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Les Bonnets Rouges, ou comment évaluer la cote d'Armor (Lux)

 

C’est aux couleurs d’Armor Lux que le collectif « vivre, décider et travailler en Bretagne », instigateur des « Bonnets Rouges » a défilé le 26 octobre dernier contre la réforme de l’écotaxe que souhaite mettre en place le gouvernement. Le mouvement profite du soutien de la firme bretonne, qui lui a gracieusement offert 900 bonnets pour cette manifestation. Pour celle du 2 novembre, le collectif avait commandé à Armor lux 7500 de ces bonnets, dans le but de les vendre aux participants : le produit devient symbole. Mais ce geste de soutien profite-t-il réellement à la marque bretonne ?

L’idée n’est pas si nouvelle. En 2012, Arnaud Montebourg, dans son engagement pour le « produire français », avait remis la marinière Armor Lux au goût du jour. Beau coup de pub pour la marque qui avait vu une réelle augmentation de ses ventes. En s’associant ainsi à des engagements politiques, elle devient l’icône de la défense des emplois français, collant à son image de marque : le « made in France », et gagne donc en visibilité.

Mais le geste audacieux reste risqué. D’une part, le mouvement des Bonnets Rouges est repris par la droite, voire l’extrême droite, avec le risque pour les consommateurs de faire l’amalgame et de se demander ce que soutient réellement Armor Lux.

D’autre part, si la vente des bonnets lors de la manifestation du 2 novembre s’est avérée être une réussite, le scandale qui a éclaté peu après est une beau dérapage : les bonnets ont étés fabriqués en Écosse, par une autre marque qu’Armor Lux… Quelle défense ? L’Ecosse est un pays celtique, cousine de la Bretagne…

Entre ces contradictions, l’image de marque d’Armor Lux est brouillée et décrédibilisée : le soutien des marques aux mouvements politiques, oui, mais à quel prix ?

 
Mathilde Vassor
Sources :
Nouvelobs.com
Crédit photo : Lacroix.com

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