internet of things
Politique

Les objets connectés peuvent nous tuer

Une vie de plus en plus connectée
L’internet des objets (Internet of things en anglais) est une dénomination qui semble surprenante, mystérieuse, qui sort du quotidien parce qu’on ne l’entend pas si souvent que cela. Et pourtant, elle recouvre l’ensemble des objets courants connectés à Internet, objets que l’on ne remarque même plus tant leur présence est banalisée : ils sont devenus infra-ordinaires. On parle ici des voitures, des balances, ou encore des pacemakers, bref, pas seulement des ordinateurs ou des téléphones portables. En somme, dès qu’il y a échange d’informations et de données, dès qu’il y a communication entre les mondes virtuel et physique, on a affaire à l’Internet des objets. A l’origine, ces objets connectés étaient conçus pour faciliter la vie de tous les jours (domotique, e-santé), pour apporter plus de sécurité comme l’expliquait le chercheur britannique Kevin Ashton qui a développé ce concept. Le CES (Consumer Electronics Show), organisé à Las Vegas début janvier, a d’ailleurs présenté ceux qui feront nos beaux jours à l’avenir. Ces objets, parce qu’ils occupent une place grandissante dans notre vie de tous les jours, témoignent bien de notre techno-dépendance. Ils nous ouvrent le champ des possibles, nous offrent la chance d’être relié au reste du monde, nous font économiser du temps et des ressources.

Vol des données personnelles, attaques à distance : désaveu de la confidentialité
Mais cet aspect pratique ne saurait éclipser les dérives et les dangers qui pèsent sur les utilisateurs. L’année 2013 a marqué un véritable tournant dans la manière dont nous percevions Internet et les nouvelles technologies avec l’affaire Snowden et les révélations concernant Prism, le programme de surveillance de la NSA. Nous sommes surveillés, nos données n’ont plus rien de personnel et nous le savons, elles sont devenues les proies de nombreux acteurs, privés et publics, qui cherchent à mieux identifier leurs cibles et leurs attentes (état de santé, état civil, recherches effectuées sur Internet, coordonnées). Cela a d’ailleurs lancé une fameuse plaisanterie, pour le moins glaçante, de James Lewis : un expert du CSIS (Center for Strategic and International Studies) à Washington : « lorsque vous composez un numéro de téléphone, sachez qu’il y a au moins sept personnes au bout du fil ». En France, les autorités ont conscience de ce problème et l’Observatoire des libertés et du numérique met en garde les utilisateurs, mais nous sommes en droit de nous interroger sur les moyens dont nous disposons afin de limiter notre exposition. L’appareil législatif est encore bien faible, et ce malgré quelques chartes signées (qui commencent à être dépassées) notamment concernant le Droit à l’oubli numérique-2010. L’Europe et le Parlement se sont positionnés l’année dernière, suite aux révélations concernant la NSA, en faveur d’un « droit à l’effacement des données ». Le paradoxe entre croissance économique et respect des libertés fondamentales, qu’on ne parvient pas à dépasser et à résoudre, ralentit toujours les discussions.

 
Rapport alarmant d’Europol : l’heure du crime par Internet a-t-elle sonné ?
Mais la surveillance et l’intrusion puis la vente de nos données privées sont-ils les seuls maux que nous sommes amenés à craindre ? La menace d’un crime par Internet plane sur nous. Et il ne s’agit pas d’un scénario catastrophe tiré d’un mauvais film de science-fiction. En effet, on mentionnait précédemment les pacemakers et l’e-santé, or, en juillet 2013, Barnaby Jack, un hacker néo-zélandais, a déclaré être dans la possibilité de se connecter à un pacemaker, d’en modifier le fonctionnement pour tuer son porteur tout en restant à 90 mètres de la scène de crime. Il devait en apporter la preuve à l’occasion de la Black Hat USA 2013, une conférence organisée sur le thème de la sécurité informatique. Il fut retrouvé mort peu de temps avant l’événement. Cette peur est bien réelle comme nous le révèle l’affaire Dick Cheney rendue publique par l’émission américain 60 Minutes. Nous sommes alors en 2007 et le Vice-Président américain subit une intervention pour ne pas que son pacemaker puisse être piraté à distance par d’autres dispositifs de communication. Il craint d’être assassiné à distance par des terroristes.
Peut-on vraiment tuer grâce à l’Internet des objets ? La menace est en tout cas prise au sérieux puisqu’un rapport d’Europol paru l’année dernière, The Internet Organised Crime Threat Assessment, revient sur ce risque que l’organisation de police juge « préoccupant ». Le document rappelle les risques d’extorsion, de chantages et note qu’ « avec la multiplication des objets connectés à Internet, nous devons nous attendre à la multiplication croissante d’attaques ». Mais ce n’est pas tout puisqu’il est aussi question « de blessures physiques voire la mort ».
Jules Pouriel
 
 
 
Sources :
Courrier International, 8 janvier 2015
Options, Surveillances, pouvoir dire « non », juin 2014
connectedobject.com
 
Crédits images :
 
France info
Amazon
Socialproma

digital detox
Société

Jacques a dit : A la recherche de l'intimité digitale perdue

 
On nous annonçait il y a quelques jours que Snapchat s’était fait pincer : bye-bye les photos éphémères, et bonjour l’archivage massif.
Pourtant, malgré les failles de sécurité et de confidentialité qui se succèdent, le nombre de réseaux sociaux et d’applications perso continuent leur ascension. Pour longtemps ? Car les bugs répétés ont effectivement eu vocation à éveiller chez l’utilisateur l’aspiration à une expérience différente. Une tendance qui s’est illustrée lors de la publication par Influencia de l’Observatoire des tendances 2014 d’M6 : d’un côté l’homme bionique, porté par l’arrivée des Google Glass, les avancées M2M, mais également les séries d’anticipation comme Black Mirror et Real Humans ; le tout confronté à une envie significative de déconnexion, de « retour à la patience », à l’état « undigitalised ». Un véritable grand écart, en somme, lequel s’observe à travers différents phénomènes.
Pour partager mieux, partageons cachés
Lequel n’a d’entre nous n’a jamais songé à disparaitre définitivement de la surface des réseaux sociaux (de la surface seulement, inutile de se fourvoyer sur un complet nettoyage de nos données sur le web). Une tendance qui ne date pas d’hier, puisque dès 2013, l’application Social Roulette nous enjoignait à mettre en jeu la vie de notre compte Facebook, et par là-même d’une partie de notre identité virtuelle : une réaction hypodermique à la place qu’avait pris la communauté Zuckerberg dans nos vies. Mais qui peut se targuer d’en avoir réellement été sevré ? Au contraire, chaque réseau additionnel s’est évertué à devenir indispensable. Twitter, LinkedIn, Instagram, Pinterest, Foursquare… et même Google+ ; une horde de réseaux à l’émergence rapide, lesquels ont fini par s’agglomérer dans l’éventail d’applications du smartphone de l’utilisateur. Une dépendance chronophage, néfaste pour certains, et qui pousse le marché à trouver des alternatives digitales.
Adieu présentations de profil, expérience, groupes d’amis… L’anonymat, nouvelle promesse des applications dites « anti-Facebook », antres de la parole libérée et des données – prétendument – dissimulées. Whisper et Secret, pour n’en citer deux, font partie de cette liste. Pas grand-chose de plus que des photos et des phrases cinglantes, brèves, drôles, pour confesser ses petites zones d’ombre, secrets honteux, ou amuser la galerie. Le partage et le like demeurent, mais l’utilisateur ne saura (jamais ?) qui a professé ces dires. Une solution qui semble avoir trouvé son public aux Etats-Unis. « A place where you can be yourself » comme se présente l’application Whisper, lancée en France fin avril, et qui se targue déjà d’afficher dans son pays natal un nombre de publications mirobolant.
Veuillez patienter, déconnexion en cours…
Une montre qui mesure votre pouls, des colliers qui déterminent l’état de santé des animaux qui les portent, des caisses de vins connectés pour garantir leur conservation… Il faut l’avouer, la technologie et les objets connectés ont du bon. Pour certains en revanche, le burn-out est proche. Comment alors réussir à retrouver la valeur du temps, le plaisir d’une minute hors de l’exaspérante vitesse de notre environnement ? On connaissait les voyages proposant un break digital, les cures de « désintoxication » au numérique. Aujourd’hui ce sont les marques que l’on retrouve à l’origine de ces initiatives, l’exemple en est de KitKat, qui a instauré à Amsterdam le temps d’une campagne en 2013 des « Free No-Wifi Zones », grâce à l’utilisation de brouilleurs, permettant ainsi aux passants de profiter d’une pause déconnectée, loin de l’agitation de leurs appareils électroniques.
Un engouement qui séduit son public, comme le montre la vidéo « Look Up », publiée récemment sur Youtube par un anglais, Gary Turk, véritable critique contemporaine d’un monde où l’homme est trop obnubilé par son téléphone pour saisir l’essence de sa vie, et qui comptabilise aujourd’hui près de 39 millions de vues.

Les pulsions antagonistes donc, d’un monde à l’évolution étourdissante, où l’on s’imagine déjà vivre l’expérience d’un épisode de la série britannique Black Mirror (diffusée actuellement sur France 4), en recréant l’humanoïde d’un proche disparu, grâce à son utilisation des réseaux sociaux alors qu’il était encore en vie. Une perspective fascinante autant qu’effrayante, dans une réalité qu’il nous est désormais possible de toucher du doigt.
 
Eléonore Péan
Sources :
Influencia.net.net
LeMonde.fr
Digitalbuzzblog.com
Crédits photos :
SoWhatFace.com
HerCampus.com
DesignTaxi.com

Snapchat
Société

Jacques a dit : Snapchat tout ce que tu veux !

 
A l’instar de Facebook, immense réseau social fondé par le très jeune Mark Zuckerberg, Snapchat démarre comme projet d’étude de deux étudiants de Stanford : Evan Spiegel et Bobby Murphy. Il est lancé en septembre 2011 et très vite, début 2013, la société de capital risque Benchmark, prend le pari d’investir 13,5 millions de dollars dans la start-up, ainsi que Facebook qui tente de racheter l’application pour 3 milliards de dollars, des sommes qui en disent long sur l’enthousiasme que suscite cette invention.
Le fonctionnement est simple. Il s’agit d’un système de partage de photos et de vidéos, que l’on envoie à un cercle d’amis – des contacts que l’on ajoute – comme sur Facebook ou Instagram. Ce qui diffère radicalement cependant, c’est qu’une fois la photo prise, sa durée de visualisation est modifiable de 1 à 10 secondes par l’expéditeur et « l’existence » de l’image ou pour ainsi dire sa conservation, est limitée pour le destinataire.
Comment interpréter les différents enjeux de ce média apparemment innovant qui promeut le côté éphémère des publications en sous-entendant une sécurité des données ?
En 2013, il semblerait que la photo communique plus de chose que les mots. Que ce soit sur Facebook ou sur Instagram, les images dominent et inondent la page d’actualité.
Sur Snapchat, le modèle se différencie en ce qu’il possède un caractère éphémère, trait particulièrement recherché chez les utilisateurs en quête de sécurité et de confidentialité. Dans un monde où toute donnée est conservée, les internautes craignent la divulgation d’informations personnelles, de laisser leur image sans aucun contrôle ou de se voir trahis par des photos compromettantes qui, une fois postées sur la toile, n’y seront pas retirées de sitôt. La disparition en quelques secondes de ces dernières est donc la panacée pour bon nombre d’addicts au partage compulsif de photos.
Snapchat a trouvé la solution : partager, puis supprimer. Le fait de ne pas garder de traces outrepasse l’autocensure que chacun se pose à soi-même. Il en ressort une plus grande liberté dans la prise d’images et la spontanéité n’en est que plus accrue. Avec Snapchat, les barrières n’existent plus, chacun n’envoie que ce qu’il contrôle et ne reçoit que ce que l’émetteur a choisi de lui faire parvenir. Plus question de tags, ni de profil visible pour 200 ou 300 « amis », il n’y a un lien qu’entre l’émetteur et le récepteur, tous deux avec la même volonté : faire partager des instants de vie sélectionnés et envoyés sans crainte.
Le paradoxe est notable : la photo en temps qu’objet, qui n’en est déjà plus un avec les nouvelles technologies, n’est donc plus faite pour être conservée, mais doit absolument être supprimée. Il n’est donc plus question de souvenirs, mais de flux constants de partage en quelque sorte.
De nos jours, tout semble pouvoir être partagé, sans limites. Innombrables sont les internautes capturant chaque moment de leur vie. Comment faire la distinction entre ce qui doit ou non être posté?
Le monde est saturé d’images et Snapchat n’est qu’une application de plus tournant autour de la monstration. Dans la prise de photo, même confidentielle ou éphémère, le côté voyeur est sous-jacent. Et Snapchat ne fait qu’accroître cette tendance. Le voyeurisme est occulté par le sentiment de confiance diffusé par l’application et incite donc inconsciemment les utilisateurs à prendre de plus en plus d’images sans censure, et ainsi perdre peu à peu toute perception d’intimité.
Snapchat veut se différencier des autres médias. Par la suppression de chaque photo envoyée, l’application donne une certaine garantie de sécurité, mais pour combien de temps encore ? Et peut-on véritablement parler de sécurité sur internet ?
En effet, tout utilisateur, même le moins aguerri, sait comment faire une capture d’écran : communément appelé un « screen shot ». Cette fonction neutralise en partie l’aspect éphémère dont l’application se targue. En envoyant une image, même à des amis, qui soit dit en passant, ne le sont parfois pas réellement, la capture d’écran est incontrôlable.
Comment savoir si le récepteur va photographier l’image que l’on envoie, comment alors juger ce qui se doit d’être éphémère ou ne pas l’être ? Comment maîtriser la notion de propriété ? Lorsqu’un utilisateur fait une capture d’écran d’une photo, cela est signalé à l’envoyeur, mais il est alors trop tard, et l’envoyeur n’est plus le seul en possession de sa photo qui devait, au départ, disparaître à jamais.
De plus, très récemment, une nouvelle fonctionnalité « Snapchat Stories » est apparue, discréditant le fondement même de l’application. On peut en effet conserver l’historique commenté de nos photos, en illimité pendant 24 heures. Même si les destinataires peuvent être sélectionnés et limités, ce qui restreint grandement la diffusion de ces photos, le système commence à changer. À partir de là, il est difficile de ne pas penser au géant Facebook, qui est passé d’inoffensif réseau social à vendeur d’informations à destination de la publicité ou encore de la NSA.
Les snaps sont effacés très rapidement après leur ouverture et après 30 jours s’ils n’ont pas été lus. Mais Micah Schaffer, chef de la confiance et de la sécurité chez Snapchat a avoué, il y a peu, avoir dû fournir certaines photos aux autorités dans le cadre d’enquêtes. Est-ce un bien ou un mal ? À chacun de juger en fonction de ce qu’il décide d’envoyer.
Snapchat est divertissant, innovant, tout beau, tout nouveau. Pour le moment. Comment savoir en effet si la NSA n’est pas en train de collecter les quelques 350 millions de clichés pris par jour ? Personne ne pourra se plaindre a posteriori, les cas Facebook et LinkedIn ayant fait assez de bruit comme cela, mais ce qui est certain c’est que la servitude à ces applications, toutes autant qu’elles sont, est en réalité tout à fait volontaire.
 
Agathe Gindele
Sources :
Le site Clubic.com

Société

Facebook, ton pire cauchemar ?

 
Des conditions générales nébuleuses
Le 26 août dernier, Facebook a dû faire face à une plainte massive. Le groupe de Marc Zuckerberg s’est engagé à reverser 20 millions de dollars aux utilisateurs dont certaines données avaient été revendues à des fins publicitaires, à leur insu. Afin de faire preuve de plus de transparence et de clarifier les paragraphes nébuleux permettant certaines interprétations, Facebook a prévu un changement de ses conditions générales, concernant particulièrement l’utilisation de ses données. Cette annonce s’est faite très discrètement (du moins vis-à-vis des utilisateurs). Pourtant, six associations américaines pour la défense des libertés sur Internet se sont emparées du sujet, ce qui a conduit à un décalage dans le lancement de cette politique auprès des utilisateurs américains. Les modifications ne sont plus qu’une question de temps. L’Europe s’inquiète, même si encore protégée par les autorités de protection des données comme la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) qui restent méfiantes à l’égard de ces pratiques. Des articles soucieux ont fusé, ici et là.
Entre volonté de faire preuve de transparence et d’honnêteté et simple protection juridique, la modification des conditions générales d’utilisation n’en reste pas moins une remise en question de la propriété des données nous concernant.
L’écrire, c’est pire
Cette modification dont nous parlons tant, que signifie-t-elle concrètement? Selon Facebook, il s’agit de clarifier un point qui pourtant, pour les médias, n’est autre que l’annonce d’une abominable vérité que les utilisateurs refusent de voir : Facebook utilise nos données, à notre insu et à des fins commerciales. Après maintes recherches sur Internet et après avoir épluché les conditions d’utilisation version française, il semblerait que le pire se tienne encore aux Etats-Unis. Par exemple, le paragraphe 10 point 1 est beaucoup repris par les médias :
Vous nous donnez la permission d’utiliser votre nom et la photo de votre profil en rapport avec du contenu commercial ou sponsorisé. Par exemple auprès d’une marque que vous avez soutenue en cliquant sur « like ». Ceci signifie que vous donnez votre accord pour qu’un business ou une autre entité rémunère Facebook pour l’utilisation de votre nom, la photo de votre profil et les informations vous concernant, avec votre consentement, sans aucune compensation en échange.”
et on obtient en Français :
Vous pouvez utiliser vos paramètres de confidentialité pour limiter la façon dont votre nom et votre photo de profil peuvent être associés à du contenu commercial, du contenu sponsorisé ou d’autres contenus (tels qu’une marque que vous indiquez aimer) que nous diffusons. Vous nous donnez la permission d’utiliser votre nom et votre photo de profil en association avec ce contenu, conformément aux limites que vous avez établies.”
Entre le pire et le “moins pire”… Une fois décortiquée la langue de bois, Facebook utilise tout de même vos noms et photos pour faire de la publicité sponsorisée, mais il semblerait qu’en France l’on ait encore un choix, ce qui n’est plus le cas outre-Atlantique. Encore faut-il savoir que vos paramètres par défaut sont « tout public ». Peut-être découvrirez-vous un jour votre tête dans une publicité pour spiritueux ou problèmes de peau… A suivre !
Quand l’argent n’a pas honte
Notre première réaction était celle d’une surprise abasourdie, quant à ce que permet le premier réseau social du monde. D’autant qu’ils ne changent pas leurs façon de faire, ils ne font qu’officialiser une pratique qu’ils exerçaient déjà (cf. lien RFI). Le droit français et européen offre encore une certaine protection du droit moral et privé, dont les contours tendent à changer ces dernières années.
Certes, il est grave qu’une entreprise prenne autant de libertés avec notre propre liberté et vie privée mais au final, on se demande si le plus grave, ce n’est pas cette indifférence générale qui gangrène les utilisateurs. Même si l’information a été relayée par les médias, sur un ton plutôt alarmant d’ailleurs, les internautes n’ont pas massivement crié leur opposition aux nouvelles conditions d’utilisation et n’ont pas non plus décrié l’abus qui en est fait. Oui, ils ont grincé des dents. Mais pas avec assez de conviction pour quitter Facebook, ce qui aurait (peut-être ?) permis de remettre en cause l’utilisation de la plateforme.
 
Sophie Pottier et Pauline St Macary
Sources:
RFI
Commentçamarche
Le Monde
Gentside
Un dernier lien datant de 2009 mais toujours intéressant
Crédits image : zombie-parade.net

3