Une dent contre notre liberté
Lorsque, du 26 au 30 novembre, le Palais des Congrès accueille l’ADF (Association Dentaire Française) le temps d’une exposition et d’un forum sur la médecine dentaire, celle-ci ne fait pas les choses à moitié… Au risque de harceler une nouvelle fois les usagers du métro parisien. A cette occasion, la station Porte Maillot s’est en effet trouvée métamorphosée en immense vitrine publicitaire dont chaque espace a été approprié par un faisceau de grandes enseignes rattachées à ce business. Poteaux relookés, pans de murs réquisitionnés et sol parsemé de slogans, il y a de quoi parler d’un déploiement publicitaire de grande ampleur.
Loin d’être inédite, cette pratique de streetmarketing a notamment été déployée par des marques telles qu’IKEA, qui avait improvisé une sorte de show-room en installant des canapés sur les quais du métro en 2010. Son propos ? Améliorer notre quotidien. Si cette stratégie a fait mouche, pas sûr que l’appropriation de ces lieux par des fabricants de dentifrice soit perçue du même œil… Au contraire, cette omniprésence publicitaire est souvent envisagée comme une pollution visuelle nuisible qui sature l’espace public. Toujours est-il que ces exemples témoignent du fait que la publicité n’est désormais plus contenue par aucun cadre, qu’ils soient physiques ou normatifs. Qu’en est-il de notre espace personnel dans tout cela ?
Elsa Becquart
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