Culture

Les paradoxes de la petite fille sans peur

Un mètre et trente centimètres
Fearless Girl. C’est le nom de la sculpture en bronze représentant une jeune fille rebelle réalisée par Kristen Visbal. Du haut de son mètre trente, elle est installée dans le fameux quartier des affaires de Manhattan depuis le 7 mars 2017, veille de la Journée internationale des droits des femmes. Depuis ce jour, elle ne cesse de faire parler d’elle. Des centaines d’articles ont été écrits à son propos, les caméras du monde entier étaient au rendez-vous le jour de son installation. Elle fait même partie des incontournables du circuit touristique de New York ! Mais comment expliquer un tel succès alors que cette petite femme en bronze d’un mètre trente aurait très bien pu passer inaperçue dans la jungle de Wall Street ?

Culture

Merci pour tout, Stan

« Excelsior ! »
Personne n’ignore qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, pourtant peu de gens sauraient attribuer cette phrase à une autre voix que celle de l’Oncle Ben dans le film Spider-Man (2002). Bien que l’origine de cette phrase soit trouble, il ne fait aucun doute que c’est Stanley Lieber, dit Stan Lee, qui l’a fait passer dans la culture populaire au travers du premier « Comic-book » Spider-Man, publié en 1962.

Culture

Hip-hop et manga : le combo gagnant des « sous-cultures »

La semaine dernière, ADN et Kazé ont annoncé que Nekfeu prêterait sa voix au super vilain All For One pour la sortie de la saison 2 de My Hero Academia en version française. Cette nouvelle est à l’image d’une affinité entre deux univers culturels très populaires en ce moment dans l’Hexagone : le hip-hop et les mangas.

Culture

Spectacle sans portable, spectacle insupportable ?

Au début du mois, l’humoriste Florence Foresti a annoncé que les téléphones portables seraient interdits à son prochain spectacle, pour “éviter les enregistrements pirates et assurer le lien avec les spectateurs”. Elle est la première artiste Française à oser contrarier ainsi les usages du public. A l’aide du dispositif Yondr, les smartphones seront placés dans une pochette scellée électroniquement pendant la durée du spectacle, un système qui fut déjà mis en application lors de concerts de Jack White.
Un choix que beaucoup jugent, ainsi que J-M. Dumontet, producteur et propriétaire de plusieurs salles parisiennes, comme n’étant “pas très festif”. La mesure est certes radicale, mais s’avère nécessaire pour brider une habitude qui tient parfois de l’addiction. S’il en va d’un réflexe naturel de couper son téléphone au théâtre, au cinéma ou à l’opéra, brandir un écran allumé pendant un concert ou un one-woman show semble aujourd’hui relever d’un droit inaliénable. Quelle est la place du smartphone dans notre rapport au spectacle aujourd’hui?

Culture

« What the FIAC ? »

Présentée comme le rendez-vous incontournable des amateurs d’art, la Foire Internationale d’Art Contemporain est une institution, un passage (presque) obligé.
Samedi, 17h, fin d’une journée intense à la mine des galeristes. Premier arrêt, le stand marchand : on y vend des totebags à l’inscription « What the Fiac » : le ton est donné.

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Lil Pump, les vertus de l’ignorance

Lil Pump, 18 ans, se place en tête de gondole de la scène rap ainsi qu’en fier représentant du « rap ignorant ». Le blog Refined Hype caractérise précisément ce courant : « Ignorant is hereby defined as any song built around a huge beat, a catchy hook and whose lyrics contain absolutely nothing of substantive value. » Il faut ainsi comprendre que « l’ignorant est défini comme toute chanson construite autour d’un rythme puissant, d’une bonne accroche et dont les paroles ne contiennent absolument rien de substantiel ». Tant sur le fond que sur la forme, l’ignorance de Lil Pump brille par son efficacité.

Culture

Les nouvelles séries interactives: coup de com’ ou révolution?

Qui, raidi sur son canapé, n’a jamais hurlé au personnage d’un film d’horreur de ne pas ouvrir la porte, de ne pas emprunter le chemin de gauche ? C’est un instinct inné pour les cinéphiles et autres amateurs du dimanche de marathons Netflix. Un phénomène d’identification naturel, volontairement suscité par les réalisateurs pour nous rendre acteurs du contenu que nous regardons. Rassurez-vous, ce sentiment d’impuissance pourrait finir par disparaître grâce à une nouvelle génération de contenus interactifs qui donnent au spectateur une part de contrôle sur la narration. Le géant du streaming Netflix a annoncé début octobre la sortie d’un épisode de la série futuriste Black Mirror, inédit et surtout interactif qui laisse le choix au spectateur du déroulement de l’épisode.

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La « glottophobie » ou la normalisation de l’accent parisien

« Mais qu’esseuh-que ça veut direuh ? » balance Jean-Luc Mélenchon à une journaliste toulousaine à l’accent apparemment trop prononcé pour être compris. La polémique n’attend pas,  les médias s’emparent de l’altercation et crient à la « glottophobie ». Ni une ni deux, une députée La République en marche, Laetitia Avia, annonce le soir même sa proposition de loi visant à lutter contre les discriminations linguistiques (la proposition a été abandonnée depuis).
Ces événements du jeudi 18 octobre mettent en évidence un problème sous-jacent : l’absence quasi complète d’accents dans le paysage médiatique français.

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Banksy VS Art contemporain : l’art de se faire « bankser » ?

« Ce sont les regardeurs qui font les tableaux »
Marchand du sel, Marcel Duchamp

Tout a commencé ce vendredi 5 octobre, lors d’une vente aux enchères d’importance organisée par la société Sotheby’s à Londres. Ce soir-là, aux côtés d’oeuvres de Cy Twombly et de R. Lichtenstein, « Girl with Balloon », la version acrylique et aérosol sur toile d’un des graffs les plus connus de Banksy est mise en vente. Alors que l’œuvre du célèbre street-artiste venait d’être adjugée pour près de 1,2 million d’euros, c’est sous les yeux médusés de l’assistance que cette dernière est tombée de son cadre, comme dévorée par la partie basse du tableau dans laquelle l’artiste avait caché une broyeuse de papier. « On dirait qu’on vient de se faire bankser ! » réagira Alex Branczik, l’un des responsables de la maison d’enchères dans un communiqué.

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The Voice : Auditions à l’aveugle ou Tribunal aveugle ?

Pour une polémique assurée…
Samedi 3 février, les téléspectateurs du concours télévisé « The Voice » découvrent Mennel Ibtissem avec son interprétation de « Hallelujah ». La jeune femme de vingt-deux ans, un turban noué sur la tête, chante dans une version arabo-anglaise une chanson écrite par un compositeur juif. Tout un symbole.
Assise sur un petit banc, elle entonne la chanson, d’abord en anglais. Zazie buzze au bout de quelques notes, suivie par Obispo et Mika. Elle poursuit avec un couplet en arabe ; Florent Pagny se retourne. Mennel fait l’unanimité ; toute la salle est debout à la fin du morceau. C’est l’équipe de Mika que la jeune femme choisit d’intégrer. On la voit déjà en finale du concours.
Pourtant, après que des internautes ont retrouvé des messages teintés de complotisme postés par la candidate sur Twitter après les attentats de l’été 2016 en France, une violente polémique sur la légitimité de sa participation à l’émission éclate. Le 9 février, Mennel Ibtissem annonce dans une vidéo qu’elle se retire du concours.