Dieudonné
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Circulez, Dieudonné

 

Manuel Valls s’en est mêlé : le 6 janvier, il envoyait une lettre aux préfets afin de leur rappeler les voies légales pour faire interdire les spectacles de Dieudonné, ce contre quoi l’humoriste a répondu qu’il contesterait en justice toute interdiction de son spectacle.

 Que contenait plus particulièrement cette circulaire ?

 Tout d’abord, plusieurs rappels concernant le trouble de l’ordre public. En témoigne un résumé du communiqué du ministère de l’intérieur, le trouble à l’ordre public peut se traduire par « des troubles matériels qu’un tel spectacle est susceptible d’induire » ou par le fait que « le spectacle constitue en lui-même un trouble à l’ordre public, dès lors qu’il porte atteinte par sa teneur à la dignité de la personne humaine. »

 Ensuite, la circulaire précisait les motifs de la « condamnation » de Dieudonné. Les spectacles de l’humoriste contiendraient « des propos antisémites et infamants à l’égard de plusieurs personnalités de confession juive (…) et des atteintes virulentes et choquantes à la mémoire des victimes de la Shoah. »

 La question qui se pose alors est celle de la liberté d’expression. Manuel Valls irait-il à l’encontre de l’un des grands principes de notre République ? Certes, le ministre nie cette idée-là. Néanmoins, si le juge administratif donne tort aux maires et aux préfets suite à la déposition par Dieudonné d’un référé au tribunal administratif pour contrer les interdictions, ce sera bien une atteinte à la liberté d’expression. Certes, « la liberté est la règle. » Néanmoins, « l’interdiction est l’exception » ainsi que l’affirme Emmanuel Daoud,  avocat au barreau de Paris et membre de la Fédération internationale des droits de l’Homme.
 
Juliette Courtillé

Sources :
Lexpress.fr
Crédit photo :
Huffingtonpost.fr
 

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