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Politique

Le sport, les jeux olympiques et la communication politique

 
Certains grands événements sportifs sont entrés dans l’histoire des relations internationales, que ce soit parce que leur déroulement a été l’occasion d’affrontements et de revendications politiques, ou parce qu’ils ont eux-mêmes créé l’événement. La Coupe du Monde de football ou les Jeux Olympiques en sont les exemples les plus marquants puisqu’ils se chargent de valeurs symboliques et quasi chevaleresques : sont ainsi célébrés l’honneur et le devoir (de faire rayonner son pays à l’étranger).
Les représentants des pays, en s’appuyant sur la puissante capacité fédératrice du sport, ont donc fait du geste sportif un outil de communication politique – voire de propagande. Mais cela ne va-t-il pas à l’encontre des valeurs sportives, telles que la neutralité et la gratuité du geste ?
La communication par le sport
La communication par le sport apparaît être un moyen très efficace de transmettre des idées, puisque le sport a l’aptitude de fédérer les foules tout en étant chargé de valeurs généralement positives. Les villes ou pays candidats rêvent d’organiser un méga-événement sportif comme le Super Bowl ou les Jeux Olympiques puisqu’ils ont un impact économique majeur sur la région qui accueille, tout en augmentant son attractivité.
L’événement sportif est aussi et surtout un événement médiatique : ainsi 3 milliards de téléspectateurs ont regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, vendredi 7 février dernier. En tant que tel, le sport est un indicateur des relations politiques internationales. Hélène Dumas s’est intéressée par exemple aux liens entre le génocide rwandais de 1994 et le football, sport implanté par les missionnaires et réservé aux Tutsi. Les stades étaient devenus de véritables tribunes politiques et c’est là que les milices populaires se sont formées. Le sport et la politique s’imbriquent donc aisément, ce que les Etats ont pris en considération.
Le cas particulier des jeux olympiques
Les Jeux Olympiques sont le symbole paroxystique de cette communication politique qui s’incarne via le sport. Cet événement est politique, depuis ses débuts (Pierre de Coubertin a recréé les Jeux dans le contexte revanchard français post-défaite de 1870) jusqu’à son actualité sous tension à Sotchi, en passant par les grands moments du XXème siècle. Le retentissement médiatique promis par les Jeux a contribué à en faire une véritable tribune politique.
Pour les sociologues Elias et Dunning « Les JO permettent aux représentants des différentes nations de s’affronter sans s’entretuer » (Sport et civilisation, la violence maîtrisée). Les Jeux sont en effet l’occasion de communiquer très largement des idées politiques. Ainsi à Mexico en 1968, avec en toile de fond la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, les sportifs noirs Tommie Smith et John Carlos ont levé vers le ciel un poing ganté de noir lors de l’hymne américain. Cela a été interprété comme un geste de soutien au mouvement politique afro-américain des Black Panthers et les coureurs ont été exclus des Jeux.
Le Comité international olympique (CIO) a beau se targuer d’apolitisme, l’on ne peut que remarquer toute la portée politique des choix du CIO, étant donné que les JO sont porteurs de valeurs de paix et d’union Grèce au sport et ce depuis l’antiquité, ils ne sont pas censés être une chaire politique.
Le pari Sotchi
L’actualité nous présente un autre exemple du sport utilisé comme outil de communication politique. Les 22èmes Jeux Olympiques d’hiver se déroulent à Sotchi, station balnéaire russe située sur les bords de la Mer Noire. En se lançant dans ce projet pharaonique (avec 37 milliards d’euros, ce sont les Jeux d’hiver les plus chers de l’histoire), le président russe entend donner l’image d’un pays qui s’exporte. Mais, sur fond d’oppression des minorités, de scandales de corruption et de tensions nationalistes, c’est un pari qui semble bien risqué.
Organiser les Jeux est pour la Russie une aubaine communicationnelle puisqu’il s’agit de mettre en scène le retour du pays dans la plénitude de sa grandeur, en s’inscrivant dans une vision quasi tsariste de la grandeur russe. Mais encore faut-il bien maîtriser son organisation et sa communication, ce qui ne semble pas être le cas. En effet, les moqueries sur l’organisation des Jeux sont devenues récurrentes sur le Web, notamment sur Twitter (avec l’usage du hashtag #SochiFails ou #SochiProblems).
Malgré la magnificence de la cérémonie d’ouverture, les paillettes de Sotchi ne feront pas oublier l’envers du décor : un saccage environnemental et une menace terroriste (confirmée par les attentats récents de Volgograd). Plus largement, cet événement n’occulte pas le marasme économique qui frappe la Russie ou les controverses actuelles, telles que la loi « antigay » ou les manifestations en Ukraine.
Si de nombreux chefs d’Etat n’ont pas assisté à la cérémonie d’ouverture (Merkel, Cameron ou Hollande), aucun ne s’est prononcé en faveur d’un boycott, comme l’auraient souhaité plusieurs ONG. La France par exemple sera représentée par la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, pour qui « le boycott n’est pas une bonne solution ». Elle affirme qu’il peut être plus utile, pour faire avancer la cause des droits de l’homme, de se rendre aux Jeux car ils « sont un moment où on peut obtenir des avancées politiques. Cela s’est produit en Chine et, on l’a encore vu en Russie ces dernières semaines avec des libérations d’opposants au régime ». Le véritable enjeu de Sotchi ne serait-il pas alors plus politique que sportif ?

Le sport est donc l’occasion de communiquer positivement via du divertissement. Il n’est plus seulement une activité de proximité mais devient un spectacle mondial et un outil au service de la communication politique. En raison de leur symbolique historique et de leur retentissement médiatique toujours plus conséquent, les Jeux Olympiques sont le paroxysme de ce credo. Ils deviennent un lieu d’expression des rapports de force internationaux et par conséquent, un vivier très intéressant de communication.
On peut donc considérer que cette utilisation communicationnelle et politique est une dérive supplémentaire du sport. Néanmoins, compte tenu de l’extraordinaire médiatisation des JO, on peut espérer qu’un tel événement engendre des avancées politiques.
 
Lucie Detrain
Sources
RFI
Challenges
Lesreceptionstendances

agir réagir accomplir
Politique

"Aux urnes citoyens"

 
Malgré l’importance croissante du Parlement européen, son rôle en tant que représentant des citoyens reste amoindri par une participation électorale en baisse constante, et ce depuis les premières élections directes de Juin 1979. La participation moyenne dans l’Union Européenne est ainsi passée de 63% en 1979 à 43,4% aux dernières élections en 2009. A titre de comparaison cynique, la Grande-Bretagne a recensé près de 11 millions de votants aux élections européennes en 2009, contre près de 23 millions pour l’élection du gagnant de Big Brother cette même année. On ne peut que constater la faiblesse d’une démocratie représentative qui peine à convaincre et un manque de communication évident pour permettre aux citoyens de se sentir enfin concernés par les débats européens.

C’est pourquoi, les institutions européennes ont décidé de riposter par le lancement en septembre 2013 d’une vaste campagne de communication à l’occasion des prochaines élections européennes. Ces dernières auront lieu en mai prochain et appellent aux urnes tous les citoyens des Etats membres de l’Union afin d’en élire les 751 députés. Le Parlement Européen a déboursé près de 16 millions d’euros (soit 0,0316 euros par habitant de l’UE) pour une campagne de communication diffusée en 24 langues différentes dans les 28 pays concernés ainsi que sur les réseaux sociaux. Le slogan – « AGIR. REAGIR. ACCOMPLIR » – entend montrer aux électeurs européens qu’ils peuvent utiliser leur pouvoir, par le biais des urnes, pour participer à la construction de l’Europe de demain.

AGIR en votant pour entretenir la vitalité du débat politique citoyen
Il s’agit de repenser la démocratie à l’échelle européenne et de rappeler au citoyen qu’il possède le pouvoir de décision dans un contexte où l’UE doit faire face à un déficit démocratique et une représentativité dépréciée. L’opacité institutionnelle pourrait partiellement expliquer le désintérêt supposé des individus, celui-là même auquel la campagne de communication tente de répondre en essayant de clarifier les enjeux des prochaines élections et d’objectiver la compréhension des débats actuels par cinq thématiques définies : économie, emploi, qualité de vie, finances et intégration mondiale de l’UE.
Le défi actuel de l’Union est bien de faire comprendre que les institutions telles qu’elles s’édifient actuellement sont les plus appropriées pour exercer une souveraineté accrue en Europe. Cependant, celles-ci demeurent éloignées du citoyen et difficiles à comprendre, impulsant de fait l’instauration d’un système européen élitiste qui tend à créer les conditions d’une représentation oligarchique du pouvoir : on est bien loin de la volonté politique initiale d’une démocratie fédérale.
REAGIR à la montée des extrêmes insufflée par le déficit démocratique constaté
On constate un paradoxe entre la volonté affichée de l’UE de renforcer son caractère démocratique et la concrétisation de cette dernière. En effet, les principes démocratiques se réalisent essentiellement dans le cadre étatique national, faute de l’existence d’un véritable peuple européen. D’ailleurs, qui se sent davantage citoyen européen que citoyen français..?
Chaque gouvernement est soumis à une « opinion européenne » supposée qui ne correspond pas tant à une conversation citoyenne émanant de la société civile mais plutôt à un processus hasardeux et illisible provenant d’une représentativité hypothétique. La désaffiliation se renforce alors entre les citoyens européens et la politique fédérale, ce qui se traduit actuellement par une montée de l’extrême droite partout en Europe.
Il convient ainsi de réagir face à cette montée des partis dits contestataires qui s’appuient sur une idéologie populiste et font d’une angoisse existentielle issue d’une perte de repères structurels liée au déclin de l’Etat-Providence le cheval de bataille d’un discours qui cristallise les peurs chroniques et le danger conjecturé que représentent les étrangers, désignés comme responsables des maux de la société.
ACCOMPLIR les changements nécessaires pour revaloriser un contrat social mutualiste
Le problème central de l’Europe résulte de l’incertitude de ses ambitions. Dès lors qu’on ne sait pas ce que l’on veut mettre en commun, on ne peut pas créer de véritables institutions nouvelles pour répondre à une envie commune définie. De fait, on assiste à la juxtaposition d’institutions prosélytes et anciennes, nationales et communes, encombrant le pouvoir décisionnel européen et fragmentant les populations.
L’Europe a besoin de se forger un destin commun, une histoire collective, une volonté politique unique qui permettrait de la repenser comme une entité à part entière venant répondre à une demande de stabilité. Il serait alors possible d’assurer la prospérité du vieux continent face à la montée des nouveaux pays émergents et à la menace qu’ils représentent pour l’équilibre économique, politique et social des Etats membres.
Le philosophe et sociologue allemand Jürgen Habermas, dans Après l’Etat Nation, y répond en instituant un « patriotisme constitutionnel » qui entend insuffler aux citoyens la passion des institutions démocratiques plutôt que celle de la Nation. Grâce à celle-ci, on peut alors repenser l’Europe fédérale à travers le développement d’une pratique commune de formation de l’opinion publique et de la volonté générale.
L’Europe serait donc un vaste espace de civilisation soumis à des règles uniformes, offrant d’immenses possibilités à des individus capables d’agir positivement selon ces mêmes règles, mais auquel il manque un corps politique mutualiste qui assurerait la « communauté de destin » et l’homogénéité du projet politique européen.
Mais une mobilisation ponctuelle des populations à l’approche de ces élections ne risque-t-elle pas de plonger un peu plus l’Europe dans une illusion démocratique qui ne servirait, en fait, qu’à asseoir une légitimité technique du pouvoir?
Quelle qu’en soit la réponse, aux urnes Citoyens, l’Europe n’attend plus que vous !
 
Charlotte Bavay
Sources :
Portail du Parlement Européen
Pour aller plus loin :
Pierre Manent, La raison des Nations
Jurgen Habermas, Après l’Etat Nation, une nouvelle constellation politique

Politique

LE GAYETGATE

 
L’idylle entre notre président et la jolie Julie Gayet jouit d’une notoriété nationale et les Français connaissent tous désormais l’actrice française, mais cette notoriété a largement dépassé nos frontières, et les médias  étrangers se font une joie d’en faire leurs Unes. Tentons de décrypter le « Gayetgate » et les raisons d’une telle résonnance médiatique.
K.O !
« Le charisme d’un toast sans beurre » (ABC), « François Hollande, la Nabilla de la Vème République » (Le temps), « La France a faim de croissance. Pas de croissants » (Le soir),
« Le président français a été pris la main dans le sac avec son pantalon sur ses chevilles joufflues, trompant non pas la mère de ses enfants, mais la maîtresse avec qui il l’a quittée » (Le Telegraph).
Qu’ils soient Américains, Suisses, Belges ou même Italiens, les journalistes du monde entier ne voient pas d’un très bon œil la prétendue liaison et ne manquent pas de blâmer celle-ci. Pourquoi ce soudain intérêt pour les affaires françaises ? Tout le monde a toujours raffolé des rumeurs et des ragots, d’autant plus quand cela concerne des chefs d’Etat. Kennedy et Marilyn Monroe, Bill Clinton et Monica Lewinsky, ou encore Silvio Berlusconi et ses innombrables maîtresses…
Bill Clinton a fait face à une procédure d’impeachment à cause d’une malheureuse liaison avec une stagiaire, tandis que le Président français est la cible de railleries, moqueries et jugements à l’étranger, qui déteignent sur la vision de notre chef d’Etat, visage de la France durant son mandat. A peu près 80 % des Français déclarent que cette affaire ne va pas changer leur vision du Président, mais les actes de François Hollande désacralisent à l’international la vision de la fonction de chef d’Etat français, en se faisant prendre la main dans le sac comme un enfant.
L’écho du « Gayetgate » a même atteint la Chine, et il ne semble pas s’être adouci avec la distance. Les internautes chinois expliquent les actes du Président par des clichés qui nous collent à la peau : « Si les présidents français n’ont pas de maîtresses, les Français ne seront pas d’accord, c’est la tradition » ou d’autres idées reçues comme : « Il faut s’y attendre avec les Français… En France, même la politique  est très romantique ». L’actrice française est qualifiée de « quatrième femme » venue perturber un ménage à trois préexistant, composé de Ségolène Royal et du couple présidentiel. Monsieur Hollande ne nous aide visiblement pas à enrailler les stéréotypes, nous resterons donc peut être éternellement, des amoureux transis, fana de croissants et qui surfent sur Gleeden comme ils trainent sur Facebook.
Au vu des derniers scandales concernant de hauts dignitaires chinois et des sex tapes , le « Gayetgate » sert peut être à cacher un malaise national. Une technique pour rassurer un peuple sur la « bonne conduite » de ses dirigeants. Une stratégie qui a amené les Italiens à comparer François à Silvio.

Un long silence
Après un long silence de l’Elysée décrit par La Stampa comme « le plus long no comment de l’histoire », les journalistes s’excitent et s’emballent, et les rumeurs pointent le bout de leur nez. On peut lire dans la presse que Julie Gayet serait enceinte de 4 mois, que Valérie Trierweiler aurait tenté de se suicider après la révélation de l’idylle, qui selon Closer durerait depuis plus de deux ans.
Le b.a.-ba de la communication de crise – et on peut considérer cela comme une crise – est de prendre la parole. Si plus personne ne veut entendre parler des lasagnes de Findus c’est bien parce qu’ils sont restés silencieux, les médias se sont donc déchainés sur l’affaire sans aucun cadre de discussion, qui aurait pu être donné par la marque de surgelés. Et l’on retient simplement aujourd’hui la dimension équestre de leurs plats.
François Hollande ne s’est pas exprimé sur le sujet, on a simplement eu le droit à un « c’est d’ordre privé ». La première dame non plus, et l’amante seulement par voie judiciaire, en portant plainte contre le magazine Closer.
Les journalistes français comme étrangers se sont donc fait une joie de remplir ce silence médiatique pesant. Si l’Elysée avait mieux géré cette crise, les journalistes s’en seraient tenus à de simples commentaires. De plus, même si la limite entre vie privée et vie publique d’une personne aussi importante qu’un Chef d’Etat est très compliquée à délimiter, il me semble qu’il est tenu de répondre de ses actes, surtout quand ceux-ci nuisent à l’image de la France. Il est évident que la Présidence aurait dû s’exprimer et contenir alors le scandale.
Sinon, la prochaine fois Monsieur le Président, évitez le scooter.

 
Sibylle Pichot de la Marandais
Sources :
L’Express : Comment la presse étrangère se moque de l’affaire
Le Parisien : L’affaire Gayet – Hollande vu de l’étranger
Le Monde : L’affaire Hollande Gayet électrise les médias étrangers
RTL / Gayet : Hollande, la presse étrangère s’empare de l’affaire révélée par Closer.
Nouvel Obs : Hollande – Gayet les italiens se sentent moins seuls.
Crédits photos :
New York Post
L’Express
FocuSur

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Closer
Politique

CLOSER : nouveau journal politique ?

 
Il y a quelques jours, le Magazine Closer a (semble-t-il) lancé une véritable bombe médiatique : la « love affair » du Chef de l’Etat. La presse internationale s’en donne à cœur joie, les journaux allemands et Le Guardian en profitent notamment pour revenir sur une tradition de Chefs d’Etat un peu polissons…
Mais alors, politique ou reality show ?
Le Président de la République et sa compagne seraient-ils les nouveaux Brad Pitt et Angelina Jolie (un peu dépassés il faut le dire) ?
Cependant, aujourd’hui la question est de savoir si l’on accepte un monde où ce sont les journaux people qui mènent la danse et donnent le tempo ? En effet, l’article et les rumeurs ont suscité des réactions fortes, bien entendu du principal intéressé, mais également de plusieurs personnalités politiques comme Marine Le Pen ou encore Jean-François Copé.
Cela en valait-il vraiment la peine?
Ne faudrait-il pas mieux débattre du projet du « Pacte de Responsabilité », ou du taux de chômage qui a légèrement remonté ce mois-ci ? La supposée liaison de F. Hollande devient-elle un sujet si important qu’il mérite d’avoir sa place lors de la 3ème Conférence du quinquennat ?
Aux dernières nouvelles, nous attendons les possibles « suites judiciaires » selon les mots du Chef de l’Etat. L’avocat de Julie Gayet, lui, a déjà entamé des démarches. Ce qui laisse présager de nombreux rebondissements dans ce qui s’annonce comme le soap opéra de ce début d’année 2014.
Sophie CLERET
Sources :
Rtl.fr
Bfmtv.com
Theguardian.com
Crédits photos :
Thomas Coex / AFP / Getty Images

NKM
Politique

NKM : la cigarette de trop ?

 
Pour Nathalie Koscusko-Moriset, 2014 s’annonce comme ce que 2013 aura été en termes d’image et de communication : à coups de photos et de publicité orchestrées –la question reste à débattre-, la candidate UMP à la mairie de Paris n’en est plus à son coup d’essai.
Depuis le 2 janvier, la photo fait le buzz : publiée dans le magazine VSD, elle nous montre NKM, en veste en cuir et jean, adossée à un mur en train de fumer en compagnie de personnes sans domicile fixe. « Un autre moment de grâce pour NKM » : le titre prête à sourire, rappelant une des dernières déclarations de la candidate au sujet du métro.
NKM semble plus que jamais cultiver une communication de l’éthos, préférant l’image aux mots et faisant parler d’elle à chaque nouvelle publication médiatique. Alors qu’un des membres de sa garde rapprochée déclare que « ce n’est absolument pas un coup de com ! », on a pourtant surpris la candidate UMP en pleine activité auprès de « publics sensibles » durant les vacances, rendant visite tour à tour au service des Urgences, aux prostituées… Le message de ses multiples initiatives semble être celui d’une candidate toujours plus proche des citoyens. Et si d’habitude seuls les internautes se moquent de cette stratégie jugée dissonante, c’est bien la première fois qu’un écho politique aussi fort se fait entendre. Ainsi, la ministre socialiste de la lutte contre l’exclusion la rappelle à davantage de « décence » tandis qu’Alexis Corbières, fidèle mélenchoniste, l’accuse de « démagogie » … les critiques pleuvent sur NKM.
Dans un monde d’images et d’instantanéité, peut-on vraiment se contenter de communiquer par le visuel, au risque de susciter des interprétations erronées ?
Laura Pironnet
Sources :
Huffington Post
L’express
Photo Crédits :
Reproduction VSD
 Agence SIPA
 

Politique

« GREAT PEOPLE », la dernière campagne choc de RSF

 
Le 21 décembre dernier, Reporters Sans Frontières dévoilait sa dernière campagne pour l’indépendance de la presse, intitulée « Great People ».
Durant 40 secondes, on y voit défiler des clichés attendrissants qui feraient passer Xi Jinping, Robert Mugabe ou Kim Jong-Un pour des enfants de chœur. Un diaporama se concluant avec la phrase suivante « Voici ce qui resterait de l’information, sans journalistes indépendants ». RSF souhaite ainsi rappeler que sans liberté d’expression et sans le travail et l’indépendance de ces journalistes, il suffirait d’un rien pour que Vladimir Poutine passe pour un amoureux des animaux, Bachar El-Assad pour un père affectueux comme les autres et Silvio Berlusconi uniquement pour un amateur de bonne musique.

“Nous avons choisi les fêtes de fin d’année pour sensibiliser le grand public à l’importance de défendre la liberté d’informer et d’être informé, alors que dans le monde, en Syrie, au Mali, en Russie et d’une autre manière au cœur de nos démocraties, les dangers auxquels s’exposent les acteurs de l’information s’intensifient”, estime Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.

Une campagne réalisée en partenariat avec l’agence BETC et diffusée quelques jours seulement après la parution du dernier bilan annuel[1] de RSF, faisant état de 73 journalistes morts au cours de l’année 2013.
Elsa Mahouche
Sources :
Rsf.org
Iletaitunepub.fr

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Politique

Trop de bashing tue le bashing

 
Si vous avez lu la presse en 2013, si vous avez écouté la radio, allumé votre télévision, ou si vous êtes simplement sorti de chez vous, vous n’avez pas pu passer à côté de ce terme mille fois rabâché, le « bashing ». Le verbe « bash » est un mot anglais qui signifie « cogner ». Pour faire simple, si l’on vous dit que vous allez vous faire « basher », c’est que vous allez prendre une raclée. Mais l’attaque ne sera pas nécessairement physique, le terme est plus souvent utilisé pour parler d’agression verbale. Dans notre cadre médiatique moderne, on pourrait  définir le « bashing » comme étant l’art du dénigrement systématique.
Le bashing est un mot un peu magique, qui a la faculté de pouvoir être accolé à n’importe quel nom de personnalité politique, de personnalité médiatique, de personnalité tout court. Cette année, on a beaucoup lu dans les médias des expressions telles que le « Fillon bashing », le « Taubira bashing », le « Hollande bashing » ou encore le « Ben Affleck bashing ». Quel est le point commun entre le futur acteur de Batman vs Superman et notre président ? Ils ont tous deux été victimes de propos virulents sur les réseaux sociaux.

Après tout, qu’y a-t-il de répréhensible à se moquer un peu des « people » ? Pourquoi les internautes n’auraient-ils pas le droit à une liberté d’expression absolue ? Exprimer son mécontentement à propos d’un homme politique ou du mauvais choix d’un acteur pour un blockbuster de 2015, c’est légitime. Mais ce qui peut poser problème, c’est que le propre du bashing est de ne pas être une critique constructive. Basher c’est insulter, harceler, pousser l’incivilité à son maximum.
Prenons l’exemple de la plateforme Ask.fm. Le principe est simple. Créer une page. Attendre que des anonymes posent des questions. Y répondre. Le site est investi principalement par des adolescents, qui se « trollent » ou se « bashent » souvent mutuellement. En août dernier, David Cameron avait appelé à son boycott, car des adolescents se seraient suicidés après avoir été la cible de commentaires dégradants.

Cet exemple est extrême, mais il nous rappelle que chez les adultes, les propos sont parfois aussi immatures que chez les adolescents. Sur Twitter, le bashing est une déferlante qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui touche tous les milieux : le politique d’abord, mais aussi le culturel ou le milieu économique. Ce qui est inquiétant dans cette pratique, ce n’est pas qu’un individu passe ses nerfs sur une personnalité médiatique, mais c’est qu’il le fait dans l’anonymat d’un groupe. Je bashe, mais bon, tout le monde le fait. Dans Psychologie des foules, Gustave Le Bon écrit : « Dans les foules, c’est la bêtise et non l’esprit qui s’accumule. (…) La foule est toujours intellectuellement inférieure à l’homme isolé. (…) La foule étant anonyme, et par conséquent irresponsable, le sentiment de la responsabilité, qui retient toujours les individus, disparaît entièrement. »
Ces derniers mois, en France, on a beaucoup entendu parler de « French bashing ». Les politiques et les grands patrons, comme par exemple Xavier Niel (le patron de Free), dénoncent « l’auto-flagellation » qui sévit en ce moment sur les réseaux sociaux. Ils crient au scandale car ils sont les principales victimes de la pratique du bashing. Ils ont probablement raison en ce point : c’est une pratique contre-productive, elle favorise la propagation du défaitisme, et dans un cadre économique, elle ne peut que faire fuir les investisseurs.
Espérons qu’en 2014, les « boucs émissaires collectifs », pour reprendre l’expression de François Jost consacrée à Nabilla, auront un peu de répit.
 
Camille Frilley
Sources :
Socialmediaclub.fr
Nouvelobs.com
Huffingtonpost.fr
Allocine.fr
Crédits photos :
News.com
Lagauchematuer.fr
Ozap.com

Politique

Kalachnikov a eu un coup de pompe

 
Le 23 décembre dernier mourrait Mikhaïl Kalachnikov, citoyen russe né le 10 novembre 1919 à Kouria en Sibérie. L’histoire retiendra de cet homme qu’il fut l’inventeur de l’arme la plus vendue de tous les temps, et qu’il est aujourd’hui célébré pour cela.
À la guerre, blessé, Mikhail Kalachnikov se penche sur l’ingénierie d’arme. Il créa en 1947, après plusieurs prototypes refusés, le AK-47 : une arme qui se veut simple, robuste et efficace, adaptée au peu de niveau de qualification des soldats. Ce fusil permet à Kalachnikov d’être décoré de toutes les médailles du mérite que compte le système militaire russe. Le AK-47 est désormais un fusil « symbole ». Présent sur le drapeau du Mozambique ou du Hezzbolah, c’est un symbole politique, un symbole de liberté comme l’a voulu le concepteur : « J’ai créé cette arme pour défendre les frontières de mon pays ». Après des années de maladie, Kalachnikov s’est éteint le 23 décembre 2013.
La Russie, et notamment le parti au pouvoir, organisent aujourd’hui une véritable campagne de glorification. Cérémonie en grande pompe, à laquelle le président Poutine lui-même était présent, enterrement dans un complexe mémorial construit afin d’accueillir les plus grandes figures Russes, couverture médiatique importante. Récent, le mémorial ne comportait jusque là que la tombe du soldat inconnu de la Seconde guerre mondiale. Un véritable travail symbolique est ainsi mise en place, tentant de réveiller le souvenir d’une Russie glorieuse, communiste, puissante.
Kalachnikov est en effet symbole de l’URSS, cette période faste d’une Russie alors maître du monde. Vladimir Poutine tente depuis quelques années, et les nombreux mouvements de contestation de son autorité et de son autocratie, d’asseoir définitivement une nouvelle crédibilité de son Etat dans le jeu international, alors même qu’il fait face à d’énormes problèmes démographiques et économiques. Kalachnikov est un homme du système : sa vie, comme nous l’avons vu, se définit par le système communiste, qui seul a pu engendrer un tel talent : un autodidacte forcené, un stakhanoviste de l’armement, qui, par son seul mérite, a réussi à mettre au point une arme qui portera son Etat. Point d’héroïsme dans la suite de sa vie : il enchainera les récompenses, et montera les échelons hiérarchiques un à un, sans aucun passe-droit. C’est un homme de Sibérie, un paysan, arrivé au pouvoir. C’est cette image-ci que Poutine souhaite revaloriser, afin de recréer une véritable attache entre la Russie actuelle et ses habitants, de plus en plus éloignés du pouvoir et qui pensent n’avoir plus aucune possibilité d’évolution sociale face à un système sclérosé et gangréné par la corruption.
Cependant, cette situation est bien critiquable. Ce n’est certainement pas la première récupération politique d’un mort, mais elle est pourtant bien plus choquante. Certes, c’est un beau geste d’ingénierie, qui dans un temps de guerre a permis une suprématie, mais c’est aussi, et surtout, une arme à feu qui par sa volonté de conception est aujourd’hui présente dans tous les conflits mondiaux, qu’elle soit circonscrite à un Etat ou hors des frontières. Peut-on, dans une optique de communication, s’appuyer sur le symbole qu’est Kalachnikov : une réussite mortelle ? La création s’est éloignée de l’homme, mais le célébrer reste une ligne politiquement difficile à justifier sur la scène politique internationale actuelle – notamment les crises sur le continent africain. L’on peut y voir un affront fait aux nations et aux personnes engagées dans des conflits mettant en jeu cette arme.
De plus, le choix de Kalachnikov comme symbole peut être une erreur : la création éloignée aujourd’hui du créateur, ce sont bien deux idéologies différentes qui sont véhiculées. Là où l’ingénieur est statutaire d’une Russie forte, la Kalachnikov, l’arme, est quant à elle symbole de révolution, mais aussi de capitalisme mortifère. Symbole de révolution et donc d’une idée qui germe depuis longtemps dans la population Russe, qui pourrait voir la célébration de cet homme comme le terreau d’un mouvement de libération. Mais aussi symbole de capitalisme : aujourd’hui arme la plus vendue au monde, elle n’appartient plus à la Russie, mais au monde capitaliste de la guerre, qui régit aujourd’hui une bonne partie des conflits internationaux. La kalach’ est passée dans le langage courant, elle est internationale, s’approche de groupes radicaux mais aussi d’imageries cinématographiques ou littéraires occidentaux. La kalach’ est l’idée d’une révolution mais qui sent aujourd’hui le faux, le vétuste, une imagerie de la révolution passée au moulin capitaliste de l’argent.
En s’appuyant sur un tel symbole, Vladimir Poutine tente une récupération politique de premier ordre pour rétablir l’image d’une Russie basée sur ses habitants, leur patriotisme, et un système méritocratique. Cependant, ce choix peut-être véritablement critiqué, puisque la Kalachnikov est désormais un symbole mouvant, appartenant à une idéologie loin de celle de son créateur.
 
Adrien Torres
 
Sources :
Liberation.fr – Funérailles d’Etat en Russie pour Mikhaïl Kalachnikov
Liberation.fr – Mikhaïl Kalachnikov est mort
LePoint.fr – La Russie enterre Kalachnikov avec les honneurs
Crédits photos :
AFP

libération pussy riot
Politique

Amnisties en série

 
La Russie fait encore parler d’elle et de ses prisonniers politiques. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de leurs arrestations, mais bien de leur libération. En effet, les noms de Maria Alekhina, Nadejda Tolokonnikova ou encore Mikhaïl Khodorkovski n’apparaissent pas dans les médias au sujet de leur remise en liberté. Quelle est donc la cause de ces sorties massives de prison d’anciens détenus militants médiatisés dans le monde entier ?
L’adoption d’une nouvelle loi d’amnistie
Mercredi 18 décembre, le Parlement russe a adopté une loi qui gracie les condamnés à moins de 5 ans de prison pour des délits mineurs, notamment financiers, mais aussi de l’ordre du trouble public. Le texte a été présenté le 9 décembre, avant d’être accepté lors de la dernière lecture par 446 députés de la Douma sur 450. Ainsi, sur les 700.000 prisonniers russes, 25.000 personnes pourraient bénéficier de cette carte de sortie de prison, notamment les mineurs et les personnes âgées, les mères d’enfants mineurs et les handicapés. Cette loi a été adoptée dans le cadre des vingt ans de la constitution russe, rédigée sur les cendres de l’Union Soviétique. Mais cet anniversaire n’est clairement pas la seule raison de l’adoption de ce texte inattendu pour un pays qui n’est pas connu pour sa tendresse envers les opposants et prisonniers.
Les motivations d’une loi qui étonne

Un tel revirement politique pourrait ressembler à un changement d’orientation d’un régime controversé, dirigé d’une main de fer par Vladimir Poutine, souvent parodié sur Internet en tant qu’homme surpuissant et faisant l’apologie de la force. Mais la mesure ne propose qu’une amnistie, et non une refonte des lois pénales pour limiter le nombre de ces prisonniers politiques. Ainsi, les opposants qui avaient manifesté le 6 mai 2012 lors de la réélection de ce même Vladimir Poutine ne seront pas tous libérés ; les plus virulents étant condamnés sous le chef d’accusation de « violence contre agent de police » et non de simple trouble. Quant à Mikhaïl Khodorkovsky, devenu un martyr, véritable figure de l’opposition pendant ses dix ans d’emprisonnement en Sibérie, il a quitté la Russie dès sa libération et a d’ores et déjà annoncé qu’il se tiendrait en retrait de la vie politique et ne tenterait aucune action en justice pour recouvrir ses anciens actifs dans le pétrole. Il s’agit donc plutôt de briser l’image du martyr, que ce soit pour lui ou pour les Pussy Riots, de calmer la communauté internationale qui s’était beaucoup mobilisée pour leur libération. Une fois sortis de prison, leur importance est moindre, à moins que comme l’ex-Pussy Riot Maria Alekhina, ils choisissent de s’engager pour le respect des droits de l’homme.
C’est bien cette cause qui réunit l’opinion internationale contre la politique de Vladimir Poutine, et il convient pour lui de calmer ces protestations étrangères, à quelques semaines des Jeux Olympiques d’Hiver de Sotchi, pour lesquels certains chefs d’état, comme François Hollande, ne désirent pas se déplacer. Le traitement des opposants mais aussi des homosexuels a été le sujet de nombreuses mobilisations contre le pays, qui font craindre un fiasco médiatique alors que les infrastructures ont coûté cher à la Russie (40 milliards d’euros, c’est un record absolu).

Récemment, c’est le cas des militants de Greenpeace qui cristallise les critiques contre la Russie. Les trente membres d’équipage de l’Arctic Sunrise qui avait été arraisonné en septembre après une opération sur une plateforme pétrolière ont été détenus de façon préventive pendant deux mois et n’ont toujours pas le droit de quitter la Russie. Contrairement à ce qu’a annoncé Greenpeace à l’annonce du vote de la loi, il n’est pas certain que ses membres puissent en bénéficier, car ils n’ont pas encore été jugés. Il faudra probablement attendre le procès, au cours duquel ils risquent une condamnation à sept ans de prison. Si cette loi est destinée à apaiser les esprits, son application pourrait donc connaître des variations polémiques.
Comme l’a dit Maria Alekhina à sa sortie de prison, cette loi est donc en grande partie une « opération de communication » du régime, qui s’adresse à la communauté internationale, mais peut-être aussi plus précisément à l’Ukraine. En effet, le pays est secoué par des manifestations pro-Union Européenne, rejetant un accord douanier avec la Russie, présentée comme un reste de l’empire soviétique qui voudrait conserver par la force sa domination historique. Il est donc bien urgent pour le pays de réagir sur le plan communicationnel, en vue des JO et de l’Ukraine. Libérer des personnalités dont l’arrestation a été médiatisée dans le monde entier comme les Pussy Riot permet d’exposer une nouvelle représentation du régime, dont certains se félicitent, comme ici le député UMP Lionnel Luca (@lionnelluca06).

La réaction du député UMP parait bien élogieuse au vu des réserves que peut soulever cette mesure. Si le texte peut suggérer un pas de la Russie vers un régime plus démocratique, la question du citoyen lambda, surtout si son éventuel procès est peu ou pas médiatisé, demeure encore en suspens. Les arrestations des opposants politiques seront-elles toujours aussi massives et violentes malgré cette loi d’amnistie?
 
Astrid Gay
Sources
Franceinfo
Lemonde
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Hollande
Politique

L’humour du chef

 
Le président Hollande a fait une blague lundi soir à l’occasion du retour de Manuel Valls après son voyage en Algérie, précisant que celui-ci était rentré « sain et sauf. » Les réactions ont été vives en Algérie, les journaux nationaux y ont critiqué le mépris du président Français pour l’Algérie. Le ministre algérien des affaires étrangères Ramtame Lamamra a qualifié cette plaisanterie « d’incident regrettable. » Au delà de la simple maladresse, une véritable question se pose : un président peut-il être drôle ? L’humour, mode de communication perçu de manière positive dans la vie quotidienne, peut-il être porté à la tête de l’État ? La parole présidentielle concernant un nombre important de personnes, le président doit-il sacrifier au prix de certains un humour qui plaira à d’autres ? Et il semble qu’aujourd’hui le second de degré et l’humour aient laissé place à la vexation et aux regrets. Plus symptôme de relations diplomatiques tendues que d’une maladresse communicationnelle, cet incident vient illustrer une communication politique de plus en plus pointilleuse. L’humour doit être encadré, extrêmement contextualisé, comme on peut l’observer lors du dîner de la presse après l’investiture des présidents américains.
Car au-delà de ce simple incident communicationnel c’est bien la personnalité du président, connu pour son humour, qui rentre ici en jeu. Du rire consensuel, à la vexation susceptible, faire rire au sommet de l’État aujourd’hui n’est pas une mince affaire.
 
  Arnaud Faure
Sources
Lejdd.fr
Libération.fr
Lexpress.fr
Crédit photo : Alain Jocard, AFP