Depuis le 23 mai 2024, un empire atypique, celui de Sean Combs, s’effondre sous le poids de graves accusations. Connu sous les pseudonymes de Puff Daddy ou Diddy, le célèbre rappeur et producteur, figure emblématique de l’Amérique des années 90, fait aujourd’hui face à des charges allant de violences conjugales à trafic sexuel et extorsion. Incarcéré au Centre de détention de Brooklyn, Diddy attend désormais son procès. Si son ascension fut marquée par les controverses, c’est une nouvelle facette de son héritage et de ses stratégies de communication que FastNCurious vous propose d’analyser.
Le marketing de rue de Bad Boy Entertainment
Source : Logo de Bad Boy Entertainment, 1994
Dès 1993, Sean Combs pose les premières pierres de son empire en fondant Bad Boy Entertainment, l’un des labels les plus influents de l’histoire du hip-hop. N’ayant pas les moyens financiers des grandes maisons de disques de l’époque, il adopte une approche innovante : le guérilla marketing. Une stratégie popularisée par l’auteur américain Jay Conrad Levinson en 1984. En mobilisant des « street teams », équipes chargées de promouvoir artistes et événements dans la rue, Combs contourne les dispositifs de promotion traditionnels inaccessibles aux labels de rap, souvent stigmatisés par les médias. Les « street teams » deviennent alors l’outil principal pour bâtir une base de fans fidèles et crédibiliser les artistes qu’il produit au sein de la culture hip-hop.
Pierre Bourdieu, dans son ouvrage La distinction, fait une dissociation entre la “culture légitime”, celle valorisée par les élites et la “culture populaire”, les pratiques culturelles des classes populaires. Diddy, avec Bad Boy Entertainment, s’est positionné en tant que vecteur de cette culture populaire, en rejetant les normes de la culture légitime de l’industrie musicale. En empruntant les codes de la culture de rue, il a permis à la musique hip-hop de se faire une place dans le paysage mainstream.
Alors que les médias de masse refusent de diffuser du rap, Combs mise sur la culture populaire afin de construire une symbolique propre à cette culture et un lien authentique avec le public. Le label Bad Boy devient ainsi un exemple de contre-culture qui réinvente les codes sociaux et culturels.
Chez Bad Boy Entertainment, le buzz et l’effervescence générés par ces street teams étaient immanquables, en particulier en raison de la rivalité avec d’autres maisons de disques comme Death Row Records, produisant des artistes comme Tupac et Snoop Dogg . Les membres des street teams affichaient une forte revendication d’appartenance à leur groupe, ce qui rendait cette forme de communication d’autant plus efficace car ils promettaient une identité et l’appartenance à une communauté. De plus, les street teams de Bad Boy records s’adressaient directement aux jeunes afro américains et aux amateurs de rap dans des espaces ciblés. Cela leur permettait de capter l’attention d’un public clé de manière plus personnelle, ce qui augmentait les chances de succès.
Diddy a également été l’un des instigateurs dans la création d’une image de marque personnelle dans le hip-hop (personal branding), une stratégie qui a transformé l’image d’un simple musicien en une icône de la culture. Des figures comme The Notorious B.I.G peuvent en témoigner, il n’a pas seulement mis en avant leur musique, mais a également cultivé des récits et des images qui résonnent encore profondément aujourd’hui dans la culture populaire. Le style vestimentaire est un élément distinctif de Bad Boy Records, qui a solidifié l’image de marque du label.
Source : Shooting promotionnel pour « Bad Boy Entertainment », 1994, avec P. Diddy, The Notorious B.I.G., Faith Evans et Craig Mack.
Les couvre-chefs de Biggie, comme les casquettes Kangol ou les chapeaux plus imposants, faisaient également partie de ce style unique. À une époque où le hip-hop gagnait en importance, ces accessoires renforçaient l’originalité et la force de son personnage. Ce choix, qui s’écartait des codes établis, permettait d’associer à Biggie une apparence facilement reconnaissable .
L’adoption du style “oversize” a aussi marqué l’identité visuelle de Bad Boy Records. Ce style, adopté par les artistes de Bad Boy, évoquait une attitude rebelle et libre, ancrée dans l’expérience de la rue. En intégrant ces éléments visuels, Diddy façonnait une image qui reflétait les valeurs de liberté et d’authenticité. Ses artistes étaient ainsi perçus comme des représentants d’une nouvelle génération, apportant une voix et une esthétique à une culture en plein développement.
La mythologie de Christopher Wallace : The Notorious B.I.G
Source : New York Daily News Archives
Dans le documentaire Netflix, Biggie : I Got a Story to Tell (2021), Diddy décrit The Notorious B.I.G, comme une icône intemporelle. Il déclare ceci : “This guy, I don’t know where he came from with his cadences, with his rhythms, with his sound, with his approach, with his confidence. You have no origins for what planet this guy came from…”
Cette représentation mythique du rappeur fait écho aux théories de Roland Barthes autour desquelles il façonne son ouvrage “Mythologies” (1957) , pour qui le mythe est un outil véhiculant une idéologie dans les sociétés modernes.
Mais quelle idéologie véhicule B.I.G ? En grandissant dans un quartier sensible de New York, Biggie incarne l’espoir pour les hommes afro-américains, d’une émancipation par l’art ainsi que le pouvoir d’une élévation sociale peu importe le passé. Biggie représente l’ascension sociale pour toute une communauté, devenant ainsi un symbole de résilience et de réussite. En érigeant Biggie en légende, Diddy perpétue un modèle de réussite qui fait écho aux réalités et aspirations de nombreux Afro-Américains.
Les signes cachés derrière la pochette de l’album Ready to Die de B.I.G
Source : Couverture de l’album Ready to Die, 1994.
« I love it when you call me Big Poppa…” Cette phrase ne vous est sûrement pas inconnue ; en effet, elle fait partie d’un refrain qui a fait danser de nombreuses générations, celle de nos parents mais également la nôtre. Issue du titre “Big Poppa” , elle figure sur l’album, “Ready to Die” , de The Notorious B.I.G. Bien que ce projet soit maintes fois sacré, ce n’est pas uniquement son aspect musical qui fait sa singularité, mais aussi les visuels de l’album. La pochette de l’album Ready to Die de Biggie marque les esprits en 1994 avec l’image d’un bébé en couverture.
Ce contraste, frappant pour l’époque, se prête à une lecture sémiotique. Il est donc évident que chaque image porte en elle des signes, un langage visuel qui va plus loin que la simple apparence afin de véhiculer des significations profondes, parfois cachées. Analysons-les :
Cette juxtaposition vie-mort visible à travers l’opposition entre un nouveau-né et le mot « die, »est un message complexe où l’innocence de l’enfant confronte la dure réalité de la vie afro-américaine. La figure de l’enfant incarne également l’innocence perdue, un concept central pour le label Bad Boy, symbolisé par son logo représentant un enfant en rébellion contre le système américain. Ce logo est marqué par des détails comme la casquette inclinée sur le côté, soulignant cette attitude dès le plus jeune âge. L’usage du fond blanc, en arrière-plan, peut également être interprété comme une allusion au contexte systémique d’inégalités raciales. La coiffure Afro de l’enfant peut être perçue comme une affirmation forte et fière de son appartenance à la communauté noire.
La pochette de Ready to Die devient ainsi un message visuel percutant, engageant le public autour de questions socio-culturelles essentielles.
Le renouveau stratégique de Sean Combs : redorer une image ternie
Source : Publications Instagram de Diddy : 21 juillet 2024, 26 juillet 2024, 15 octobre 2024.
Dans La mise en scène de la vie quotidienne, le sociologue américain Erving Goffman écrit : « Tous les jours, dans tous les rapports sociaux, chacun de nous présente aux autres des images de soi qu’il espère les voir confirmer. ». Il décrit la société comme un théâtre ou les individus jouent des rôles et utilisent des masques pour gérer leur interactions sociales.
Dans le cas de Diddy, c’est sur les réseaux sociaux qu’il façonne une nouvelle image. Plutôt que de répondre directement aux accusations, il choisit de partager des moments tendres en famille, montrant par exemple des photos de lui endormi paisiblement avec sa fille dans une posture protectrice, ou encore des clichés mettant en avant uniquement ses filles, illustrant son amour inconditionnel et sa dévotion de père. Si l’on suit la théorie de Goffman, cette stratégie est une manière de « recadrer » la situation, c’est-à-dire de redéfinir l’image que le public se fait de lui. Ainsi, plutôt que de voir un homme accusé, le public découvre un père aimant, incapable de mal sur les femmes..
Ce « recadrage » aide Diddy à influencer l’opinion publique en montrant un côté attendrissant de sa personnalité, ce qui peut encourager les gens à percevoir la situation autrement et, parfois, à modérer leurs jugements.
Cette approche, typique de l’ère des réseaux sociaux, montre comment la gestion de crise peut désormais passer par une mise en scène minutieuse de soi, où chaque image et chaque message public est choisi pour créer un effet de résonance avec les attentes et les valeurs du public, offrant ainsi une nouvelle interprétation des événements.
Cependant, il est difficile d’envisager de nouvelles interprétations dans ce cas, car les vidéos révélées par la chaîne américaine CNN le 17 mai 2024 montrant les agissements de Sean Combs sur son ex-compagne Casandra Ventura laissent peu de place à l’ambiguïté. Ces images révèlent clairement des actes de violences conjugales, qui doivent être jugés avec fermeté par la justice et le grand public.
Le parcours de Sean Combs révèle ainsi les dualités de son empire : d’une part, une capacité visionnaire et sa contribution à l’élévation de la culture hip-hop au rang de phénomène mondial, d’autre part, un personnage problématique dont l’image publique se heurte aujourd’hui à des accusations graves. En se penchant sur les stratégies de communication de Diddy, nous découvrons l’habileté de ce dernier à manipuler son image et celle de ses artistes pour toucher le cœur du public, même au détriment de la réalité. Ce qui lui confère le titre de roi de la communication et criminel.
Cette façade médiatique ne peut éternellement masquer les vérités sombres dont il est coupable. Cette affaire invite donc à repenser l’impact des stratégies de personal branding sur notre perception des figures publiques et à questionner la place des médias dans la glorification de ces personnages.
Eden Nsimba
Source : sceneweb.fr – Photo Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon
Liddell, une artiste polémique
Angélica Liddell, qui ne cesse de faire parler les théâtreux depuis quelques années, est une comédienne, metteuse en scène, auteure et performeuse espagnole. À travers ses spectacles entre performance et théâtre, elle fait vivre une forme d’ expérience limite à son public en lui proposant des œuvres sombres et révoltées. Exposant sa souffrance intérieure, elle s’insurge contre les spectateurs et leur présente des images crues, mettant en scène la violence du monde. Seule face à la salle, prise dans une logorrhée enflammée à leur égard, voilà peut-être le moyen d’illustrer le rapport d’A. Liddell à son public. Tandis que certains admirent le geste artistique, d’autres le trouvent scandaleux et allument la mèche à leur tour. Les critiques à propos de l’artiste sont contrastées et ne trouvent que peu de compromis. Le Monde constate : un « avis critique nuancé est par avance disqualifié à son sujet ». Connue pour sa radicalité et son esthétique du dérangement, Liddell divise et fait couler l’encre autant en louanges qu’en injures.
Une esthétique du choc
Prônant l’esthétique du choc, l’artiste metteuse en scène prend le parti de secouer son public et de le confronter à une provocation quasi incessante. Cette dernière peut être vue comme un moyen de questionner des tabous, des non-dits passés depuis longtemps dans l’oubli du silence ou bien des thèmes sur lesquels on ferme souvent les yeux. Ses actions sont souvent théâtralement outrancières : elle n’hésite pas à se laver le sexe au centre du plateau, avant de jeter des gouttes d’eau du lavage sur les murs du Palais des Papes d’Avignon ou bien en direction des gradins. Son penchant pour les images fortes, brutales et provocantes fait parler d’elle, peut-être en suivant une stratégie de communication polémique mais qu’en est-il de ce qu’elle donne au public ? La provocation, lancée comme un défi, pousse à la réaction, ce qui explique le manichéisme des retours. Si le but d’A. Liddell est de réveiller le spectateur assagi, son succès est au rendez-vous. Cette esthétique du choc permet définitivement de ne laisser personne de marbre, ce qui est un premier accomplissement au vu de la violence de l’actualité qui semble parfois perdre de son retentissement. Bien qu’elle soit décrédibilisée par certains et vue comme une sorcière tourmentée ressassant les mêmes formats de spectacles, elle trouve chez d’autres une caisse de résonance. Elle reprend elle-même le terme de « sorcière » employé par des journalistes critiques pour se qualifier lors d’un réquisitoire impétueux dans son dernier spectacle, Dämon, El funeral de Bergman.
Dämon, El funeral de Bergman
Elle ouvre presque ce spectacle par une lecture de son carnet de scène où elle a noté des citations de critiques virulentes issues de médias divers ; cette lecture étant ponctuée de sa réponse à ces journalistes. Ce retour théâtral sur les articles critiques est surprenant et inverse le processus habituel, mettant les auteurs de la presse sous le feu des projecteurs médiatiques. Cette provocation initiale donne le ton à la suite du spectacle. Si ces irrévérences parfois obscènes et profanes apparaissent pour tous ceux qui s’en offusquent comme étant gratuites, les images scénographiques proposées par A. Liddell sont réfléchies et convoquent un univers quasi inconscient touchant directement le cœur sensoriel de nos perceptions. Son corps nu de femme qui n’est plus dans sa première jeunesse, enveloppé dans une robe de chambre blanche et exposé sur fond rouge, n’est pas le corps parfait qui est d’habitude exposé. Les corps des personnes âgées ou les parties génitales d’hommes ne sont pas des objets considérés comme esthétiques par la majorité mais Liddell incorpore ces éléments dans un tableau parfaitement agencé qui en appelle à la fois à la beauté mais aussi à une sphère plus intellectuelle. Le plateau de la metteuse en scène agit à la manière de la « machine cybernétique » théorisée par R. Barthes à propos de la théâtralité, comme une épaisseur de signe, une polyphonie informationnelle dont le signe est l’agrégat réalisé par le spectateur de tous les éléments dispersés.
Sémiotique de la scène
Source : Les Echos
Le rouge du deuil papal habille les murs et le sol de la salle, faisant écho dans un même mouvement au sacré de la papauté et aux enfers. Couleur du sang, couleur de la passion, couleur à double-tranchant, l’espace déjà est signifiant. À la manière de la théâtralité barthésienne, le théâtre n’est plus texte mais devient acte. La scène s’instaure en espace de jeu et de sens, se définissant comme une épaisseur de signes et de sensations. À ce titre, les éléments scéniques sont à analyser dans l’ensemble qu’ils forment pour vivre pleinement l’expérience sémiologique que propose l’artiste. Angélica Liddell crie, chante, n’hésite ni à utiliser toutes les tonalités qu’elle peut atteindre, ni à monter le son de la musique au plus fort, obligeant presque son auditoire à prendre en considération ses sensations et à ouvrir sa sensibilité. Au-delà de la dimension haptique, Liddell fait appel à une mythologie puisant ses racines dans la religion chrétienne, permettant une compréhension de ses images à un niveau au moins ouest-européen. Un avatar de Pape est présent sur scène, bien vite rejoint par une figure du diable et des femmes nues. Entre les corps de ces femmes nues, des hommes croquent des pommes. Bien qu’anecdotique dans le déroulé du spectacle, ce détail ne manque pas de suggérer une lecture revisitée du péché originel. Un spectateur réceptif remarquera que, plongée dans une sacralité manifeste et qu’elle revendique, A. Liddell profane le sacré de l’Église au prix d’un sacré scénique. En effet, cette mise à mal du sacré par un prosaïque cru place les deux sur un plan d’égalité, leur conférant une valeur particulière sur l’espace de la scène. Dans un autre tableau, un ballet de fauteuils roulants mêle vieux et jeunes acteurs, offrant une image du cycle de la vie et surtout de son éphémérité, plaçant le vieillissement et la mort au cœur du spectacle. Bien que cela ne soit jamais explicitement dit, chacun le comprend et les critiques tirent tous cet axe de son spectacle. A. Liddell ne semble pas avoir besoin des mots, qu’elle utilise d’ailleurs très peu, pour parler. Elle choque les sensibilités pour s’assurer que son travail n’est pas reçu passivement mais bien interprété sensoriellement et intellectuellement.
En demandant à ses acteurs en costard de venir sur le devant de la scène baisser leurs pantalons et bouger leur sexe ou se claquer les fesses, Liddell met sous les feux de la rampe des choses intimes que l’on regarde comme un tabou. Elle questionne ainsi son public : pourquoi ces images vous choquent-elles ? La provocation de Liddell permet l’interrogation, jusqu’à peut-être se demander pourquoi payer si cher pour venir voir des hommes se dénuder de manière grotesque. Son approche provocatrice repose sur la démarche d’exposer les conventions, les absurdités et les stéréotypes ancrés dans nos idiomes internes. Angelica L. pousse à bout les stéréotypes afin de mettre en scène leur violence : un aveugle peint en rouge joue le diable tandis qu’une naine prend la figure du freak. Ces choix d’acteurs hors-normes placent les spectateurs en face de la violence des mots ou des comparaisons qu’ils peuvent employer au quotidien. Elle redonne ainsi une visibilité à des violences oubliées sous forme directe de provocation, réalisant elle-même le cliché contre lequel elle lutte. Elle incite dès lors son spectateur à faire comme elle, briser les normes implicites et les images stéréotypées pour entrer en confrontation avec le monde, la provocation appelant la provocation.
Choquante, dérangeante, impertinente, la provocation de Liddell propose des images franches qui amènent son public à sortir de sa passivité et à chercher le sens de l’œuvre qu’ils regardent. Angélica Liddell force la réaction et, par là, qu’elle soit acceptée ou refusée, il est possible de dire que cette forme de dialogue est efficace dans la mesure où elle obtient une réponse.
Pour aller plus loin :
Roland Barthes, « Littérature et signification », Essais critiques. 1963
Le Spectacle expliqué par l’Odéon : https://www.theatre-odeon.eu/fr/damon-24-25
Rendez-vous au prochain spectacle pour en découvrir plus sur Angelica Liddell…
Sources :
Articles critiques :
Le Monde. « Dämon. El funeral de Bergman », au Festival d’Avignon : le don de soi vengeur d’Angelica Liddell. https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/06/30/damon-el-funeral-de-bergman-au-festival-d-avignon-le-don-de-soi-vengeur-d-angelica-liddell_6245537_3246.html
L’oeil d’Olivier. « Dämon », L’egotrip auto-suicidé d’Angelica Liddell. https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.loeildolivier.fr/2024/06/damon-angelica-liddell-avignon/&ved=2ahUKEwj8icXt4eCJAxVhTaQEHRUIDicQFnoECBwQAQ&usg=AOvVaw3cjfpQwovkYuqNrKUvaert
ArtCena. « DÄMON » : Angélica Liddell incendiaire du Palais des Papes. https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.artcena.fr/magazine/critiques/damon-angelica-lidell-incendiaire-du-palais-de-papes&ved=2ahUKEwj8icXt4eCJAxVhTaQEHRUIDicQFnoECCIQAQ&usg=AOvVaw1_m5_rTsoIGGXnH6AA3-EM
Sceneweb. Dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, les redites amères d’Angélica Liddell. https://sceneweb.fr/damon-el-funeral-de-bergman-dangelica-liddell/
Héloïse Durand
Les années 2000 puis 2010, marquées par un enracinement progressif et final d’Internet dans nos quotidiens, ont vu l’avènement de plusieurs plateformes en ligne et de réseaux sociaux qui sont devenus des lieux de partages musicaux et, de ce fait, de véritables tremplins pour les artistes émergents. Voici un petit tour d’horizon de ces plateformes musicales.
Disclaimer : même si ça l’a toujours été !
Ce papier est publié dans le cadre du concours d’article proposé par FastNCurious en 2022 sur le thème « Représentations ». Chjara Ciavatti, son auteure, a remporté le prix du meilleur article.
En juillet 2020, Netflix décide d’annuler sa production If Only qui devait se réaliser en Turquie et s’articuler autour d’un personnage central homosexuel. Le Haut Conseil audiovisuel turc avait sommé la firme américaine de censurer la figure gay de la série, ce que Netflix a fermement refusé. Face à une telle résistance, le géant de l’audiovisuel a donc préféré étouffer son projet dans l’œuf. Cet acte fort remet en perspective la question de la représentation des personnes LGBTQ+ dans les séries. On vous prépare donc un zapping des séries emblématiques qui ont mis en lumière le spectre LGBTQ+. Installez-vous confortablement dans votre canapé, télécommande en main, et préparez-vous à binge-reader cet article.
De nombreux podcasts usent du support audio pour porter et accompagner les voix militantes : une dynamique qui permet de faire résonner les revendications féministes dans l’espace public.
L’objet de la consommation est bien souvent considéré comme un bien matériel que l’on peut physiquement saisir : aliments, vêtements, électroménager… Néanmoins, il n’est pas rare d’entendre les expressions « consommer de l’information » ou « consommer un film ». Peut-on dès lors réellement consommer l’immatériel ?
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Qui n’éprouve pas de la fascination pour le chef-d’œuvre de Léonard de Vinci ? Cinq siècles après sa création, le célèbre tableau de 77 cm de haut sur 53 cm de large est à l’acmé de son succès. À la belle saison, plus de 30 000 visiteurs piétinent chaque jour pour se retrouver face à Mona Lisa – la plupart munis d’un appareil photo ou d’un téléphone portable. Parmi eux, de nombreux touristes européens et internationaux perpétuent le succès de ce tableau devenu iconique.
Vous connaissez évidemment Banksy et son lanceur de fleurs ou encore M.Chat et ses innombrables dessins de chat jaune souriant. Mais connaissez-vous le but ultime de ces œuvres urbaines ? Le street art se veut accessible aux yeux de tous et utilise cette visibilité pour véhiculer bien plus que du divertissement. En se jouant de l’espace public, le street art choisit de décrocher les yeux des passants, rivés sur leur téléphone, dans le but de leur ouvrir l’esprit sur certaines problématiques sociétales.
Depuis son invention, le street art s’engage et milite pour dénoncer les méfaits de notre société et leurs conséquences sur notre quotidien. Tout comme de nombreuses ONG, l’art urbain tente de sensibiliser les citoyens du monde ; ici, les artistes brusquent les promeneurs avec une simple image.
Le street art a-t-il donc le pouvoir d’être un moyen alternatif qui donne accès aux informations sérieuses telles que des problèmes politiques, économiques, environnementaux, etc. ?
Son dernier clip, La dot, s’est classé numéro 2 des tendances Youtube en moins de 24h, son titre de référence, Djadja, totalise à présent plus de 260 millions de vues sur Youtube et que cela vous plaise ou non, Aya Nakamura est un des phénomènes culturels de 2018.