Retour sur les tweets de novembre à décembre 2014
[PUB] Le nouveau spot publicitaire de #Nintendo 3DS… comme un air de déjà vu #Evian http://bit.ly/1t1sgOK
En découvrant la dernière publicité de Super Smash Bros édité par et pour Nintendo DS, on peut avoir le réflexe de pousser un soupir d’exaspération et de déception devant le manque d’imagination, et même d’éthique de la marque – qui reprend les traits de la fameuse publicité Evian Baby&Me. Mais en y réfléchissant bien, on peut également voir dans cette démarche un coup de génie : en reprenant délibérément les codes d’une publicité ancrée dans les imaginaires collectifs, Nintendo s’assure d’attirer l’attention du téléspectateur. On se souvient de la pub de Nintendo comme celle qui ressemble à celle d’Evian : avec un double niveau d’énonciation la publicité a d’autant plus de chance d’être mémorisée.
[#PUB] L’avenir de la publicité, du brand content au native advertising http://bit.ly/1zNiqZk
Le native advertising est une nouvelle forme de publicité qui imite les codes du média dans lequel la publicité s’insère pour mieux s’y intégrer. Il s’agit d’entrer en adéquation avec la ligne éditoriale du site, de placer sa publicité en dehors des espaces traditionnellement réservés à la publicité et d’adopter un discours non commercial mais plutôt divertissant ou informatif. Par exemple, le récent reportage du New York Times sur la préparation physique des danseuses du ballet de New York n’est autre qu’une commande faite par la marque de chaussures Cole Hann. Selon Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L’Express, il s’agit d’une pratique très positive : « Les annonceurs veulent être associés à des contenus de qualité, parfois signés par des journalistes. » Il faut cependant rappeler que toutes les rédactions qui accueillent le native advertising, que ce soit au New York Times, chez Gawker, Buzzfeed… créent un bureau spécifique à chaque fois, bien distinct du comité de rédaction journalistique traditionnel.
Mécontent des tweets de Christiane Taubira sur Ferguson le gouvernement interroge l’usage de Twitter http://bit.ly/1Frycq1
Lundi 24 novembre, la justice américaine rendait son jugement quant au procès de Darren Wilson. En août dernier cet officier de police blanc ôtait la vie d’un jeune afro-américain de 18 ans, Michael Brown dans la ville de Ferguson, état du Missouri. Le jeune noir n’était pas armé et pourtant le verdict a penché en la faveur du policier : elle a décidé de retirer les charges retenues contre lui. Dès le lendemain du verdict, notre Ministre de la Justice – Christiane Taubira – s’emparait de Twitter pour juger et dénoncer en public cette décision. Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll s’est élevé devant une telle pratique, avec l’argument que les Etats-Unis sont un pays ami. La question que l’on peut se poser est la suivante : est-il bon que les membres du gouvernement utilisent Twitter ? Pour Stéphane Le Foll la réponse est claire : « En général, les ministres doivent éviter les positions politiques. Je pense que, surtout avec ces outils qui sont dans l’immédiateté, il vaut mieux prendre son temps et réfléchir. Il faut tourner sept fois ses pouces avant de tweeter. C’est en tout cas ce que fait le porte-parole. Ça va moins vite, mais ça évite de faire des bêtises. »
Avec « Vu à la télé » M6 reprend l’émission britannique « Gogglebox » http://huff.to/1uBmCIq on vous en en parlait ici http://bit.ly/1pHSR7r
La France a décidé d’adapter le fameux programme Gogglebox dont FastNCurious vous parlait l’année dernière. Le concept est simple : la télévision regarde les téléspectateurs. Le programme est un divertissement, plutôt humoristique d’ailleurs, mettant en avant les commentaires spontanés des téléspectateurs gogglés. L’adaption française « Vu à la télé » est assez fidèle : on se concentre sur un nombre restreint de familles sur lesquelles on revient alternativement mais on y ajoute des séquences de présentations et de commentaire en voix-off sur les familles, qui rapproche de quelque peu le programme de la téléréalité.
Lancé en mars 2013, Gogglebox voit son adaptation française Vu à la télé voir le jour le 18 octobre 2014. Toutefois dès le 27 octobre, après seulement deux numéros, un différend juridique suspend temporairement sa programmation qui reprend le 22 novembre. Une telle pause a évidemment joué la défaveur du programme. Olivier Aïm, responsable de la licence en sciences de l’information et de la communication au Celsa, y a consacré un article dans Le Plus de L’Obs.
Sur Internet les annonceurs mettent les sites web au pas dans leur guerre contre les bloqueurs de #publicité http://bit.ly/1GsPRQE #AdBlock
Le 8 décembre dernier, l’« Instant M » de France Inter relativisait la rentabilité de la publicité sur Internet. Tout d’abord, de plus en plus d’internautes ont recours à des logiciels de bloqueurs de publicité tels que AdBlock, gratuits et faciles à installer. Parmi les internautes du monde entier, 144 millions bloquent la publicité, ce qui représente une augmentation de 69% par rapport à l’année dernière. Or, au lieu de sanctionner la publicité, cela met en péril de nombreux sites gratuits, dont le système économique repose justement sur les annonceurs. Ainsi, le site l’Equipe.fr s’est mis à interdire son accès et en particulier ses vidéos à tous les internautes qui ont installé un bloqueur de pub. De même, la société AdBlock Plus se met à proposer aux marques de ne pas bloquer leurs publicités contre une rémunération. Comme l’a très bien résumé Sonia Devillers « C’est ou l’internaute ou l’annonceur, mais il faut bien que quelqu’un paye. »
Toutefois, même lorsque les publicités ne sont pas bloquées, rien n’indique qu’elles ont été véritablement vues par les internautes. Un autre système permet de contourner la foultitude de messages publicités qui parcourent, et financent, la Toile. La rentabilité d’une publicité est calculée au nombre de clics qu’elle reçoit. Mais ces clics ne sont pas forcément ceux des internautes, ils peuvent être ceux de botnets. C’est notamment ce qui est arrivé l’année dernière à la société Mercedes-Benz : l’une de ses publicités en ligne a été davantage vue par des robots que par de vrais internautes. France Inter estime que 10 à 20% des audiences à la publicité en ligne sont en réalité des robots. Tandis que Le Nouvel Economiste soutient qu’il s’agit plutôt de 35%.
N’hésitez pas à aller voir nos autres fast tweets !
Marie Mougin