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La blouse ne fait pas le médecin, mais elle y contribue

Le magazine américain Time a attribué le 10 décembre dernier à l’ensemble du personnel soignant qui lutte contre le virus Ebola, le prix de « personnalité de l’année ». Des héros anonymes dont la distinction ne se justifie ni par leur nom, ni par un don extraordinaire, mais bien en vertu d’une blouse blanche et de compétences médicales.

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Qui es-tu, héros traditionnel ?

Plusieurs personnages, une seule symbolique : le héros traditionnel comme archétype
A l’évocation de la notion de héros traditionnel, les mêmes figures s’imposent presque immédiatement dans l’esprit de la plupart d’entre nous : les plus âgés revoient avec émotion (ou une pointe de cynisme) Charles Ingalls fendre inlassablement ses bûches de bois, les plus jeunes penserons plutôt à Eric Camden, le sage père de famille nombreuse de la série américaine Sept à la maison. Qu’ils soient pasteurs ou bûcherons, entraineurs sportifs ou employés de la CIA, ce qui frappe lorsque l’on se penche un peu plus sur ces héros qui jalonnent nos séries télévisées, ce sont les nombreuses similitudes qui les lient (bonté, honnêteté, fiabilité, et une pléiade de mots finissant par –té que nous détaillerons plus tard). Au point de pouvoir parler d’un archétype du héros traditionnel, qui se décline dans le temps et dans différentes situations, mais qui s’offre à voir dans toute son unité lorsque l’on s’amuse à comparer les rôles symboliques joués par les personnages qui l’incarnent.

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fast tweets
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Retour sur les tweets de novembre à décembre 2014

 
[PUB] Le nouveau spot publicitaire de #Nintendo 3DS… comme un air de déjà vu #Evian
En découvrant la dernière publicité de Super Smash Bros édité par et pour Nintendo DS, on peut avoir le réflexe de pousser un soupir d’exaspération et de déception devant le manque d’imagination, et même d’éthique de la marque – qui reprend les traits de la fameuse publicité Evian Baby&Me. Mais en y réfléchissant bien, on peut également voir dans cette démarche un coup de génie : en reprenant délibérément les codes d’une publicité ancrée dans les imaginaires collectifs, Nintendo s’assure d’attirer l’attention du téléspectateur. On se souvient de la pub de Nintendo comme celle qui ressemble à celle d’Evian : avec un double niveau d’énonciation la publicité a d’autant plus de chance d’être mémorisée.
[#PUB] L’avenir de la publicité, du brand content au native advertising http://bit.ly/1zNiqZk
Le native advertising est une nouvelle forme de publicité qui imite les codes du média dans lequel la publicité s’insère pour mieux s’y intégrer. Il s’agit d’entrer en adéquation avec la ligne éditoriale du site, de placer sa publicité en dehors des espaces traditionnellement réservés à la publicité et d’adopter un discours non commercial mais plutôt divertissant ou informatif. Par exemple, le récent reportage du New York Times sur la préparation physique des danseuses du ballet de New York n’est autre qu’une commande faite par la marque de chaussures Cole Hann. Selon Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L’Express, il s’agit d’une pratique très positive : « Les annonceurs veulent être associés à des contenus de qualité, parfois signés par des journalistes. » Il faut cependant rappeler que toutes les rédactions qui accueillent le native advertising, que ce soit au New York Times, chez Gawker, Buzzfeed… créent un bureau spécifique à chaque fois, bien distinct du comité de rédaction journalistique traditionnel.

Mécontent des tweets de Christiane Taubira sur Ferguson le gouvernement interroge l’usage de Twitter http://bit.ly/1Frycq1 
Lundi 24 novembre, la justice américaine rendait son jugement quant au procès de Darren Wilson. En août dernier cet officier de police blanc ôtait la vie d’un jeune afro-américain de 18 ans, Michael Brown dans la ville de Ferguson, état du Missouri. Le jeune noir n’était pas armé et pourtant le verdict a penché en la faveur du policier : elle a décidé de retirer les charges retenues contre lui. Dès le lendemain du verdict, notre Ministre de la Justice – Christiane Taubira – s’emparait de Twitter pour juger et dénoncer en public cette décision. Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll s’est élevé devant une telle pratique, avec l’argument que les Etats-Unis sont un pays ami. La question que l’on peut se poser est la suivante : est-il bon que les membres du gouvernement utilisent Twitter ? Pour Stéphane Le Foll la réponse est claire : « En général, les ministres doivent éviter les positions politiques. Je pense que, surtout avec ces outils qui sont dans l’immédiateté, il vaut mieux prendre son temps et réfléchir. Il faut tourner sept fois ses pouces avant de tweeter. C’est en tout cas ce que fait le porte-parole. Ça va moins vite, mais ça évite de faire des bêtises. »
Avec « Vu à la télé » M6 reprend l’émission britannique « Gogglebox » http://huff.to/1uBmCIq  on vous en en parlait ici http://bit.ly/1pHSR7r
La France a décidé d’adapter le fameux programme Gogglebox dont FastNCurious vous parlait l’année dernière. Le concept est simple : la télévision regarde les téléspectateurs. Le programme est un divertissement, plutôt humoristique d’ailleurs, mettant en avant les commentaires spontanés des téléspectateurs gogglés. L’adaption française « Vu à la télé » est assez fidèle : on se concentre sur un nombre restreint de familles sur lesquelles on revient alternativement mais on y ajoute des séquences de présentations et de commentaire en voix-off sur les familles, qui rapproche de quelque peu le programme de la téléréalité.
Lancé en mars 2013, Gogglebox voit son adaptation française Vu à la télé voir le jour le 18 octobre 2014. Toutefois dès le 27 octobre, après seulement deux numéros, un différend juridique suspend temporairement sa programmation qui reprend le 22 novembre. Une telle pause a évidemment joué la défaveur du programme. Olivier Aïm, responsable de la licence en sciences de l’information et de la communication au Celsa, y a consacré un article dans Le Plus de L’Obs.

Sur Internet les annonceurs mettent les sites web au pas dans leur guerre contre les bloqueurs de #publicité http://bit.ly/1GsPRQE #AdBlock
Le 8 décembre dernier, l’« Instant M » de France Inter relativisait la rentabilité de la publicité sur Internet. Tout d’abord, de plus en plus d’internautes ont recours à des logiciels de bloqueurs de publicité tels que AdBlock, gratuits et faciles à installer. Parmi les internautes du monde entier, 144 millions bloquent la publicité, ce qui représente une augmentation de 69% par rapport à l’année dernière. Or, au lieu de sanctionner la publicité, cela met en péril de nombreux sites gratuits, dont le système économique repose justement sur les annonceurs. Ainsi, le site l’Equipe.fr s’est mis à interdire son accès et en particulier ses vidéos à tous les internautes qui ont installé un bloqueur de pub. De même, la société AdBlock Plus se met à proposer aux marques de ne pas bloquer leurs publicités contre une rémunération. Comme l’a très bien résumé Sonia Devillers « C’est ou l’internaute ou l’annonceur, mais il faut bien que quelqu’un paye. »
Toutefois, même lorsque les publicités ne sont pas bloquées, rien n’indique qu’elles ont été véritablement vues par les internautes. Un autre système permet de contourner la foultitude de messages publicités qui parcourent, et financent, la Toile. La rentabilité d’une publicité est calculée au nombre de clics qu’elle reçoit. Mais ces clics ne sont pas forcément ceux des internautes, ils peuvent être ceux de botnets. C’est notamment ce qui est arrivé l’année dernière à la société Mercedes-Benz : l’une de ses publicités en ligne a été davantage vue par des robots que par de vrais internautes. France Inter estime que 10 à 20% des audiences à la publicité en ligne sont en réalité des robots. Tandis que Le Nouvel Economiste soutient qu’il s’agit plutôt de 35%.
N’hésitez pas à aller voir nos autres fast tweets !
Marie Mougin

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Héros et antihéros, les figures symboliques de notre société

Dans la lignée des dossiers présentés sur le blog depuis 3 années, FastNCurious vous propose aujourd’hui un dossier spécial, dont l’aboutissement sera la conférence Buzz Off organisée au CELSA le mardi 6 janvier 2015.
Notre équipe de Curieux vous a concocté une série d’articles qui analyseront différents aspects de notre sujet, Héros et antihéros, les figures symboliques de notre société…
Inspirations esthétiques, figures structurantes de la sphère politique et personnages typiques des séries télévisuelles qui nous entourent au quotidien, ce sujet est d’une grande richesse, et saura à coup sur vous épater.

Bref, FastNcurious a 3 ans
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Bref, FastNCurious a 3 ans.

 
Novembre, Novembre…
Ton froid hivernal, tes longues journées brumeuses et ton éternelle mélancolie… Novembre, tu n’es pourtant pas un mois comme les autres.
Quand d’autres fêtent leur 30 ans de présence médiatique, FastNCurious enlève un 0 et se souhaite ses 3 années d’existence !
Un certain 28 Novembre 2011…
Canal + vous invite à souffler ses bougies à coups de vidéos personnalisées (l’expérience Bref) ou de rééditions de programmes phares (SAV, Connasse…): un plan médiatique précis et pensé pour laisser le téléspectateur s’emparer de l’expérience proposée par la chaine cryptée.
Mais FastNCurious n’est pas en reste et vous invite à allumer ces mêmes bougies, en faisant perdurer ce blog, en le lisant, en le relayant, en le commentant, BREF (encore celui-là), en vous l’appropriant. Puisqu’après tout, nous construisons le blog que vous décidez.
Esprit es-tu là ?
Le fameux « esprit canal » n’est rien à côté de l’ « esprit FastNCurious » qui nous anime tous. Equipes après équipes, cette volonté de vous proposer un blog sérieux et décalé, intello mais rigolo, passionnant et innovant, reste intact. Déjà 3 années de dur labeur, de motivation constante, d’efforts répétés, de créativité et d’ingéniosité mis au service d’un seul but : vous satisfaire tout en nous enrichissant par le travail d’équipe et l’analyse d’une actualité toujours plus débordante. Et nous n’avons pas fini de vous surprendre…
30 ans, 3 ans, l’histoire d’un 0 en somme.
Vous l’aurez compris, FastNCurious est jeune en âge, jeune en esprit, jeune en actu. L’âge ne fait pas vieillir, il embellit, c’est ce qu’on essaie de faire aussi en faisant perdurer une âme, un style, une actualité brûlante au cœur d’un mois de Novembre brumeux.
Alors mélancolie ? nous ne pensons pas… Nostalgie ? pas encore ! Energie ? toujours plus.
Restez attentifs, chers lecteurs, et joignez-vous à nous pour souhaiter à FastNCurious un très bel anniversaire, en attendant de lui donner rendez-vous dans… 30 ans.
Le pôle présidentiel
 
Crédits Images
bref30ans.canalplus.fr

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Nouvelle team pour une nouvelle vie

 
A l’image de la célèbre présentatrice de M6, cette rentrée se fait sous le signe de la joie et de la bonne humeur, n’est-ce pas « ma chériiiiie » ?!
Si Cristina Cordula est quotidiennement présente sur La petite chaine qui monte – et ce pour le bonheur de ses plus grands fans, qu’ils soient taillés en H ou en A –, la toute nouvelle rédaction de Fast N’Curious entend vous proposer chaque jour des articles toujours plus ajustés, réfléchis et analytiques sur l’actualité de la communication.
En effet, quand Cousu Main fait du sur-mesure, nous, la nouvelle rédaction, tenons à nos lecteurs assidus cette promesse : vous délivrer les meilleurs « curious ». Vous savez, ces articles qui vont dans le fond des sujets, proposent une vraie démarche réflexive et poussent chacun d’entre nous à nous interroger sur les enjeux stratégiques, commerciaux, parfois citoyens que nos chers amis annonceurs et publicitaires nous donnent à voir en permanence. La proposition d’un blog qui ne frustre pas ses lecteurs, qui leur donne des pistes pour mieux se questionner sur le monde qui les entoure, à la croisée d’analyses sociologiques, sémiotiques, linguistiques ou même politiques ! Et ce toujours dans une optique communicationnelle !
Nous voyons grand pour cette plateforme d’échanges, nous voulons faire de vous des Rois et des Reines – pas du shopping, à l’évidence –, mais bien de la communication. Nous nous attacherons donc à vous proposer tout au long de cette année du beau, du neuf, de l’intelligible, du surprenant… En somme du MAGNIFAÏK !
De belles surprises restent à venir, alors restez attentifs !
Il ne nous reste plus qu’à lancer le TOP DEPART : A vos Mac ! Prêts ? Partez !
 Le pôle présidentiel – 
Cloé Bouchart, Charlotte Bavay et Mathis Bienvenu

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Chers lecteurs…

 
Chers lecteurs,
En philosophie, le changement est rectiligne, c’est un éternel retour, un recommencement infini. En sociologie et en histoire, il est le passage d’une société à une autre dite plus évoluée, plus complexe. Saint-Simon le définit comme le résultat du développement des sciences et des techniques industrielles, provoquant ainsi le passage d’une société agricole à une société industrielle. Max Weber, à ce propos, estime le changement comme le résultat de forces économiques et religieuses qui agissent conjointement et provoquent la révolution industrielle. Ou encore, pour Durkheim, c’est la densité démographique, à l’origine de la division et de la spécialisation du travail, qui provoque le changement, le passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique. Karl Marx aussi, rêve de ce changement-révolution, de ce jour où le conflit de classe aboutira et provoquera ce changement rêvé, cette nouvelle société socialiste aux vertus idéales.
Pour l’entreprise, la conduite du changement est un enjeu actuel de taille afin de s’adapter aux évolutions de son environnement, auquel les départements des Ressources Humaines s’appliquent non sans difficulté. Car, la psychologie montre que le changement provoque souvent des résistances, des peurs. Pourtant, en communication, il est souvent un argument de taille. François Hollande avec son célèbre « Le changement c’est maintenant », BNP Paribas qui « s’engage pour un monde qui change », Le PMU qui peut « brusquement changer votre quotidien », La Poste qui met en avant ses efforts pour s’adapter aux évolutions du monde actuel, ou au contraire, Ricard et sa dernière campagne de publicité qui souligne le fait que la recette est toujours la même depuis la création, sont autant d’exemples qui montrent à quel point le changement (ou le non changement !) est aussi un argument marketing de taille.
Chez FastNCurious, le changement est en quelque sorte un mélange de tout cela. Lui aussi provoqué par une pression démographique forte (par un boom du nombre de rédacteurs), par la curiosité grandissante à propos des évolutions technologiques actuelles, par le rêve d’atteindre un jour une plus belle place encore sur la toile du Net et pourquoi pas, de le révolutionner, par la volonté de s’adapter aux évolutions de notre environnement, il est le signe d’un nouveau départ. Il est le résultat d’un recommencement, qui nous l’espérons sera infiniment répété.
 
En effet, sans changer de ligne éditoriale, découvrez dès à présent le nouveau FastNCurious dont le contenu sera désormais séparé en deux parties.
Les articles FAST présenteront dans le cadre d’un article bref l’actualité fraîche de la communication, tout en vous donnant les clefs pour comprendre l’importance de l’information.
Les articles CURIOUS seront des articles de fond prenant le temps d’analyser avec recul un objet de communication.
Découvrez aussi notre nouvelle mise en page, plus ergonomique et adaptée aux changements.
Enfin, c’est avec un immense plaisir et honneur que nous remettons le blog dans les mains du nouveau bureau de FastNCurious.
 
Merci à tous,
 

Camille Sohier
Arthur Guillôme

site marketing pro
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Paroles de curieux

 
A l’invitation du site marketing-professionnel.fr, six rédacteurs de FastNCurious se sont dévoué pour aider, guider et rassurer (un peu) les postulants au concours du Celsa. Ainsi, trois articles sont déjà en ligne : Entrer au Celsa : après quel cursus ?, Réussir le concours du Celsa : comment préparer l’écrit ? et Réussir le concours du Celsa : comment préparer l’oral ?. Ils ont rencontré un beau succès et trois autres devraient donc suivre.
C’était l’occasion de donner un petit coup de main certes, mais aussi de regarder le chemin parcouru, de souligner des ruptures et de constater des continuités. En effet, les simples wanna-be communiquants de l’an dernier sont devenus des apprentis modèles, arpentant la toile et les couloirs du métro d’un œil nouveau, faisant les boutiques en notant des significations et des identités ou regardant un match de tennis twitter allumé en s’interrogeant sur la circulation de l’information. En bref, tout ce petit monde a grandi, et ça se voit sur FastNCurious.
Et pourtant, ils n’ont pas tant changé que cela. Ils continuent à parler de cinéma ou de politique pendant des heures. Ils lisent toujours la presse, on ou offline et regardent beaucoup autour d’eux, s’étonnant encore souvent de ce qu’ils voient. C’était sûrement une des raisons de leur succès au concours. C’est désormais ce qui fait, jour après jour et semaine après semaine, FastNCurious.
Au candidat qui lirait ces lignes, on a donc envie de dire que la voie est tracée. On ajoutera également qu’il est attendu de pied ferme à la rentrée.
A suivre : Réussir le concours du CELSA : avoir confiance en soi et être soutenu le 20 mars 2012
 
Romain Pédron

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Etudiants de la junior communication du Celsa en 2011-2012
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Celsiens en entreprise : quelle réputation ?

Le 6 décembre, le CELSA a organisé, avec le soutien de JCom, du BDE, et de l’Association des Diplômés, le forum des entreprises 2011 du CELSA à l’Espace Charenton – étaient présentes plus de cinquante entreprises. Le but était, comme chaque année, de permettre aux étudiants de Masters de trouver un stage ou un apprentissage, et de recueillir de précieux conseils. Le blog FastNCurious en a profité pour interroger les entreprises sur leurs rapports au CELSA et aux Celsiens.
Les entrepreneurs et recruteurs ont d’abord majoritairement répondu en mettant en valeur les qualités des étudiants.
La qualité essentielle, celle qui était dans toutes les bouches et qui fera frémir les élèves de L3 qui ont rendu leur nouvelle, c’est la dimension littéraire. Que l’on parle de « qualité rédactionnelle », de « bonne plume », ou encore de « fibre littéraire », ces mots semblent faire la spécificité de cet enseignement et surtout des étudiants.
L’autre qualité qui va avec et qu’on a souvent entendu également, est la capacité à réfléchir : on a mentionné des « têtes bien faites », de la « culture générale », des « qualités d’analyse », bref d’atouts indispensables aux travaux de stratégie. C’est pourquoi on a très souvent apprécié chez les élèves un parcours diversifié, une association de connaissances très précises et un fond culturel général important. Certaines entreprises nous ont ainsi confié qu’aux élèves d’une certaine école s’accorde souvent un certain type de stage, et que si l’on devait définir le stage ou l’emploi correspondant aux Celsiens, il s’agirait d’un poste davantage stratégique, transversal, qui comporterait une partie rédactionnelle ou nécessiterait une certaine polyvalence intellectuelle.
Les étudiants du CELSA semblent cependant présenter un défaut qui n’est pas lié à leurs capacités. Il semblerait que certains métiers de la communication soient fantasmés par les élèves : le succès du planning stratégique dépasse les potentiels emplois disponibles en France, alors que certaines filières, comme la communication en industrie, sont parfois négligées. Les présents sur le forum se souviennent de la consternation de Saint Gobain qui manquait de CV, oui qui en manquait. A croire que malgré leur budget et l’ambition de leurs projets de communication, le métier n’est pas assez attirant.
L’école en elle-même joue aussi son rôle dans les relations entre les étudiants et l’entreprise. Le CELSA en effet, semble se partager entre un enseignement académique et une formation professionnelle. L’école sculpte des élèves à double profils : avec une connaissance pointue de la communication, mais aussi une capacité remarquable à s’adapter dans le monde de l’entreprise (plus que les étudiants de Sciences Po selon certains). Chez Bouygues, par exemple, M. Venuti (chargé de Relations Ecoles) nous a dit que le CELSA pouvait être présenté comme une synthèse de l’exigence des écoles de commerce et de l’ouverture culturelle de l’université. Toutefois, dans des milieux professionnels très précis, on peut parfois déplorer un manque de connaissances strictement professionnelles : comme si avoir un double profil rendait plus difficile l’investissement dans les deux.
Il a été intéressant de voir, sur le même sujet, l’importance des options des élèves dans le choix du recrutement. Pour certaines très grandes entreprises, l’option est minoritaire dans la décision ; certains même ne les connaissent pas toutes. Les Magistères sont apparemment les plus reconnus, même si souvent tout ce que les recruteurs ont su dire a été : « c’est les plus généralistes non ? ». Ce qui est cependant très vrai, et joue comme un atout. Les CEI et les MPC, très souvent sollicités dans des entreprises de tout type, sont appréciés en raison des domaines très vastes qu’ils brassent. Les RH viennent toujours à part, comme une section indispensable : « et les RH bien sûr ». Cela est du à la spécialisation un peu plus prononcée de ces études. Quant aux médias, ils sont très spécifiquement nommés dans les entreprises qui se centrent sur la communication digitale, où la spécialité peut jouer comme un atout sur le CV, sans pour autant être relevée et identifiée comme une spécialisation à part entière de l’école. Mais globalement, l’enseignement de l‘école était perçu comme une unité, un ensemble dans lequel toutes les options comptaient et pouvaient influencer chaque élève.
Le dernier facteur qui joue dans les relations entre le CELSA et les entreprises est la réputation de l’école dans le monde du travail. Les personnes interrogées ont soulevé majoritairement trois atouts. D’abord il semble évident que, dans le milieu de la communication, le CELSA fait office de référence : une garantie de qualité, un label qui valorise de toute évidence les CV. Le second tient au statut de l’école : ce critère dépendait davantage des valeurs et des principes des personnes sondées, mais pour beaucoup, l’association avec la Sorbonne et le statut d’école publique sont cruciaux et très valorisants. Le troisième atout est la sélection. Le fonctionnement même de l’école implique une diversité impressionnante de profils et de personnalités. C’est selon certains recruteurs une qualité qui ressort chez les étudiants qui sont passés par l’enseignement du CELSA : une grande ouverture, de la curiosité, et souvent des intérêts particuliers prononcés. Chez Dagobert par exemple, il a été dit que les activités en associations ou les hobbies sont considérés comme de l’expérience déterminante, au même titre que les expériences professionnelles.
De plus Certains nous ont parlé d’un changement de réputation : auparavant, la surpopulation féminine et la localisation à Levallois/Neuilly, jouaient en défaveur de l’école. Aujourd’hui on parle d’élèves davantage dynamiques, plus performants, plus ouverts. Et même si la population à majorité féminine semble poser encore quelques problèmes pour la parité en entreprise, le CELSA sait compenser par les résultats.
En conclusion nous dirons que bien sûr, il reste des choses à accomplir par les élèves et par le CELSA. Mais jusqu’ici, l’école et les Celsiens ont parcouru un long chemin en peu de temps, et ont stimulé et entraîné beaucoup d’évolutions positives, dans l’éducation et le monde de la communication. Pour terminer sur une note positive on notera l’unanimité que l’école a faite en termes de référence scolaire, et de niveau d’enseignement.
 
Marine Gianfermi, en collaboration avec les interviewers : Romain Pédron, Thomas Millard, Marie Latirre et Ophélie Delienne.
 
Crédits photo : ©Anaïs Martin – ©Junior Communication
Des remerciements tout particuliers à BETC EURO RSCG, Bouygues Telecom, Cicommunication, Dagobert, Saint Gobain, TF1 et Word Appeal, Et aux Aéroport de Paris, à Aristophane, Dysneyland Paris, Equancy &co, Europcar International, Fullsix, Groupe Lagardère Hachette Livre, et Lagardère Publicité, ID View, La Poste Groupe, Léo Burnett, L’Oréal, M6, MC Cann Worldgroup, MC2I Groupe, Moet et Chandon / Ruinart, Mozaik, My Little Paris, NBA New Business & Associés, Protéines, Publicorp Création, Saguez & Partners, Sanofi, SNCF, Société Générale, Thalès, TNS Sofres, Toys R Us, Trois temps conseil, Weber Shandwick,
Sans oublier bien sûr, ceux sans qui rien de tout cela n’aurait été possible : l’Association des Anciens Diplômés, le Bureau des Elèves, et JCom, la Junior Entreprise du CELSA.

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Bref, j'ai écrit mon premier édito

 
Nouveau look, nouveaux rédacteurs, nouvelles rubriques – même détermination ! FastNCurious reprend le flambeau d’Infrason avec des idées plein la tête, énergie et audace !
Cette rentrée est aussi celle du lancement de « Bref », la nouvelle mini-émission de Canal+. « Bref » c’est l’histoire d’un type d’une trentaine d’années, célibataire, ni riche, ni pauvre, vivant seul dans une ville que l’on suppose être Paris. Dit comme ça, « Bref » ne bénéficie pas d’un pitch exceptionnel. Alors pourquoi aimons-nous tous cette nouvelle émission ? J’aimerais comprendre ce buzz ! « Bref » compte déjà 1 468 989 like sur Facebook en seulement 3 mois, alors que Vie de Merde n’en est qu’à 1 050 404 depuis sa naissance en janvier 2008. Doit-on parler d’un effet de mode ? Ou tout simplement d’une nouvelle tendance ?
 
Est-ce parce qu’on y croit ?
 
Comme dit plus haut, ce jeune homme n’a rien de particulier – et c’est ce qui fait sa particularité. Il symbolise une version améliorée de « Monsieur Tout Le Monde » qui relate des joies et des galères du quotidien. Ce qui lui arrive nous est arrivé et permet à chacun de s’y retrouver. L’expression employée par le héros est même devenue très à la mode car personnalisable à souhait. On peut voir de plus en plus de statuts Facebook du type « Bref, je me suis fait larguer par ma tortue » ou bien « Bref, mon patron pense que je suis un pervers ». Cette tendance se rapproche de celle de Vie de Merde et d’une tendance plus générale qui consiste à tenter de spectaculariser son quotidien. Raconter sa vie en direct sur des réseaux sociaux, c’est en quelque sorte un moyen d’exister, de se rendre intéressant et ainsi de se sentir moins seul. L’information, aussi banale soit-elle, peut déclencher une déferlante de commentaires. Ainsi, on peut donner son avis sur tout et sur tout le monde, quitte à perdre la notion de vie privée.
 
Est-ce car cela nous change ?
 
Ce protagoniste n’est ni beau, ni riche, ni tombeur, ni vaillant… Il ne réussit pas plus que les autres, n’a pas toutes les réponses et ne sauve pas le monde. Notre héros n’est en fait qu’un anti-héros avec tous ses défauts – qui font de lui un être humain au même titre que vous et moi. Ce personnage est original par sa non-originalité et c’est pour ça qu’il nous plait.
 
Est-ce la brièveté qui nous a conquis ?
 
Cette mini-série ne dure en moyenne que deux minutes. Comme le montrent et le démontrent les études Médiamétrie, le temps de cerveau disponible diminue de plus en plus avec la tendance au cross-média. Chez le jeune en particulier, ce temps est estimé à 0h, ce qui constitue aujourd’hui un vrai défi pour les annonceurs. Une émission comme « Bref », par son format court, réussit à capter l’attention du jeune téléspectateur et ça, Orangina l’a vu venir avant tout le monde. La marque a fait un achat d’espace particulièrement futé en se plaçant en pré-roll sur quasiment toutes les vidéos virales de l’émission. Ainsi, l’annonceur profite de la grande visibilité et notoriété de l’émission qui vit aujourd’hui plus sur le web qu’à la télévision.
Serait-ce pour une toute autre raison dont l’évidence m’échappe encore ? Quoi qu’il en soit, il convient d’observer ce soufflé de près car à un moment donné, il va bien finir par retomber. Quelle véritable espérance de vie peut-on donner à ce concept ?
 
Marion Mons

 
Merci à Canal+ pour sa coopération !
Photo : ©Canal+/Maxime Bruno

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