millions d’écoliers. En novembre dernier, le ministère de l’Éducation nationale a publié une étude sur les performances en orthographe des élèves en CM2. La même dictée est soumise aux classes à plusieurs années d’intervalle : 1987, 2007 et 2015. Au fil de ces trois évaluations, il est indéniable que le niveau orthographique a chuté — considérablement chuté même. Sur une dizaine de lignes sans grande difficulté, 10,6 fautes étaient comptées la première année. À l’occasion du deuxième test, en 2007, on dénombrait 14,3 fautes. Jusqu’à 17,8 erreurs en 2015.
Ainsi, les élèves qui s’apprêtent à rentrer au collège ont une maîtrise de plus en plus faible de la langue française. L’exercice adoré ou redouté qu’est la dictée est ensuite relayé au second plan, et les fautes s’installent durablement dans les habitudes des étudiants. Comme le note Loïc Drouallière dans son ouvrage Orthographe en chute, orthographe en chiffres, les élèves ayant une moins bonne maîtrise en orthographe subissent une « spirale régressive ». Autrement dit, « les faibles deviennent encore plus faibles alors que les bons se maintiennent à leur niveau d’origine. »
Outil de sélection
Si l’orthographe se détériore pendant le collège, il en est de même durant les études supérieures. Quel que soit le niveau auquel l’élève arrête ses études, arrive le moment de l’entrée dans la vie active qui nécessite, de ce fait, les envois de lettres de motivation et du CV.
L’orthographe est un des critères sur lesquels l’employeur juge les candidatures. Tout simplement parce que l’orthographe apparaît comme un outil de sélection. Et la liste des arguments soutenant qu’il est normal de bien écrire est longue. L’orthographe n’est-elle pas essentielle pour toute personne voulant intégrer le monde du travail ? Pour être crédible, ou bien même compréhensible ?
Rappelons qu’à l’occasion de la réforme de l’orthographe, beaucoup de Français ont joué sur l’importance des accents. Ils ont rappelé celle de l’accent circonflexe, qui, s’il est omis, peut donner lieu à un changement de sens… radical. Un exemple cocasse a été ainsi très utilisé par les opposants à la réforme : « Je vais me faire un petit jeûne. » mis en parallèle avec « Je vais me faire un petit jeune ».
L’orthographe sinon le flop
Au-delà, tout comme un employeur ne prend pas au sérieux une lettre de motivation qui contient des fautes, les articles avec des coquilles sont moqués, et les campagnes de publicité avec la moindre erreur sont taclées. Le flop, lui, guette.
En 2013, le Bled, véritable ouvrage de référence, a lui-même perdu toute crédibilité en laissant passer une énorme faute de conjugaison sur une de ses affiches. « Bled en français, en langues, en philo, pour vous *accompagnez toute l’année », peut-on lire. Quand un « z » remplace le « r », le scandale éclate !

Les fautes d’orthographe peuvent également coûter cher… Très récemment, la librairie du Congrès a dû arrêter la vente en ligne du portrait officiel de Donald Trump car une erreur s’était glissée dans la citation. Un « o » manque et c’est le flop présidentiel.

Outil de discrimination
L’orthographe est une aptitude, au même titre que savoir compter. Cette capacité fait appel à la mémoire visuelle, plus ou moins développée en fonction des individus. Certains ont des difficultés pour retenir des règles de grammaire, d’autres sont mauvais en calcul mental. Et pourtant, le calcul mental n’est pas un facteur déterminant dans l’embauche !
Mais le fait est que la langue française apparaît comme un patrimoine qu’il faut défendre, protéger, et respecter. Récemment, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud- Belkacem, s’est, malgré elle, réessayée à la dictée. Un ancien professeur de français a collecté ses fautes d’orthographe, les a mises en ligne sur Twitter, et a souligné l’ironie de la situation.
Mal écrire est mal vu. L’orthographe confère une valeur sociale. Selon un sondage, 84% des Français sont en effet gênés lorsqu’ils commettent une faute : cela renverrait une mauvaise image. Presque autant d’individus sont choqués de repérer une erreur dans un texte officiel (enquête Ipsos pour les Editions le Robert). De l’exigence d’une graphie irréprochable est née cette discrimination.

Eh bien… Après avoir écrit cet article, une seule envie m’anime. Celle de vous avouer que je discrimine moi-même. Au menu des restaurants, j’aime chercher la faute d’orthographe – car il y en a souvent une. Et fréquemment, je la trouve en commandant des profiteroles écorchées.

Victoria Parent-Laurent
Sources :
• DEBORDE Juliette, « Réforme de l’orthographe : ce qui change vraiment », Libération, 04/02/2016, consulté le 21/02/2017
• 20 minutes, « Etats-Unis : Une faute d’orthographe dans le portrait officiel du président Donald Trump », 20 minutes, 14/02/2017, consulté le 21/02/2017
• RATOUIS Alix, ROLAND-LEVY Fabien, « La grande injustice de l’orthographe », Le Point, 27/08/2009, mis à jour le 03/09/2009, consulté le 21/02/2017
• LE GAL Thibaut, « L’orthographe est un marqueur social qui donne une image de soi », estime le linguiste Alain Rey, 20minutes, 04/09/2014, mis à jour le 05/09/2014, consulté le 22/02/2017
Crédits  :
• Photo 1    de    couverture    :    L’Obs
• Photo 2 : saramea
• Photos 3 et 4 : captures d’écran Twitter

Flops

Leçon de bon usage des réseaux sociaux: le bad buzz de la SNCF

Lundi 28 novembre, les followers du compte @SNCF sur Twitter ont eu la chance de tomber sur un tweet inédit : « Chez SNCF l’écart de rémunération hommes/femmes est plus faible que la moyenne. Découvrez nos initiatives #GirlsDay ». Et non ! Ce n’est pas une blague, ni l’œuvre d’un hacker, mais bel et bien le groupe SNCF qui se félicite des écarts de salaire qu’il pratique entre les hommes et les femmes.
Egalité dans les inégalités
Aujourd’hui, en France, selon l’Observatoire des Inégalités, les hommes gagnent en moyenne, 23,5% de plus que les femmes, et près de 11% des écarts de salaires entre les deux sexes restent inexpliqués, et relèvent donc d’une pure discrimination. En outre, plus on progresse dans l’échelle des salaires, et plus l’écart entre les hommes et les femmes est important, en partie parce que les femmes sont beaucoup moins nombreuses en haut de l’échelle.
C’est tout particulièrement le cas au sein du groupe SNCF. En effet, suite au constat déplorable d’un effectif très majoritairement masculin, dès 2006, le groupe a développé des politiques dans le but d’augmenter le taux d’emplois féminins. Pour atteindre une plus grande mixité, certaines actions ont été mises en place.
Ainsi, la SNCF a développé le concept du « Girls’ day », qu’elle nous propose d’ailleurs de dé- couvrir dans son tweet grâce au lien qui renvoie vers la page du site. Le concept est né aux États- Unis dans les années 1990, et la SNCF est la première entreprise française à avoir organisé cet évènement à l’échelle nationale. Il s’agit, pour plusieurs intervenants volontaires, d’accueillir des lycéennes et des étudiantes au sein de plusieurs établissements SNCF et Keolis. L’objectif est alors de découvrir les postes proposés par le groupe, de visiter les établissements, de participer à des forums métiers en présence de femmes exerçant des emplois techniques, ainsi qu’à des ateliers de réflexion sur la mixité des métiers.

La SNCF se montre donc comme un groupe soucieux de l’égalité entre les sexes, et voulant augmenter la mixité au sein de l’entreprise : les recruteurs exigent une candidature féminine au minimum pour chaque poste à pourvoir. À ce jour, 30 692 femmes travaillent dans les rangs de la SNCF, soit 20,33 % des effectifs contre 10 % dans les années 1980. Selon le site officiel, 60,8% d’entre elles travailleraient dans les activités administratives, 5,3% dans les métiers de la traction et 10,6% dans ceux de la circulation.
Twitter, ou la leçon de communication
Ainsi, le groupe a cru bon de « se vanter » sur les réseaux sociaux, de l’écart de salaire qu’il pratique entre les hommes et les femmes : celui-ci n’atteindrait que 4%, et serait donc inférieur à la moyenne nationale française. Le tweet se veut donc en accord avec la politique de mixité du groupe. S’il partait d’une bonne intention, nous avons ici affaire à une belle erreur de communication que les twittos, hommes comme femmes, n’ont pas manqué de souligner par une cascade de réactions. Et si la SNCF s’attendait à des félicitations, l’insurrection sur le réseau social a vite démontré l’absurdité et le scandale d’un tel tweet.
C’est d’abord la journaliste Clara-Doïna Schmelk qui a réagi : « Quand la @SNCF affiche fièrement qu’elle pratique l’écart salarial hommes/femmes, mais moins que d’autres #sexisme #RH ». D’autres utilisateurs ont aussi souhaité répondre directement au groupe en lui recommandant d’attendre que l’écart de rémunération soit nul avant d’en être fier.

Suite à la déferlante de tweets haineux, la SNCF a très certainement compris son erreur et a bien- sûr tenté de se rattraper. En effet, le Community Manager du groupe n’a pas manqué de répondre aux attaques, en se justifiant auprès de chaque twitto : l’écart serait donc lié à « un positionnement sur des métiers moins générateurs d’éléments variables de rémunération » ou encore, « à une différence d’ancienneté ». Chaque tweet de la SNCF est accompagné d’un lien renvoyant à un communiqué de presse expliquant le concept du Girls’ day, afin de rappeler aux internautes les initiatives prises par le groupe en faveur de l’emploi des femmes.

L’importance de l’e-réputation
Mais la vraie question est la suivante : comment une telle publication a pu être validée par l’équipe de communication de la SNCF ? À l’heure où l’e-réputation des marques et des entre- prises est cruciale, en particulier sur les réseaux sociaux, l’une des règles principales du marketing social consiste à « penser public ».
Si la SNCF engage des politiques intéressantes afin de développer l’emploi des femmes, une telle communication ne fait que la desservir. Mais si on s’intéresse de plus près à l’équipe dirigeante du groupe, le fameux tweet n’est finalement pas si surprenant qu’il n’y parait : en effet, un tel fail de communication parait moins étonnant quand on sait que l’équipe dirigeante — le directeur de la communication inclus — est entièrement composée d’hommes. Un regard féminin aurait-il changé la donne ?
Diane Milelli
Linkedin
Sources

• 20minutes.fr « Sur Twitter, la SNCF se félicite de son « faible » écart salarial entre hommes et femmes et crée la polémique » ; mis en ligne le 02/12/2016 ; consulté le 04/12/2016
• Observatoire des inégalités ; « Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes: état des lieux » ; mis en ligne le 27/05/2016 ; consulté le 05/12/2016
• Moutot Dora ; « Sur Twitter, la SNCF se vante de pratiquer l’écart de salaire entre hommes et femmes, mais moins que les autres » ; Konbini ; mis en ligne le 01/12/2016 ; consulté le 04/12/2016
• SNCF ; portrait du groupe, de l’équipe dirigeante et « Girl’s day pour la mixité professionnelle »
• Guernalec Florence ; « E-réputation: les 5 règles à connaître sur les médias sociaux » e-market- ing.fr ; mis en ligne le 22/01/2014 ; consulté le 05/12/2016
Crédits :
 

• SNCF.com

Com & Société

#OscarsSoWhite: Black Artists Matter

Les Oscars blanchis ?
Tout a commencé avec l’annonce des nommés aux Oscars 2016, le 14 janvier 2016. 71.5% d’hommes blancs, 20% de femmes  blanches et 7% d’hommes de couleur, toute catégorie confondue. Pour la deuxième année consécutive, aucune présence de femmes et d’hommes issus de minorités n’est à noter dans les catégories reines que sont le meilleur réalisateur, meilleure actrice et meilleur acteur.
Quelques jours plus tard, des stars hollywoodiennes comme Michael Moore et Will Smith appellent au boycott de la cérémonie des Oscars, accusés d’être trop blancs, via le hashtag #OscarsSoWhite. Spike Lee en tête de file réclame l’instauration de quotas pour assurer plus de diversité parmi les nommés. Il met en accusation l’organisation qui préside aux Oscars, soit l’Académie des arts et des sciences du cinéma et ses 6 000 membres.

 
Le 21 janvier, la présidente de l’Académie Cheryl Boone Isaacs, seule femme noire du comité de direction, annonce de nouvelles mesures prises dans ce sens. L’objectif est de doubler d’ici 2020 le nombre de femmes et de personnes provenant de minorités ethniques. Il faut en effet souligner que parmi les 6 000 membres, 93% sont des hommes blancs. Il s’agit donc d’une politique d’ouverture, qui se refuse à l’instauration de quotas ethniques.
La question de la discrimination ou non dans le processus de désignation des nommés fait depuis toujours débat malgré ces nouvelles mesures. Cette question fait lien avec celle de la représentativité des minorités et des femmes dans les productions culturelles et médiatiques américaines : concourent-elles à la persistance des clichés sur ces minorités et à leur exclusion des processus de création culturelle ?
Des clichés construits par les médias ?
Si la discrimination au sens de ségrégation a officiellement disparu aux Etats-Unis, c’est maintenant face à un phénomène de stéréotypie que doivent faire face ces communautés. Un phénomène relayé par les médias, notamment dans les films et séries. Concernant la représentation des minorités dans les séries américaines, Olivier Esteves et Sébastien Lefait (1), deux enseignants chercheurs, montrent qu’une logique quantitative est privilégiée par les producteurs et réalisateurs. Ils cherchent avant tout une représentativité de ces minorités en termes de nombre d’acteurs dans la série plutôt qu’une représentativité qualitative, qui échappe aux stéréotypes. Ainsi les représentations de musulmans assimilés à des terroristes (NCIS) perdurent sur le petit écran. Au-delà de la fiction, les reportages sur les arrestations et décès de membres de la communauté noire ont suscité des réactions sur les réseaux sociaux. Après la mort de Michael Brown en 2014, certains médias ont décidé de diffuser sa photo lors de sa cérémonie de diplôme, d’autres d’une photo le présentant dans une allure « gangsta ». CJ Lawrence, une avocate, lance alors le hashtag #IfTheyGunnedMeDown (s’ils m’abattaient) en montrant deux photos différentes d’elle : laquelle serait choisie par les médias ? Ce choix est déjà une prise de position : une défense ou une mise en accusation du policier responsable de sa mort.

Si dans l’inconscient américain et donc dans les médias, les minorités sont construites comme des types, il s’agit d’une construction également visible dans l’histoire du cinéma hollywoodien. Pour anecdote, la première actrice noire à être oscarisée en 1940, Hattie McDaniel, l’a gagné pour le rôle de la gentille bonne dans Autant en Emporte le Vent. Elle n’aura d’ailleurs joué quasiment que des rôles de domestique pendant toute sa carrière. Les femmes également subissent une certaine discrimination, fondée elle aussi sur le physique. En témoignent les très nombreux commentaires visibles sur les réseaux sociaux sur le physique vieilli de Carrie Fischer, de retour dans Star Wars 7. Sans s’attarder sur le nombre de rôles accordés aux uns et aux autres, l’industrie elle-même, c’est-à-dire tous les métiers du cinéma dits techniques, restent relativement hermétiques aux minorités et aux femmes, par manque de formation et de possibilité d’intégration.
Pour optimiser les profits ?
On observe aujourd’hui dans la production culturelle américaine actuelle l’émergence d’un certain communautarisme, en réaction à l’échec du Melting Pot. Il semble en effet qu’aujourd’hui les interactions ne suffisent plus pour désenclaver les communautés dans la société américaine. La notion de race existe toujours, et dans le vocabulaire, et dans l’inconscient américain et ce associé à un caractère et à un comportement, bref à un type de population. Ainsi, les chaînes de télévision, les émissions, la musique et le cinéma sont produits à destination d’un certain type de public, de communautés qui revendiquent leurs origines et leurs traditions. Les acteurs sont sélectionnés en fonction des publics visés et doivent y correspondre, que ce soit pour le secteur privé ou public (hôpitaux, supermarchés, écoles etc.). L’implicite de cette démarche étant que si l’on est noir, on connait les attentes de la communauté noire et on sera plus à même d’y répondre. L’objectif est bien sûr économique : maximiser les profits.
Dans le cinéma ainsi que dans les séries, on observe majoritairement que deux types de rôle majeur sont accordés aux acteurs et actrices noires. Tout d’abord les rôles où la couleur de peau noire est nécessaire, comme Chiwetel Ejiofor acteur principal de 12 Years a Slave, et puis les rôles secondaires auprès d’acteurs blancs, en tant que complice, comme Tyrese Gibson dans Fast and Furious. Dans l’industrie du cinéma prime en effet la rentabilité pour la majeure partie des films. L’acteur blanc est ainsi considéré comme plus bankable au détriment d’acteurs et d’actrices issus de minorités.
Ainsi, le cinéma, tout comme les médias, n’évitent pas cette stéréotypie inconsciente, même si de réels progrès sont à noter, notamment grâce à l’émancipation de la production de séries des grandes chaînes américaines (cf. Netflix). Nombre de contre exemples peuvent être trouvés. De même, la généralisation s’avère dangereuse sur ce type de sujet. Une réforme des structures de production culturelle – notamment cinématographique et médiatique – s’avère cependant nécessaire pour calmer les esprits et montrer que les médias peuvent être plus qu’un simple miroir de la société mais qu’ils peuvent également la faire avancer sur le terrain de l’égalité de tous, sans distinction de sexe ou de couleur de peau.

La question raciale dans les séries américaines (2014)

Julie Andréotti 
Sources :
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18649968.html
http://ecrannoir.fr/blog/blog/2016/01/23/oscarssowhite-face-a-la-polemique-les-oscars-se-reforment-en-profondeur/
http://www.dailyherald.com/article/20160122/entlife/160129647/
http://www.dailymail.co.uk/news/article-3415127/The-entire-country-racist-country-Danny-DeVito-Don-Cheadle-latest-celebrities-wade-Oscar-s-race-row.html
http://www.atlantico.fr/decryptage/oscars-trop-blancs-derriere-polemique-racisme-realite-pas-moins-inquietante-segregation-fait-modes-consommation-culturelle-aux-2556572.html/page/0/1
http://www.lexpress.fr/styles/vip/star-wars-carrie-fisher-en-colere-contre-les-critiques-sur-son-physique_1749757.html
http://www.lesinrocks.com/2014/12/05/series/question-raciale-les-series-us-politique-quota-permet-den-faire-moins-possible-11539654/

#iftheygunnedmedown, le hashtag qui dénonce la représentation des Noirs dans les médias aux Etats-Unis


Crédits photos :
http://images.huffingtonpost.com/2016-01-25-1453753889-3241573-oscars.jpg

#iftheygunnedmedown, le hashtag qui dénonce la représentation des Noirs dans les médias aux Etats-Unis

Société

Internet sous péage : entre voies express et chemins de terre

 
La « neutralité du Net »… on en a déjà entendu parler, c’est le genre d’actualité à laquelle on ne prête pas vraiment attention, un peu comme le conflit israélo-palestinien et toutes ces autres choses qui paraissent beaucoup trop compliquées pour que l’on daigne ouvrir nos écoutilles. Et pourtant, ce n’est pas faute de couverture médiatique, de nombreux travaux journalistiques tentent d’expliciter cette affaire et de sensibiliser le public à cette cause, sans grand succès.
Alors la neutralité du Net, qu’est-ce que c’est ? C’est l’un des principes de base de l’Internet : un Internet neutre où toutes les informations circulent à vitesse égale à travers les « bandes passantes », ces immenses tuyaux qui font circuler l’information en ligne. Ainsi, que l’on soit un membre des « GAFA » ; acronyme désignant à l’origine Google Apple Facebook et Amazon, mais qui est de plus en plus utilisé comme un synonyme pour désigner tous les géants du Net à mesure qu’ils se multiplient, comme Twitter et Youtube par exemple ; ou une petite entreprise, ou une association, ou encore un particulier, nous empruntons tous la même autoroute de l’information. Seulement, il y a de plus en plus de poids-lourds sur la route, Youtube par exemple occupe 13% des bandes passantes pour ses contenus vidéos volumineux et très fortement consultés. Cela entraîne un surcoût pour l’entretien et le développement des bandes, et c’est ainsi qu’aux Etats-Unis, l’organisme en charge des télécommunications, la Federal Communications Commission (FCC), entreprend de réformer l’accès à aux bandes, notamment par la création d’offres différenciées.
Certes, aujourd’hui le débat est centralisé dans le pays de l’oncle Sam, c’est à cause de l’arrivée de Netflix et de son accaparement de 32% des bandes passantes, selon le cabinet Sandvine, mais puisqu’Internet est partout, sa neutralité nous concerne tous. En 2012 par exemple, les spécialistes du numérique s’interrogeaient déjà sur le sujet sur le site Owni.
AVOIR FACEBOOK SANS AVOIR INTERNET
La fin de la neutralité du Net ce serait donc des offres différenciées, un système de péage, amenant à un Internet à deux vitesses, entre ceux qui pourront payer plus cher un débit de connexion plus rapide et un accès illimité, et les autres.

Concrètement, cela instaurerait un filtre dans lequel seuls les grands groupes marchands, comme les GAFA, pourraient entrer. Les petites boutiques en ligne et les sites à but non-lucratif (associations, forums, blogs) n’auraient pas les moyens de s’offrir la voie rapide sur Internet et seraient relégués sur les petites routes départementales. L’accès à Internet ne leur serait pas refusé mais leurs sites seraient si longs à charger qu’à terme ils finiront par perdre en visibilité et par disparaître. En effet, les internautes ont perdu l’habitude d’attendre que la page charge et ne tardent pas à aller voir ailleurs. De nos jours, Internet et rapidité vont de pair, alors ralentir quelque-chose revient pratiquement à le faire disparaître. Quant à nous, internautes, nous aurons à choisir entre plusieurs forfaits Internet. Comme le vendeur en informatique nous demande ce que nous recherchons comme type d’ordinateur, le fournisseur d’accès nous demanderait quel usage on souhaite faire de l’Internet : les mails, Facebook, Wikipédia, les sites d’information, Youtube… Vous pourriez avoir Facebook sans avoir Internet, ou envoyer des mails qui, pris dans les embouteillages, mettront plusieurs heures voire jours avant d’atteindre leurs destinataires.
LOADING… PLEASE WAIT

Les bandes passantes sont saturées, elles demandent plus d’entretien, la FCC a besoin de lever de nouveaux fonds, sa réforme tient, en tous cas sur le papier. Dans les faits, elle se heurte à plusieurs réalités.
– A terme, cet Internet à deux vitesses se transformerait en une immense galerie marchande, où tous les sites se devraient d’être ou commerciaux, ou bardés de publicité, pour rentabiliser le péage versé aux « FAI » pour fournisseurs d’accès à Internet.
– Il n’y aurait plus d’Internet du savoir, d’Internet des connaissances, d’Internet citoyen et participatif. Cet Internet-ci serait tellement lent que les internautes finiraient par ne plus s’en servir.
Et pour une fois, citoyens et grandes entreprises se rangent du même côté : comme Google qui a récemment pris position pour la défense de la neutralité du Net, la plupart des entreprises de la Silicon Valley ont un système économique qui est fondé sur les contenus postés par les utilisateurs. Ce sont les « UGC » pour User Generated Content, dont ces entreprises se font les curateurs, les éditeurs, les hébergeurs et les distributeurs. Comme Youtube qui attend qu’un internaute poste une vidéo et nous oblige à visionner des publicités avant de pouvoir y accéder, toutes ces entreprises ont besoin de la créativité des internautes pour la monétiser et être rentables. Sans la masse d’internautes elles ne seraient rien. Ainsi, sans la neutralité du Net elles ne seraient rien non plus.
Et c’est ainsi que le 10 septembre 2014, le mouvement Internet Slowdown a été lancé : aux Etats-Unis, des milliers de sites se sont mis à fonctionner au ralenti le temps d’une journée, afin de montrer à leurs utilisateurs à quoi ressemblerait l’Internet de demain et les sensibiliser à la cause. Parmi eux : Tumblr, Netflix, Digg, Mozilla, YouPorn, Etsy, Kickstarter, Vimeo… Google a également récemment pris position pour défendre l’Internet innovant et citoyen qui est permis par la neutralité du net.
En définitive, imposer un accès différencié, autant dire discriminé, au Net, irait à l’encontre des principes fondamentaux de l’Internet et des libertés. Internet construit comme outil de démocratisation de la culture, permettant au savoir et à la connaissance de circuler à travers les distances géographiques mais surtout par-delà les frontières sociales, serait bafoué. Et l’opinion publique qui se forme en ligne, serait complètement modulée par les acteurs dominants du réseau, soit, pour poursuivre le raisonnement précédent, de grands groupes commerciaux. C’est pour toutes ces raisons que depuis le 12 mars 2012 le Conseil National du Numérique – CNNum – invite le gouvernement français à reconnaître le principe de neutralité du Net comme « principe fondamental nécessaire à l’exercice de la liberté de communication et de la liberté d’expression ».
Internet est un réseau de communications où freiner revient, ni plus, ni moins, à censurer.
Marie Mougin
@Mellemgn
 
Sources:
HBO – Last Week Tonight with John Oliver: Net Neutrality
France 4 – Internet va t-il coûter plus cher ?
France Culture Plus – La neutralité du net, cheval de Troie de la Silicon Valley ?
Le Monde blogs – Netflix et YouTube seront-ils épargnés par la remise en cause de la neutralité du Net ?
Le Monde blogs – Neutralité du Net : Google sort enfin de son silence
Libération – L’Internet pour les riches, des JPG pour les pauvres
Les Echos – La neutralité du Net sur la sellette
Slate – Pourquoi ça rame quand je veux regarder une vidéo YouTube avec Free
RTBF – Internet Slowdown Day
La Quadrature du Net – Les failles fatales de la neutralité du Net selon le CNNum
La Quadrature du Net – Net Neutrality
Owni – La guerre des tuyaux
Owni – La neutralité cachée d’Internet
CNNum – Avis sur la neutralité du net
Sénat – Union européenne et monde numérique
Crédits Gifs:
Conférence Cross Campus (Santa Monica)
Battleforthenet.com

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pub Barilla
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QUELLE NOUILLE…OU L’HISTOIRE D’UNE COMMUNICATION MALADROITE

 
Le fameux fabricant de pâtes Barilla a réagi le 4 novembre dernier au tollé international qu’avait déclenché son président avec des dires homophobes concernant l’image de la famille. Barilla annonce désormais la «diversification de l’entreprise» et des campagnes de publicité plus «ouvertes».
«Créez chaque jour votre histoire d’amour… ». Valable pour tout le monde ?
Mamma mia! Vraisemblablement, Guido Barilla, l’arrière-petit-fils du fondateur de la marque, n’avait pas imaginé le vent d’indignation qu’il allait provoquer suite à une émission de radio italienne diffusée le 25 septembre dernier.
A la question « Pourquoi ne voit-on pas de couples homosexuels dans les publicités Barilla? », le président de la marque a répondu (de manière complètement opposée aux valeurs d’amour que véhiculent les publicités Barilla – « Créez chaque jour votre histoire d’amour ») : « La marque ne ferait jamais de publicité avec une famille d’homosexuels. »
En ajoutant : « Nous aimons la famille traditionnelle où la femme joue un rôle fondamental. (…) Si les homos aiment nos pâtes et notre communication, ils peuvent les manger, sinon ils peuvent manger d’autres pâtes. On ne peut pas toujours plaire à tout le monde ».
Un jugement qui s’avère être une grosse erreur communicationnelle.
Les consommateurs ont une (al-)dent(e) contre Barilla
Ces propos ont fait l’effet d’une bombe, premièrement sur les réseaux sociaux, l’arme immédiate et suprême des consommateurs. Sur les comptes Facebook et Twitter de la marque, on a immédiatement vu apparaître de multiples « va fan culo, Barilla » et d’autres expressions de fort mécontentement. Avec le hashtag #boycottbarilla, de nombreux consommateurs ont appelé au boycott de la marque, involontairement suscité par M. Barilla lui-même.
Evidemment, les réponses humoristiques ne se sont pas faites attendre. Certains internautes créatifs ont parodié les publicités Barilla pour les utiliser à leurs fins. En France notamment, avec les opposants au mouvement de « La Manif Pour Tous ».

Twitter boycotte Barilla 
Dans le même esprit, Arcigay, une association italienne luttant pour les droits des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), a lancé une contre-campagne intitulée « Nous sommes tous faits de la même pâte », qui accuse Barilla d’« arriération culturelle » en donnant l’image « d’une Italie qui n’existe plus ». Ils font ainsi référence à l’image patriarcale de la mamma italienne, centrale dans les publicités Barilla, qui sert le reste de la famille à table.
Plus intéressant encore, les concurrents ont immédiatement sauté sur cette opportunité communicationnelle. Ainsi, Buitoni a fait savoir : « Chez nous, il y a de la place pour tout le monde », montrant le piège que Barilla s’est tendue à elle-même.
 Barilla met la main à la pâte
Qu’a donc fait Barilla suite à l’énorme lapsus de son directeur ? Malheureusement pour la marque, pas grande chose. « Je m’excuse si mes mots ont généré de la controverse, de l’incompréhension, ou s’ils ont heurté la sensibilité ».
Voilà les excuses que présente M. Barilla dans la journée sur le compte Facebook de la marque. Excuses « forcées », comme vont le titrer les médias.
Première maladresse de communication : en laissant la parole au directeur éponyme, cause de la crise, Barilla sème la confusion et se distancie de toute responsabilité. Une prise de position ferme de la marque elle-même aurait été nécessaire.
Cinq jours plus tard, Barilla ajoute sur son site internet un communiqué peu convaincant, ne présentant aucune excuse ou explication concrète, fuyant même, en évoquant d’autres sujets plus honorables, comme l’écologie.
Plus maladroit encore : la fuite de Barilla qui s’empêtre dans des explications incompréhensibles, fondées sur les stéréotypes italiens. Dans une vidéo publiée peu après, Guido Barilla déclare innocemment « avoir encore beaucoup à apprendre sur le débat vivace qui existe autour de l’évolution de la famille ». Etonnant qu’un président d’entreprise ne découvre ce débat qu’aujourd’hui…
Enfin, le 4 novembre dernier, plus d’un mois après l’irréparable, Barilla a pris des dispositions concrètes pour redéfinir la marque et ses valeurs. Après un tel lapsus, il est impossible de regagner la confiance des consommateurs seulement avec des mots conciliants. Les actes doivent suivre les paroles. Dans ce but, Barilla a annoncé la création d’un Comité pour la diversité et l’intégration qui fera intervenir des experts afin d’aider la marque à établir des buts et stratégies pour améliorer la diversité et l’égalité au sein de l’entreprise. De plus, la marque préparait une campagne de publicité plus ouverte, mais sans en préciser plus.
Un réel changement est-il possible ?
C’est cette imprécision qui intrigue. Certes, l’entreprise avance maintenant dans la bonne direction mais tout cela pourrait aussi bien n’être que superficiel. Comment alors l’entreprise aurait-elle dû réagir pour mieux gérer cette crise ? Dans tous les cas, elle aurait dès le début dû prendre ses distances, déclarer fermement que les idées de Guido Barilla ne sont en aucun cas celles de l’entreprise et s’excuser plus rapidement auprès de ses consommateurs. Peut-être aurait-il tout simplement fallu que la marque réagisse dans les médias de manière plus efficace.
Ou comme le rappelle le vice-président de l’association LGBT GLAAD[ : « L’homophobie est mauvaise pour le business, […] M. Barilla va vite comprendre que la nouvelle famille traditionnelle accepte les couples gay et lesbiens et ne soutient pas des entreprises qui promeuvent la discrimination », faisant ainsi référence à ce principe de communication élémentaire : « Mieux vaut fédérer qu’exclure ».
Teresa Spurr
Sources :
Reuters.com
Huffingtonpost.fr
Barilla.fr
Lefigaro.fr
CNN.com
Tf1.fr
Crédit photo : Photo de couverture du compte Facebook du site de rencontres homosexuelles Gayvox
 

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Société

Poutine, pas prêt d’égayer la Russie

 
« Nous faisons tout pour que les sportifs, les spectateurs, les visiteurs se sentent bien aux Jeux olympiques, quelles que soient leur nationalité, leur appartenance ethnique ou leur orientation sexuelle », tempérait Vladimir Poutine, en bon prince, le 28 octobre dernier, devant Thomas Bach, président du Comité international olympique.
Oui. Ce même Poutine, qui quelques jours auparavant, affirmait pourtant que si les « sportifs qui ont une orientation sexuelle non traditionnelle […] sortent dans la rue pour en faire la propagande, ils devront en répondre devant la loi ».
D’emblée, une question se pose : qu’entend précisément le Président de la Fédération de Russie en ajoutant les termes « faisant la propagande de relations sexuelles non traditionnelles» à la loi fédérale sur la protection des enfants contre les informations nuisibles à leur santé et à leur développement ? Évoquer la tradition et la propagande paraît excessif et lourdement connoté pour parler d’innocentes manifestations d’amour de la part d’individus de même sexe. Et après une – très courte – réflexion, il peut même sembler risible d’imaginer que deux femmes s’embrassant dans les jardins de Pavlovsk puissent chercher à mettre en œuvre une stratégie de persuasion en vue de propager une façon d’aimer nuisible à la santé, au développement des enfants, et non conforme à l’usage ancestral russe de surcroit.
Cette pointe d’ironie n’est bien évidemment là que pour mettre en avant l’ambivalence de cette loi, qui témoigne d’une certaine habileté d’un point de vue communicationnel : en accentuant le flou autour des termes choisis, Poutine permet à ce texte ambigu d’être interprété de manière très large, de sorte qu’il puisse s’appliquer à quantités de cas de figure, pouvant aller des cours d’éducation sexuelle donnés aux jeunes, en passant par le simple baiser remarqué au détour d’une ruelle et jusqu’à l’organisation de mouvements tels que les gay prides.
Quoi de plus efficace que de faire une analogie entre une prise de position résolument discriminatoire et un risque pour l’avenir de la nation – la jeunesse ? Que dire de l’évocation d’un moyen de persuasion tel que la propagande dans un pays qui, il n’y a même pas un siècle en arrière, en subissait tous les méfaits sous la dictature stalinienne ?
La stratégie employée par le Président de la Fédération russe, qui mise manifestement sur le danger que peut représenter l’homosexualité, s’avère ainsi presque rhétorique ; rappelons qu’en-dehors des termes « relations sexuelles non traditionnelles », jamais le mot « homosexualité » n’est cité dans le texte. Pascal le premier disait qu’« il y a une éloquence du silence qui pénètre plus que la langue ne saurait faire ».
Plus frappant encore est l’enracinement de la tradition dans les mœurs russes, puisque 88% de la population soutient Poutine et plus de la moitié des citoyens juge nécessaire de pénaliser l’homosexualité, d’après un sondage de l’institut Vtsiom. En somme, 12% de sympathisants à la cause LGBT en Russie, 12 petits pourcents de personnes désormais privées de parole, comme l’affirment ces couples de lesbiennes photographiées par Anastasia Ivanova.

Kate et Nina : « En public, nous essayons de ne pas cacher nos sentiments, et nous sommes déterminées à nous tenir la main et nous embrasser librement. Mais la situation des droits des homosexuels en Russie est mal partie. La façon dont nous vivons fait de nous des hors-la-loi. »,
From Russia with Love, série photo d’Anastasia Ivanova.
Une voix leur est heureusement offerte à l’international, où les réactions vont quasi-unanimement à l’encontre de cette décision, non seulement en raison de la violation de la liberté d’expression que cette législation induit, mais aussi en vertu de l’incitation à l’intolérance qui découle de la lecture des amendements. Ainsi, Amnesty International qualifie cette loi de « clairement discriminatoire » ; Human Rights Watch y voit « une violation flagrante de l’obligation juridique internationale de la Russie de garantir la non-discrimination et le respect de la liberté d’expression » ; le gouvernement canadien ne mâche pas ses mots en déclarant que cette loi est « mesquine et odieuse » ; Obama, pour sa part, est catégorique, il n’a « aucune patience pour les pays qui tentent de traiter les homosexuels ou les lesbiennes ou les personnes transgenres de façon à les intimider ou à les mettre en danger ».
 L’organisation des Jeux Olympiques de Sotchi 2014 est donc questionnée, puisque la Russie, pour accueillir cet évènement, se doit de respecter la Charte olympique, qui veut que « toute forme de discrimination à l’égard […] d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autre est incompatible avec l’appartenance au mouvement olympique », d’où la subite tempérance de Poutine évoquée en début d’article. Face à cela, les campagnes solidaires abondent, à l’instar de la Human Rights Campaign, qui met en avant des célébrités gay-friendly arborant un t-shirt clamant fièrement et en russe : « L’amour peut vaincre la haine ».
Jamie Lee Curtis, Ricky Martin et Wentworth Miller, pour la Human Rights Campaign, sur Instagram.
 
Également remarquable, cette campagne de la Fondation Émergence va même jusqu’à créer sa propre promotion des Jeux de Sotchi 2014. Vous avez dit provoc’ ? Peut-être, mais dans ce cas-ci et tout comme Brecht, on pense que « la provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds ».
Campagne Sotchi 2014 de la Fondation Émergence
David Da Costa
Sources:
Lemonde.fr
Huffingtonpost.fr
Fondationemergence.org
Crédits photos : From Russia with Love, photographies d’Anastasia Ivanova.

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