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MAYDAY, MAYDAY, FASTN NE REPOND PLUS

Si vous êtes un lecteur assidu de FastNCurious, vous l’aurez sûrement remarqué : depuis plusieurs semaines déjà, le blog d’actualités de la communication tenu par les étudiants du CELSA rencontre quelques problèmes qui en déstabilisent plus d’un. Toujours curious, mais plus très fast, un flop temporaire, où FastNCurious est victime de son succès. Retour inédit sur cette complication.
Des blessures difficiles à panser…
Un site qui met trop de temps à charger le contenu ? Une page internet qui ne s’ouvre pas ? Des articles difficiles à lire sur mobile ? Le ralentissement du site provoque de nombreux petits problèmes qui peuvent gêner la bonne lecture d’un article. Cependant, il faut savoir que les ingénieux Webmasters de FastNCurious, Guillemette Trognon et Dylan Langlois, œuvrent au nettoyage complet du site pour nous assurer un retour à la normale dans les semaines à venir. En effet, c’est bien d’une question d’assainissement qu’il s’agit puisque depuis sa création en 2011, les spams et autres désagréments n’ont pas été traités. Malgré l’aide d’ingénieurs er d’informaticiens extérieurs, le problème stagne et aucune solution n’a pu être trouvée. Les Webmasters se voient donc attribuer une charge de travail conséquente !

Pas de panique : les articles restent accessibles !
Mais rassurez-vous, bien que le site en lui-même soit un peu difficile d’accès par moments, les liens directs vers les articles sont LA solution. Pour les trouver, rien de plus simple : l’équipe de Community Management composée de Laura Sébert et Caroline Dos Santos, accomplit un travail impressionnant de relais des articles et des actualités sur les réseaux sociaux. Chaque jour, sur Twitter et Facebook, les liens directs aux articles sont relayés et fonctionnent à merveille. Pour les trouver, il suffit de suivre votre blog préféré sur ces réseaux sociaux. De plus, les articles publiés chaque samedi sur Le Monde sont accessibles sans aucune difficulté.
Un lectorat attristé
Qui dit problème d’accès, dit tristesse de nos lecteurs… et on les comprend ! Il faut savoir que le cœur de FastNCurious bat aussi à travers un lectorat de plusieurs milliers de personnes comprenant en majorité des étudiants, mais aussi des professionnels du métier. Et vous, qui êtes-vous ? De plus, ayons une pensée pour les candidats se présentant au concours du CELSA qui ont soif de connaissances et de billets pertinents quant à la communication, car tout le monde le sait : FastNCurious c’est l’une des clés pour le réussir ! Les lecteurs sont déçus de ne pas avoir leur dose hebdomadaire – voire quotidienne – de FastNCurious.
Ces problèmes ne sont pas passés inaperçus et la frustration est aussi ressentie par les rédacteurs qui chaque jour, font battre votre cœur de lecteur !
Pour expliquer et comprendre ce sentiment que nous avons perçu chez eux, nous avons réalisé une courte vidéo. Arpentant les couloirs du CELSA, nos caméras ont suivi les lecteurs et rédacteurs dans leur relation à FastNCurious :

Vous l’aurez compris, le problème rencontré par notre plate-forme n’est que temporaire et ne fait pas le poids face à votre détermination à lire les articles qui vous intéressent le plus ! Si malgré tout, vous êtes effondré par ces complications, FastNCurious serait heureux de recevoir ses premiers dons, afin de se remettre à neuf ! Cela dit, si vous sentez que vous pouvez être, personnellement, le remède aux maux de FastNCurious, l’équipe serait ravie d’accepter l’aide précieuse d’un informaticien aguerri (gratitude à la clé).
Steffi Noël

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FastNCurious fait sa rentrée, et au pas de course

Il y a quelques semaines à peine,  l’ancienne équipe FastN nous laissait les rênes du blog… et voilà qu’aujourd’hui nous lâchons les chevaux pour ce voyage Curious 2016-2017.
Au programme : des articles toujours plus incisifs et pertinents sur les processus de communication, le retour des conférences #BuzzOff dans lesquelles sont invités à jouter professeurs et professionnels de la communication, et la découverte de nouveaux sentiers au sein de la WebRadio du Celsa.
Avec ses 42 rédacteurs en lice cette année, FastNCurious vous promet une balade sans embûches au cœur de l’actualité de la communication.
Nous tenons particulièrement à remercier nos prédécesseurs pour leur confiance, leur patience, et leurs précieux conseils durant cette passation.
L’ensemble du bureau FastNCurious met le pied à l’étrier et se joint à nous pour souhaiter à tous nos lecteurs  une très bonne année en notre compagnie.
 
Le pôle présidentiel : Antoine Heuveline,  Irina Stasula & Charlotte Trodet.
Crédits image :
life.odbi.fr

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Entretien avec Virginie Descoutures : Communication & sociologie de la famille

Virginie Descoutures est docteur en sociologie, spécialiste de la famille et du genre. Elle est l’auteure de Les mères lesbiennes (2010) et d’ouvrages collectifs: Sous les sciences sociales, le genre (2010) & Mariages et homosexualité dans le monde (2008).

Cet entretien est divisé en trois parties, d’abord Virginie Descoutures nous parle du rôle de la communication dans son travail de sociologue. Elle souligne l’importance des outils de communication pour rendre visible les travaux de recherche. Elle explique qu’en tant que fonctionnaires, les chercheurs se doivent de fournir des traces de leurs travaux aux citoyens.
Virginie Descoutures parle ensuite de l’utilisation des moyens de communication en faveur de l’égalité. Elle explique que de nombreuses campagnes sont pensées pour l’égalité. Elle-même utilise des objets de communication pour illustrer ses propres cours « une affiche, un média, ça dit des choses ». Ces supports permettent de déconstruire des normes, des préjugés. Elle revient sur la possibilité d’attribuer le nom des deux parents aux enfants et dit :  « Je suis assez surprise qu’il n’y ait aucune campagne du gouvernement, de l’Etat qui permette de rendre compte du dispositif légal qui permet qu’il y ait plus d’égalité entre les hommes et les femmes. » Et elle termine en disant que cela relève des pouvoirs publics, pas du métier de sociologue.
Sur l’emballement médiatique autour du Mariage pour Tous, Virginie Descoutures trouve que « le débat a manqué de débat » et que « c’est la première fois que des gens vont dans la rue, vont manifester, pour interdire des droits à d’autres […] cela témoigne d’un moment réactionnaire. » Et cet engouement révèle l’importance du mariage en tant qu’institution.
L’équipe de FastNCurious tient à remercier Virginie Descoutures et Olivia Foli qui nous a permis de réaliser cet entretien.

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Entretien : Danièle Linhart parle sociologie du travail et communication

Sociologue du travail, directrice de recherche émérite au CNRS, Danièle Linhart est l’auteure de nombreux ouvrages sur le monde du travail comme L’Appel de la sirène, ou l’accoutumance au travail (Sycomore, 1981), Le Torticolis de l’autruche. L’éternelle modernisation des entreprises françaises (Seuil, 1991) et La Comédie humaine du travail. De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale (Èrès, 2015).
 

Au cours de cet entretien, Danièle Linhart répond à trois questions. D’abord elle explique comment les nouvelles technologies de l’information et de la communication affectent le métier de sociologue. La littérature grise a disparu des travaux de recherche dit-elle. Et il y a un travail de « valorisation de la recherche » à faire de façon à ce que les travaux de recherche sortent des tiroirs où ils sont trop souvent confinés.

Danièle Linhart souligne aussi que l’influence réelle des salariés sur l’entreprise est souvent surestimée. Les ressources humaines montrent l’entreprise comme une structure qui veille sur les salariés, sur un mode un peu paternaliste mais au final les pratiques de l’entreprise sont souvent élaborées sans eux.

Dans les ONG, il y a parfois une gestion perverse des salariés « il y a utilisation de la finalité sociale comme alibi pour faire passer des méthodes de gestion qui sont extrêmement calquées sur celles du privé qu’on a tendance à critiquer parce qu’assez impitoyables et assez difficiles à vivre. »

L’équipe de FastNCurious tient à remercier Danièle Linhart et Olivia Foli qui nous a permis de réaliser cet entretien.
Source : 

L’entreprise de dépossession, La Vie des Idées.  

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Daniel Bougnoux parle communication, politique et terrorisme avec FastNCurious

Daniel Bougnoux, chercheur en sciences de l’information et de la communication (SIC), est l’auteur d’ouvrages majeurs dans la discipline comme La crise de la représentation et son Introduction aux sciences de la communication.
Dans cette entretien divisé en trois parties, il nous parle des SIC, du terrorisme et de sa médiadépendance et enfin de communication politique.
 

D. Bougnoux qualifie les SIC de « randonnée critique » il explique qu’il y a dans les SIC une volonté de s’écarter de la méthodologie tracée par d’autres disciplines. « Il y a la volonté de se confronter au hasard des événements » et l’idée que tout est bon à prendre pour réfléchir.
« Nous sommes des sujets de mondes propres ». Chaque porteur est facteur de transmission, prélève sa dîme sur le message qu’il a reçu, c’est à dire, au passage, le transforme ». « Tout ça fait partie d’une médiologie ». La médiologie fédère de nombreuses études, elle analyse ce qu’un médium fait à un message.
 

Les médias agissent comme une « caisse de résonance » des actes terroristes. Ils propagent l’onde de choc des actes terroristes. « Il y a médiadépendance du terrorisme et les médias trouvent un effet d’audience pernicieux dans les actes terroristes ».
Le journaliste va t’il relayer simplement ces actes ou alors utiliser un langage de prise de distance ? « Le propre de la terreur c’est qu’on n’a plus aucun recul, on a la face contre terre. » « Les messages sont reçus et traités par des sujets d’information qui doivent rester critiques, » ils doivent les élaborer en les recevant.
 

 
En 1996, Daniel Bougnoux écrit une Lettre à Alain Juppé. Il revient ici sur son contenu et l’éclaire à la lumière de la situation politique actuelle.
« Il [Juppé] avait une vision descendante de la politique où le chef d’Etat ou de gouvernement était en position d’avoir à expliquer des mesures, et les autres à les appliquer ou à les enregistrer. » « C’est une conscience que la raison est distribuée et non pas incarnée dans le chef et que la raison étant distribuée, seule une forme minimale de participation et de communication horizontale peut faire émerger des solutions éminemment politiques ».
Un message a de moins en moins de chance d’arriver dans la tête des gens de la même façon pour tous à cause de la multiplication des mondes propres.
« Le costume de chef de guerre de Francois Hollande lui va bien et il va bien, en général, à un chef d’Etat. » Cela peut rassembler la nation et faire du bien au pouvoir en place. « il y a actuellement un moment d’émotion qui rend le corps social moins fracturé qu’auparavant ». « Mais on sait à quel point ces états sont métastables ».
FastNCurious remercie Oliver Aïm qui nous a permis de réaliser cet entretien.

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FastN is back

Si l’équipe FastNCurious change, le bébé lui va continuer à grandir… En effet, l’ancienne équipe en charge du blog nous a laissé les clés de la boutique pour que nous puissions sortir du berceau et faire en sorte de continuer de grandir le mieux possible.
Au programme cette année : des articles toujours aussi pertinents, le retour des Conférence #BuzzOff et plein de nouveaux projets … On vous réserve quelques surprises.
Cette année l’équipe s’est élargie (nous sommes passé de 30 à 36 rédacteurs réguliers) et reste tout aussi déterminée à vous livrer des articles qui aborderont les différentes problématiques de la communication avec un regard critique et incisif. Avec toujours des angles d’attaque et problématiques pertinentes.
Nous tenons à remercier l’ensemble de la précédente équipe pour nous avoir aidés lors de la passation et pour leur travail.
Le pôle présidentiel : Jeanne Capeyron, David Lavaud et Niels Pedersen.
Crédits images : 
maxisciences.com 

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Retour sur les tweets de janvier 2015 (2)

La transmission culturelle : l’écriture, les symboles, l’espace et le temps

© Capture d’écran sur le site BBC Radio 4
Depuis quelques temps, l’émission britannique A History of Ideas de la chaîne de radio BBC Radio 4 – soit l’équivalent de France Culture au Royaume-Uni – réalise de courts clips vidéos pour illustrer et développer une partie des propos tenus dans l’émission.
FastNCurious vous propose de visionner le clip issu de l’émission Simon Schaffer on Humans, Apes and Carl Linnaeus dont la thématique est : qu’est-ce qui nous rend humain ? The Idea of Cultural Transmission.
L’émission opère des rapprochements avec les grands singes pour mieux dégager les caractéristiques spécifiques de l’être humain.
S’il est vrai que nous ressemblons pour beaucoup aux grands singes, nos différences de comportement sont nombreuses et portent surtout sur le rapport vis-à-vis de la technologie. Le terme de technologie est ici à prendre au sens large, il ne doit pas désigner ce que nous entendons aujourd’hui par les technologies électroniques ou numériques, mais bien par tout ce qui relève de la téchnē, c’est-à-dire de la technique et de l’outillage. Les singes fabriquent les mêmes outils depuis des centaines et des centaines d’années, quand ce n’est pas le cas des hommes.
Finalement le principal facteur de différence se trouve dans nos manières de communiquer. Les humains ont la capacité de pouvoir transmettre leurs connaissances et leur culture à travers les générations, l’espace et le temps. Les singes s’observent et se copient, mais ne sont pas capables comme nous de transmettre grâce à des symboles, des moyens mnémotechniques, des objets, des images ou encore des écrits de transmettre leur culture aux futures générations. Nous pouvons transmettre notre savoir à des individus qui vivront bien longtemps après notre mort. C’est ce qui permet l’évolution, et ce qui nous définit ; quand les singes sont voués à répéter éternellement les mêmes schémas.
Les héros de séries sont-ils nos nouveaux amis ?

Adèle Van Reeth, Sandra Laugier, Pacôme Thiellement et Monica Michlin A.L © Radio France
 
Le 24 janvier dernier, l’un des débats consacrés par France Culture dans le forum L’année 2014 vue par la philosophie, s’est intéressé aux séries télévisées. Le titre de la conférence, True Detective : Les héros de séries sont-ils nos nouveaux amis ? a permis de prendre la série évènement de 2014 comme point de départ pour une discussion philosophique. Diffusée depuis le 12 janvier 2014 sur la chaîne HBO, la série en question – True Detective – rencontre un franc succès.
FastNCurious a récemment consacré un dossier complet sur la figure du héros et du anti-héros et c’est sur cette lancée que le blog vous recommande le podcast de cette conférence France Culture.
Animatrice du débat pour Les Nouveaux Chemins de la Connaissance, Adèle Van Reeth rappelle, avec ses invités, que les séries sont un objet d’étude philosophique très récent. Le tournant actuel est d’étudier des séries qui ne sont pas prises au sérieux par le genre – comme par exemple The Wire et Twin Peaks – et donc de s’intéresser aux séries plus populaires et grand public comme Lost et 24h Chrono.
Les séries sont une forme d’expression artistique qui, comme le feuilleton journalistique, se prêtent à une assimilation de ces œuvres au sein de notre quotidien, et soulèvent des questions. La pertinence philosophique des séries viendrait des personnages, d’où le titre de la conférence sur les « héros de séries ». On s’attache aux personnages avant de s’attacher à l’histoire. Les personnages de séries sont plus forts que les personnages de romans ou de film car ils traversent notre quotidien : on les rencontre régulièrement, dans notre intimité, et ils ont sur nous une force d’éducation morale. Leur vie nous apprend des choses sur la nôtre et nous transforme. Par exemple, la série à succès 24h Chrono – mettant en scène un président des États-Unis noir – aurait habitué les esprits à voir un président noir. En définitive, les séries nous interrogent sur nos propres représentations du monde, en nous confrontant à d’autres.
Comment Facebook est-il en train de dévorer l’industrie médiatique traditionnelle ?

© Slate.com
 
Pourquoi la lecture automatique des vidéos postées sur Facebook est une fausse bonne nouvelle pour les médias institutionnels (les journaux, les radios, les chaînes de télévision…) ? C’est la question que se pose Will Oremus dans un article de deux pages : Facebook Is Eating the Media pour Slate Technology.
Il fut un temps où les internautes cherchant un article journalistique tapaient bien sagement l’adresse URL d’un site d’information ou simplement son nom dans le moteur de recherche. Ils se retrouvaient alors sur le site d’actualité via sa page d’accueil et naviguaient depuis, jusqu’à un article précis. Mais depuis quelques temps (cf l’étude Edelman sortie il y a quelques jours lors du sommet économique mondial de Davos) les internautes passent de plus en plus par des moteurs de recherche ou des agrégateurs de contenus, Google News en tête, sur lesquels ils tapent directement le sujet d’actualité qui les intéressent. Ils n’ont ensuite plus qu’à cliquer sur un lien qui leur a été donné en résultat et se retrouvent instantanément sur la page précise d’un article précis d’un site d’information. Ils en naviguent plus et n’entrent plus sur le site à partir de la page d’accueil, mais y arrivent précisément par un article.
Les choses ne cessant jamais d’évoluer, on remarque que de plus en plus d’internautes présents sur les réseaux sociaux se servent de ces derniers comme portails d’information, notamment Facebook, second site de trafic vers articles d’actualité derrière Google News. Ils sont abonnés aux flux de sites d’informations et découvrent l’actualité par les flux que ces sites postent sur leurs murs, ou timeline… L’an passé, Facebook a inclus à sa plateforme un algorithme de lecture automatique des vidéos. Désormais, vous n’avez plus besoin de cliquer sur un message du NYTimes pour lire la vidéo qu’ils ont posté sur le grand blizzard, mais elle se met en route toute seule, depuis votre page FB. Le problème est que cela ne rapportent rien aux sites d’informations – ni sur les vues, ni sur les revenus publicitaires – étant donné que la visibilité est hébergée par des sites extérieurs.
Pour lutter contre cela et contrer l’algorithme de Facebook qui lance automatiquement par défaut les vidéos, il suffit de se rendre dans les paramètres de son compte, l’onglet vidéo et de les désactiver.

© Capture d’écran Facebook
 
Les réseaux sociaux dans la bouche d’un adolescent

© Back Channel, Teen Talk
Ces derniers jours, un article fait sensation dans le milieu tech, A Teenager’s View on Social Media, sous-titré « Written by an actual teen » : Andrew Watts. Suivi par What Teens Really Think about YouTube, Google+, Reddit and Other Social Media, du même jeune homme.
Ce qu’il dit en quelques mots ? Facebook, c’est déjà du passé. C’est quelquechose qu’on avait quand on était au collège, ou au lycée. Les gens y restent seulement parce que c’est devenu vraiment trop marginal de ne pas y être inscrit. Dorénavant FB n’est presque plus utilisé que pour ses fonctionnalités de groupe, relativement pratiques. FB est manière de rester en contact avec des personnes avec qui tu ne te sentais pas suffisamment proche pour demander un numéro de téléphone. L’attrait d’Instagram est dans qualité des supports photos, et dans le fait que le réseau ne soit pas encore fréquenté par les générations aînées. Snapchat permet d’être soi-même sans être rattaché à son identité sociale, c’est addictif et libérateur. Il n’y a aucune pression sociale, les échanges se passent dans l’intimité, dans le réseau des amis. Et il y a aussi un côté très storytelling, où l’on crée l’histoire de notre journée. Tumblr c’est une sorte de société secrète, tout le monde en fait partie mais personne n’en parle. On suit des pseudos et on est suivi par des pseudos. Il n’y a aucune identité sur le site, et on peut même changer l’URL de son blog autant de fois qu’on le souhaite. Linkedin, on doit être dessus alors on est dessus. Youtube a radicalement changé le monde, tout le monde l’utilise, on y va tous les jours, il est pratiquement impossible de ne pas passer par YouTube. C’est un grand marché où il y a de tout, et chacun trouvera toujours quelque-chose qui l’intéresse. Google+, je ne connais personne qui l’utilise, j’ai laissé tomber parce que je trouve que c’était trop compliqué, il faut à chaque fois attribuer une personne à un certain cercle…
Et si les journalistes n’avaient plus besoin de cameramen ?

© Capture d’écran meta-media.fr et branchez-vous.com
Canne à selfie, perche à selfie, bâton-selfie, selfie stick… Ces multiples expressions désignent le même objet, mais à l’heure d’aujourd’hui, aucun consensus n’a été adopté, que ce soit autour de son nom, de son utilisation, ni même de son utilité…
Le blog de la Prospective de France Télévision Meta-Media nous a permis de découvrir une petite nouveauté dans le monde du journalisme : l’usage du « bâton-selfie » pour les petits reporters. En effet, il ne s’agit pas encore de se filmer avec son smartphone dans un contexte de guerre en Syrie ou encore Irak. Pour l’instant, le phénomène ne touche que les petits reporters, ces journalistes envoyés spéciaux pour une chaîne toute info ou dépêchés sur une manifestation ou un grand salon. Ce fut le cas d’Aura Lopez (que l’on voit ici tout en bas à droite de la photographie), lors du CES (Consumer Electronics Show), évènement consacré aux nouvelles technologies. Ce nouvel objet a fait son entrée sur le marché grand public depuis à peine un an mais sa pratique s’est déjà diversifiée. Ce dispositif permet de faire des selfies du nouveau genre, en accordant une place beaucoup plus grande à l’arrière-plan. C’est donc tout naturellement que ce nouveau gadget a été accaparé par les touristes, histoire que tout le monde sache bien où ils sont partis en voyage…
Rapidement, les journalistes lui ont trouvé un nouvel usage : permettant de se filmer soi-même, le bâton selfie devient un formidable outil pour tous les journalistes freelance en manque de moyen ou les rédactions en pleines coupes budgétaires s’économisant le service d’un véritable cameraman de profession.
Cela nous renvoie une fois de plus au processus de démocratisation de la production de l’information. Cela a commencé par Internet avec l’apparition des blogs, puis a été suivi des photos d’amateurs que l’on a accusés de tuer le métier de JRI (journaliste-reporter d’images), pour maintenant en arriver à une mise en danger de la profession de cadreur…
Marie Mougin
@mellemgn

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Retour sur les tweets de janvier 2015

Le Pape François
La #communication du #Pape François : simplicité, proximité du langage…
Depuis qu’il a été élu pape, le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio ne cesse de se faire des amis. Comme l’écrit le Blog du Communicant : « Qui aurait pu imaginer un jour qu’un homme de religion en la personne du Pape puisse autant susciter d’adhésion et d’enthousiasme œcuménique au-delà des ouailles pratiquantes de l’Eglise catholique ? ». Très peu de temps après son élection, il s’est attiré les grâces de nombreux médias prestigieux, n’étant pas par définition des médias religieux, ni même chrétiens. En 2013, soit très peu de temps après son élection, le magazine américain Time le choisit pour être l’homme de l’année. Mais ce n’est pas tout, le magazine décalé Rolling Stones et le magazine militant pour les droits de la communauté homosexuelle The Advocate ont régulièrement pris le parti du pape.
En 2014, l’enthousiasme ne semble toujours pas être retombé. Pour expliquer cela, le Blog du Communicant a deux théories : « simplicité et proximité du langage » et « des paroles qui entraînent des actes ». Si le Pape François est devenu si fédérateur c’est qu’il a fait des efforts sur le langage et ce à la fois sur la forme et sur le fond. Sur la forme, il a abandonné le style traditionnel et hermétique du Vatican pour un langage plus moderne et concret. De même, il a pris l’habitude de prendre la parole sur des problèmes concrets, qui parlent à la société contemporaine, tels l’homosexualité et la curie ecclésiastique. Ensuite, ses paroles entraînent des actes. Elles ne restent pas des paroles en l’air, de la langue de bois et cela change tout dans l’image du Vatican. Ainsi, il a mené deux grandes réformes dernièrement, la première a visé à faire le ménage dans les finances opaques de la place Saint-Pierre. Tandis que la seconde a visé à épurer la classe ecclésiastique de tous les prêtres soupçonnés de pédophilie. Alors c’est probablement en modernisant la parole, dans la forme et dans le fond, et en la faisant suivre par des actes que le Pape a réussi à rendre l’Église plus « sympathique », selon le terme de Bernard Lecompte.
Le reste à lire ici via @olivcim.
Ce que font réseaux sociaux à l’info
Ce que les #réseauxsociaux font à la production de l’#information : viralité, manipulation, vérification ?
Le développement d’Internet et des réseaux sociaux a permis à de plus de plus d’internautes d’avoir les mêmes outils de travail que les journalistes. Les nouveaux médias brouillent ainsi de plus en plus les frontières entre le journaliste et l’internaute, l’un se prêtant au jeu des blogs, l’autre devenant un journaliste citoyen. Avec la viralité des réseaux sociaux, on craint la propagation d’une information fausse et, ou manipulée. Jérôme Deiss développe trois domaines dans lesquels les nouveaux médias, en la présence des réseaux sociaux, peuvent influencer la production de l’information : « Twitter le canal de la viralité », « La manipulation photographique » et « La manipulation vidéo ». Pour Twitter, Jérôme Deiss évoque l’exemple de David Eun. Alors qu’il vient d’être victime crash d’un avion de l’Asiana Airlines, le 6 juillet 2013, il partage une photo de l’appareil sur Internet. La photographie est retweetée 31 648 fois et reçoit 35 000 réponses. Victime du crash et premier témoin, la photo de David Eun est reprise dans de nombreux médias. En ce qui concerne la manipulation photographique, la suite est à lire sur le blog.
Le reste à lire ici.
BFM
#MEDIAS La production de l’information par #BFMTV. 
BFM TV c’est 1/3 d’actualité factuelle (31% du temps d’antenne), 1/3 d’actualité décryptée (34%) et 1/3 de publicité (25%). Comme toutes les chaînes d’information en continu, BFM TV se targue d’être une chaîne qui délivre l’information brute. Une beau discours qui séduit une bonne partie des français, qui ont une relation traditionnelle défiante envers les médias et les journalistes. C’est en tous cas ce que démontrent les enquêtes que mène, depuis des années le journal La Croix, sur cette question. Pourtant, selon Michaël Pichat, la « chaîne toute info » livrerait une vision beaucoup moins factuelle et beaucoup moins neutre des informations qu’elle le laisse penser.
Par exemple quand BFM TV traite d’un sujet, elle a tendance à adopter l’angle le plus émotionnel, celui qui suscitera le plus de réactions : le choc, le stress, la peur. Il y a une logique de « catastrophisation » et de « maximilisation du négatif ». La chaîne noircit et dramatise volontairement le tableau pour donner aux téléspectateurs l’impression qu’il se passe quelque-chose de grave et qu’il faut rester sur la chaîne pour connaître la suite.
Michaël Pichat dénonce également la présence permanente d’un envoyé spécial, laisse entendre que la chaîne aurait accès aux dernières informations. Ce qui n’est pas toujours le cas, comme le montre très bien cet exemple de Médias le Mag (6min30). Dans cet extrait la journaliste travaille pour iTélé mais les chaînes d’information en continue travaillent toutes sur le même modèle. Une bonne partie des dernières news viendrait en réalité du siège de la chaîne. En définitive, la chaîne ne formate pas moins ses téléspectateurs que n’importe quel autre média.
Le reste à lire ici.
140 journos
#Turquie lutter contre la #corruption des #médias en pratiquant le journalisme citoyen @140journos. 
Depuis que la Turquie est dirigée par Recep Tayyip Erdogan, ses médias sont beaucoup moins libres qu’avant. Lorsque, en juin 2013, des manifestations ont eu lieu autour de la place Taksim, aucune chaîne de télévision n’est allée couvrir l’évènement. Finalement, c’est la couverture par les médias étrangers qui a poussé les médias turcs au pied du mur. Et les a forcés, sous la pression sociale de leur profession, à parler eux aussi de cette actualité.
Si les médias étrangers ont été informés  de ces manifestations, c’est grâce aux réseaux sociaux, et en particulier à “140 journos”. Ce collectif s’est formé il y a quelque temps pour contrecarrer l’assujettissement des médias au pouvoir en place, en faisant du journalisme citoyen.
Une fois de plus, c’est l’histoire du journalisme qui s’extirpe des bras harnachés au pouvoir des médias traditionnels pour aller recouvrer sa liberté sur Internet et les réseaux sociaux. En 2012, un journaliste réalise un reportage sur un bombardement qui a fait une trentaine de morts mais aucun média ne veut endosser sa publication. Il finit par publier son reportage sur Twitter et Instagram. Pour quelques citoyens c’est le déclic. Un collectif décide de créer un compte Twitter “140 journos” pour parler de tout ce qui n’est pas, ou trop peu, traité par les médias traditionnels. Ils prennent comme slogan “The revolution will not be televised, it will be tweeted.”, en écho à une chanson de Gil Scott-Heron.
Aujourd’hui, le collectif fonctionne toujours et il ne compte toujours pas de journalistes, mais des centaines de lycéens, d’étudiants, d’avocats, d’artistes, d’activistes, et d’hommes et de femmes de tous horizons. C’est près de 300 contributeurs réguliers à l’année qui gravitent autour d’une dizaine de rédacteurs.
Tant et si bien que “140 journos” est devenu un véritable objet d’étude pour les universitaires. Dernièrement ils ont été invités par les prestigieuses universités américaines Princeton et Harvard. Pour un média qui n’est pas composé de diplômés d’écoles de journalisme, et n’est pas institutionnalisé dans son pays, c’est une bonne preuve de la reconnaissance de ses pairs, et c’est déjà beaucoup.
Le reste à lire ici.
Rétrospective FB
#Rétrospective #Facebook 2014 ou la pitoyable obsession de la communication algorithmique
Cette année encore, la traditionnelle rétrospective de Facebook est venue se poser sur notre timeline, au lendemain de la Saint-Sylvestre. Le réseau social nous propose de commander aux millions de petits bots de faire le tour l’année que nous venons de passer, telle que nous l’avons exposée sur Facebook et telle qu’elle a été reçue par le réseau social, afin de nous donner un petit récapitulatif. Loin de trouver cela amusant, les internautes ont plutôt l’impression d’être infantilisés par l’entreprise de Mark Zuckerberg. Comme si le fait de fréquenter quotidiennement des écrans avait lobotomisé leur cerveau et réduit à néant toute capacité de mémoire allant plus loin que notre dernier like.
Mais si le problème restait du domaine de l’inconfort ou de l’agacement chez les internautes, il s’est couvert d’une ampleur toute particulière et beaucoup plus grave en ce passage à l’année 2015. La rétrospective 2014, “Year in Review” en anglais, de l’Américain Eric Meyer a en effet fait affiché la photo d’une splendide petite fille, la même que la Mort était venue faucher quelques mois plus tôt avec son ami le cancer, et dont M. Meyer n’était autre que le papa.
À cela on aurait pu répondre : il ne faut pas tenter le diable. Mais ce n’est pas qu’Eric Meyer a fait. Il n’a pas cherché à revisiter l’une des pires années de sa vie, si ce n’est la pire. C’est l’algorithme lui-même qui, dans toute son ingénuité, a placé la photo de son enfant en aperçu de ce à quoi ressemblerait sa rétrospective 2014 s’il cliquait dessus. C’est la bonne vieille technique de l’échantillon. Malheureusement pour M. Meyer, de toutes les données personnelles que Facebook a collecté sur lui au cours de ces dernières années, sur sa vie, sur ses habitudes, sur ses goûts… pour pouvoir les revendre à des annonceurs ; il semble que les algorithmes n’aient pas calculé le fait que sa petite fille lui ai été arraché. Un détail.
Le reste à lire ici.
Global Shakespeare
Global #Shakespeare : comment le dramaturge anglais est devenu un auteur mondialisé et numérique.
Non, le numérique ne signe pas la mort du livre. Non, Internet n’a pas tué la littérature. Encore moins le théâtre. Bienvenue dans l’ère du Shakespeare 2.0.
Shakespeare est traditionnellement connu comme l’un des auteurs les plus élitistes de la langue anglaise. Par conséquent, et c’est le revers de la médaille de tout grand auteur, il est aussi vu comme un auteur difficile et peu accessible. Et ce, parfois même sans avoir ouvert une seule de ses pièces.
Pourtant depuis quelques temps, le grand auteur est de plus en plus lu et en ce sens on pourrait dire, est de plus en plus démocratisé. Mille excuses à tous les professeurs qui aimeraient voir en cela le fruit de leur dur labeur. Tout ceci n’est dû qu’à Internet. C’est l’expérience d’un Internet vecteur de mondialisation de la connaissance et de ludification de celle-ci. Francesca Marini, responsable du Stratford Shakespeare Festival, au Canada, avait raison, “Internet ne va pas concurrencer le théâtre.” Il le nourrit.
Au jour d’aujourd’hui, toute l’oeuvre de Shakespeare est disponible gratuitement en ligne. Entre Google Books, The Complete Work of Shakespeare du MIT, PlayShakespeare et Project Gutenberg, ce ne sont pas les sites qui manquent. Quant aux nouveaux écrans, l’auteur de l’article, Frédéric Martel, spécialiste des industries créatives qui anime sur France Culture le magazine hebdomadaire Soft Power, affirme avoir comptabilisé 441 applications sur Shakespeare pour iPhone, 197 pour iPad, 124 pour Blackberry et une centaine pour Android.
Enfin, comment ne pas terminer ce petit papier sans évoquer la fabuleuse histoire d’Edd Joseph. En mars 2014, ce Britannique réalise une transaction de particulier à particulier sur Internet, pour l’achat d’une Playstation. L’argent envoyé, il attend son précieux sésame qui ne viendra jamais. Si ce genre d’arnaque en ligne est extrêmement répandu, au point d’être référencé fraude 419 ou scam 419, c’est la vengeance d’Edd qui l’est moins. Il a trouvé un moyen d’envoyer la totalité des oeuvres de Shakespeare, et tout ceci par SMS de 160 caractères chacun.
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Marie Mougin
@mellemgn