Com & Société

La Ligue des Justiciers à la rescousse des enfants qui luttent contre le cancer !

 
La maladie chez les enfants reste un sujet encore sensible aujourd’hui, un sujet sur lequel on tente de communiquer, mais dont on ne parle finalement pas tellement. Et pourtant, ces enfants atteints du cancer auraient besoin que l’on sache, besoin d’être accompagnés, que l’on se sente concernés. Et ça, les Brésiliens semblent l’avoir compris…
C’est en effet, dans cette optique que l’hôpital de A.C.Camarguo de São Paulo a fait appel à l’agence JWT Brazil pour créer un discours sensible et sensibilisant, destiné aux enfants, pour les aider à se battre pour guérir et vivre. De cette alliance entre JWT, A.C.Camarguo et Warner Bros., est donc née une volonté de changer la perception de la dureté de la chimiothérapie en la transformant en « Superformule » pour super-héros.
La première étape dans la lutte contre le cancer, c’est de croire en son traitement et en sa guérison. Cependant, commencer une chimiothérapie peut être effrayant, autant pour la famille que pour l’enfant. En partant de ce constat, l’idée qui a fait naître ce projet est ici plutôt simple à présenter, mais très riche en termes symboliques : combiner le monde des super-héros et les soins, afin de pouvoir expliquer aux enfants la difficulté du processus de traitement avec des mots qui leur parlent. Ainsi, en mai 2013, l’hôpital A.C.Camargo, qui s’occupe donc de patients touchés par le cancer, et notamment des enfants atteints de leucémie, a lancé ce projet de « Superformule » pour aider ces derniers à trouver de la force et du courage pour surmonter leur maladie et le traitement long et pénible.
Avant tout, ce sont des boîtes. Des boîtes pour dissimuler les poches de traitement par intraveineuse. Le thème ? Les vedettes de la Ligue des Justiciers afin de créer pour la première fois, une vision douce et adaptée aux enfants. Superman, Batman ou encore Green Lantern volent donc au secours de ces enfants malades en stimulant leur imaginaire, la meilleure arme qui soit. De plus, ces boîtes ont été inventées et fabriquées en partenariat avec des médecins : elles sont donc faciles à stériliser et à manipuler et répondent à toutes les normes d’hygiène de l’hôpital.
Mais le discours ne s’arrête pas là. JWT est allé plus loin dans la construction d’une nouvelle identité du traitement contre le cancer, voire de la maladie elle-même : ils ont produit une série spéciale de dessins animés et de bandes dessinées dans lesquelles les super-héros traversent des épreuves similaires à celles des enfants atteints du cancer. Dans ces petites histoires, les héros de l’enfance parviennent à retrouver leurs forces grâce à la « Superformule » et se présentent donc comme un miroir de ces bouilles désormais pleines d’espoir de l’hôpital brésilien. L’expérience transcende ainsi les simples boîtes posées sur les perfusions pour devenir un monde presque réel : la salle de jeu des enfants de l’hôpital a été transformée en « Hall of Justice »*, les couloirs et les portes ont été décorés dans le même thème et une entrée spéciale pour ces nouveaux « petits héros » fut créée.
Pour voir en image la présentation de ce merveilleux projet, c’est par ici :

L’idée est donc bien d’aider les enfants dans leur lutte contre l’un des plus grands méchants du monde réel : le cancer. Si l’imaginaire est alors stimulé de manière forte, il ne s’agit en aucun cas d’enfermer l’enfant dans un monde parallèle qui lui ferait fermer les yeux sur la dure réalité des choses. Il s’agit bien d’utiliser la métaphore des Justiciers pour mieux faire comprendre les tenants et les aboutissants du traitement et l’implication nécessaire de l’enfant et de sa famille dans le processus. Tout est basé sur l’idée de « victoire », avec laquelle s’accorde l’identité des super-héros mais aussi les enjeux de toute maladie : il s’agit de vaincre la douleur, de surmonter les problèmes, de dépasser les épreuves et de continuer à se battre pour guérir. Le discours d’accompagnement de JWT est donc tout aussi touchant que le projet lui-même : l’identification de l’enfant malade au super-héros qu’il a toujours admiré serait une aide efficace et stimulante dans cette tragédie qu’est le cancer. Le gentil doit tout faire pour triompher sur la méchante maladie à laquelle le psychique, tout comme le physique, doit faire face. Car à la fin de ces histoires, qu’il s’agisse de Batman ou Wonder Woman, tout le monde sait qui gagne…
 
Laura Lalvée
Sources :
La Réclame
JWT.com

Archives

Jacques a dit tous au vert !

 
Je vous rassure tout de suite, notre ami Jacques n’a rejoint aucun parti, quel qu’il soit. Non non, il tenait juste à vous informer d’une opération à la fois originale et classique (et oui c’est possible) mise en place par Kickers.
La marque de chaussures s’est inspirée de la tendance du « guerilla-gardening », née de l’autre côté de la Manche, pour lancer l’évènement Kickers greeniote la ville. Le concept de guerilla-gardening est simple : ramener la nature et ses bienfaits dans nos grandes villes grises et austères, notamment  en détournant artistiquement le mobilier urbain pour y mettre de la verdure.
Le mois de mai et ses premiers de rayons de soleil, pour les chanceux qui ont eu l’occasion d’en voir, est le moment parfait pour réveiller nos âmes de jardinier et nos envies de nature. C’est pourquoi, des opérations sont menées depuis le début du mois dans plusieurs magasins Kickers autour de la thématique ‘green’.
Ainsi à Paris, La Rochelle ou Nice, vous aurez peut-être la chance de vous voir offrir des graines par des hôtesses Kickers pour fleurir votre balcon ou d’admirer des installations telles que des jardins éphémères. Des concours sont également organisés via la page facebook de la marque () Et si vous êtes plus ambitieux, vous pouvez tenter de gagner une tenue Kickers (ou même un voyage en Irlande !) en entrant directement dans les magasins de la marque.
Car bien évidemment, la green attitude c’est bien beau, mais on n’oublie pas le business. La marque est peu présente dans les médias mais sait comment mener des opérations de communication : l’année dernière déjà, elle a gagné le prix Stratégie de la communication évènementielle. Elle n’en est pas à son coup d’essai, elle avait par exemple proposé un jeu de piste géant baptisé « la prise de la pastille » (en référence à la pastille incrustée sur les semelles) qui permettait de remporter des prix  à condition de trouver les hôtesses Kickers. Et nul doute que l’originalité de cette nouvelle campagne va de nouveau faire mouche.
Originale, oui cette campagne l’est. En tout cas, personne ne m’a jamais offert de graines de coquelicots dans la rue et je ne me suis jamais retrouvée face à un mur couvert de marquages en mousse végétale. Malgré tout, cette campagne comporte un petit air de déjà-vu. Tout d’abord, le fait de faire participer le public, ici grâce au concours photo/vidéo, n’est pas sans rappeler d’autres actions de communication, comme celle de Mac Donald qui prenait les passants en photos pour leur projet ‘venez comme vous êtes’. Et le thème même cette campagne reste dans les tendances du moment.  La mode bobo-écolo atteint les entreprises à travers le greenwashing. Comme le nom l’indique, celles-ci essayent de se débarrasser de leur mauvaise image par des efforts de communication sur les avancées en termes de développement durable, même si elles  ne s’accompagnent pas de véritables actions. Alors, Kickers tente-elle de brouiller les apparences ou a-t-elle vraiment l’âme verte ? A vous de décider.
Bref, une des idées qui se dégage de cette campagne c’est que l’on reprend une recette qui marche et l’on y insère des idées plus ou moins nouvelles. Simple mode ou réelle envie de s’engager auprès de l’environnement, on ne peut pas se plaindre de voir un peu de verdure à saint germain des près. Alors on quitte son PC et on va faire pousser des coquelicots sur son balcon !
 
Manon Levavasseur
Sources & Crédits photo :
Influencia.net
Brandarex.fr
Stratégies.fr

 

Danseuse Opération Stop the Traffick Amsterdam
Com & Société

Dans le port d'Amsterdam, il n'y a pas que les marins qui dansent.

 
Si Amsterdam est aussi connue et visitée par les touristes du monde entier, c’est en partie pour son Quartier rouge, ou Red Light District (qui a même inspiré un dialogue culte de Pulp Fiction sur le « Royal with Cheese »). Quartier historique d’Amsterdam, la législation des Pays-Bas concernant le cannabis et la prostitution a fait de ses coffee shops et de ses vitrines, de véritables attractions touristiques. Le Red Light District attire donc de nombreux visiteurs, clients de ces établissements atypiques ou simple curieux trouvant, dans ces vitrines où l’on expose l’interdit, le dépaysement, l’étrange, l’insolite.
Parmi les 8000 prostituées que compte la ville, 3000 travaillent dans les vitrines aux néons rouges qui ont inspiré le nom du Quartier Rouge. Si s’exposer en petite tenue derrière la vitre constitue un appât pour les clients potentiels, cela attire également des masses de touristes intrigués. Malheureusement, l’étrangeté de la pratique aux yeux des curieux fait souvent oublier la réalité qui se trouve derrière. Dans cette étendue de coffee shops, de smart shops et de « live sex show », où tout semble autorisé, on s’imagine que chacun fait ce qu’il veut, en oubliant que trop de femmes dans le quartier n’ont pas voulu ce qu’elles font. La vitrine, en agissant comme un écran, donne aux travailleuses du sexe un statut de comédiennes, et conforte le passant dans un rôle de spectateur passif.
L’association Stop the Traffik a donc choisi d’utiliser la « scène » que sont les vitrines du Quartier Rouge pour exposer son message de la meilleure façon possible. Imaginez le Red Light District et ses touristes. Soudain dans une vitrine, les prostituées se mettent à danser, créant le spectacle. Amusés par le show, les curieux commencent à se rassembler autour du bâtiment, à applaudir avec entrain… Jusqu’à ce que s’affiche un message, la raison d’être de cette opération : « Chaque année, des milliers de femmes sont promises à une carrière de danseuse en Europe de l’Ouest. Malheureusement, elles se retrouvent ici. ». Les comportements changent alors brutalement. Les passants sont soudainement arrachés à leur passivité, et mis face à l’histoire de filles qu’ils observaient uniquement à travers le prisme de la vitrine, et des apparences de liberté totale du Quartier Rouge.

Cette opération de street marketing, signée par l’agence belge Duval Guillaume, utilise plus qu’efficacement l’effet de surprise et le retournement de situation, pour lutter contre l’exploitation sexuelle des femmes. Elle souligne le fossé qui existe entre la légalisation de la prostitution, et le libre choix de la part des femmes de se prostituer. En effet, une majorité de prostituées indique encore être dans ce milieu sous la contrainte. Les touristes touchés par l’opération sont ainsi pris en faute, de même que les internautes regardant la vidéo intitulée « Girls going wild in red light district » sans connaître le message que la fin dévoilera, et la soudaineté de la prise de conscience en accentue la portée. Un flagrant délit relayé sur Youtube, et qui fait un outil de communication sûrement plus efficace pour atteindre les consciences qu’une distribution de tracts dans les ruelles du Quartier Rouge.
 
Esther Pamart
Crédits :
* Agence Duval Guillaume
* http://nuwave-marketing.com

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Cube-McDonalds
Les Fast

Ronald nous tire le portrait

 
La campagne « Venez comme vous êtes » continue de nous surprendre avec un nouveau volet qui n’est pas sans rappeler le lancement de la fameuse signature. Souvenez-vous, les stop-motion sympathiques et les enfilades d’affiches dans les couloirs de métro mettant en scène le même personnage avec différents styles si décalés.
Pour soutenir la nouvelle campagne print aux airs de cadavre exquis, lancée le 22 Février 2012, BETC a imaginé pour McDonalds une opération interactive. Ainsi, tout comme sur les affiches, les passants présents le 24 février sur le parvis de la Défense ont pu se prendre en photo et s’intégrer à la campagne dans un photomaton géant pourvu d’un grand écran :

A quand le shooting « portes ouvertes » ? Serons-nous tous bientôt des acteurs de pub ?
 
Marion Mons

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Affiche du film Chronicle sorti en février 2012
Les Fast

Hommes Volants Non Identifiés à New-York

Une attaque d’hommes venus d’une autre planète ? Non non, pas de panique il s’agit simplement de la promotion du film Chronicle qui sort le 22 Février prochain sur nos écrans.

L’illusion est saisissante et l’effet garanti, certains habitants de New-York ont d’ailleurs réellement cru à une attaque. L’affiche de cinéma classique ne suffisant plus à promouvoir un film, ces publicitaires ont voulu aller plus loin, beaucoup plus loin. Et ça marche : plus de 600.000 visionnages sur Youtube en une seule journée. Les méthodes pour diversifier la communication promotionnelle de tous types de produits n’ont pas fini de nous surprendre…
 
Héloïse Hamard

Personnages formant le personnage du logo anonymous
Société

We are Anonymous.

Depuis la fermeture du site Megaupload par le FBI le 19 janvier dernier, on ne finit plus d’entendre de ce groupe d’hacktivistes : Anonymous. Project Chanology, Operation Payback, Operation Blackout : qui sont ces défenseurs de l’Internet libre?
Avec le succès de ses dernières opérations, notamment le piratage du site internet du ministère de la défense syrien en Août 2011, Anonymous est devenu un véritable état d’esprit. Anonymous n’est pas le nom du collectif à proprement parlé, le terme renvoie à un concept partagé par ses membres. Ses manifestants se représentent par un homme en costume cravate noir, sans tête. Sans visage donc sans identité, un anonyme, quelqu’un comme vous et moi.
Ce choix du logo n’est certainement pas dû au hasard, comme en témoigne l’organisation du groupe. En effet, Anonymous est un collectif, il n’y a pas de leader. C’est un regroupement d’internautes anonymes qui défendent les mêmes valeurs. Comme sur l’image, chacun est libre de participer ; ceux qui ne le souhaitent pas se tiennent en retrait. En fait, la plupart des anonymes sont de simples utilisateurs ; seulement un faible pourcentage de hackeurs « professionnels » contribue régulièrement aux opérations spéciales. Le fonctionnement est simple : un anonyme propose une intervention, et s’il y a suffisamment d’internautes qui souhaitent participer, l’opération est lancée, sinon l’idée est abandonnée. Le nombre d’hacktivistes varie selon les opérations, certaines en impliquent une douzaine, d’autres plusieurs milliers. La portée de l’attaque est d’autant plus forte que les participants sont nombreux.
L’anonyme est en costume-cravate noir, qui n’est pas sans rappeler l’uniforme des Men In Black, ce groupe de personnages présents dans le collectif américain dont le but serait de protéger l’humanité contre les attaques extra-terrestres. Les anonymes affirment être des défenseurs qui se battent contre les congressistes qui adoptent les lois attaquant les droits des internautes, comme celle de la SOPA (Stop Online Piracy Act). Ce projet de loi vise à élargir les capacités d’application du droit d’auteur et des ayants droit pour lutter contre sa violation en ligne et les contrefaçons. Récemment, Anonymous a piraté les sites internet des grands groupes signataires du SOPA.
La protection des données sur Internet est l’une des valeurs revendiquées par le groupe d’hacktivistes, c’est pourquoi les actions sont organisées de manière à ce qu’il soit presque impossible de déterminer les personnes à l’origine des attaques et leur provenance. En fait, les anonymes ne sont qu’une ombre qui plane sur la toile. C’est le message porté par leur slogan : « We are Anonymous. We are legion. We do not forgive. We do net forget. Expect us » (Nous sommes Anonymous. Nous sommes une legion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Préparez-vous). Cependant, le site Paypal, victime d’un hack d’Anonymous a déclaré avoir livré au FBI 1 000 adresses IP permettant d’identifier des internautes ayant soutenu l’attaque.
Les Anonymes apparaissent parfois sous le masque de Guy Fawkes, l’un des protagonistes de « Conspiration des poudres », dont l’action avait pour but de protester contre la politique du roi en matière de religion, jugée intolérante, en faisant exploser le palais de Westminster. Guy Fawkes a notamment inspiré Alan Moore et David Lloyd, les créateurs de la bande dessinée « V for Vendetta ». Cependant, Anonymous est contre l’utilisation de la violence dans ses interventions.
La principale critique envers l’action de cette communauté est celle du couvert d’anonymat et les dérives que cela entraîne. Suite à la fermeture de Megaupload par exemple, Anonymous a décidé de lancer l’opération Blackout dont la communication a été plus que confuse. En effet, plusieurs vidéos ont annoncé le blocage des sites de Facebook, Twitter et Youtube. Il s’agissait en fait de faux ; puisqu’Anonymous est contre l’attaque des médias qu’il considère comme le moyen d’expression des Internautes. L’information a été par la suite reprise par de nombreux sites d’information. Même si le collectif jouit d’un soutien de la part des internautes, l’absence de leadership au sein de ce collectif rend parfois le message des Anonymes obscur, et il devient de plus en plus difficile de faire la distinction entre les actions d’Anonymous et les attaques violentes d’hackeurs qui se revendiquent de la communauté. En tout cas, devant une telle popularité, il serait peut-être temps qu’Anonymous sorte enfin de son anonymat.
 
C.D.

Flyer de promotion de l'évènement "Entrez en sous vêtements, sortez habillés" par Desigual
Archives

Jakadi que pour s’habiller, il faut d’abord être déshabillé

Comme de nombreux étudiants (presque) ruinés par la crise, c’est en profitant des soldes que vous pensez renouveler votre garde-robe et dépenser vos étrennes offertes par papy-mamie. Mais face à l’affluence de malades de la fièvre acheteuse ou pour éviter de finir à sec, beaucoup préfèrent sélectionner les magasins qui auront le privilège de recevoir leurs euros.
Pour être certain de figurer parmi ces élus, la marque espagnole Desigual a lancé une action de communication originale, permettant à la fois de lancer les soldes en fanfare et de faire, bien évidemment, le buzz tant recherché, graal de notre époque.
C’est ainsi que s’est déroulée le 11 janvier dernier l’édition française des « undie parties ». Le concept est simple, bien qu’insolite : « entrez en sous-vêtements, sortez habillés ! » Déjà réalisée dans plusieurs grandes villes du monde (Londres, New York, Madrid…), l’opération a été lancée à Lyon, où des centaines de jeunes ont affronté le froid dès la veille pour bénéficier de l’offre. Les cent premiers arrivés en sous-vêtements devaient en effet repartir avec deux pièces gratuites. Et l’idée semble être un succès. Laissant  pudeur et pull polaire dans la cabine d’essayage, une foule s’est rassemblée devant le magasin et n’a pas hésité à y passer la nuit.

D’après la marque l’opération est réussie, voire victime de son succès puisque certains prétendants ont du repartir comme ils étaient venus, en sous-vêtements. Il n’y a pas non plus de débordements à déplorer, toujours selon Desigual et l’ambiance semblait être « bon enfant ».  Et puis, soyons franc, qu’est- ce  qui pourrait mieux retenir l’attention devant une vitrine qu’un groupe de personnes (en majorité jeunes et bien bâties, car tout le monde n’ose pas afficher son nombril dans les rues) en sous-vêtements ?
Le discours est cependant plus nuancé du côté de la rue. L’organisation a connu quelques ratés si l’on en croit le collectif qui souhaite déposer une plainte pour publicité mensongère. Selon lui, les premiers arrivés n’ont pas forcément été les heureux élus et il reproche à Desigual d’avoir ‘choisi’ les cent premiers. L’attente semble également avoir été moins calme qu’il n’y parait  (même si aucun incident n’a eu lieu). D’autres encore déplorent le fait que l’on puisse se déshabiller en public uniquement pour des vêtements. La page facebook de l’évènement permet de voir les diverses réactions.
Quoi qu’il en soit, Desigual a visiblement atteint son but. Le débat « pour ou contre le fait de se déshabiller pour de l’argent ? », l’originalité et, avouons-le, le culot de l’événement ont constitué une grosse publicité pour la marque, tout en restant fidèle à son image. Desigual se définissant sur twitter comme « fun and unconventional. Our clothes are out of the ordinary and we get along with the whole world”. La marque a réussi le pari de faire du jamais vu en adéquation avec ses principes. Le succès est tel que l’on projette déjà de reconduire l’idée régulièrement et dans d’autres villes de France. Mais pour continuer à aller de l’avant dans sa communication et augmenter ses ventes, Desigual a d’ores et déjà trouvé une nouvelle idée : écrire un article de blog sur la collection « desigual inspired by cirque du soleil » pour gagner des prix  et avec une récompense pour toute participation : une remise de 20% sur la collection. Comme quoi, nous ne sommes pas les seuls à lier blog et communication !
 
Manon Levavasseur
Sources :
Msn News
Lyon Info
Le site Desigual
Crédits photo : @Desigual – @Trenditude.fr

Opération Ikea Metro Auber Janvier 2012
Société

Quand Ikea invente la téléréalité… sans la télé

La population était déjà habituée à voir Ikéa meubler son métro en mettant à disposition sur les quais quelques canapés, pour le plus grand plaisir de son séant. En janvier, le grand magasin a carrément décidé de construire un appartement dans le ventre de Paris. Pour 54m2, évidemment, il faut un peu de place : le hall de la station Auber, spacieux et fréquenté, était le lieu rêvé pour cette opération.
Rien de très original direz-vous ? N’importe quel magasin Ikéa digne de ce nom nous fait entrer dans un immense espace aménagé de façon à ce que l’on ait l’impression de suivre la route du magicien d’Oz. On retrouve à différents endroits du magasin des coins totalement aménagés, généralement appelés « Votre chez vous » : on nous met en situation toute l’ingéniosité des produits Ikéa, avec quelques livres en suédois, évidemment, pour donner un peu de caractère à la pièce. Du coup, on est tellement enjoué par l’ameublement et la décoration de ces petits appartements que l’on prendrait bien le tout pour notre studio tout gris tout pas beau, même les livres en suédois s’il le faut.
Bref, ils sont forts chez Ikéa, et ce depuis longtemps, le but ici n’est pas de revenir sur ce point mais bien de présenter ce que les fjords ont encore inspiré à nos nordiques préférés.
Alors, quelle est la différence à Auber ?
En tant que véritable Curious, vous avez commencé cet article en regardant les photos et vous vous êtes dit : ben ça va, tranquille la fille sous la couette. Rien d’osé dans cela tout simplement parce que ce lit fut le sien pendant 6 jours. Ainsi, il y a bien une petite différence avec les aménagements en magasin : ici, si vous tournez le robinet, l’eau coule ! Détail révélateur d’une installation bien réelle : l’endroit a servi de maison pour 5 colocataires du 9 au 14 janvier.

Le premier avantage de l’opération est évident : si vous ne venez pas à Ikéa, Ikéa viendra à vous ; du pure street marketing par l’agence Ubi Bene (comme toujours). Ensuite, que faites-vous lorsque vous vous installez dans un nouvel appartement ? Une fête, bien sûr. Il suffisait d’aller jouer sur la page Facebook d’Ikéa pour gagner sa soirée dans le métro – so hype – et venir accompagné de 12 de nos amis.
Ainsi, nous avons là un concept très osé de la marque qui nous pose en plein de coeur de l’espace public un véritable aquarium humain. De larges espaces transparents ont été intégrés dans les cloisons de la construction pour permettre aux passants de regarder un peu ce qu’il se passe là-dedans… Pour mieux admirer la décoration, un appartement témoin, comme ceux des magasins, a été construit juste à côté de la colocation, histoire de ne pas trop chambouler les habitudes de leurs chers clients.
En plus des vitres installées, on peut souligner qu’il y avait des caméras branchées aux quatre coins de l’appartement, pour tout enregistrer de l’expérience.
A quand le lancement de la société de production Ikéa, spécialisée dans la téléréalité ?
 
Justine Brisson
 
La pub sur le site Ikéa

Affichage hors-média pour Volkswagen Up par l'agence V
Edito

Pour les grands et les petits !

 
Nous parlions la semaine dernière des tendances pour 2012. Ces tendances ne prennent de l’importance qu’à partir du moment où des entreprises s’en emparent. Ainsi, elles se confirment, s’installent et se développent. Si cela risque de prendre du temps pour certaines, d’autres vont être exploitées, consciemment ou non, dès les premiers mois de cette année. L’agence .V. et Volkswagen, pour leur part, ne perdent pas de temps ! Ces deux instigateurs nous font prendre de la hauteur avec une initiative qui fait tourner les têtes.
En ce mois de janvier froid et pluvieux, les conducteurs bien au chaud dans leurs habitacles roulants auront le plaisir de voir, sur le périphérique parisien, un affichage pas comme les autres. En effet, l’agence .V. n’a pas chômé pour hisser la nouvelle petite citadine Volkswagen Up aux sommets.

Alors vous me direz que cela n’a rien de particulièrement étonnant, après tout, ce n’est qu’une affiche géante. Certes. Cependant, si ce n’est pas très clair sur la photographie, il faut savoir que la voiture est, en fait, bien réelle. En effet, la voiture a été apposée sur l’affiche ce qui donne tout son sens au concept créatif et tout particulièrement à l’accroche qui n’est pas forcément comprise au premier abord. La règle de 10 mètres de haut permet de démontrer la petitesse de la citadine qui ne dépasse pas la barre des 3 mètres. Cela peut rappeler à certains le moment fatidique de la prise de mesure étant enfant : quand sur le bout des pieds, le menton relevé, le dos droit, on essayait désespérément de gagner quelques centimètres pendant que Maman notait une ligne discrète au crayon.
Ici le but est inversé, et s’inscrit directement dans l’une des tendances que nous avons découvertes dimanche dernier. Je vous laisse deviner laquelle…
Navigating the new normal // Chérie j’ai rétréci les gosses
Rappelons rapidement le propos que ce titre ne clarifie pas. Cette tendance prédit de nouvelles initiatives de la part des annonceurs et des marketeurs qui, dans un marché encombré, vont ouvrir leur entrée de gamme aux consommateurs les plus sensibles du portefeuille. Pour cela, ils vont jouer sur les prix ou sur les tailles. Les produits vont devenir plus petits et, par là-même, moins chers, pour se rendre plus accessibles et correspondre davantage aux exigences du consommateur.
Alors, il parait évident que cette nouvelle petite citadine en fait partie. Elle n’est pas la seule et la tendance au mini n’est pas toute récente mais cette année représentera sûrement son apogée. On le constate dans l’automobile, mais aussi dans tous les secteurs. La dernière campagne Coca-Cola Light par exemple, avec ses dolls, repose sur le même ressort. De même que la campagne Chupa Chups qui nous donne à voir Barbie et Action Man, sucette en bouche.
Nous risquons donc de voir beaucoup de campagnes de ce type lors de l’année qui s’annonce. Espérons qu’elles soient aussi impressionnantes que ce dispositif. Au pire, l’agence .V. nous réserve sûrement d’autres belles surprises.
 
Marion Mons

Crédits photo :
©Volkswagen – ©Coca-Light – ©Chupa Chups

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Opération de réalité augmentée Orange à Auber et Gare du Nord pour le Noël 2011
Société

Quand Orange nous vend (vraiment) du rêve

Où suis-je ? Le grand hall de la station Auber.
Et c’est quoi cet énorme écran en plein milieu du hall ? Ma foi, je me suis posée la même question. Musique, lumière et animatrices : il fallait au moins ça pour stopper les gens sur le chemin de leur foyer ce lundi soir de novembre.
Derrière tout ça : Orange. Voilà une marque qui s’est particulièrement démenée cette année pour ne pas se faire oublier pendant les fêtes. Le petit père Nöel en bougie, les rois mages, le lutin et l’ange sont arrivés à la télévision, à la radio, dans la rue, sur Internet, et dans les applications des smartphones depuis plus d’un mois. C’est ce qui s’appelle ratisser large.
Bref, du Orange, vous en avez vu et entendu, mais en avez-vous dansé ? Car c’était bien le but de cette opération lancée le même jour à Marseille et à Paris. Pour cela, Orange a tout simplement fait un partenariat avec Kinect et a installé un immense écran pour que l’on puisse bouger notre corps avec nos petits personnages préférés, et ce devant une foule d’étrangers.
Il y avait bien sûr un petit teaser…
Ainsi, ce soir là étaient présentes trois animatrices Orange qui dansaient et invitaient les passants à venir les rejoindre. Alors je suis restée non pas pour danser, mais pour voir si ça allait marcher…
Eh bien, oui, figurez-vous qu’au bout de 2 minutes, un homme de 40 ans, type cadre, pose son attaché-case et commence un magnifique dandinement sur une mélodie, cousine de Born to be alive en version Noël.
Donc pour le coup, c’était vraiment amusant de regarder tous ces gens, totalement différents les uns des autres, essayer un par un de suivre les mouvements d’un lutin. La magie de Noël, sûrement
N’empêche que tout cela était très bien pensé. Il est quand même beaucoup plus sympathique de danser avec un roi mage ou un bel ange blond qu’avec le logo d’une marque, et ça Orange l’a parfaitement compris. Devant nos yeux pendant l’animation, pas de mobiles dernière génération, pas de box, pas de gros mots du type « abonnement » ou « haut débit ». Les animatrices ne portent même pas le logo sur elles, vêtues simplement d’un manteau de couleur orange. Tout est organisé dans le détail pour adoucir la représentation que nous avons de la marque : une technique douce pour se rapprocher du consommateur. Et, effectivement, le but de l’opération était d’abord de faire passer un bon moment aux gens… Avec Orange, bien sûr.
A la fin de leur partie, les participants souhaitant apparaître sur la chaine Youtube de Orange étaient invités à signer une décharge. Rien ne se perd, tout se transforme : les petits malins ont enregistré continuellement pendant l’opération. Le passage du physique au numérique permet ici de faire durer les retombées.
Pendant tout ce temps, le mot Orange n’était en fait visible qu’une fois : à côté de l’animation, sur les affiches murales qui invitaient tous passants à aller voir les vidéos sur Internet…

Justine Brisson