Société

Les « apology videos », pathos des temps modernes

De la simple dispute aux propos racistes, nombreux sont les youtubeurs qui ont dû faire face à un scandale causant une vague massive de désabonnements. Dans le but de limiter les dégâts ou d’exprimer leurs remords, ces personnalités publiques ont recours à un type de vidéo intitulé l’« apology video », qui leur permet de s’excuser publiquement auprès de la communauté YouTube et qui pourrait être qualifiée de pathos, un style oratoire qui consiste à emprunter un ton solennel afin d’apporter de l’émotion, mais qui se révèle maladroit. La fréquence de ces scandales ayant augmenté, l’« apology video » s’est banalisée, si bien qu’elle en devient un format à part entière.

Des youtubeurs beauté James Charles à Jeffree Star, en passant par le vidéo-bloggueur Logan Paul ou encore le gamer PewDiePie, personne n’est épargné…

Quelles sont les caractéristiques induites par le format de l’apology video ?

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La rhétorique de l’affiche en temps de guerre (sanitaire)

L’affiche, réalisée par Mathieu Persan, illustrateur de presse, a fait le tour des réseaux sociaux en un temps record, relayée par plusieurs personnalités très suivies comme Angèle et Pierre Niney. Le dessinateur s’est étonné de la viralité de son affiche et explique dans Marie Claire qu’elle a une visée pédagogique, de par son message simple et audible auprès du plus grand nombre. Il dit notamment que « pour une fois, l’inaction est la meilleure action. Si ce message peut être aussi efficace qu’une communication du Premier Ministre, tant mieux ! ». Ainsi, cette affiche agit comme un discours politique et il semble intéressant de l’analyser…

 

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Fact-checking, fake news et faux fact-checking

Il a commencé à sévir en décembre 2019 et ne cesse de faire parler de lui. Dans cet article, on ne vous dira pas qu’il faut vous laver les mains vingt secondes. Dans cet article, on ne vous donnera pas non plus les astuces pour fabriquer son gel hydro-alcoolique (on vous déconseille). On ne vous conseillera pas non plus d’aller vider le stock des pâtes Panzani (cf Roland Barthes) ni celui du papier toilette.

Dans cet article, on vous fera un petit fact-checking autour de quelques rumeurs qui pullulent sur les médias, de quoi interroger notre rapport au vrai et au faux.
Les fake news qui ont circulé ces derniers temps nous ont envahi, nous ont, peut-être, nous aussi, trompés. Il est alors important de revenir sur certaines d’entre elles et de voir à quel point elles sont contagieuses (sans mauvais jeu de mot).

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Orelsan : une discipline mise à rude épreuve

Être discipliné, métaphore orelsienne ou situation normalisée ? En affirmant que le monde dans lequel nous évoluons est normé, le rappeur français Orelsan cherche à contrer les lois, notamment celles du clip. Après Basique et sa scène unique puis Défaite de famille et son format vertical, le rappeur revient et passe au niveau supérieur avec son clip de Discipline. Adrien Lagier et Ousmane Ly, le duo de réalisateurs, se démarquent et surprennent les internautes. Pour célébrer le nouvel album d’Orelsan, Epilogue, les réalisateurs utilisent les codes des réseaux sociaux numériques pour offrir un clip hors du commun. On voit alors passer like, j’aime, notifications d’sms Apple, etc. Sans parler du format et des layout qui entourent la vidéo.

Société

Le « sex blushing » ou la vengeance de l’estime de soi.

Perte de contrôle, et alors ?
 
Qui n’a jamais été interrogé par un professeur peu scrupuleux sur un point du cours qu’il n’avait pas du tout écouté ?  Que celui qui n’a jamais senti la gêne de devoir répondre à la fameuse question « on peut savoir de quoi vous parliez ? » ou de se voir demander son avis pendant un dîner de famille à propos d’un sujet dont il n’a pour ainsi dire même pas connaissance de l’existence jette la première pierre car aujourd’hui on parle de sex blushing.

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Le bouton like sur les réseaux sociaux

Pourquoi like-t-on ?
D’une part, le like est un signal, qui peut être de deux types. On peut liker pour exprimer une appréciation ou une émotion, ce qu’on caractérise de « like plein » : cette phrase vous a ému ou vous trouvez cette photo très belle, donc vous likez. On peut également liker pour maintenir le lien, il s’agit du « like pratique » : on like un contenu pour dire qu’on l’a vu, comme par exemple la photo de voyage de votre ami.e d’enfance.

Société

L’édition à l’ère du numérique: entretien avec Ugo Bardeau, co-fondateur de Novelle

« C’est dingue, les gens lisent sur smartphone ! » s’exclame avec stupéfaction le personnage incarné par Pascal Greggory dans Doubles Vies. Le nouveau film d’Olivier Assayas, dans les salles depuis le 16 janvier, dépeint un monde de l’édition au tournant du numérique. Les craintes et interrogations qui y sont évoquées sont-elles légitimes ou trop caricaturales ? Les technologies numériques signent-elles l’arrêt de mort de l’édition, du livre voire de la lecture ?
Le numérique est un sujet récurrent dans le monde de l’édition. À tort ou à raison ? Pour alimenter ma réflexion à ce propos, je suis partie à la rencontre d’Ugo Bardeau, co-fondateur de Novelle.

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Touche Pas à Mon Poste, un dispositif particulier

Ce jeudi 24 janvier, le désormais tristement célèbre Cyril Hanouna recevait le rappeur Kaaris sur le plateau de son émission Touche Pas à Mon Poste. Kaaris, un artiste peu connu du grand public mais adulé par les fans de rap français, faisait depuis quelques jours le tour des rédactions et des radios afin de faire la promotion de son album Or Noir Part. 3, qui devait sortir ce vendredi 25 janvier. La dernière étape de cette tournée médiatique est donc le plateau de Touche Pas à Mon Poste, émission notamment appréciée par les jeunes. Pourtant, c’est un véritable piège qui attend Kaaris.

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À méditer

Méditer à cœur ouvert, L’Art de la méditation, Foutez-vous la paix et commencez à vivre… Autant de titres qui ont fait florès ces derniers mois sur les panneaux souterrains de la capitale ou sous le carreau des librairies.
Art millénaire, la méditation semble pourtant se payer une nouvelle jeunesse à en regarder la place imposante qu’elle occupe parmi les offres littéraires de l’année 2017-2018.
Des incessantes exhortations au bonheur aux images marketing toujours plus zen, il devient impossible de passer une journée métropolitaine sans que le regard ne tombe sur un objet, livre, ou application de développement personnel. La question mérite d’être posée : réelle dégradation de la paix intérieure des individus ou mise en exergue d’un retour aux sources que l’on devrait retrouver à tout prix…marchand ? En bref, réel besoin de fond ou phénomène de tendance ?