Société

Prostitution étudiante: un nouveau paradigme communicationnel

Un véritable boom nous interpelle : celui de la prostitution étudiante en parallèle d’une courbe ascendante incluant frais universitaires et quotidiens. En effet, le syndicat SUD-étudiant révèle un chiffre qui a doublé en seulement une décennie : 40 000 étudiants en France se prostitueraient aujourd’hui. Si la toile joue désormais un rôle prépondérant au sein du fonctionnement de la prostitution, les applications s’en donnent désormais à cœur joie et tous deux ciblent stratégiquement de plus en plus les étudiants. C’est pourquoi l’émergence des sugar daddies « papa gâteaux » apparaît symptomatique d’une nouvelle conception communicationnelle de la relation spécifique client/prostitué(e)-étudiant(e) en partie déterminée par ces nouvelles médiations technologiques.
Stratégie communicationnelle : une cible de plus en plus étudiante
Une kyrielle de sites de prostitution a fleuri en parallèle d’une vie étudiante de plus en plus chère : le prix des loyers a par exemple augmenté de 43% à Paris en seulement dix ans et les étudiants peinent à garder la tête hors de l’eau. Constatant cela, les sites ciblent de plus en plus les étudiants : les périphrases sugar daddy – papa gâteau – et sugar baby rendent palpables la position infantilisée de l’étudiant face au client souvent bien plus âgé. Ainsi, le Seeking-arrangement – développé aux Etats-Unis compte tenu de leurs frais universitaires élevés – attire de plus en plus les étudiant(e)s français avec le lancement de la version francophone symptomatique donc de la réalité française du phénomène.
De plus, des applications telle qu’Ohlala s’inspirent tacitement des modèles familiers aux jeunes générations comme Tinder en filtrant les personnes par critères (géolocalisation, fourchettes tarifaires, durée de la prestation…). Rapide, discret et virtuel, Ohlala n’est usitée qu’en Allemagne mais envisage d’investir le marché français. Par conséquent, cela engendre une territorialisation de ces innovations médiatiques puisque se polarisent axiologiquement deux « Europes » : l’une schématiquement indulgente et réaliste, l’autre plutôt puritaine et idéaliste. L’Allemagne ayant légalisé la prostitution, promeut un laisser-faire, alors que la France chasse juridiquement ces médiations pour proxénétisme comme ce fut le cas avec escort-eden retirée en 2014.
Se vendre corps et âme pour un diplôme : un savoir-faire communicationnel ?
À New York, on constate une institutionnalisation de ce phénomène avec l’Université Sugar Daddy fondée par un ancien client, Alan Schneider, et sa sugar baby, ancienne étudiante prostituée, où ils prévoient d’enseigner les codes communicationnels sous-jacents à cette relation. En effet, ces codes clairement définis oscilleraient entre échange de services, mécénat et séduction, illustrant la spécificité communicationnelle de cette nouvelle relation.

Un visage communicationnel déterminé par le média
Les supports médiatiques orientent les enjeux communicationnels de la relation.
-La dé-réalisation. Jouant en faveur du fameux passage à l’acte qui est déterminant dans l’engrenage, la sécurité apparente suscitée par le support médiatique sollicite plus facilement l’envie de s’inscrire pour voir : ce n’est pas comme s’il fallait s’exposer publiquement au bord du trottoir. Au contraire, la discrétion initiale rassure et favorise ce premier pas en dé-réalisant ce passage à l’acte qui n’implique plus immédiatement le corps physique mais seulement une présence dé-réalisée, en perte de conscience de l’engagement de sa propre corporalité pour s’incorporer uniquement dans la communication même.
-L’exhibition ou la médiatisation comme sublimation. Le corps n’est plus jeté en pâture mais est sublimé par la distanciation effective procurée par le média. Celui-ci alimente à la fois le fantasme et la valorisation du moi parsemé en divers indices fragmentaires (photos avantageuses ou messages échangés).
-L’échange, une mise en spectacle : pour charmer, le discours doit jouer avec les codes communicationnels de l’espace virtuel comme par exemple les smileys qui donnent à voir l’émotion, le différé qui joue sur l’attente et la ponctuation qui communique l’implicite.
-Du pouvoir du choix : si le client croit choisir en quêtant sur le site, c’est avant tout l’étudiant(e) prostitué(e) qui choisira parmi la masse de clients qui n’est plus circonscrite à une rue. C’est pourquoi l’enjeu de plaire au sugar baby est devenu d’autant plus essentiel. Ceci engendre une refonte lexicale : l’escorting. Le fait de choisir ne donne pas l’impression aux étudiant(e)s qu’on leur impose un client, comme si la prostitution, la vraie, se définissait par l’impossibilité de choisir ses clients et non pas d’avoir une relation sexuelle tarifée. Mais de la prostitution à l’escorting, il n’y a qu’un mot : si la relation sexuelle n’est pas systématique, elle est potentiellement systématique. Si la consonance anglo-saxonne paraît chic face à la traditionnelle prostituée qui fait le tapin, cette substitution lexicale reste cet échange de services réifiant le corps en simple instrument.
– Paradoxe de la relation qui se veut pérenne, mécènique et paternelle : le sugar daddy. Ne pas enchaîner diverses personnes mais fidéliser devient monnaie courante tant pour le client que pour le sugar baby grâce à un entretien du contact où le client incarne une posture détournée et hybride du mécène et de la figure paternelle.
Déficience communicationnelle ou déni institutionnel ?
En aval, l’AFEP (Association Fédérative des Etudiants de Poitiers) a mené une campagne en 2013 autour de témoignages partageant vécu et conseils : avant tout préventive et informative, ciblant les étudiants, elle veut aussi communiquer cette réalité aux personnes environnantes. Cependant, en amont, l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) milite pour que le Ministère de l’Enseignement Supérieur s’empare de la problématique car pour eux il n’y a personne pour « écouter », « encadrer » ni même « soutenir » ces étudiants : « A l’université, les personnels ne sont ni préparés, ni formés, ni sensibilisés ». Ils suggèrent d’abord d’entreprendre de véritables enquêtes afin de chiffrer minutieusement le phénomène. Mais pourquoi ce silence ? L’Etat français serait-il dans le déni ?

Allison Leroux
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Sources : 
http://lci.tf1.fr/france/societe/qui-sont-ces-etudiantes-qui-s-inscrivent-sur-sugardaddy-fr-8395164.html

http://www.ouest-france.fr/allemagne-ohlala-le-uber-de-la-prostitution-arrive-berlin-3641693
http://www.meltycampus.fr/prostitution-etudiante-decouvrez-les-facs-avec-le-plus-de-sugar-babies-a378146.html
http://www.20minutes.fr/economie/815290-20111031-loyers-flambe-50-dix-ans-paris

La prostitution étudiante : un tabou encore très fort aujourd’hui.


http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/03/27/seekingarrangement-c-est-de-l-escorting-donc-de-la-prostitution_4390995_3224.html
http://rue89.nouvelobs.com/2010/01/25/le-crous-tarde-a-payer-les-bourses-et-met-les-etudiants-dans-le-rouge-135019
http://www.franceinfo.fr/emission/Unknown%20token%20emisaison-type-url/noeud-diffusion-temporaire-pour-le-nid-source-1372245-05-05-2014-11-47
http://lesvilainspetitscanards.jimdo.com/actualisez-moi/prostitution-%C3%A9tudiante-du-banc-%C3%A9tudiant-au-lit-d-un-client-le-nouveau-m%C3%A9c%C3%A9nat-du-si%C3%A8cle/
Crédits images : 
– Application Ohlala
– Europe 1
– Campagne Osons en parler

Johnny Harrington Lancôme
Société

Rhoooo la barbe … !

Atout de la sexy-attitude ou au contraire objet « has been », la barbe est devenue aujourd’hui un enjeu communicationnel. Comment ? Permettant à celui qui la porte de s’affirmer et d’être identifié par les autres, la barbe et les barbus deviennent une véritable cible marketing pour des marques comme Philips, mais elle vient aussi se placer au cœur de problématiques sociales puisque pour certains elle est synonyme de précarité voire de misère.
La barbe comme marqueur identitaire
La barbe a pendant longtemps été le reflet des différences de statuts. Néanmoins, ses représentations dans l’imaginaire collectif ont évolué et semblent davantage s’attacher à la personnalité d’un individu. On la porte pour se faire remarquer, plaire ou simplement pour soi à présent : propre à chacun, libre court est donné à sa forme et sa taille.
Ci-dessus on peut voir le mannequin britannique Johnny Harrington posant pour une pub Lancôme. Les photographies reflètent l’évolution de l’image du barbu dans la pub : lors d’une interview donnée pour le site « La Belle et la bête », ce dernier affirme que la barbe lui donnait l’air plus âgé, plus viril. Considérée comme ringarde au début de sa carrière, elle redevient branchée quelques années plus tard. Normal, la mode semble être un éternel recommencement. Mais à quoi est dû ce renouveau de la barbe dans notre société ? Selon le Journal of Marketing Communications : « Les barbus ont l’air fiables et sérieux » et dégageraient alors une aura rassurante dans une société en crise.
Ce « magnifique cache-sottises » dont parlait Victor Hugo, permet à tous ceux qui trouvent des imperfections à leur visage, d’améliorer, d’un certain point de vue, l’image qu’ils ont d’eux-même. 53% des hommes se sentiraient plus désirables avec une barbe : un moyen de se démarquer donc, mais aussi de séduire. Avant même de parler avec un barbu, nous avons tendance à nous identifier d’une certaine manière à lui : il peut nous sembler agréable, confiant ou alors trop rustre. La barbe convoque des imaginaires différents en fonction de la personne. La communication ne passe pas seulement par le langage : c’est aussi du métalangage, et le fait d’arborer une barbe peut en dire bien plus sur la personne qu’un long discours.
Pourtant la barbe ne fait pas l’unanimité, et quoi de mieux qu’un défilé de mode pour démasquer la position des marques : certaines préfèrent des mannequins barbus qui donnent une impression plus rock et plus virile, tandis que d’autres vantent une beauté pure et immaculée de leurs égéries, quasi nubile.
De l’huile et des crèmes pour ces messieurs je vous prie
Mais de nos jours être barbu ce n’est pas être qu’un hipster écolo laissant une barbe hirsute et non entretenue. Non le barbu c’est aussi celui qui la soigne et la coupe, que ça soit chez un barbier, ou à domicile avec son propre coffret de professionnel.
En peu de temps, les marques que l’on avait l’habitude de voir pour des produits destinés à un public féminin comme les crèmes rajeunissantes Clarins, les laits Nivea ou encore Bioderma, se sont mises à lancer des soins spécialement réservés aux hommes. La barbe est alors devenue un enjeu marketing important sur le marché des cosmétiques.
Le bar à barbe devient tendance  et les opérations marketing originales se multiplient, à l’instar de Philips qui nous avait déjà fait sourire avec sa campagne publicitaire il y a 2 ans. La marque est revenue en force cet été avec son concours « La barbe la plus cool du web » : lors du Festival Rock en Seine en août 2015, la marque avait installé un stand, le « Barber shop » où les festivaliers intéressés pouvaient se faire tailler la barbe. Pour participer à la web série de Philips et gagner des places pour le festival, les participants devaient se prendre en selfie, poster leur photo sur une plateforme réservée et c’était au tour des internautes de voter pour « la barbe la plus cool du web ». Les 30 participants qui avaient obtenu le plus grand nombre de votes se voyaient offrir un rasoir électrique Philips : un bon coup marketing pour réunir la communauté des barbus l’instant de quelques jours.
Des barbiers branchés aux défenseurs de causes
Tandis que la barbe est pour certains un marqueur identitaire, pour d’autres elle renvoie à une situation sociale difficile, à une estime de soi au plus bas. Elle représente alors un enjeu social : en rasant et en coupant les cheveux de ces personnes, les barbiers du dimanche leur permettent de retrouver une dignité qui jusque là leur était étrangère.

D’autres encore utilisent leur barbe comme œuvre d’art et d’expression, comme ces deux amis, Brian Delaurenti et Jonathan Dahl, qui y accrochent fleurs et motifs végétaux. A travers leur projet « The Gay Beards », les deux hommes souhaitent sensibiliser leurs fans à la cause LGBT.

 
Certains la trouvent démodée, plus franchement singulière, d’autres hype, cool et rock ; de nos jours la barbe est un élément interprétable sous de multiples rapports. On voit d’ailleurs qu’il ne s’agit plus uniquement d’un objet esthétique mais bien d’un objet communicationnel qui permet de s’exprimer de manière plus originale. Et puis, le Père Noël porte bien une barbe non ?
Ludivine Xatart
Sources : 
– Madame Figaro : « La barbe, stop ou encore ? »
– Konbini : « Des barbes pour sauver l’humanité »
– L’Express Styles : « Ma barbe et moi »
– YouTube : « Philips SensoTouch 3D- Pub Tv 2013- Barbe de 3 jours (30s) »
– Philips : « Jeu concours Philips »
Crédits images : 
– L’Express Styles : Johnny Harrington pour Tush Magazine
– Konbini : « Les barbiers des rues, ces hommes au grand cœur 
– « Les Gays Beards, une bromance de barbus créatifs »

meme internship fastncurious
Flops

Les mains invisibles de la communication

Au printemps, un vent de fraîcheur agite les campagnes de com. Il est humain d’avoir un regain d’énergie lorsque le soleil caresse à nouveau les panneaux publicitaires, et dévoile leurs trésors d’inventivité aux yeux des passants… ou pas.

Qui n’a jamais eu envie d’exprimer son exaspération face à ce genre de campagnes, qui, au lieu de stimuler l’imagination, de faire rire d’un bon mot, somme toute de remplir leur rôle de séduction, se contentent de renouveler péniblement les clichés du genre ? Vous avez sans doute en tête un bon nombre d’exemples : ces flyers aux couleurs douteuses, ces logos qui semblent ne receler aucune signification, ces messages publicitaires mal photoshoppés.
Qui se cache derrière ces travaux douteux, cette communication de mauvaise qualité ?
Non, il n’est pas ici question d’une chasse aux sorcières. Ne tapez pas sur les petites mains.
Les stagiaires, une aubaine pour le secteur de la communication
Il y a deux ans, le Ministère de l’Education pointait du doigt le secteur de la communication, de la publicité et des médias. Selon son estimation, en agence de publicité, les effectifs se composent de 10 à 15% de stagiaires. 
Avancer des chiffres semblables est comme enfoncer des portes ouvertes ; cela semble définitivement inscrit sous la formule magique « C’est ça, l’entreprise. ». Il est déplorable que le stagiaire soit piégé de cette façon, entre l’enclume de l’obligation du stage (vanté comme étant le sésame de l’emploi) et le marteau de la rentabilité – cette fois tenu par l’entreprise elle-même, qui envisage rarement le stagiaire autrement que comme une source de profits fort bienvenue. Parfois enrobé d’un esprit « corporate » de bon aloi qui fait passer la pilule, souvent sur un mode décontracté grâce aux open-spaces aérés et au tutoiement, le travail accompli par le stagiaire s’échelonne la plupart du temps sur du 39h, et une rémunération minimale.
Qu’on se le dise, le stagiaire n’a pas le choix. Il est fort courant, dans le domaine de la com de tomber sur des offres de stage qui demandent un diplôme complet, plusieurs années d’expérience et si possible, une faible estime de soi. Alors quand une entreprise daigne tendre la main vers des jeunes étudiants pleins de bonne volonté, elle estime ne pas avoir beaucoup de comptes à rendre.
C’est ainsi que l’on se retrouve avec des stagiaires livrés à eux-mêmes, confectionnant des flyers pour des garages à l’écart du reste de l’équipe, ou encore rédigeant des rapports interminables sur les zones urbaines. Cela ne ressemble pas à un stage en communication ?
Mais on peut faire dire ce que l’on veut à ce mot, et les employeurs l’ont parfaitement compris. La communication peut, au sens large, correspondre à tout un tas de petites tâches ingrates. Certes, elles doivent être accomplies, mais de là à toutes les confier au stagiaire, il n’y a qu’un pas, franchi sans vergogne.
En outre, l’imprécision des missions de communication ouvre une brèche bien pratique pour l’employeur, qui peut ainsi demander à son stagiaire d’effectuer des tâches qui devraient être sous la responsabilité d’un professionnel.

Un professionnel, faut-il le préciser, dûment rémunéré pour ses 39 heures hebdomadaires.
La communication souffre de sa jeunesse….
…et ses jeunes aspirants en sont les premières victimes.
Il n’est pas rare d’entendre que le community management fait partie du job, sous prétexte que les réseaux sociaux seraient tout naturellement maîtrisés par la nouvelle génération. Oui, mais entre utiliser la toile comme client et passer de l’autre côté du miroir pour en comprendre les aspects techniques, il y a tout de même une marge.
Ces propos flirtent avec un certain mépris pour le métier de communiquant, assimilé peu ou prou à du charlatanisme et à des compétences limitées, relevant du pur bon sens.
Le manager, parfois de toute bonne foi, peut ainsi exiger de son stagiaire qu’il accomplisse des miracles, invente une notoriété à une marque. Seul et sans budget.
La communication est une science jeune, et à ce titre, elle est exploitée comme une excuse bien pratique. Le stagiaire en communication remplace le graphiste – après tout, il s’agit bien de communication visuelle ? Mais il est aussi community manager, il s’occupe des newsletters internes ; il organise des réunions ; il doit gérer des relations presse ; il se charge des événements…Et il est prié de le faire bien et vite, car une fois les idées sorties du chapeau, elles paraissent soudain relever de l’évidence.
Or, quelle est la première leçon qu’apprend un élève en communication ? Celle-ci ne résout pas tout.
Ce qu’on peut traduire ici par : le stagiaire en communication n’ayant pas achevé sa formation ne remplacera jamais un service entier.

L’encadrement est souvent dérisoire, et l’étudiant se retrouve dans la situation où c’est lui qui apporte à l’entreprise, sans rien en retour, courant après la carotte qu’on lui tend – souvent la réputation de l’entreprise, et l’inévitable course au remplissage du CV.
Le stagiaire s’aperçoit rapidement, en se jurant qu’on ne l’y reprendra plus, que la mention « doit être autonome » figurant dans l’offre de stage signifiait en réalité « capable de travailler comme un salarié sans en avoir les prétentions ».
Il serait temps d’adopter une vision plus progressiste du stage en communication : il s’agit d’un domaine où le sang neuf est primordial pour que l’entreprise soit « habitée » par sa génération, mais encore faudrait-il offrir à ces futurs -grands!- communicants l’opportunité d’apprendre des générations passées. On ne communique pas ex-nihilo, et, si la communication n’est pas une science dure, elle se nourrit pourtant d’expériences. C’est ce que le stage est supposé offrir à l’étudiant, qui, en retour, sous la tutelle d’un référent, accomplira ses premiers pas professionnels.
Marguerite Imbert

Crédits images :
collegecandy.com
brandandcelebrities.com
Source :
etudiant.lefigaro.fr

Société

#RoyalBaby It’s a girl !

L’Angleterre est en effervescence, l’Angleterre accueille une héritière, l’Angleterre pouponne. La future princesse, Charlotte Elizabeth Diana, quatrième dans l’ordre de succession au trône est née à Londres, le 2 mai à 8h34.
Cette naissance est orchestrée comme une véritable opération diplomatique, commerciale et médiatique. En effet, la famille royale s’illustre ici par la maîtrise quasi militaire d’un tempo médiatique rigoureux. Elle répond surtout au sentiment d’attente relayé sur les réseaux sociaux via le compte Kensington Palace, porte-parole officiel de la famille royale, et crée un buzz médiatique attendu : la naissance est l’événement qui a généré le plus de retweets et de favoris en 2015 (47 000 retweets pour la naissance, 45 000 favoris pour la sortie de la clinique).

Des enjeux qui dépassent la simple communication d’information : entre maintien de la sécurité et dopage de l’économie britannique
Le protocole d’annonce est clair et allie tradition et modernité : la famille proche est avertie de la naissance avant une annonce aux citoyens via une proclamation des médecins royaux placée sur un chevalet à Buckingham (ce chevalet a accueilli précédemment les proclamations des naissances de William et George). Aux réseaux sociaux, succède un message sonore : 62 coups de canons tirés depuis la Tour de Londres et 42 depuis Green Park, enfin le drapeau Union Jack sera hissé sur tous les bâtiments officiels.
 

 

En parallèle, la presse se prépare aux trois moments phares : hospitalisation, annonce de la naissance et sortie avec le nouveau-né. La mort de la princesse Diana a cependant introduit une rupture entre la presse et la famille royale. « Les gens ont peut-être une idée un peu obsolète de la meute de correspondants royaux. La réalité c’est que la presse britannique est devenue très respectueuse envers la famille royale, frileuse même, diront certains. » note Richard Palmer, correspondant royal pour le Daily Express.
Cet historique explique également la protection extrême de l’image du Prince George excepté lors de rares occasions. Le même sort attend la future petite princesse, après quelques instants de lumière éphémères, le rideau tombera.
 
L’annonce de cette naissance dépasse de simples enjeux d’information : cet évènement se veut également un important faire-valoir stratégique. En effet, elle promet un dopage de l’économie britannique, des marchés financiers et commerces divers. Si celle du petit Prince George a rapporté 247 millions de livres (344 millions d’euros) en vente de souvenirs, les prévisions cette année environnent les 70 millions de livres (97 millions d’euros). « Tout le monde voudra acheter les mêmes tenues que le bébé, ses jouets. Il y aura un impact long sur l’économie, surtout si c’est une fille, » remarque Joshua Bamfield sur le site Hello !. Des observateurs mentionnent également le lien entre le sexe de l’enfant et les indices boursiers, prouvé pour les naissances des princesses Anne (1950), Margaret (1930), Elizabeth (1926).
 
A Londres, l’effervescence gagne les foules, des célébrations s’organisent : baby shower royale au Park Lane Hotel, dégustation de champagne et pâtisseries au London Hilton ou croisière-conférence pour les bébés royaux sur la rivière Thames ?
Plus symboliquement, les enfants nés le 2 mai 2015 recevront, comme pour la naissance de George une pièce en argent sur laquelle figurera le portrait de la reine Elizabeth et la date du 2 mai. Ce symbole fait écho à la tradition anglaise consistant à déposer une pièce en argent dans la main du nouveau-né en gage de richesse et de bonheur.
Enfin, les bookmakers font des pronostics multiples sur le sexe, prénom, poids de l’enfant, sa date de naissance mais également le parent qui le portera en sortant de la clinique ou le lieu de sa première sortie officielle. Le prénom Charlotte était favori avec une cote de 3 contre 1, soit un gain de 3 livres pour 1 livre pariée.

Un lien symbolique entre le peuple et ses dirigeants assuré par une communication sans faute
Son prénom étant un hommage direct à la mère du Prince William, la naissance de la petite princesse nourrit la recherche d’une nouvelle Diana dans le cœur des anglais. Cependant, le journal The Guardian s’inquiète de ce lourd héritage pour les petites épaules de l’héritière : « Cet enfant serait non seulement le premier lien direct féminin avec le tsunami émotionnel que représentait Diana, elle aussi appartiendrait [dès sa naissance] au public ». Cette inquiétude laisse présager un avenir traqué et scruté par les médias.

A naissance royale, communication royale
Après une attente interminable sur les réseaux sociaux et aux abords de l’hôpital entre le 15 et le 30 avril, la naissance a été annoncée sur le compte Twitter @KensingtonPalace. De nombreuses célébrités ont félicité les parents, à l’instar de Barack et Michelle Obama : «Michelle et moi sommes ravis de féliciter le duc et la duchesse de Cambridge, sa majesté la reine et la famille royale, et tous les habitants du Royaume-Uni pour la naissance de la princesse royale», indique la Maison Blanche dans un communiqué.
 
A leur manière, les marques ont également célébré cette naissance sur les réseaux sociaux :

Une dizaine d’heures après l’accouchement et l’annonce de la naissance de l’enfant aux citoyens britanniques, le couple royal est apparu sur le perron de l’hôpital, accompagné de la petite princesse et du Prince George pour un premier bain de foule relayé par les médias du monde entier. Son prénom a été annoncé le 4 mai, plus de 48 heures après sa naissance, comme pour George (il a fallu attendre 7 jours pour connaître le nom de William et 1 mois pour celui de Charles).

Sur les plans marketing et médiatique, il apparait clair que tout est fait pour que les anglais adoptent et apprivoisent cette petite princesse comme, peut-être une future reine, 4ème dans l’ordre de succession, si son frère George n’a pas de fils. Pour finir, Welcome to Princess Charlotte Elizabeth Diana, and congratulations to her parents and family !
Clarisse De Petiville
Sources :
thisismoney.co.uk
theguardian.com
elle.fr
parismatch.com
vanityfair.fr I & II 
dailymail.co.uk
Crédits photos :
rtl.fr
lexpress.fr
huffingtonpost.fr
thestar.com
thestar.com
twitter.com
elleuk.com
francetvinfo.fr
ladn.eu
 
 

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Environnement, Société

Biocoop : quand la communication devient écoresponsable

Alors que la COP 21 (conférence sur le climat) qui se tiendra à Paris à la fin de l’année 2015 fait de plus en plus parler d’elle, et qu’il devient toujours plus tentant pour les entreprises de communiquer autour de leur respect de l’environnement pour se donner une image « verte », Biocoop nous prouve qu’il faut aller plus loin. En effet, la marque a sorti une toute nouvelle campagne de communication le 1er avril dernier, la campagne responsable. Comme son nom l’indique, il s’agit d’étendre les engagements de la marque en matière d’impacts sur l’environnement à sa communication elle-même, et ainsi d’éviter le paradoxe auquel beaucoup d’entreprises sont confrontées : de grands et sincères engagements écologiques (en ce qui concerne leurs produits), mais des campagnes de communication aux bilans carbone et énergétique élevés. C’est pourquoi Biocoop a décidé de relever le challenge d’une communication écoresponsable. Verdict final : une campagne innovante dont le bilan carbone est 3 fois plus faible que celui d’une campagne équivalente menée avec des moyens classiques.
Aller à l’essentiel et éviter le superflu
L’agence chargée de porter le projet de Biocoop, Fred & Farid, a pris le problème à bras le corps pour pouvoir mettre au point un processus de production aussi respectueux de l’environnement que possible. Toute la campagne, composée de 3 affiches, d’un spot vidéo de 30 secondes, d’un making-of de 3 minutes, d’un site internet, et finalement déclinée sur Twitter, a été organisée autour de cette préoccupation.
Les films ont été réalisés à l’aide de caméras manuelles des années 70 construites à la main, équipées seulement d’une manivelle, sans batterie ni composant électronique. Ils ont été ensuite montés à la main directement sur la pellicule pour éviter toute numérisation inutile. Voix off et musique ont été enregistrées sur l’image en une seule prise, de manière à ne pas dépenser des ressources inutilement.
De plus, les photos ont été prises à l’aide d’un sténopé, ancêtre de l’appareil photo qui n’est composé de rien de plus qu’une boîte percée d’un trou et de papier photographique où s’imprime directement l’image. Les logos et les accroches ont été peints à la main directement sur les photos à la peinture écologique par un typographe, et les photos n’ont jamais été retouchées. Enfin, tous les produits utilisés pour développer les images ont été intégralement et systématiquement recyclés.
Des économies ont aussi été faites sur les équipes et leurs déplacements : train, voiture hybride et vélo ont été de la partie. L’équipe de production a même fait construire un vélo générateur d’électricité par un artisan de la région qui a utilisé pour cela des matériaux récupérés. Les équipes, le matériel et la déco ont été restreints, et il n’y a pas eu de casting puisque Biocoop a directement fait appel à des producteurs bretons de produits de saison associés au réseau.

Et le résultat est au rendez-vous 

Une campagne également développée sur internet
La campagne est également digitale : un site qui lui entièrement dédié () décrit la totalité de la démarche de la marque. Mais il est également le reflet des engagements de Biocoop, puisque tous les efforts ont été faits pour qu’il soit aussi léger que possible. Au bout du compte, il ne pèse que 3Mo. Cela impliquait notamment de bannir l’usage des photos, c’est pourquoi les illustrations ont été entièrement réalisées en code ASCII (les lecteurs nostalgiques de l’époque des skyblog s’en souviendront : il s’agit d’utiliser uniquement des caractères typographiques pour créer une image).

Ci-dessus, des vaches, des arbres, un nuage et un vélo en ASCII tirés du site Biocoop
Le compte Twitter de Biocoop s’en est aussi mêlé, et s’est lancé le 1er avril dernier dans un concept innovant : le recyclage de tweets. En retweetant des posts qui semblaient à première vue totalement aléatoires et dignes d’un poisson d’avril, Biocoop a en réalité composé une histoire :

Faire du neuf avec du vieux, c’est donc toute la philosophie de Biocoop. Avec sa toute dernière campagne, le premier réseau de magasins bios et équitables en France nous démontre qu’il est possible pour une entreprise de tenir ses engagements jusqu’au bout, y compris dans sa communication… Alors pourquoi on aime ? Parce que c’est une campagne efficace, innovante, et sans hypocrisie, d’autant plus que Biocoop s’est engagé à prolonger sur le long terme cette initiative et à continuer à produire à l’avenir des campagnes écoresponsables…
L’écoresponsabilité : un bel avenir pour la communication.
Léa Lecocq
Sources :
biocoop.fr
lacampagneresponsable.fr
cbnews.fr
greenetvert.fr

zegreenweb.com
lareclame.fr
webdeveloppementdurable.com
Crédits photo :
Commerce équitable nord nord
Agriculture Bio
Produits locaux
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Com & Société, Politique

LOL et politique : un cocktail gagnant ?

Obama monsieur tout le monde ?
Si vous espérez secrètement atteindre votre record de « likes » à chaque photo postée sur Facebook, Barack Obama est quant à lui plutôt fort à ce jeu. Le président américain a en effet enflammé les Internet le 12 février dernier avec sa vidéo Things everybody does but doesn’t talk about, soit Les choses que tout le monde fait mais dont personne ne parle. Comme le titre l’indique, nous plongeons alors dans le quotidien d’un Barack Obama perfectionnant son charisme devant un miroir, dessinant sa femme ou encore prenant un selfie. Accompagné d’un membre de son cabinet, le président joue la carte de l’humour et n’hésite pas à rire de lui-même, notamment lorsqu’il échoue à cette tache si difficile que nous avons tous expérimentée qui consiste à tremper un cookie dans un verre de lait. Le président ne s’arrête pas là et après avoir demandé s’il pouvait vivre sa vie lorsqu’il se fait surprendre en plein match de basket imaginaire, il conclut par un « YOLO man ! », autrement dit, on ne vit qu’une fois.

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Post by BuzzFeed Video.

Si ces images humanisent sans aucun doute le président, leur finalité est évidemment toute autre : attirer l’intention de l’internaute américain sur l’assurance santé dont Barack Obama est à l’initiative. Aussi connue sous le nom « Obamacare », cette réforme vise à permettre aux citoyens les plus pauvres de bénéficier d’une couverture santé. Au cours de la vidéo, il rappelle ainsi l’échéance du 15 février pour s’y inscrire en même temps qu’il s’entraîne devant son miroir. A la fin, les visiteurs sont invités à cliquer sur le lien renvoyant sur le site healthcare.gov. Face à cette vidéo inédite, les réactions des internautes ne se sont pas faites attendre et la majorité d’entre eux saluent cette initiative du président :
« Cette vidéo est un moyen amusant de faire savoir au grand public que la date limite pour choisir une assurance maladie est le 15 février ! »
« Il n’y aura jamais aucun président aussi cool que lui ! »
«  Je ne suis pas fan d’Obama ou de sa politique mais j’ai apprécié cette vidéo. C’est agréable de voir un côté différent de lui. »
Plutôt doué ce Barack.
La mise en scène de la quotidienneté présidentielle
Si cette vidéo nous permet d’apprécier les talents artistiques et sportifs de Barack Obama, cette humanisation n’est pas innocente mais au service d’une stratégie bien bâtie. L’humanisation de la figure présidentielle n’est en effet pas quelque chose d’habituel, la finalité d’un président n’étant pas d’ordinaire de paraître cool ou sympa auprès de ses citoyens. La mise en scène du quotidien joue donc un rôle important qui consiste à rapprocher le président de sa nation, la quotidienneté étant inhérente à chacun de nous. Notons que le selfie est ancré depuis quelques temps maintenant comme une vraie pratique de la quotidienneté. Véritable acte de monstration de soi, le selfie vient ici servir l’extimité de la figure présidentielle dans l’espace public sous une forme totalement différente de celle à laquelle nous sommes habitués : un président cool avec qui on ferait bien une partie de basket. Rappelons que notre cher Barack n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’il avait participé à un entretien totalement décalé l’année dernière avec le comédien Zach Galifianakis dans Between Two Ferns pour Funny or Die. Des photos d’enfance avaient également été dévoilées lors du « Throwback Thursday » il y a quelques semaines.

BuzzFeed : un choix de média évident ?
Derrière cette stratégie de communication bien rodée adoptée par le président, le choix du média  n’est lui non plus pas innocent et relève d’une vraie réflexion préalable à l’impact de la vidéo. En effet, le pureplayer d’origine américaine Buzzfeed naît à New York en 2006 et rencontre un franc succès dans son pays natal. Avec un total de 150 millions de lecteurs mensuels, la recette de sa viralité repose sur un mélange d’informations légères, de chats, de contenus sérieux et encore de chats. Face à l’engouement et à l’utilisation massive des internautes américains de ce site, le choix de ce support médiatique comme vecteur de la vidéo paraît alors justifié.

Notons que si ce modèle fonctionne très bien aux États-Unis, son adaptation française rencontre quant à elle plus de difficultés à s’implanter dans les pratiques médiatiques des internautes. Si les Américains sont en effet très friands d’articles sur les animaux mignons, l’état d’esprit des Français ne s’inscrit pas du tout dans cette même dynamique. Les Français partagent en effet davantage de contenus d’actualités plutôt sérieux avec une dimension politique. Ce clivage est assez éclairant sur l’importance du culturel et le rapport différent qu’entretiennent France et États-Unis face à ce type de site. On peut ainsi raisonnablement émettre l’idée que le modèle de la vidéo Things everybody does but doesn’t talk about serait difficilement transposable en France : on n’imagine pas vraiment François Hollande dans une telle vidéo pour communiquer sur ses réformes.

Si aucune donnée n’est disponible pour apprécier l’impact de cette vidéo sur le nombre d’inscrits à l’assurance santé, retenons que cette dernière est toutefois rapidement devenue virale et a dépassé en seulement deux semaines les 50 millions de vues et les 500.000 partages sur le compte Facebook de BuzzFeed. Une chose est sûre : les talents en dessin du président ne sont plus à démontrer.
Pauline Flamant
@_Magnetique
Sources :
leplus.nouvelobs.com
lefigaro.fr
Crédits photos :
BuzzFeed

meetic imperfections Fastncurious
Société

"Love your imperfections » : quand Meetic déclare sa flamme à vos défauts"

Une campagne étonnante qui rompt avec les topoï du genre
Lorsque l’on pense aux campagnes de publicité que nous proposent habituellement les sites de rencontre, ce sont de jeunes gens beaux, forts et intelligents qui se matérialisent immédiatement dans notre esprit. Jouant à fond sur l’idéal amoureux qui se traduit par le célèbre « un jour, mon prince viendra », ces entreprises nous offrent de rencontrer celui ou celle dont nous avons toujours rêvé, la personne parfaite qui n’a pourtant jamais croisé notre route. Et pour cause : elle n’existe pas. C’est bien ce que Meetic affirme avec sa nouvelle campagne « love your imperfections », qui met en avant les petits défauts qui nous rendent tous humains. Il ne s’agit plus ici de vendre du rêve, mais bien de lever le voile sur la beauté qu’il peut y avoir au sein de tout ce que la société a catégorisé comme négatif.
On peut donc observer un piètre danseur marcher sur les pieds de sa prétendante, une jolie jeune femme affirmer rechercher un homme dormant avec ses chaussettes… Qu’il s’agisse de la publicité destinée à la télévision ou des prints, le regard n’est jamais moqueur, mais on y trouve plutôt une incitation à l’attendrissement face à ces hommes et ces femmes, qui nous ressemblent plus que les mannequins idéalisés auxquels nous sommes accoutumés.

 
Une stratégie au long court : la disruption
Cette campagne, à la fois amusante et percutante, s’inscrit dans une stratégie au long court mise en place par Meetic, qui cherche à se démarquer face à la concurrence, rendue de plus en plus féroce par le florilège de nouvelles applications de rencontres tel que déjà évoqué sur ce blog. Quand Attractive World promet des rencontres pour « célibataires exigeants », que Tinder et Happn font reposer le choix d’initier une rencontre sur une ou deux photos de profil, c’est sur l’authenticité que choisit de se positionner Meetic, qui souhaite conserver sa place de numéro un français. Il s’agit d’accepter l’altérité et, plus que de les accepter, de voir dans les petits travers de l’autre autant de qualités qui lui confèrent un charme singulier. En creux, le site promet à ceux qui le choisiront des rencontres vraies, sans fard ou faux-semblants, contrairement à ses rivaux qui resteraient dans le superficiel.

C’est déjà dans cette optique que la marque avait lancé il y a quelques mois sa campagne « les gens n’attendent que vous », où l’on pouvait entendre les témoignages pleins d’autodérision de personnes ayant menti sur leur identité pour plaire aux autres. L’idée était lancée : soyez-vous-même, c’est ainsi que l’on vous aimera.

Et « les gens », cette notion floue qui à la pouvoir d’éveiller toutes les peurs sociétales, ces gens dont on craint qu’ils ne nous rejettent si l’on ne correspond pas à une norme dominante, c’est eux que Meetic démystifie ici. Stratégie intelligente, dans une période marquée par un retour au « normal » (pensons à la mode du normcore), et une critique de plus en plus acerbe des retouches photos, du maquillage et de la chirurgie esthétique. Cependant, la question de la sincérité se pose rapidement : les sites de rencontre sont-ils vraiment prêts à laisser l’idéal de côté pour ne plus vendre que de la normalité? L’attendrissant est-il le nouveau sexy ?
Décomplexante la nouvelle campagne Meetic ?
Si l’on se penche d’un peu plus près sur la campagne, on remarque très vite que tous les figurants ont des physiques différents: des petits, des maigres, des roux et des chauves… Un bon point pour la marque, qui ne se contente pas de s’attaquer aux défauts comportementaux, mais qui met aussi en exergue les différences physiques de chacun comme une force. On pourra arguer que toutes les personnes sélectionnées pour cette publicité restent physiquement attirantes. Mais dans l’univers des sites de rencontre où, nous l’avons vu, c’est toujours la dictature de la beauté qui prime, cette campagne reste un bon début, une manière de rappeler à chacun que les couples de la vraie vie sont constitués de gens comme vous et moi, qui sont trop petits ou trop ou grands et qui ont un besoin inexpliqué de dormir les pieds au chaud. Il est donc clair que cette campagne se démarque et retient l’attention. Meetic parvient à donner une image ouverte et moderne du site, tout en marquant les esprits par cette déclaration d’amour percutante à nos défauts. Alors finalement, comme dans la chanson bien connue de John Legend, on aurait presque envie de croire au pouvoir de séduction de toutes nos « parfaites imperfections ». (D’ailleurs, pour information, je suis petite et souvent en retard. Juste comme ça.).
Sarah Revelen
Sources:
Nuwave
La Reclame
Crédits images:
Facebook.com
Google.fr 1 & 2

3D zoom sur fnc
Société

Quand la science-fiction devient réalité !

 
Envoyer un outil par mail dans l’espace c’est possible ? Et bien oui.
Ce mois-ci, la NASA a envoyé les plans d’une manivelle par mail à la station spatiale internationale. Les équipes ont ainsi pu imprimer l’outil manquant grâce à une imprimante 3D. Cette innovation majeure met en exergue la rapidité de production, l’accessibilité croissante aux objets ainsi que de nombreuses possibilités que les marques semblent saisir de plus en plus.
Zoom sur les évolutions communicationnelles qui découlent de cette révolution technologique en marche vers toujours plus de personnalisation.
Barilla et TBWA intègrent la 3D
En effet, les marques ont saisi l’importance d’intégrer la 3D dans leur communication et redoublent d’efforts pour nous épater, nous satisfaire grâce au sur-mesure que propose cette technologie.
Barilla travaille donc sur un projet de pâtes personnalisables que l’on imprimera grâce à une cartouche contenant la mixture. Le client aura donc la possibilité d’exprimer sa créativité en choisissant les formes de celles-ci. Mais avons-nous tous ce désir de créativité ? Ne préférons-nous pas justement que l’on nous dicte ce qui est beau, nous facilitant ainsi la vie ?
Le philosophe Jean-Paul Sartre affirmait : « l’homme est condamné à être libre » ; ne serions-nous pas aujourd’hui condamnés à créer ?
Autre exemple : le « Toy Lab » proposé par l’agence de publicité TBWA Toronto. Ce Noël, l’agence canadienne a demandé à des enfants de dessiner leur jouet rêvé, puis a fait appel à des spécialistes qui ont reconfiguré ces dessins afin de les imprimer en 3 dimensions. Enfin, une vidéo émouvante a permis à l’agence de présenter les jouets et leurs créateurs qui affichaient un sourire jusqu’aux oreilles. Une opération innovante et réussie puisqu’elle montre étape par étape comment cette agence a su s’insérer dans ce tournant technologique et mettre à profit la 3D pour faire sa propre promotion.

 
Le mouvement Maker
Par ailleurs, la naissance de l’imprimante 3D va de paire avec un nouveau mouvement appelé « maker movement » qui peut être qualifié de « DIY (do it yourself) digital ». Il s’agit de créer des objets tangibles grâce aux nouvelles technologies ; une sorte de bricoleur 2.0.
Cette tendance s’allie à la mise en réseau des compétences, rendue possible notamment par internet. Elle permet ainsi aux « makers » de mettre en commun leur savoir-faire, par exemple grâce au système de tutorat. Il est donc plus facile de créer et de produire pour tout à chacun ce qui renverse l’ordre établi- ce rôle étant initialement attribué aux entreprises et autres structures de production.
Les « FabLab » (fabrication laboratories) illustrent également ce phénomène. Ces structures ouvertes à tous permettent à qui veut d’utiliser des machines (telles que des imprimantes 3D) et de profiter des compétences des autres visiteurs, dans le but de concevoir des objets. Preuve que ce concept se propage et surtout se démocratise : le Fablab « Maker/Seine » a cette année ouvert ses portes à Saint Paul, en plein cœur de Paris.

Un challenge pour les marques
Si les marques ont compris l’importance de la 3D, toutes n’ont pas encore intégré cette technologie dans leur communication.
Cependant, certains annonceurs commencent à l’utiliser, à l’instar de Coca-Cola qui a matérialisé ses clients en figurines à leur effigie. Une proposition créative et en totale adéquation avec leur campagne « enjoy a Coca-cola with a friend » entièrement tournée vers la personnalisation et l’individu, puisque les noms des consommateurs sont inscrits sur leurs fameuses canettes rouges et blanches.

De plus, une imprimante 3D coûte aujourd’hui entre 700 et 4000 euros. Ces machines deviennent donc de plus en plus accessibles aux « makers » mais aussi à un nombre croissant de personnes, comme par exemple les membres de la « génération y », qui intégreront cette technologie très aisément dans leurs pratiques futures.
Les marques devront donc relever ce défi technologique et créatif pour rester légitimes et essentielles dans la vie des consommateurs, signe que nous vivons désormais dans une société de plus en plus spectaculaire !
Clara Duval
Sources :
Influencia.net
Lemonde.fr
L’adn.fr
Wikipédia.fr
Crédits photos :
ladn.eu
Google.fr

Flops

Feu vert pour Coca-Cola ?

En 2015, Coca-Cola se veut vert et sain.
Après le coca light, le coca zéro ou encore le coca cherry, la famille de la bien connue entreprise d’Atlanta s’agrandit en France avec la commercialisation du Coca-Cola Life. Un nouveau soda dit naturel qui depuis 2013 fait déjà ses preuves en Argentine et au Chili. Mais quelle est sa différence ? Plus léger qu’un Coca classique, plus calorique qu’un light, cette nouvelle gamme est composée de stévia, une plante dont l’extrait se substitue à l’aspartame, célèbre pour son aspect néfaste sur notre santé. Un nouveau Coca qui en fera sourire plus d’un au vu de la réputation peu écologique de la marque américaine. Alors soif d’avidité pour la multinationale ou bien réel intérêt pour la santé du consommateur ? Cette nouveauté parviendra-t-elle à se hisser au même rang que ses sœurs light et zéro ou figurera-t-elle dans la déjà longue liste des innovations peu convaincantes de la marque et déjà oubliées de tous ? (Quelqu’un se souvient-il du Coca-Cola BlāK corsé intense ?)
Dorénavant pour Coca-Cola, green is the new red.
Se diversifier, toujours
Depuis maintenant deux ans, les ventes de produits Coca-Cola connaissent une baisse de régime. Si en 2012 celles de la gamme classique progressaient de 3%, en 2013 elles n’atteignaient que 1% en moyenne. Face à ce déclin, Coca-Cola innova avec la campagne « Partagez un coca avec » : Un véritable succès qui reboosta les ventes. Qui n’est pas déjà parti à la recherche de son prénom dans les rayons d’un commerce de proximité ? Coca-Cola Life se présente alors comme un nouveau moyen de relancer les ventes et ainsi conquérir un public jusqu’à présent peu exploité sur ce terrain.
Ces derniers temps la tendance voulait que les consommateurs dépensent moins en sodas classiques pour davantage se focaliser sur ceux « naturels ». Un nouveau segment marketing qui commence à gagner de l’ampleur et où Coca-Cola, avec sa nouvelle boisson, pourrait s’imposer comme première référence. Coca-Cola Life apparait donc comme une décision avant tout très stratégique. Un réel intérêt de Coca-Cola pour ses consommateurs ou bien une action purement marketing dans le but de valoriser le sien ?
Pour que chaque goutte compte
Coca-Cola a toujours réussi à s’adapter à la demande de ses consommateurs: une version light pour les femmes ou encore une zéro calorie pour une cible davantage masculine. Mais avec cette nouvelle version, qui est principalement visé par la multinationale ? Une cible plutôt compliquée à définir sachant que l’étiquette Coca-Cola ne se marie pas très bien avec celle du bio ou du vert. Un challenge pour la firme qui s’aventure dans ce marché où les consommateurs font attention à leur corps, à leur environnement et se méfient des produits chimiques ajoutés aux produits alimentaires industriels. Coca-Cola Life permettrait également d’améliorer son image en Europe, affectée par les campagnes anti-aspartame plombant les ventes de son Coca-Cola Light. Coca-Cola s’adapte alors aux transformations de la consommation tout en conservant les plus fidèles à la marque. Une idée d’adaptation qui se retrouve notamment dans les spots publicitaires argentins « Primer Beso » et « Ser Padres »

La compagnie nous propose ainsi de « découvrir notre nature » aux travers d’étapes marquantes de la vie, le premier baiser, devenir parent. Des publicités remplies d’émotions jouant sur les codes classiques de Coca-Cola tels que la famille, les joies du partage ou la réunion des générations.
Reste à savoir si à présent les réticents aux produits du géant d’Atlanta souvent perçus comme mauvais pour la santé seront séduits par cette boisson naturelle.
Coca-Cola Life, le prochain New Coke ?
A peine son nouveau produit lancé, Coca-Cola semble d’ores et déjà faire quelques erreurs qui pourraient lui être fatales. Commercialisées depuis le 4 décembre, les bouteilles de Coca-Cola Life se font rares dans nos rayons ainsi que sur nos écrans de télévision. Coca-Cola communique certes sur sa nouvelle boisson, mais cette communication demeure assez restreinte. Il faudra alors attendre le 22 décembre pour voir apparaître un premier spot très sobre d’une vingtaine de secondes pour Coca-Cola Life.
Quant à son élaboration, Coca-Cola Life a le mérite de se vouloir sain, mais cela traduit une erreur dans son message, une tromperie marketing. En Europe, l’usage de la stévia pure étant interdit, il s’agit en réalité de l’usage de sa substance édulcorante, la rébaudioside, dont l’extraction n’a en définitive rien de naturel…

Quelques points noirs qui pourraient faire préjudice à l’entreprise américaine qui dans le passé a déjà eu à faire à des échecs commerciaux qui lui coutèrent cher. L’exemple le plus emblématique est évidement le New Coke qui devait concurrencer Pepsi mais qui, finalement, fut l’une des plus grandes erreurs de Coca-Cola. Cette quasi absence de communication pourrait donc être vue comme une décision venant de la multinationale afin de limiter un possible échec et ainsi ne pas tomber de haut.
Comme le dit l’entreprise avec son slogan, les choses sont meilleures avec un Coca-Cola, mais le seront-elles encore plus avec de la stévia ?
Félix Régnier
@filgato
Sources :
leplus.nouvelobs.com
rtl.fr
lefigaro.fr
dailymail.co.uk
huffingtonpost.com
cocacolaweb.fr

Société

Internet sous péage : entre voies express et chemins de terre

 
La « neutralité du Net »… on en a déjà entendu parler, c’est le genre d’actualité à laquelle on ne prête pas vraiment attention, un peu comme le conflit israélo-palestinien et toutes ces autres choses qui paraissent beaucoup trop compliquées pour que l’on daigne ouvrir nos écoutilles. Et pourtant, ce n’est pas faute de couverture médiatique, de nombreux travaux journalistiques tentent d’expliciter cette affaire et de sensibiliser le public à cette cause, sans grand succès.
Alors la neutralité du Net, qu’est-ce que c’est ? C’est l’un des principes de base de l’Internet : un Internet neutre où toutes les informations circulent à vitesse égale à travers les « bandes passantes », ces immenses tuyaux qui font circuler l’information en ligne. Ainsi, que l’on soit un membre des « GAFA » ; acronyme désignant à l’origine Google Apple Facebook et Amazon, mais qui est de plus en plus utilisé comme un synonyme pour désigner tous les géants du Net à mesure qu’ils se multiplient, comme Twitter et Youtube par exemple ; ou une petite entreprise, ou une association, ou encore un particulier, nous empruntons tous la même autoroute de l’information. Seulement, il y a de plus en plus de poids-lourds sur la route, Youtube par exemple occupe 13% des bandes passantes pour ses contenus vidéos volumineux et très fortement consultés. Cela entraîne un surcoût pour l’entretien et le développement des bandes, et c’est ainsi qu’aux Etats-Unis, l’organisme en charge des télécommunications, la Federal Communications Commission (FCC), entreprend de réformer l’accès à aux bandes, notamment par la création d’offres différenciées.
Certes, aujourd’hui le débat est centralisé dans le pays de l’oncle Sam, c’est à cause de l’arrivée de Netflix et de son accaparement de 32% des bandes passantes, selon le cabinet Sandvine, mais puisqu’Internet est partout, sa neutralité nous concerne tous. En 2012 par exemple, les spécialistes du numérique s’interrogeaient déjà sur le sujet sur le site Owni.
AVOIR FACEBOOK SANS AVOIR INTERNET
La fin de la neutralité du Net ce serait donc des offres différenciées, un système de péage, amenant à un Internet à deux vitesses, entre ceux qui pourront payer plus cher un débit de connexion plus rapide et un accès illimité, et les autres.

Concrètement, cela instaurerait un filtre dans lequel seuls les grands groupes marchands, comme les GAFA, pourraient entrer. Les petites boutiques en ligne et les sites à but non-lucratif (associations, forums, blogs) n’auraient pas les moyens de s’offrir la voie rapide sur Internet et seraient relégués sur les petites routes départementales. L’accès à Internet ne leur serait pas refusé mais leurs sites seraient si longs à charger qu’à terme ils finiront par perdre en visibilité et par disparaître. En effet, les internautes ont perdu l’habitude d’attendre que la page charge et ne tardent pas à aller voir ailleurs. De nos jours, Internet et rapidité vont de pair, alors ralentir quelque-chose revient pratiquement à le faire disparaître. Quant à nous, internautes, nous aurons à choisir entre plusieurs forfaits Internet. Comme le vendeur en informatique nous demande ce que nous recherchons comme type d’ordinateur, le fournisseur d’accès nous demanderait quel usage on souhaite faire de l’Internet : les mails, Facebook, Wikipédia, les sites d’information, Youtube… Vous pourriez avoir Facebook sans avoir Internet, ou envoyer des mails qui, pris dans les embouteillages, mettront plusieurs heures voire jours avant d’atteindre leurs destinataires.
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Les bandes passantes sont saturées, elles demandent plus d’entretien, la FCC a besoin de lever de nouveaux fonds, sa réforme tient, en tous cas sur le papier. Dans les faits, elle se heurte à plusieurs réalités.
– A terme, cet Internet à deux vitesses se transformerait en une immense galerie marchande, où tous les sites se devraient d’être ou commerciaux, ou bardés de publicité, pour rentabiliser le péage versé aux « FAI » pour fournisseurs d’accès à Internet.
– Il n’y aurait plus d’Internet du savoir, d’Internet des connaissances, d’Internet citoyen et participatif. Cet Internet-ci serait tellement lent que les internautes finiraient par ne plus s’en servir.
Et pour une fois, citoyens et grandes entreprises se rangent du même côté : comme Google qui a récemment pris position pour la défense de la neutralité du Net, la plupart des entreprises de la Silicon Valley ont un système économique qui est fondé sur les contenus postés par les utilisateurs. Ce sont les « UGC » pour User Generated Content, dont ces entreprises se font les curateurs, les éditeurs, les hébergeurs et les distributeurs. Comme Youtube qui attend qu’un internaute poste une vidéo et nous oblige à visionner des publicités avant de pouvoir y accéder, toutes ces entreprises ont besoin de la créativité des internautes pour la monétiser et être rentables. Sans la masse d’internautes elles ne seraient rien. Ainsi, sans la neutralité du Net elles ne seraient rien non plus.
Et c’est ainsi que le 10 septembre 2014, le mouvement Internet Slowdown a été lancé : aux Etats-Unis, des milliers de sites se sont mis à fonctionner au ralenti le temps d’une journée, afin de montrer à leurs utilisateurs à quoi ressemblerait l’Internet de demain et les sensibiliser à la cause. Parmi eux : Tumblr, Netflix, Digg, Mozilla, YouPorn, Etsy, Kickstarter, Vimeo… Google a également récemment pris position pour défendre l’Internet innovant et citoyen qui est permis par la neutralité du net.
En définitive, imposer un accès différencié, autant dire discriminé, au Net, irait à l’encontre des principes fondamentaux de l’Internet et des libertés. Internet construit comme outil de démocratisation de la culture, permettant au savoir et à la connaissance de circuler à travers les distances géographiques mais surtout par-delà les frontières sociales, serait bafoué. Et l’opinion publique qui se forme en ligne, serait complètement modulée par les acteurs dominants du réseau, soit, pour poursuivre le raisonnement précédent, de grands groupes commerciaux. C’est pour toutes ces raisons que depuis le 12 mars 2012 le Conseil National du Numérique – CNNum – invite le gouvernement français à reconnaître le principe de neutralité du Net comme « principe fondamental nécessaire à l’exercice de la liberté de communication et de la liberté d’expression ».
Internet est un réseau de communications où freiner revient, ni plus, ni moins, à censurer.
Marie Mougin
@Mellemgn
 
Sources:
HBO – Last Week Tonight with John Oliver: Net Neutrality
France 4 – Internet va t-il coûter plus cher ?
France Culture Plus – La neutralité du net, cheval de Troie de la Silicon Valley ?
Le Monde blogs – Netflix et YouTube seront-ils épargnés par la remise en cause de la neutralité du Net ?
Le Monde blogs – Neutralité du Net : Google sort enfin de son silence
Libération – L’Internet pour les riches, des JPG pour les pauvres
Les Echos – La neutralité du Net sur la sellette
Slate – Pourquoi ça rame quand je veux regarder une vidéo YouTube avec Free
RTBF – Internet Slowdown Day
La Quadrature du Net – Les failles fatales de la neutralité du Net selon le CNNum
La Quadrature du Net – Net Neutrality
Owni – La guerre des tuyaux
Owni – La neutralité cachée d’Internet
CNNum – Avis sur la neutralité du net
Sénat – Union européenne et monde numérique
Crédits Gifs:
Conférence Cross Campus (Santa Monica)
Battleforthenet.com

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