Hollande interviewé par des journalistes
Politique

Vers la fin du off ?

Début d’année, reprise de la campagne présidentielle – qui s’était un peu arrêtée avec la magie des fêtes – et comme d’habitude, cela ne commence pas par le meilleur. Le Parisien publie des propos attribués à François Hollande où celui-ci se met dans la peau de Nicolas Sarkozy : «Je suis le Président de l’échec, je suis un sale mec, mais dans cette période difficile, je suis le seul capable, j’ai le courage…». Cette déclaration, tenue en off, avait elle vocation à se retrouver dans la presse ?
De plus en plus malmené par les nouvelles technologies et les nouvelles formes de journalisme, le « off » est il encore une réalité ?
Si le « off » a été créé, c’est qu’il servait des intérêts. Dans le principe, il est une protection pour les hommes politiques, qui peuvent de temps en temps s’exprimer librement (ce qui sous-entend bien que ce n’est pas toujours ce qu’ils font quand ils sont interviewés de manière classique). Ainsi que pour les journalistes qui obtiennent des informations -qui même si elles ne sont pas publiables – apportent un ton à l’article et une relation de confiance souvent utile.
Le « off » inciterait donc au journalisme connivent, non critique, facile. En ce sens, les journalistes sont les premiers à défendre la publication du off dans leurs articles. C’est le cas de Maurice Szafran, dans l’introduction de son livre « OFF : Ce que Nicolas Sarkozy n’aurait jamais dû nous dire », qui écrit « le journalisme neutre, faussement objectif, nous fait mourir ». La publication du « off » serait l’anecdote, la petite information qui apporterait la touche finale à un article peu dynamique. Cette vision du journalisme à l’anglo-saxonne prône la transparence totale : « un président ou un candidat à la présidence n’a pas de vie privée » avait dit Bob Woodward (il fût à l’origine du scandale du Watergate).
Dans cette manière de penser le « off », on comprend bien que celui-ci serait toujours involontaire de la part du politique. C’est une pensée naïve. Cependant, il est sûr qu’au fur et à mesure que le « off » disparaît, les hommes politiques s’adaptent. C’est donc un nouveau canal de communication, avec un contrat à part qui s’est institué : « je te raconte quelque chose que tu vas publier comme si tu n’avais pas le droit de le faire ». Là, ce n’est plus les politiques ni les journalistes qui sont bernés mais bien les lecteurs. F. Hollande voulait-il se donner une nouvelle image plus combative en traitant N. Sarkozy de « sale mec » ? Ou tentait-il juste un trait d’humour pour construire une connivence plus forte avec les journalistes présents ? Difficile à savoir…
En soi, la question du on/off est en passe d’être tranchée : la frontière entre les deux a disparu. C’est la conséquence logique d’une société où les petites phrases en politique font bien plus vendre que les grands projets de société.
 
Ludivine Preneron
 
Crédits photo :
©Sophie Levy

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Caricature par Chrib pour le Nouvel Obs - Les Cantonales 2012
Politique

J-97

Puisqu’il semble que les chiffres soient souvent plus frappants que les mots, ou parce qu’il est en tout cas devenu pratique courante d’entamer un article par un chiffre choc, destiné à accrocher le lecteur pour l’inciter à poursuivre, je vous propose de finir la semaine sur celui-ci : 97.
Vendredi, nous sommes effectivement passés en dessous de la barre des 100 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. L’espace et le temps médiatiques apparaissent saturés par la campagne, à tel point que l’on occulterait presque le reste de l’actualité, notamment internationale – vous avez certainement dû le ressentir, non sans agacement. Si l’on prend en compte le processus des Primaires Socialistes, dont les journalistes et autres analystes ont commencé à traiter en avril dernier, nous pouvons considérer que la campagne aura duré un an – un an ! Un cinquième du temps quinquennal dévolu à la préparation du prochain mandat…
Ce n’est pas tout : les candidatures se multiplient, certaines plus surprenantes que d’autres – vous comprendrez je crois sans peine à qui je fais allusion.
Eric Cantona s’est déclaré officiellement candidat mardi dernier ; Libération a consacré sa Une à l’événement, affichant en première page une photo de l’ancien footballer en chemise-cravate, loin de la raideur que peut conférer le costume traditionnel, arboré par la plupart des autres présidentiables. Nous pourrions presque faire un parallèle entre sa tenue et sa posture au sein du processus électoral : si Cantona se démarque des autres candidats par ses objectifs – c’est le côté chemise décontractée –sa candidature n’en reste pas moins très sérieuse – là, le côté cravate reprend le dessus.
L’ancien footballer n’a certes pas l’ambition d’accéder à la tête de l’Etat pour gouverner, mais il souhaite cependant obtenir les 500 signatures réglementaires. Il faut ici insister sur l’emploi du terme « signature », car signature n’est pas « parrainage », comme lui-même le souligne. La différence est radicale : Cantona n’appelle pas les maires à soutenir un projet politique d’ensemble, son projet politique d’ensemble ; il les invite très sérieusement à prendre en compte de manière tout aussi sérieuse le problème posé par le logement en France. S’il s’engage dans la campagne sous le nom de Cantona, c’est au nom de l’Abbé Pierre et de sa cause.
Sa candidature est donc bien loin d’être une farce. L’ancien footballer veut tirer profit de la focalisation médiatique pour remettre au cœur du débat la question du logement. Si les autres présidentiables réfléchissent à une stratégie de communication pour l’emporter et obtenir le rôle de chef de l’Etat, le fait d’être candidat représente pour Eric Cantona une stratégie communicationnelle en soi ; elle est en outre au service d’un but distinct du leur.
Peut être que sa démarche vous rappelle la candidature de Coluche pour les élections de 1981. « J’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques [mais aussi] les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les tolards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes (…) à tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s’inscrire dans leur mairie et à colporter la nouvelle. » S’il semblait plutôt avoir choisi d’adopter une position de protestation voire de rébellion, sans cause ni projet bien précis, il n’évoquait pas moins en pointillés des problèmes tels que le chômage des jeunes, les difficultés à retrouver un emploi à l’approche de la retraite, la discrimination liée au genre, à la sexualité, à la couleur ou à la religion, ou encore l’abstention et la désillusion politique. Eric Cantona n’est donc pas le premier à avoir eu l’idée de saisir l’opportunité que représente la campagne présidentielle pour obtenir de sa cause qu’elle soit médiatisée. Ni le premier, ni le seul…
Vous n’en avez peut être pas entendu parler, à moins que vous ne vous en souveniez plus, le personnage étant moins connu et médiatique, mais le cancérologue Victor Izraël a lui aussi décidé de se porter candidat aux élections de 2012 ! Il milite quant à lui pour combattre le cancer, armé de slogans tels que « Pour sauver la planète, commençons par ses habitants » (référence aux Ecologistes en compétition…), ou encore « Pourquoi réformer la retraite si on ne peut pas la prendre ? » – slogans qu’il a diffusés via des teasers et des vidéos postés au compte-gouttes sur Youtube, pour alimenter le suspense et faire le buzz.
Quels torts ces « nouvelles démarches citoyennes » font-elles au processus démocratique ? Communiquer l’urgence d’une cause légitime-t-elle ce genre de vraies fausses candidatures ? Constituent-elles une nouvelle tendance de la communication engagée ? …
 
Elodie Dureu
 
Sources :
Mobilisation Logement 2012
Paperblog – Affiche de Coluche pour l’élection de 1981
Youtube – teaser
Crédits photo : ©Chrib
Caricature pour le Nouvel Obs – Les Cantonales 2012

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Jouet Citroën Cabriolet 1983 photo de Philippe Lavieille
Publicité et marketing

Le joujou, première initiation au « Brand content » ?

L’exposition « Des jouets et des hommes » qui se tient actuellement au Grand Palais jusqu’en janvier 2012 présente  toutes sortes de jouets occidentaux de l’antiquité à nos jours. « Le joujou est la première initiation à l’art »  nous rappelle le site de l’exposition citant Baudelaire. Il semblerait  que le jouet soit aussi  dans quelques cas une initiation à la consommation. Lors du parcours de l’exposition, on observe ainsi quelques jouets de marque comme une ferme Nestlé du début du siècle ou comme cette miniature Citroën des années 30 :

Des 1922, André Citroën donna en effet son accord à l’entreprise Migault pour la fabrication de miniatures des voitures vendues par les Usines Citroën[1]. Partager le plaisir du jeu des enfants,  participer au développement de leur imaginaire, les initier au maniement d’un objet fascinant, en voilà une bonne idée pour sensibiliser positivement les futurs consommateurs… Les parents-acheteurs sont les associés volontaires de cette entreprise de promotion de la marque pour le futur. Dans l’immédiat, c’est aussi l’occasion d’assurer la présence de la marque dans un univers où on ne l’attend pas, de favoriser une image positive dégagée de l’intentionnalité trop évidente de la transaction et de sa  monétisation en lui substituant les valeurs du didactique et du ludique. C’est aussi l’occasion de rappeler l’importance d’une marque éminente, sur un marché en pleine expansion associé à l’innovation, à la modernité et aux promesses d’un nouveau mode de vie.
Ce petit exemple témoigne de l’ancienneté de ce que certains nomment « le brand content » qui consiste à promouvoir sa marque en lui donnant une posture d’acteur culturel, en faisant passer au second plan sa vocation commerciale.  On peut donner de nombreux autres exemples d’ambitions culturelles de marque perceptibles dès la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle : édition de Meccano magazine,  1erGuide Michelin , planches pédagogiques Poulain mises à la disposition des instituteurs,  Cinebana de Banania dans les années 40 qui permettaient de projeter des images avec un dispositf en carton etc.
Alors que les discours sur le marketing font de la nouveauté un argument fort, alors que l’évocation du « brand content » se généralise sans pour autant que le processus soit toujours  qualifié et défini, il n’est peut-être pas inutile de restituer ces processus de marque dans une perspective historique. Non pas que « tout soit comme avant », ce qui serait erroné du point de vue technique, culturel, organisationnel etc., mais l’observation du « geste  communicationnel » à un siècle d’intervalle témoigne d’une même dynamique de conquête des marchés et de certains invariants des représentations des acteurs de la communication et du marketing. Le glissement d’une posture commerciale à une posture culturelle a ainsi le mérite de rappeler que les marques sont des systèmes de signification dont la portée est  à la fois économique et culturelle.
 

Caroline de Montety
Maître de Conférences au Celsa Paris-Sorbonne et chercheur au GRIPIC
 

[1] Source : mesminiatures.com
Crédits photo : Philippe Lavieille

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Al-Jazi Foot
Société

Al-Jazi quoi ?

Le 6 décembre 2011, Al-Jazeera (ou Jazira pour les intimes) rentre dans la danse de l’attribution des droits télé de la Ligue des Champions, jusqu’à présent détenus par TF1 et Canal+. Pour les passionnés de curling ou ceux qui ne jurent que par « les valeurs de l’ovalie » — le rugby quoi —, la Champions League en VO c’est le top of the top du football européen. Pendant huit mois, les trente-deux meilleures équipes européennes se livrent une lutte sans merci pour régner sur le vieux continent. Outre la gloire — pour un footeux, remporter la CL, c’est aussi beau qu’une coupe du monde — une telle compétition c’est aussi l’occasion de remplir les caisses des clubs grâce aux juteux droits télé que l’UEFA (l’instance dirigeante du football européen) distribue en fonction de leurs performances dans la compétition. À titre informatif, l’UEFA balance plus de 750 millions d’euros chaque année aux Real Madrid, Manchester United et autres Milan AC ; le vainqueur de la coupe aux grandes oreilles — comme Mickey ouais c’est marrant — pouvant récolter à lui seul plus de 30 millions d’euros.
Tous les quatre ans les droits sont renégociés entre l’UEFA et les chaines de télé intéressées. Des appels d’offre sont lancés, et les plus généreux raflent la mise. Problème, cette année un petit nouveau coiffé de son keffieh est venu bouleverser le game : les Qataris d’Al-Jazira Sport. Jusqu’ici TF1 et Canal+ se partageaient les lots mis en jeu: TF1 récupérait les 13 premiers choix dont la finale, pendant que Canal+ raflait le reste (133 matchs, plus des émissions spéciales).
Côté qatarien on n’a pas pour habitude de s’embarrasser avec des histoires d’argent. Alors si Canal+ proposait 31 millions pour ses 4 lots habituels, les Qataris ont posé 60 millions sur la table. Le double, en toute décontraction. Bertrand Méheut — PDG de la télé du Plus — essayait de camoufler l’échec avec des « oh mais vous savez le foot n’est qu’un élément parmi d’autres de notre offre ». Ouais, pas à nous Bertrand. Humiliation suprême, Charles Biétry, ex-directeur des Sports chez Canal viré comme un malpropre en 1998, prenait la tête d’Al-Jazeera Sports France. Belle quenelle glissée à son ex-employeur. Pour sauver la face, et éviter de virer la ribambelle de consultants sportifs qui officient sur Canal — sachant que chaque ex-entraineur de Ligue 1, ou pseudo international français aussi mauvais soient-ils avec un sifflet, un ballon ou un micro peuvent postuler à un poste chez Canal, ça fait un sacré nombre — Méheut a ramassé les miettes en piquant le lot historique de TF1.
Résultats des courses, les soirées Champions League vont coûter un peu plus cher que la Domino’s pizza à 7€99 du mardi soir. Il faudra s’abonner soit à Al-Jazira soit à Canal+ pour se régaler devant les exploits de Benzema et ses copains.
Cette information faisait en fait écho à une précédente brève qui est passée un peu plus inaperçue. La même Al-Jazira s’était offert un petit lot de matchs de Ligue 1 — le championnat français qui nous offre parfois des petits bijoux comme un succulent Dijon – Valenciennes au stade Gaston-Gérard —, et ce pour 90 millions d’euros. Les emplettes des Qatariens font en réalité partie d’un dessein bien plus grand.
Petit rappel : si vous étiez sur une autre planète l’été dernier, le PSG — club de la capitale, éternel prétendant à devenir un « grand d’Europe »  — a été racheté par les mêmes Qatariens via Qatar Sport Investment. L’objectif est donc simple: promouvoir le club et le football français en France mais aussi dans tout le Moyen-Orient par le biais du championnat de France et la Ligue des Champions à laquelle le PSG participera l’année prochaine, sauf cataclysme. Effectivement, le Qatar accueillera sous 45 degrés le Mondial 2022, donc il est urgent de s’y mettre pour essayer d’insuffler la passion du football dans une région pas particulièrement portée sur le ballon, mais prometteuse puisque 65% de la population a moins de 25 ans.
Cependant Al-Jazira ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Plus ambitieux, Al-Jazira Sport pourrait jeter son dévolu sur la retransmission des Euro 2012 (Polo-Ukraine) et 2016 (France) diffusés en règle générale sur TF1 et M6.
Petit à petit, Al-Jazira vient grignoter le peu de sport retransmis gratuitement qui survivait sur les chaines gratuites. La question n’est pas tant de savoir si l’action d’Al-Jazira est légitime étant donné que de tels rachats profitent au football français dans son ensemble, et qu’il est normal que le plus offrant récolte son dû. En effet, le résultat est le même avec Canal+ qu’Al-Jazira : le foot quitte la sphère du gratuit. Que les matches de Ligue des Champions se retrouvent sur les chaines payantes est somme toute la conséquence attendue d’une compétition qui se place dans une logique purement économique ; certains clubs — comme l’Olympique Lyonnais — frisant la banqueroute en cas de non-qualification. Mais que des compétitions comme l’Euro mettant aux prises les équipes nationales du continent échappent peu à peu aux chaines gratuites semble être un dévoiement non souhaitable. Effectivement, le football et le sport en général ne peut se résumer à une affaire de gros sous. La télévision reste aujourd’hui le seul moyen de vivre ensemble — pour un pays — un moment de communion que seul le sport peut nous offrir. Il serait dommage que certains soient privés de ce spectacle parce que certaines chaines auraient failli à leur mission.
 
PAL

Bourse-metro-station
Société

Nous indigner ?

 
Ces attentats à la morosité ne seront certainement pas passés inaperçus auprès des usagers du métro parisien. Et, plutôt que de saluer la prouesse technique de ce « terrorisme comique » ou de retracer la généalogie des démonstrations indignées, nous allons nous contenter de « lire » ces opérations de braconnage qui, pour ne pas être subliminales, ne sont pas moins ambigües.
La première illustration est la plus délicate à interpréter. Elle se heurte rapidement à un public sceptique et à la surprise où elle fonde son artifice. Son message est trop plausible, trop rigoureusement semblable aux messages parodiés pour que le spectateur juge de son sérieux sans appel. En fait, ce premier habillage mime les pompes et les tournures du discours officiel pour en usurper la crédibilité ; il pastiche les formes plastiques et rhétoriques de la communication institutionnelle pour en récolter la légitimité – donc le pouvoir. En somme, la reproduction du ton attendu en pareilles occasions suffit à ce que la supercherie du costume opère. Les plaisantins sont grimés ; les énonciateurs sont confondus. Or, cette dangereuse confusion, cette impossibilité à se rassurer est, en définitive, la condition du guet-apens émotionnel – cette embuscade conative – où les larrons veulent surprendre leurs spectateurs. Pour renverser la situation en leur faveur, pour séduire, ils ont besoin que les certitudes chancellent…
Les illustrations suivantes concluent la plaisanterie et aboutissent aux sourires convoités. Nous ne nous attarderons pas sur les derniers messages. Nous supposerons toutefois que la dérive du registre employé est une métaphore du déclin financier condamné… En revanche, les trois discours pris ensemble révèlent une forme de protestation originale. En effet, la guérilla discrète et sarcastique est ici préférée aux démonstrations débordantes de revendications agressives, impératives et sans nuances qui se discréditent en même temps que le système fustigé. Les chenapans reprennent à leur compte le fameux « divertir pour instruire » et appliquent à leurs revendications les dernières vogues de la communication publicitaire, mêlant morale et humour. La complicité subtile et pédagogique devient donc le mode de contestation privilégié des pirates anonymes face à un régime impuissant à se renverser spontanément… Ne laissant à ces chevaliers blancs – pourfendeurs des ordres sourds et sclérosés – que les ressources de la révolution civique – cette indignation clémente.
 
Antoine Bonino

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science po
Société

Sciences Po fait du ménage

Le fleuron de l’éducation française, Sciences Po vient de supprimer son épreuve de culture générale. LA grande école par excellence a décidé de réformer les modalités du concours d’entrée dans le sens d’une discrimination positive. Après l’admission de bacheliers issus de ZEP sur dossier, Richard Descoings souhaite par cette mesure « diversifier » le recrutement et miser davantage sur la personnalité des élèves. Magister dixit.
La nouvelle se répand comme une trainée de poudre. Véritable institution, symbole de l’éducation française et d’une certaine élite, la décision de Science Po suscite des réactions partagées. Certains parlent de révolution, d’autres d’évolutions.
Du côté de Sciences Po, on avance qu’on ne recrute pas des copies mais des individualités. D’autres disent que l’épreuve de culture générale semble l’épreuve la moins utile, et surtout comment peut-on prétendre en avoir une à l’âge de 17 ans ? D’autres, véritables défenseurs et porte-parole de la culture se disent atterrés. La France, terre de nos aïeux philosophes, berceau des lumières supprime une partie de notre patrimoine.
L’apocope « Sciences Po » a gagné en notoriété à l’étranger. Presque un symbole à part entière de l’identité française, comme le foie gras, le champagne et la haute couture, elle rivalise avec les grandes universités américaines, anglaises et asiatiques. Bien que sa place fluctue dans les classements mondiaux, elle reste suffisamment appréciée des élites pour rassurer notre chauvinisme.  In fine, quelle image dorénavant pour Sciences Po et l’éducation française à l’étranger ? Les français toujours connus pour leur héritage culturel, leurs racines sur le vieux continent, souvent un brin arrogant quand il s’agit de leur culture générale risquent de se sentir démunis. Quand on interroge les étudiants étrangers en séjour d’études à Sciences Po, ceux-ci vantent la manière française d’étudier et de vivre, l’expérience d’un point de vue universitaire mais surtout culturel ! Et la culture générale en fait partie. Toute la communication renforce cette image galvanisante du mythe français, du « vieux pays », de la vieille démocratie. La France toujours vue comme active dans la participation à la construction européenne avec une vocation universaliste en matière de droit de l’homme vient de faire une croix sur ce qui faisait son charme à l’étranger. En faisant ce choix, il semble que la culture G jusque là portée aux nues vient d’être reléguée au second rang. Bien plus qu’une simple réforme de grande école, c’est un véritable coup de pied dans la fourmilière, c’est revenir sur ce qui, pendant des années était le graal de la nomenclatura française mais aussi remettre en cause l’image bien ancrée à l’étranger de notre « appétence » pour la culture.
Bien sûr, l’archaïsme n’est pas une solution, il est évident qu’il est important de miser sur les personnalités et d’autres facteurs que les compétences intellectuelles, mais fallait-il aller jusqu’à supprimer l’épreuve de culture G ? Réforme et non suppression n’aurait-il pas suffit ?
 
Rébecca Bouteveille

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Une galette des rois
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La ralette des moi

En ce début d’année 2012, dans ce blog sérieux et cette rubrique d’actualité, j’aurais pu intituler cet article Zoom sur la crise !, vous parler de la morosité de ces dernières fêtes, des dernières tendances, du renouveau dans les campagnes de communication. Oui, sur tout cela j’aurais pu écrire, mais aujourd’hui, je vais faire comme tout le monde : je vais vous parler de la Galette des Rois. Durant ces temps d’épiphanie, le sujet est on ne peut plus d’actualité. La Galette est partout sur nos écrans. Tous les journaux en font mention, une à deux fois par jour ; les émissions et  documentaires ne sont pas épargnés. La Galette est le centre de toutes les attentions : comment est-elle faite ? Où ? Par qui ? Avec  quelles fèves ?
Et pourtant, la Galette, tradition ancestrale, est intégrée dans nos habitudes de consommation. Tous les ans, à date fixe, nous pensons à partager la Galette, en famille, entre amis, dans les clubs et les associations. Elle est devenue le lieu d’habitudes immuables qui perdurent et se perpétuent. . Elle s’est transformée en objet infra-ordinaire : on y pense sans y penser. La Galette des rois est devenue un symbole de sociabilité, d’amitié, de partage et d’échange.
La vieille dame fait l’unanimité. Elle n’a pas de détracteur. Personne n’ose se dresser contre une telle tradition : cela équivaudrait à contester l’existence du Père Noël ! Non, mêmes les diététiciens se taisent. En cette période de l’année, propice aux ripailles et aux réjouissances, la contestation serait malvenue.
Mais alors, si l’habitude de la Galette nous est constitutive, si elle est ancrée en nous comme un fossile dans son caillou, s’il ne nous viendrait pas à l’esprit d’oublier la Galette un 6 janvier, d’où provient la nécessité d’être si loquace ? On remarquera que la publicité, quant à elle, ne s’empare pas de cet objet : à part les panneaux dans les grands magasins, nous incite-t-on par des campagnes appuyées de marketing à en acheter ?
Moi-même, à cet instant, j’écris sur la Galette. J’écris sur la Galette et vous lisez cet article. J’écris sur la Galette et cela m’arrange autant de disserter sur ce thème que vous de le lire. J’écris sur ce sujet car cela m’évite d’avoir à traiter des sujets graves, cela me dispense de parler d’économie, de politique ou de finance. J’écris car entre un thème facile, attractif pour une majorité, et un thème rébarbatif qui ne touchera qu’un public ciblé, j’ai la même attitude que les médias actuels : je suis lâche et paresseuse. Et pourtant, de la même manière que les téléspectateurs regardent un reportage sur la fabrication de la Galette avec plaisir et soulagement, les lecteurs ressentent des sensations analogues en consultant un article qui ne les replonge pas dans leurs problèmes quotidiens. Car, de fait, ce n’est pas en répétant aux gens quels sont leurs problèmes que cela leur apportera une solution. Alors, nous cherchons la distraction. Et la Galette des rois est un thème distrayant. Distrayant, festif et joyeux.
C’est un sujet qui devient tellement omniprésent dans les premières semaines de janvier que personne ne peut échapper à ce flot incessant d’informations. Personne ne peut ignorer que c’est la période des rois, qu’il est temps d’acheter une Galette. Il devient donc inutile d’en faire la publicité. Nous la faisons tous maintenant. Médias, consommateurs, lecteur, téléspectateurs, blogueurs.
La Galette est un marronnier qui permet d’occulter l’actualité nationale et internationale. En France et dans le monde, il ne se passe plus rien : c’est l’époque des rois. Nous en viendrions  presque à oublier que, pendant ce temps, la Terre tourne, les guerres continuent, les famines se prolongent, les morts s’amassent, les crises se creusent, les débats font rage.  Dans les médias, la Galette a, comme on dit, bon dos : elle jette un voile opaque sur les évènements nouveaux, sur nos difficultés et sur le reste du monde. Elle nous fait dormir, nous fait rêver… Mais, ne serait-il pas temps de nous réveiller ? Le monde ne nous attend pas pour vivre.
Gardons nous d’oublier qu’un arbre peut troubler notre vue et cacher la forêt.
Bon appétit et Excellente année à tous !
 
Julie Escurignan
 
Crédits photo : © J.Riou/photocuisine/Corbis/J.Riou

LOL Project
Société

Jacques n’a rien dit, il a ri

 
Naissance d’une idée
 
L’abréviation anglaise de « laughing out loud » (mort de rire) est très rapidement devenue l’expression favorite des jeunes internautes. Aujourd’hui elle est passée dans le langage courant de l’internet et s’utilise presque davantage comme une ponctuation que comme une expression véhiculant un sens : « lol » diminue l’aspect sérieux d’un discours qui pourrait sembler trop blessant.
Mais c’est bien la première signification de ce mot qui a inspiré deux hommes, un jour de Septembre 2009. William Lafarge, directeur de création d’une agence marketing pour de grandes marques, et David Ken, photographe, en viennent à parler de la captation d’un instant précis, unique, à travers la photographie. Automatiquement l’exemple du rire leur paraît le plus parlant, car quoi de plus éphémère qu’un fou rire ou qu’un éclat de rire ? Ils songent alors à prendre une série de photos de personnes en plein fou rire et d’en faire une exposition. Mais après tout, pourquoi se cantonner à une seule galerie temporaire alors que la France a tant besoin de rire au milieu de cette crise économique sans précédent et du danger de la grippe aviaire ? Non, ce qu’il fallait, c’était une action qui dure, un réel projet.
 
LOL Project
 
L’idée de base du LOL Project n’est donc pas commerciale, elle ne vend aucun produit. Out les jolies filles aux dents parfaitement alignées qui tiennent un tube de dentifrice ! Sur ces affiches, on voit des enfants, des adolescents, des adultes, des un peu plus qu’adultes, des personnes âgées, des personnes très âgées, des garçons et des filles, des gens de toutes les couleurs de peau… Et toujours, des rires. Le principe est simple : on s’inscrit sur le site, puis lorsque le LOL Project passe dans notre ville, on signe un papier pour le droit à l’image, on se fait prendre en photo et l’on se retrouve sur le site internet du projet. C’est tout.
On aurait pu croire qu’un projet pareil, sans commercialisation de produit, sans valeur monétaire, allait s’essouffler en quelques mois pour ne donner que de jolies photos de profil sur facebook et une petite exposition parisienne. Or depuis plus de deux ans, ce projet n’a cessé de gagner en importance, passant de Paris à la France entière grâce à la tournée de 2011, de quelques photos de proches ou de voisins à des milliers de photos et encore d’avantage de spectateurs.
L’une des grandes forces du LOL Project est une campagne de communication basée sur un seul concept : faire sourire. Grâce aux réseaux sociaux, cette « viralité du sourire » (comme le nomme Gregory Pouy sur le site du LOL Project) s’est largement étendue et leur a permis des apparitions médiatiques plus variées sur le net, comme sur le site de Marianne. A travers le projet un peu fou « I LOL Paris », qui prévoit de couvrir tous les espaces affichables de la capitale, monuments compris, de gigantesques photos tirées de participants bénévoles du LOL Project, ce dernier a attiré les regards des internautes et des médias. Radios et télévisions nationales comme RTL, le JT de France 3 ou encore l’émission « Leurs secrets du bonheur » de France 2 se sont intéressées à cette action peu commune et ont largement étendu son champ d’action et ses possibilités.
Ainsi La création et la vente du livre du LOL Project, réunissant plus de 2000 rires sur quelques centaines de pages, ont également contribué à son implantation dans le paysage médiatique et ont permis de débloquer des fonds pour leurs projets majeurs : des journées de shooting photo dans des hôpitaux comme celui de Garches (dans le cadre de l’association « regarde la vie » au nom tout à fait approprié au projet), ou encore un mur LOL Project à l’hôpital Robert-Debré. Les visages souriants qui accueillent malades et visiteurs, médecins et personnel soignant, ont eu un réel impact d’abord sur les travailleurs et les malades de l’hôpital, mais aussi sur l’image du projet qui s’en est trouvée magnifiée.
 
Actualité
 
Aujourd’hui, grâce à son rayonnement notamment sur internet, le LOL Project bénéficie de davantage de fonds. Les dirigeants inscrivent également la ligne communicationnelle dans un projet plus large, de niveau mondial, comme le montrent les derniers trailers du LOL Project qui ont été traduits en Arménien, en Camerounais, en Mandarin et en Italien, ou encore leur shooting photo à Montréal. Tout laisse à penser que ce n’est qu’un début, et que cette formidable communication menée de main de maître permettra au LOL Project de faire sourire le monde à l’unisson.
 

LOL Project Trailer by David Ken on Vimeo.
 
Héloïse Hamard
Merci au LOL Project pour sa coopération !
Crédits photo et vidéo : ©LOL Project
 

Profil facebook faux d'Adam Barak Janvier 2012
Société

Avec ou sans drogue, la Timeline c’est toujours aussi inutile

Ou inversement….
Quand un annonceur décide de s’approprier le nouveau Facebook Timeline, ça donne ? Une campagne anti-drogue basée sur une asymétrie « avant/après » ou plutôt « avec/sans ». L’idée est bonne et originale mais selon moi inefficace ou du moins, mal exploitée (sans compter qu’il y a violation du règlement du réseau social en ce qui concerne les « faux » profils). Inefficace, dans une perspective préventive, j’entends ! C’est en revanche une bonne « pub » pour l’IADA (l’Israël Anti-Drug Authority), qui en est à la base. Pour les ignares (comme moi), sachez qu’il s’agit d’une organisation israélienne quasi-gouvernementale, sous la coupe du Premier Ministre, mise en place en 1988, chargée de mener une véritable guerre contre la drogue et, plus récemment, contre l’abus d’alcool. Pour ce faire, elle conçoit et coordonne des campagnes de prévention et de sensibilisation, facilite l’accès aux cures et aux divers traitements, aide au respect de la loi, mène des recherches sur le sujet.
J’invite ceux qui ne seraient pas encore tombés sur le faux profil d’Adam Barak, à y jeter un œil. Le concept est bien trouvé : pas de meilleur moyen pour toucher les principaux intéressés que de s’immiscer dans leur petit monde virtuel, mais cela aurait certainement pu être utilisé à meilleur escient. Pas de quoi engendrer une réelle prise de conscience, ni de quoi vous choquer. En réalité, sept photos se battent en duel sur cette ligne du temps, censée opposer un an d’une vie « avec » drogue à un an d’une vie « sans ». En ce qui me concerne, cela m’a (presque) fait sourire. Quoique ! Au final, s’il n’y a rien d’attrayant, ni de risible (j’en conviens) dans la vie du Adam drogué de gauche, celle de l’Adam clean de droite n’est pas plus folichonne. Au même titre que la saga des « Martine », Adam va au cinéma, Adam joue au basket, Adam s’habille, Adam est pris en photo dans son lit le matin. Mouais… On a vu mieux en matière de sensibilisation ! Le Adam « sans » aurait pu réaliser de grands projets, avoir un job intéressant, voyager. Non. Il ne lui arrive rien, à tel point qu’il semble avoir trouvé refuge dans la drogue ! De même que la vie du Adam « avec » est bien loin de la réalité d’un toxicomane. Seule trace de sa débauche : un bang (vide), des mégots de joints et un visage complètement tuméfié. D’ailleurs, à voir le résultat, le type a plutôt l’air d’un consommateur de crack ou de crystal meth et non de cannabis. Comble de la maladresse, une des légendes : « anyone got shit to burn? im running low… »*. Soyons réalistes, c’est un profil Facebook, et non un réseau de dealers.
En revanche, il faut souligner la dimension psychologique de l’initiative. La drogue est un calvaire pour votre entourage, détruit ceux qui vous aiment et vous enferme dans la solitude, alors que sans elle vous vivez d’amour et d’eau fraîche, vous avez une vie sociale, des amis (pas toujours !). C’est tout de même un peu léger. Finalement, seuls ceux qui ont été confrontés à une telle situation dans leur entourage, avec un proche, saisiront toute l’ampleur de ce message. Or, le jeune collégien ou lycéen tenté par ses amis, sa curiosité ou la peur de paraître ringard, n’y verra aucune mise en garde effrayante, aucun frein réel.
Alors pourquoi ne pas être allé plus loin dans le parallèle ? Pourquoi ne pas en avoir montré plus ? Pour des raisons de mœurs, sûrement. Évidemment, à chaque société, à chaque communauté, sa propre jauge du politiquement correct, du honteux, du dégradant, du vice.
Or, si la campagne s’était adressée à une culture « occidentale », aurait-il fallu être plus trash pour autant ? Ce n’est pas si évident. De nos jours, plus c’est « gore », plus c’est drôle. À l’instar des images choc des paquets de cigarettes, que les buralistes d’Ile-de-France soupçonnaient de devenir « les nouvelles vignettes Panini », il n’est pas certain que cette campagne aurait eu de toute façon les effets escomptés.
Alors, oui, nous entendrons certainement parler de ce « détournement de Timeline », mais pour ce qui est de la problématique de fond ? Pas sûr, parce que la réalité est beaucoup plus complexe que ce schéma binaire bien trop simpliste.

 
Harmony Suard
 
* « quelqu’un a de quoi fumer? j’ai presque plus rien… »  

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Affichage hors-média pour Volkswagen Up par l'agence V
Publicité et marketing

Pour les grands et les petits !

 
Nous parlions la semaine dernière des tendances pour 2012. Ces tendances ne prennent de l’importance qu’à partir du moment où des entreprises s’en emparent. Ainsi, elles se confirment, s’installent et se développent. Si cela risque de prendre du temps pour certaines, d’autres vont être exploitées, consciemment ou non, dès les premiers mois de cette année. L’agence .V. et Volkswagen, pour leur part, ne perdent pas de temps ! Ces deux instigateurs nous font prendre de la hauteur avec une initiative qui fait tourner les têtes.
En ce mois de janvier froid et pluvieux, les conducteurs bien au chaud dans leurs habitacles roulants auront le plaisir de voir, sur le périphérique parisien, un affichage pas comme les autres. En effet, l’agence .V. n’a pas chômé pour hisser la nouvelle petite citadine Volkswagen Up aux sommets.

Alors vous me direz que cela n’a rien de particulièrement étonnant, après tout, ce n’est qu’une affiche géante. Certes. Cependant, si ce n’est pas très clair sur la photographie, il faut savoir que la voiture est, en fait, bien réelle. En effet, la voiture a été apposée sur l’affiche ce qui donne tout son sens au concept créatif et tout particulièrement à l’accroche qui n’est pas forcément comprise au premier abord. La règle de 10 mètres de haut permet de démontrer la petitesse de la citadine qui ne dépasse pas la barre des 3 mètres. Cela peut rappeler à certains le moment fatidique de la prise de mesure étant enfant : quand sur le bout des pieds, le menton relevé, le dos droit, on essayait désespérément de gagner quelques centimètres pendant que Maman notait une ligne discrète au crayon.
Ici le but est inversé, et s’inscrit directement dans l’une des tendances que nous avons découvertes dimanche dernier. Je vous laisse deviner laquelle…
Navigating the new normal // Chérie j’ai rétréci les gosses
Rappelons rapidement le propos que ce titre ne clarifie pas. Cette tendance prédit de nouvelles initiatives de la part des annonceurs et des marketeurs qui, dans un marché encombré, vont ouvrir leur entrée de gamme aux consommateurs les plus sensibles du portefeuille. Pour cela, ils vont jouer sur les prix ou sur les tailles. Les produits vont devenir plus petits et, par là-même, moins chers, pour se rendre plus accessibles et correspondre davantage aux exigences du consommateur.
Alors, il parait évident que cette nouvelle petite citadine en fait partie. Elle n’est pas la seule et la tendance au mini n’est pas toute récente mais cette année représentera sûrement son apogée. On le constate dans l’automobile, mais aussi dans tous les secteurs. La dernière campagne Coca-Cola Light par exemple, avec ses dolls, repose sur le même ressort. De même que la campagne Chupa Chups qui nous donne à voir Barbie et Action Man, sucette en bouche.
Nous risquons donc de voir beaucoup de campagnes de ce type lors de l’année qui s’annonce. Espérons qu’elles soient aussi impressionnantes que ce dispositif. Au pire, l’agence .V. nous réserve sûrement d’autres belles surprises.
 
Marion Mons

Crédits photo :
©Volkswagen – ©Coca-Light – ©Chupa Chups

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