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Pinterest, mode d’emploi

Palo Alto. Californie.

Non, ce n’est pas du collège invisible, ni de Paul Watzlavick ou de Gregory Bateson dont il s’agit mais d’une jeune Start-up : Pinterest. Relativement méconnu, surtout en France, Pinterest est pourtant le réseau social qui monte. En termes de sources de trafic, les résultats de janvier le placent au-dessus de Google + et LinkedIn.

Retour sur un site qui se retrouve propulsé dans la cour des grands.

D’abord, comment ça marche ?

 

Basé sur un principe de curation, Pinterest propose de sélectionner, d’éditorialiser et de partager du contenu. Images, vidéos,  voilà ce que les utilisateurs de Pinterest punaisent ou épinglent sur leur tableau en liège virtuel. À l’image du Facebook Wall, ce site ressemble à une sorte d’album photo social sans limitation de stockage. Pinterest rend aisée la sauvegarde de certaines trouvailles et permet de les partager avec les « pinners » qui vous suivent. Les internautes peuvent ainsi partager différents types de contenus, classés par catégories : photos, déco, mode, lectures, voyages; et les recommander à leurs amis.  Simple mais efficace, ce phénomène est d’autant plus impressionnant qu’il n’est pas ouvert à tout le monde. L’accès est en effet réservé et fonctionne sur un système d’invitation. Seuls les happy few pourront s’adonner au plaisir de « piner » et « repiner ». Eh oui, parce qu’à chaque réseau social son vocabulaire. On abandonne le « like » et le « poke » de Facebook et on se met au pin (épingler).

Pinterest emprunte les attributs et caractéristiques de ses aïeux. Il se présente à la manière d’un « tableau d’annonce », dans la poursuite du « like » de Facebook. Avec les images publiées, c’est par exemple un sens de la mode que l’on veut partager ou une appétence particulière pour le jardinage. Les images parlent d’elles-mêmes, elles sont à l’image de l’identité que l’on cherche à véhiculer. Dans la même logique que Twitter et Facebook, « j’affirme qui je suis » par ce que je publie. Les centres d’intérêts et le contenu sont créateurs d’identité. Pinterest dit lui-même être investi d’une mission : relier le monde entier à travers les choses intéressantes que les gens ont en commun. Pinterest poursuit donc cet idéal de la grande communauté de partage, celle qui met en avant ce qui rassemble et non ce qui sépare. On retrouve également avec ce site une volonté de faire « être ensemble », caractéristique des médias selon Wolton. Sa logique de flux, avec une actualité en temps réel des personnes abonnées, le rapproche de Twitter. Les contenus, abondants et divers, et les multiples rubriques correspondent bien à cette économie de l’attention. Le site essaye d’entretenir une relation privilégiée avec les pinteresters au travers d’une offre pléthorique. Par ailleurs, le site a tout compris en adoptant un modèle qui permet aux utilisateurs d’être émetteurs et producteurs. Liberté, autonomie, facilité, indépendance, les internautes sont ravis. Ils peuvent y chiner la perle, la bonne idée ou le bon plan. À chacun d’y trouver son utilité.

Avec sa profusion d’images, Pinterest s’apparente à un véritable écrin publicitaire, idéal pour le placement de produit. Les sites qui s’appuient sur Twitter, Facebook ou Google + pour partager des liens et générer du trafic vers leur site web vont-ils désormais se tourner vers Pinterest ? Une chose est sûre, Pinterest a tout d’un grand.

 
Rébecca Bouteveille
Crédits photo : Pinterest.com

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3 thoughts

  • Très bon article Rebecca.
    la forte densité visuelle de Pinterest ne va aller à l'encontre du pincipe de partage de qualité.
    EN effet, retweeter est un acte assez fort car on endorese d'une certaine manière le contenu d'un tweet alors que "repinner" (punaiser ou épingler) une image est un geste assez peu impliquant.
    A suivre nénamoins si on a le temps après les heures perdues sur facebook, twitter et autres.

  • ok je suis déjà allee sur pinterest!
    Tres interessee je voudrias moi aussi "piner" mais il faut le faire par le biais de Face book ou Twitter et çà pour moi il n en est pas question !je ne comprends d ailleurs pas que ce"réseau" qui se différencie largement des autres n a pas trouvé le moyen de permettre aux interessés de s inscrire autrement!

  • Il y en a énormément qui se développent et de plus en plus divers, le problème de cette pluralité de réseaux, c'est de trouver le temps de s'y impliquer… Peut-être est-ce là une future limite à l'extension de tous ces réseaux?

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