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Le Google Lab, une nouvelle étape dans la domination du géant américain de la sphère culturelle ?

 

Plus de 32000 oeuvres dans 46 musées : c’est ce que propose le Google Art Project et son ambition de « démocratisation de la culture ». Tout un chacun peut désormais avoir accès numériquement aux collections du monde entier, se déplacer dans leurs salles et zoomer au plus près des pigments des peintures. Google a ouvert deux autres projets culturels dans le cadre de son Institut : le World Wonders permettant de visiter en Street View les sites du patrimoine international  et des vidéos et photos reconstituants des évènements historiques.

Une étape supplémentaire a été réalisée en décembre dernier : l’ouverture du Lab à Paris, où plus de 300m2 sont consacrés à la rencontre d’artistes et de directeurs d’institutions culturelles avec des ingénieurs du géant américain. Si ce Lab est aussi une résidence d’artistes, Google peut désormais trouver sa place dans la maîtrise de l’art contemporain, en offrant notamment aux résidents la possibilité de traiter avec les dernières technologies.

La marchandisation de la culture et du patrimoine mondial est-elle la visée à long terme de ce projet ? Ou est-ce la mise sous égide de l’art par Google, depuis l’époque médiévale jusqu’à l’art contemporain en train de se faire ou de s’inventer ? Cette « passion de l’art » selon le fondateur de l’Institut, Amit Sood, a un coût qui s’élève à 36,8 Millions d’euros. Si les questions restent ouvertes quant à la place désormais incontournable de Google dans le secteur culturel, pourquoi ne pas envisager une véritable collaboration de cette structure avec les musées, les galeries, les fondations, afin de leur donner l’occasion de trouver de nouveaux publics et des idées pour construire l’avenir du monde de l’art.

 
Joséphine Dupuy Chavanat

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