Les spots de prévention sont devenus monnaie-courante dans le paysage télévisuel. On les voit, on les entend. Ils nous surprennent, nous émeuvent, nous choquent parfois. Voici le dernier en date : un court-métrage de cent secondes d’ « Ivresse » qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pour cause, qui retrouve-t-on à la réalisation ? Ni plus ni moins que Guillaume Canet, l’un des acteurs/réalisateurs français les plus célèbres de sa génération.
A la demande de l’acteur Patrick Chesnais, fondateur de l’association Ferdinand –du nom de son fils décédé quelques années plus tôt-, le réalisateur de « Ne le dis à personne » et des « Petits mouchoirs » a repris les commandes derrière la caméra.
En résulte un film qui, malgré son thème plus que récurrent, réussit à surprendre. Ni ton moralisateur, ni images trash, Guillaume Canet met en scène l’histoire d’un jeune couple, ivre d’amour, auquel on s’apparenterait bien volontiers. Les voilà ivres d’air pur, de sensations fortes, de plaisir. Et puis les voilà ivres, tout court. Ecran noir. La fin tragique de ces petites saynètes de bonheur n’est suggérée que par les sons, ceci dit plus qu’allusifs, qui viennent apporter une intensité supplémentaire à l’instant : « Ivre au volant. Amuse-toi mais reste en vie ».
Le message, aussi universel soit-il, s’adresse ici directement aux jeunes, tant grâce au nom du réalisateur qu’au ton adopté. Ce choix de cible n’a rien d’hasardeux : les 18-24 ans ne représentent que 9% de la population, mais 25% des tués sur les routes de France. C’est ce chiffre que s’attache à réduire la fondation Ferdinand, qui a déjà réalisé huit courts-métrages sur les dangers de l’alcool au volant.
« Ivresse », de Guillaume Canet, est diffusé depuis mercredi dernier sur plusieurs chaines télévisées, dans les salles de cinéma, et sur le site internet roulons-autrement.com, géré par la fondation Vinci Autoroutes.
Céline Male
Sources :
Metronews.fr
LePoint.fr
L’Express.fr
Crédits photos :
Radio VInci Autoroutes
ursofrench.fr