Les incommunicables
A la suite de diverses circonstances, il m’est venu l’autre jour une question : quels sont les milieux professionnels délaissés par la communication ? Existe-t-il des activités ou des sujets naturellement faciles à communiquer ? La réponse qui s’impose est « oui », mais néanmoins, il faut en souligner ses limites.
Des problèmes communicationnels, on en parle dans Flops à l’appui (lien), mais on l’a évoqué aussi dans notre étude sur le Forum du Celsa (le 6 décembre 2011) (lien) : Saint-Gobain à l’époque, s’attristait de manquer de candidats. De fait, la communication de l’industrie ne séduisait pas nos étudiants. Il faut en déduire que l’industrie n’est donc pas un secteur « sexy », « glamour », « tendance », « in » -bref, appeler le comme vous voulez, communiquer sur des activités industrielles n’intéressait personne. « Est-ce que ça a jamais intéressé quelqu’un ? » me direz vous (cruel que vous êtes). Eh bien oui, je crois. A une époque l’industrie représentait l’avenir de l’humanité, les peuples rêvaient de sociétés industrielles, travailler dans l’industrie c’était un domaine qui avait bonne presse.
Est-ce que cette mentalité partagée, cette vaste idée qui change et évolue au cours des siècles, et qu’on se fait, dans un pays ou une région, d’un sujet ou d’une activité, est-ce que cette image est affaire de communication ? Est-ce qu’une ou plusieurs agences bien payées peuvent changer la vision d’une grande partie de la population sur une chose précise ? Edward Bernays l’a prouvé en démocratisant les cigarettes pour les femmes par un simple happening (comme s’en souviendront les anciens L3). Mais dans quelle mesure cela reste-t-il vrai aujourd’hui ?
M. Gianfermi
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