


Les paradoxes du body positivity

On a marché sur la lune avec Chanel

Homme qui rit à moitié conquis ou l’injonction au rire dans les médias.
“Rire est le propre de l’homme”
Rabelais, Avis aux lecteurs, Gargantua (1534)
Vous connaissez cette image, elle vous a fait rire, vous avez cliqué par ennui, par intérêt ou parce qu’elle a réussi à vous séduire. Une formule accrocheuse, un président “swag” dont le côté sympathique ne cesse de croître avec les années, une photographie haute en couleur oscillant entre la nostalgie et le comique de situation… il n’en fallait pas plus pour que vous atterrissiez entre ces lignes, et que vous vous retrouviez au cœur des logiques médiatiques actuelles. Faire rire pour séduire, faire passer des messages mais aussi créer du lien social par connivence… Le rire est par essence communicatif et les dispositifs médiatiques l’ont bien compris, jusqu’à en faire – et nous allons en discuter – une véritable arme de communication massive.

Millennials et publicité, le début de la fin ?
Ah les millennials…pas un seul mois, pas une seule semaine, pas une seule journée sans qu’une revue spécialisée (ou non) nous énonce les diverses spécificités consuméristes et autres singularités disruptives de cette cible fantasmée par les annonceurs depuis déjà quelques années. Agences, clients, tous les vendent comme une strate de la population à part entière, aux particularités diverses et aux aspirations différentes de leurs ainés. Avec une telle pression sur les épaules de cette génération de tous les superlatifs, les annonceurs et autres agences de communication s’évertuent à comprendre cette cible si complexe et volatile. Mais pour quelle efficacité ? Leur altérité est-elle assez importante pour qu’elle vaille un traitement si passionné ?

Tu seras un homme, mon fils
« Nous traitons du malaise des mâles, des rites et des méthodes de séductions, des diverses manières de parvenir à se réaliser malgré une société féminisée, castratrice et généralement frustrante. »
Ainsi se présente un des nombreux sites florissants questionnant la masculinité, supposés apporter soutien et astuces quotidiennes à des hommes toujours plus opprimés par la matriarchie ambiante.

Les fotes d’orthographe dans la publicité
Avis à tous les maniaques de l’orthographe, les pointilleux, les sourcilleux, frénétiques, scrupuleux du respect de la langue de Molière. Une faute dans un e-mail vous agace déjà, une faute d’un professeur de français vous fait régurgiter votre café par le nez, vous êtes au bord de l’asphyxie. Qu’en est-il de ces fautes d’orthographe trônant fièrement sur les publicités ?
La prévention routière : une communication qui tient la route
Depuis sa création en 1982, la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) n’a cessé de faire évoluer ses campagnes de communication afin de sensibiliser les citoyens à ce sujet qui nous touche tous, les accidents de la route. En tant que structures interministérielles, les campagnes émanant de la Sécurité Routière doivent faire face à un enjeu immense pour le bien commun, afin de faire prendre conscience aux personnes qui les visionnent des risques encourus quand on déroge aux règles de la circulation routière. Un vrai problème de société sachant que plus de 1000 personnes sont tuées chaque année dans des accidents de la route liés à l’alcool.

Which life matters ?
En avril 2017, le dernier spot publicitaire de Pepsi a très rapidement déclenché un « bad buzz » ou un « gros fail », pour reprendre les expressions utilisées par les titres de l’actualité à ce sujet. Le court-métrage de 2 minutes 40 mettait en scène l’instagrammeuse Kendall Jenner partageant une canette de Pepsi avec des policiers, au cœur d’une manifestation organisée par le mouvement afro-américain « Black Lives Matter » : militant contre la violence et le racisme systémique envers les Afro-Américains aux Etats-Unis. Il n’en a pas fallu pas davantage aux internautes pour déclencher une vague de critiques et pour faire comprendre à Pepsi que les suggestions de cette publicité ne sont pas acceptables.

Imbéciles heureuses, ou la représentation des femmes dans la publicité
« Qu’on lui coupe la tête ! », hurlait la Reine de Cœur d’Alice au Pays des Merveilles. Les publicitaires ajoutent en chœur « de toute façon, elle ne lui sert à rien, on va plutôt lui coller un flacon de parfum entre les deux seins. »
Et quand la femme des publicités a le luxe d’être dotée d’une tête, elle n’est pas toujours bien faite : le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a rendu le 30 octobre un rapport accablant sur la représentation des femmes dans les publicités télévisées.