Adopte un curé
Société

« Adopteuncuré.com » : une parodie 100% divine !

 
Après « Le calendrier des prêtres les plus sexy du Vatican » et « François le Pape 2.0 », voici la dernière campagne de communication du diocèse de Rouen, « adopteuncuré.com ».
Visiblement au fait des dernières tendances, l’Eglise marche sur les pas de la modernité et cible un public peu familier du denier du culte, les jeunes connectés.

Redynamiser l’image du clergé, encourager la jeunesse à repeupler les églises et, plus pragmatique mais non moins nécessaire, renflouer les caisses des différentes paroisses ; tels sont les enjeux de ce joli buzz médiatique.
En charge du dossier, l’agence lyonnaise Alteriade mise sur l’humour propre au web pour prêcher la bonne parole.
Au placard la retransmission de la messe dominicale par France Télévision ! Parodie du site tendance et ultra-plébiscité par les 18-30 ans « adopteunmec.com », « adopteuncuré.com » met les codes du site de rencontre au service de sa mission !
Le tutoiement, de rigueur, abolit les distances. Léger, et impertinent, le ton d’ « adopteuncuré.com » n’en est pas moins didactique puisque le site explique à ses fidèles internautes les ressorts de la défiscalisation des dons. Refrains grégoriens et voix de femme suave chantant les louanges de son produit « 100% divin », « nouvelle promotion de jeunes séminaristes » ou bien « curé à la retraite encore très actif » comptent quant à eux parmi les offres de ce petit bijou insolite.
Sans surprise, les grands défenseurs de la messe en latin et autres adeptes du conservatisme ont sonné le glas… de la réprobation. Dans une interview donné à Libération, Eric de la Bourdonnaye, paraphrasant le Saint Père, leur répond : « Là où il y a trop de sérieux, il n’y a pas l’esprit de Dieu ».
Quoi qu’on en dise, l’entreprise est une véritable réussite puisqu’au-delà des retombées enregistrées dans les grands médias, plus de 678 012 dons ont déjà été effectués.
 
Marine Bryszkowski

Sources :
Adopteuncure.com
Liberation.fr
Ouest-france.fr
Lefigaro.fr
Lci.tf1.fr
Grazia.fr

campagne NKM
Politique

"Une affiche pour NKM sivoplé"

 
Ce lundi 2 décembre, Nathalie Kosciusko-Morizet – NKM pour les intimes – a proposé, en collaboration avec l’agence de photos en ligne My Photo Agency, un concours aux internautes afin de départager son affiche de campagne. Cette proposition semble être une tentative de reprendre la main sur sa campagne ; en effet, la candidate UMP à la Mairie de Paris connaît des temps délicats en termes d’image.
Les internautes ont ainsi jusqu’au 18 décembre pour choisir entre trois séries de photographies tantôt « urbaine », tantôt « instantanée », toutes trois insistant sur l’ancrage dans le décor parisien et la proximité avec les citoyens.
Faut-il voir cette démarche comme une proposition innovante qui souligne l’importance grandissante du numérique ou comme un pari risqué après de récents bad buzz ?
Un simple coup de pub ?
Si l’annonce de cette nouvelle, le lundi 2 décembre 2013, a suscité quelques remarques négatives NKM a du moins réussi sur un plan : faire le buzz.  Cela lui a permis de signaler la reprise de sa campagne, et éventuellement de faire passer au second plan la publication de sa déclaration de patrimoine, qui est ainsi passée plus inaperçue… Jean-Didier Berthault, le directeur de campagne de la candidate, expliquait d’ailleurs à Metronews : « Ce n’est pas un sujet sur lequel on voulait faire de la pub ».
Une tentative de « faire moderne » ?
Les candidats le savent bien, les pratiques digitales prennent une place croissante dans nos vies et NKM  n’est pas en reste dans ce domaine, puisqu’elle était  secrétaire d’État à l’Économie numérique. La « candidate geek » est notamment à l’initiative de la politique gouvernementale en matière d’open data.
Nathalie Kosciusko-Morizet définit elle-même son projet numérique : « Mon engagement pour Paris est pour moi l’occasion d’encourager les nouveaux modèles de création liés à l’écosystème numérique et d’y associer au maximum les Parisiens afin que cette campagne soit avant tout la leur. ». Le vote en ligne correspond donc tout à fait à cette volonté.
Mettre la création au cœur d’une bataille municipale, ce serait donc une stratégie « tout bénéf » qui permettrait de mettre en valeur les nouvelles pratiques du Web comme le crowd-design, de promouvoir une start-up parisienne qui valorise les jeunes talents et, pourquoi pas, d’inventer un nouvel outil de communication politique en prise directe avec les citoyens. Ce serait en effet permettre aux Parisiens de s’introduire dans un domaine habituellement réservé aux spin doctors et autres experts de la communication.
Pour les co-fondateurs de My Photo Agency, Sarah Aizenman et Dan Kleczewski, cela permettrait aux personnalités politiques adoptant cette démarche de « renouveler leur communication » tout en donnant « de la visibilité à de jeunes photographes » (le photographe lauréat empochera de plus un chèque de 1500 euros).
Un pari risqué
L’image de NKM a souffert pendant un mois de novembre difficile (dissidence dans le 14e arrondissement, déclaration erronée sur les horaires de bus, nouveau site de campagne dont le déballage personnel est déjà ridiculisé etc…). Décembre marque-t-il un nouveau souffle pour sa campagne ? Ce n’est pas certain… On observe sur Twitter et le Nouvel Obs des commentaires allant jusqu’à l’évocation du narcissisme de la candidate UMP qui propose un choix entre plusieurs photos d’elle, en ridiculisant ses difficultés à choisir son « style ».

L’affiche, en politique, est censée résumer le positionnement et en quelque sorte l’      ADN d’un candidat : confier ce choix au public ne renvoie-t-il pas un message hasardeux ? Cela voudrait-il dire que l’image de NKM n’a pas été suffisamment définie au préalable par son équipe et par elle-même ? Pour Frédéric Dosquet, professeur à l’ESC Pau et directeur de l’ouvrage Marketing et communication politique, c’est donc une erreur tactique et « de la pseudo-démocratie participative ».
Ce concours s’annonce d’autant plus périlleux quand on sait que les affiches des politiques sont une cible de choix pour les photomontages moqueurs (il suffit pour s’en convaincre de penser à l’affiche de Nicolas Sarkozy de 2012 ou au portrait officiel de François Hollande). Mais c’était encore plus risqué pour NKM qui était déjà la cible de gags divers et variés depuis ses déclarations sur le métro (« un lieu de charme ») ou l’épisode de la carotte.
Il paraissait donc prévisible que les opposants de Nathalie Kosciusko-Morizet (ou tout simplement des petits rigolos de la Toile) prendraient un malin plaisir à détourner ses affiches, surtout que l’une d’entre elles se situe… devant une bouche de métro parisien. Les détournements n’ont pas tardé en effet : le 3 décembre le collectif L’humour de droite propose un concours de montages (intitulé « Une affiche pour NKM sivoplé »).

Ainsi les moqueries fleurissent sur le Web, que ce soit sur Twitter (#UneAfficheUneBourde #NathieDansLeMetro #NKMdr sont des hashtags fréquents), ou sur Tumblr où ont été créés des blogs dédiés.
 On constate donc qu’avec ces détournements le défi était dangereux, mais l’équipe de la candidate joue le jeu : « Tout peut être détourné, lancer un concours sur le Web ne change rien à cela » a ainsi expliqué son entourage au HuffingtonPost.
Utiliser la carte de la co-création et surfer sur la tendance du « do it yourself » semblait être une idée bien trouvée par l’équipe de NKM pour faire oublier ses récentes bourdes. On pourrait donc se demander si la candidate UMP n’aurait pas mieux fait de confier la gestion de sa communication à des experts pour éviter les faux pas critiques de novembre, plutôt que de confier son image aux internautes.
Le concours se déroulera-t-il sans accroc ? Mais surtout, permettra-t-il à NKM de redorer son image sur la Toile ? Rien n’est moins sûr. Il reste trois semaines pour le savoir.
 Lucie Detrain
Sources
Myphotoagency
Tumblr »QuandNKM »
Humourdedroite
BlogNouvelObservateur

Société

Les Gérard

 
Il n’y a pas que Gérard Depardieu dans la vie, il y a aussi les Gérard. Ce lundi s’est en effet tenue la septième cérémonie des Gérard de la Télévision récompensant les plus mauvais programmes et animateurs de la télévision française. Cette parodie des Sept d’Or créé en 2007 par trois amis écrivains et journalistes décerne à chaque lauréat un énorme parpaing doré surmonté d’une plaque portant la catégorie de la récompense.
Des rédacteurs de FastNCurious se sont rendus à Bobino dans le 14ème arrondissement.
19h30
La file d’attente débouche sur la rue de la Gaité. Dans la foule, les invités n’ont pas l’air surpris d’être là mais plutôt habitués et détendus. Tout le monde semble se connaître, c’est un peu comme un spectacle de fin d’année où sont invités parents, amis et lointains proches.
19h45
Les animateurs sont présents à l’entrée, dans le courant d’air. On se serre la main, on se félicite, on se claque la bise. On est entre nous après tout. Les présentateurs jouent la carte de la proximité avec un public qu’ils connaissent bien et qu’ils ont, en grande majorité, eux-mêmes invité.
20h00
Nous pénétrons dans la salle Bobino aménagée façon Hollywood, des énormes spots lumineux de toutes les couleurs, un tapis rouge, un grand écran : ambiance 20th Century Fox. La plupart des sièges sont « réservés ». A qui ? Aux professionnels de la télévision, aux personnalités de la télévision et aux journalistes, plusieurs d’entre eux composent d’ailleurs le jury des Gérard. Ce soir, la télévision s’adresse à la télévision. Les autres sont des curieux. Les deux types à côté de nous ne tiennent plus en place : ils veulent voir du « people. »
20h (‘Gérard de la super soirée au El Crétino Circus’)
Stéphane Rose, chargé de la fausse veille médiatique en direct annonce la couleur et le ton très fin que prendra l’émission : « puisqu’on parle de « Qui veut épouser mon fils », je voudrais vous signaler le lancement en 2013 d’une émission dérivée : Qui veut fister mon époux ? »
20h45

La cérémonie débute. En fait, elle a débuté il y a quelques semaines lors de l’annonce, tant attendue, des catégories et des personnalités en lice.  On nous informe que Stéphane Rose animera un live-tweet qui est en fait un détournement alimenté de faux tweets d’Audrey Pulvar sur sa rupture avec Montebourg et son “kikou love” avec Booba et Matt Pokora.

21h00
Raphael Mezrahi (oui, il existe toujours !) apparaît sur scène en envoyé spécial abruti, à l’image de son passé. Il a ponctué la soirée de faux reportages en direct des grandes chaînes de télévision.

21h15
Arnaud Demanche et quelques comédiens parodient TF1 avec l’émission “Saw Lanta”: « Alors les rouges, en ce moment c’est pas facile … Pas de feu … Pas de nourriture … Armand qui a dû être évacué par hélicoptère après s’être transpercé la jambe avec un bambou … Patrick qui est mort de faim avant-hier… C’est pas la joie, hein ? » Les catégories contribuent certes au succès de la cérémoniemais les animateurs l’enrobent de sketchs, de parodies d’émissions et de fausses improvisations qui apportent de l’humour et du rythme à la soirée.
21h36
(« Gérard de la personnalité à qui on aurait bien aimé remettre un Gérard, mais voilà, trop tard »)
Comme bien souvent, Fred Royer et Arnaud Demanche rebondissent sur l’annonce du lauréat pour provoquer des éclats de rire : « Je suppose que Thierry Roland n’est pas dans la salle ? » Les trois amis sur scène prennent un malin plaisir à adopter une liberté de ton, rare pour un direct, mais que permet une chaîne comme Paris Première.
22h
(« Gérard de l’animateur embourgeoisé qui se regarde dans le miroir en repensant aux années où il avait des cheveux, des abdos, des idées l’envie de provoquer, de conquérir le monde (…) avant d’aller repasser sa cravate fluo pour son jeu du midi »)
Après la victoire de Naguy, Christophe Dechavanne, lauréable, orchestre une parodie de l’UMP en critiquant un trucage des votes. Il exige un recomptage des voix en direct en faisant participer le public qui salue son fair-play. Qualifiés chaque année de bobos gauchistes en quête de reconnaissance, les Gérard utilisent volontiers ce ton décalé pour anéantir les critiques qui finissent par tourner en rond.
22h20
Le « Gérard de l’émission où on t’explique que t’as tout à apprendre de pygmées de 1m40 qui ont des frisbees dans les lobes d’oreilles, des anneaux de pêche dans le nez, des plateaux de cantine dans les lèvres, des nichons en forme de bananes, plus une dent et la bite dans un tube en bambou » est décerné à « Rendez-vous en terre inconnue » de France 2.
Le sondage « TV Notes 2012 » du site Puremedias.com montre que les Gérard correspondent aux personnalités télé les plus appréciés des Français, il en va de même pour les émissions. Parmi les nominations aux Gérard 2012, nous avons repéré le meilleur magazine de société « Enquête exclusive » (M6), la meilleure émission événementielle « Rendez-vous en terre inconnue » (France 2), la meilleure série française « Bref » (Canal +), le meilleur présentateur du JT Laurent Delahousse (France 2). Les Gérard ne récompensent donc pas les plus mauvais de la télévision. Ils cherchent les piques d’audience et les chouchous du public. Plus que les nominés, c’est la qualité des catégories qui importe.
22h36
Christian Jeanpierre, commentateur phare de l’Equipe de France de fooball reçoit le « Gérard du GROS MALADE QUI HURLE COMME UN GROS MALADE QUAND THOMAS VOECKLER EFFECTUE UNE REMONTEE FANTASTIQUE DANS LE TOURMALET OU QUAND FRRRRRRRRRRRRANCK RIBERY MET LE BUT DU KOOOOOOOOOO !!! ».
22h40
Après la victoire d’Arthur pour le « Gérard de l’animateur qui fait de la scène, mais qui ferait mieux de se jeter dedans », nous commençons à comprendre que les auteurs utilisent les têtes à claques de la télévision, ceux que les gens adorent critiquer : Sébastien Follin, Jean-Marc Morandini, Audrey Pulvar, Eric Zemmour, Christophe Hondelatte.
 
23h
On sort de la salle, certains d’avoir passé une bonne soirée. Réintroduire un retour sur critique de la télévision, tel semble être l’objectif des Gérard. Tout le monde en mange pour son grade, Laurence Ferrari est élue plus mauvaise animatrice de l’année, Vincent Cerruti plus mauvais animateur, au grand dam du public qui réclamait la tête de “Morandini”. Les Gérard rappellent que la télé n’est que de la télé et qu’il ne faut pas trop se prendre au sérieux, au risque de repartir avec un joli parpaing.
 
Steven CLERIMA
Recommandations :
Article du Nouvel Obs
Palmarès TV Notes 2012, organisé par Puremedias
Article de Paris Première
 

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Politique

Jacques a dit la Norvège aussi

 
Récemment, une association norvégienne (Le Fonds d’aide internationale des étudiants et universitaires norvégiens) a lancé un clip parodique sur Internet, mettant en scène une fausse campagne caritative appelant tous les Africains à donner un radiateur pour lutter contre le froid qui sévit dans le pays nordique. 3500 tweets et 10 000 likes plus tard, la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Un single, Africa for Norway, y est interprété par un groupe de choristes appelant à la solidarité avec des paroles aussi profondes que «Les enfants sont gelés/il est temps pour nous de les aider », accompagnées d’images subliminales de blizzard. Le postulat de départ : que penserait-on de la Norvège si cette vidéo était la seule source d’information qu’on en avait ?

Cette initiative originale présente d’abord l’avantage de lutter contre les clichés misérabilistes avec humour. Elle rompt ainsi avec l’uniformité des campagnes humanitaires qui peuvent rendre le public insensible voire hostile en raison de leur manque d’authenticité. On repense à Kony2012, illustration parfaite d’une communication virale qui mêlait (avec un certain talent il est vrai) tous les poncifs du genre, entre pathos à l’américaine et approximations factuelles sur la situation en Ouganda.  Résultat : une visibilité mondiale mais entachée de polémiques et de moqueries. La stratégie adoptée ici est à l’opposé, beaucoup plus ironique et du même coup plus efficace car elle attire la sympathie par le rire, ce qui lui évite de trop prêter le flanc aux critiques. Autre réussite de l’association : révéler la véritable Afrique, au-delà de l’image du nouveau-né rachitique qui prévaut généralement dans l’inconscient occidental. Ne pas la réduire systématiquement  à un pays ravagé par la corruption et le SIDA, c’est aussi montrer un peuple dans sa normalité, et mettre fin aux derniers relents de condescendance paternaliste. Au vu de l’évolution des mentalités cela peut paraitre inutile voire consensuel, mais apparemment pas pour tout le monde si on en croit les commentaires suscités par le clip. Ainsi, voir des jeunes chanter et danser constitue à l’évidence un trop grand choc visuel pour certains youtubers, qui considèrent que « ce ne sont sûrement pas de vrais Africains, ils ont probablement vécu ailleurs ». Troll ou pas, la remarque met mal à l’aise.
Une lecture plus poussée de ces commentaires révèle que le clip n’a vraisemblablement pas été compris par tous, le second degré s’avérant trop subtil à saisir pour quelques-uns  (cf « L’Afrique ferait bien de s’occuper de ses propres problèmes avant d’aider les autres »). Ce malentendu souligne en partie le problème d’un excès de légèreté dans les initiatives de ce type. Ludique, la vidéo est très efficace pour créer le buzz et susciter une prise de conscience générale sur la véritable place de l’Afrique dans le monde d’aujourd’hui, mais elle peut difficilement constituer une alternative convaincante aux campagnes caritatives officielles. Il est certes déplorable que l’on réduise trop souvent ces pays à une poignée de généralités faciles, mais il le serait encore plus que l’on doive réduire l’action humanitaire à de l’infotainment.  Oui, les ONG utilisent le plus souvent la mise en scène d’une insoutenable pauvreté humaine pour toucher le plus possible le public. Oui, ces images frôlent parfois le caricatural. Mais elles n’en restent pas moins vraies. En Afrique on meurt encore de faim, de déshydratation, de maladie. Pas toujours, pas partout, mais de manière encore trop importante pour qu’on puisse l’ignorer.  Y a-t-il vraiment une manière originale de montrer la misère humaine ? À plus forte raison, ne devrait-on pas plutôt se focaliser sur le moyen le plus efficace de la soigner, plutôt que sur celui de la montrer ?
 
Marine Siguier
Pour plus d’infos : http://www.africafornorway.no/