Opération de réalité augmentée Orange à Auber et Gare du Nord pour le Noël 2011
Société

Quand Orange nous vend (vraiment) du rêve

Où suis-je ? Le grand hall de la station Auber.
Et c’est quoi cet énorme écran en plein milieu du hall ? Ma foi, je me suis posée la même question. Musique, lumière et animatrices : il fallait au moins ça pour stopper les gens sur le chemin de leur foyer ce lundi soir de novembre.
Derrière tout ça : Orange. Voilà une marque qui s’est particulièrement démenée cette année pour ne pas se faire oublier pendant les fêtes. Le petit père Nöel en bougie, les rois mages, le lutin et l’ange sont arrivés à la télévision, à la radio, dans la rue, sur Internet, et dans les applications des smartphones depuis plus d’un mois. C’est ce qui s’appelle ratisser large.
Bref, du Orange, vous en avez vu et entendu, mais en avez-vous dansé ? Car c’était bien le but de cette opération lancée le même jour à Marseille et à Paris. Pour cela, Orange a tout simplement fait un partenariat avec Kinect et a installé un immense écran pour que l’on puisse bouger notre corps avec nos petits personnages préférés, et ce devant une foule d’étrangers.
Il y avait bien sûr un petit teaser…
Ainsi, ce soir là étaient présentes trois animatrices Orange qui dansaient et invitaient les passants à venir les rejoindre. Alors je suis restée non pas pour danser, mais pour voir si ça allait marcher…
Eh bien, oui, figurez-vous qu’au bout de 2 minutes, un homme de 40 ans, type cadre, pose son attaché-case et commence un magnifique dandinement sur une mélodie, cousine de Born to be alive en version Noël.
Donc pour le coup, c’était vraiment amusant de regarder tous ces gens, totalement différents les uns des autres, essayer un par un de suivre les mouvements d’un lutin. La magie de Noël, sûrement
N’empêche que tout cela était très bien pensé. Il est quand même beaucoup plus sympathique de danser avec un roi mage ou un bel ange blond qu’avec le logo d’une marque, et ça Orange l’a parfaitement compris. Devant nos yeux pendant l’animation, pas de mobiles dernière génération, pas de box, pas de gros mots du type « abonnement » ou « haut débit ». Les animatrices ne portent même pas le logo sur elles, vêtues simplement d’un manteau de couleur orange. Tout est organisé dans le détail pour adoucir la représentation que nous avons de la marque : une technique douce pour se rapprocher du consommateur. Et, effectivement, le but de l’opération était d’abord de faire passer un bon moment aux gens… Avec Orange, bien sûr.
A la fin de leur partie, les participants souhaitant apparaître sur la chaine Youtube de Orange étaient invités à signer une décharge. Rien ne se perd, tout se transforme : les petits malins ont enregistré continuellement pendant l’opération. Le passage du physique au numérique permet ici de faire durer les retombées.
Pendant tout ce temps, le mot Orange n’était en fait visible qu’une fois : à côté de l’animation, sur les affiches murales qui invitaient tous passants à aller voir les vidéos sur Internet…

Justine Brisson

Opération Mobilia
Com & Société

Mobilia mobilise la conversation

Cette semaine on part en Suède, et plus précisément à Malmö, au centre commercial Mobilia. Ils ont récemment fait parler d’eux sur les blogs et les réseaux sociaux avec leur coup de pub pour leur nouveau parking, orchestré en octobre dernier par l’agence Halva Kungariket.
À l’origine, un problème : les clients n’utilisent pas le parking couvert construit par Mobilia. C’est là qu’Halva Kungariket intervient : dans le parking extérieur utilisé par les clients, l’agence expose deux voitures superposées, qui symbolisent à quel point le parking est bondé. Les clients intrigués réagissent, prennent des photos, postent sur les réseaux sociaux ; la presse locale reprend l’affaire et relaie elle aussi la photo de cette sculpture insolite. Et c’est seulement après avoir assuré la présence de son client dans les médias et dans les conversations que l’agence sort l’affiche de la campagne « Bekvämare parkering » (littéralement, parking plus pratique) : la photo, désormais connue, des voitures, accompagnée du texte : « C’est plus facile de se garer dans notre nouveau parking ». Rapide, économique, efficace.

Là où l’agence a fait preuve de talent, c’est dans son habileté à créer un buzz avant même la revendication officielle par Mobilia de la sculpture, tout en restant proche de sa cible. Le message, bien que métaphoriquement contenu dans les deux véhicules garés l’un sur l’autre, n’est délivré explicitement qu’après le buzz, dans un effet de surprise qui profite au centre commercial. D’abord la sculpture donc, puis la signature : on y associe un nom et un message. Cette configuration, qui n’a rien d’innovant en soi, puisqu’on peut très souvent l’observer dans des campagnes de teasing utilisant des supports médias traditionnels, reste cependant relativement originale et pertinente dans l’application qu’en fait Halva Kungariket. En effet, il ne s’agit pas uniquement de buzzer ni de teaser, mais avant tout d’influencer les comportements d’une cible bien précise : les clients de Mobilia. Or, quel meilleur endroit pour s’adresser à eux que le parking sur lequel ils s’entassent ? Dans une telle situation, l’utilisation du street marketing prend tout son sens, et prouve, si besoin est, que l’agence n’a jamais perdu de vue l’objectif final de la campagne.
Le processus de « street teasing » a donc été efficace, et au moment où la campagne d’affichage est lancée, la conversation, elle, est relancée. Mais ça ne s’arrête pas là. Quelqu’un (à moins que ce ne soit l’agence elle-même?) met le feu aux voitures. Halva Kungariket fait alors preuve de réactivité et transforme le texte de l’affiche en un : « C’est plus sûr de se garer dans notre nouveau parking ».
Dans cette démonstration d’ambient marketing exemplaire, Mobilia a donc non seulement fait l’objet de trois vagues de conversations successives, mais a également réussi à atteindre efficacement sa cible, tout en faisant l’économie d’un plan média traditionnel. Voilà qui n’est pas prés de remettre en cause le stéréotype selon lequel les suédois réussissent tout à la perfection !
 
Esther Pamart

Société

L'autre marque à la pomme croquée

Où suis-je ? A Paris, sur les quais de la station Motte-Picquet Grenelle, ligne 10. Voilà une affiche publicitaire avec un message clair et grand format qui attire forcément votre attention. Que ce soit pour approuver ou pour condamner, le résultat est le même : vous allez en parler.
Selon ses fondateurs, Gleeden répond avant tout à une demande. Un tiers des personnes inscrites sur les sites de rencontre habituels se déclarent célibataires mais seraient en réalité déjà mariées. Le site se targue donc de vouloir briser un tabou, et s’emploie à changer l’image de l’adultère en mettant à disposition un service qui ne répond en fin de compte qu’à un besoin de la société. Cet altruisme est bien trouvé puisqu’il est polémique et qu’il a permis au site de couvrir tous les médias, faisant beaucoup parler de lui depuis son lancement.
Pour ne pas se faire oublier, il faut ne faut pas hésiter à rajouter une petite couche de temps en temps : le 15 avril 2010, le site poste dans sa rubrique « Actualités » un article intitulé 10 bonnes raisons d’être infidèle, et c’est reparti pour un tour.
Gleeden est aujourd’hui le site de référence en matière de relations extra-conjugales. Depuis sa mise en ligne officielle le 1er décembre 2009, le nombre d’inscrits n’a cessé d’augmenter. Pour ses 2 ans, le site s’offre une petite campagne de publicité dans les couloirs du métro parisien qui n’est évidemment pas au goût de tout le monde. Depuis juillet 2011, date à laquelle la campagne a débuté, de nombreux blogueurs ont exprimé leur mécontentement face à ces images. Sur le site du parti politique Bloc Identitaire, on peut même trouver un article proposant aux citoyens de s’unir face à Média Transport (la régie publicitaire de la RATP) pour « exprimer, avec courtoisie, leur réprobation et demander l’arrêt immédiat de cette campagne d’affichage ». L’article du site de Bloc Identitaire est repris sur le site des Inrocks, dont l’article est à nouveau repris par Bloc Identitaire. Bref, on n’en finit plus.
Qui gagne dans l’histoire ? Gleeden. Le site se fiche amplement que la critique soit élogieuse ou non puisqu’ils ne donnent de toute manière pas dans un commerce que l’on pourrait appeler élogieux. Leur but est d’apparaître en quantité, non en qualité.
 
 Ainsi, il faut parfois laisser tomber les cris de guerre et savoir se taire.
Aujourd’hui, le site, dont l’interface est traduite en 5 langues (français, anglais, italien, espagnol, allemand), est présent dans 159 pays et compte plus d’un million de membres (40% de femmes et 60% d’hommes environ).
 
Justine Brisson
Merci à Gleeden pour sa coopération !
Photos : ©Gleeden

Affiche de la campagne Benetton représentant un baiser entre Nicholas Sarkozy et Angela Merkel
Com & Société

Kiss for peace

Benetton n’a pas froid aux yeux. La nouvelle campagne « Unhate » de l’agence italienne Fabrica fait polémique dans l’hexagone et au delà de ses frontières. En effet, quand l’agence italienne Fabrica, centre de la recherche sur la communication du groupe Benetton, lance une campagne choc, ça donne : une série de dirigeants de ce monde s’embrassant de manière improbable. La campagne déclinée en plusieurs visuels montrent des images de baisers sulfureux entre les plus hauts gradés de ce monde : le Pape Benoît XVI embrassant sur la bouche l’imam sunnite de l’université égyptienne Al-Azhar, Barack Obama et le président chinois Hu Jintao, le président de la Corée du Sud et de la Corée du Nord. Même notre cher président n’y a pas échappé : c’est son homologue allemand Angela Merkel qu’il a le privilège d’embrasser.
Le caractère controversé des campagnes Benetton n’est plus à prouver. Nudité, vieillesse, diversité, famine, autant de thèmes que Benetton met en scène de manière crue et dissonante. Quand il s’agit de faire parler d’elle, la marque d’habillement italienne excelle. Sa campagne Unhate est un message qui nous invite à considérer que l’amour et la haine ne sont pas des sentiments aussi éloignés qu’ils en ont l’air. Selon le site dédié à la campagne, ces deux sentiments antagonistes sont souvent soumis à un fragile équilibre.
 

 
Cette campagne au-delà de son aspect polémique nous pousse à ne pas haïr. Avec Benetton, encore une fois, la communication est au service de la défense de valeurs. Le discours publicitaire s’adresse à l’inconscient et sort du seul discours rationnel. Ici le mécanisme du discours du surmoi vise à modifier les comportements pour les rendre conformes aux intérêts supérieurs de la société. La marque érige ses valeurs en idéal à atteindre. Elle s’efface, délaisse son identité de marque de mode et laisse place à son combat pour les valeurs.
Même si la démarche est habile, et que beaucoup applaudissent le succès de Benetton, tous ne regardent pas d’un œil clément cette singulière campagne. À commencer par les personnes concernées. La maison Blanche désapprouve l’utilisation du nom et de l’apparence physique du président, et le Vatican, quant à lui est très « fâché » également. Le Saint Siège a pris les mesures nécessaires pour bloquer la diffusion de l’affiche considérant ces clichés comme une atteinte à la dignité.
En somme, pari réussi pour Benetton qui a fait parler de lui mais cela demeure un exemple criant de l’éternelle ambigüité que suppose la liberté d’expression !
 
Rébecca Bouteveille
Merci à Benetton pour leur coopération !
Photos : ©Benetton

Archives

Jacques a dit d’aller voir Intouchables

 « Pas de bras, pas de chocolat » ça vous dit quelque chose ? Si non, c’est sans doute que vous vivez dans un monde parallèle sans le moindre média, voire sans personne. En effet,  puisque Jacques l’a dit, ce sont plus de 10 millions de français qui ont gagné les salles obscures pour voir ce « phénomène ».
Impossible d’y échapper, le film d’Eric Toledano et Olivier Nakache est omniprésent  dans les médias. Ainsi, Philippe Pozzo di Borgo et Abdel Sellou, les personnes ayant inspiré le film, font l’objet de « portraits » tandis que leurs interprètes dans le film sont les invités de plateaux télé tels que le JT. Ces apparitions sont bien sûr relayées dans les réseaux sociaux. Par exemple ce tweet de ‘20hLFerrari’ : « Omar Sy et François Cluzet seront les invités mercredi 30 nov du 20H de TF1 pour les  10 millions d’entrées d’intouchables ». La page facebook du film compte actuellement plus de 200 000 « j’aime » et la presse écrite n’est pas épargnée (double page consacrée au film dans Libération).
Pourquoi un tel succès ? Tout d’abord, un sujet grave traité sur un ton léger plaît en ces temps de crise et de pessimisme. Le film cherche à délivrer un message de tolérance puisqu’il relate l’amitié inattendue entre un riche tétraplégique et un jeune de banlieue repris de justice. Stéréotypes me direz-vous ? Sans doute, mais le fait que le film est inspiré d’une histoire vraie ajoute une touche d’émotion et de compassion qui suscite l’adhésion des spectateurs. Ainsi, personne ne s’indigne lorsque Philippe Pozzo di Borgo et Abdel Sellou expliquent que les courses- poursuites avec les forces de l’ordre sont réellement arrivées, le regard porté sur eux est au contraire indulgent et bienveillant.
Comme tous les films français sortis récemment, Intouchables a bénéficié d’une promotion avant sa sortie en salle. Et le résultat est là. Cependant, contrairement aux autres films sortis à cette même période, la promotion s’est largement poursuivie, voire amplifiée après sa sortie. Alors, à la manière de l’œuf et de la poule, une question relative à la communication faite autour du film se pose : Est-ce la bonne promotion qui a attiré autant de  spectateurs ou est-ce au contraire l’incroyable succès du film qui a provoqué une telle médiatisation ? Autrement dit, lequel est arrivé le premier entre l’hyper-promotion du film et l’adhésion du public ? Désormais, lorsqu’on interroge une personne pour savoir si elle a ou non vu Intouchables, les réponses se répartissent souvent entre un « oui » enthousiaste et un « non, pas encore ». Pas encore, comme s’il était indispensable et évident qu’elle ne tardera pas à y aller.
Ce succès inattendu provoque également des débats dépassant (peut-être) le cadre du film. Le handicap est ainsi devenu un sujet très en vogue dans tous les médias. Alors que Le Parisien publie un supplément spécial handicap, le Petit Journal de Canal + interroge Mickaël Jérémiasz, le tennisman paraplégique, afin de connaître son avis sur le film, et au micro d’Europe 1, on demande à Dominique de Villepin s’il l’a vu. Le film pose également, dans une moindre mesure, la question des inégalités sociales. Autant de sujets mis ou remis au goût du jour grâce à un film, reste à savoir si la parenthèse sociale qui s’est ouverte ne va pas se refermer dès que le nombre d’entrées en salles s’essoufflera.
 
Manon Levavasseur

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Edito

Bref, j'ai écrit mon premier édito

 
Nouveau look, nouveaux rédacteurs, nouvelles rubriques – même détermination ! FastNCurious reprend le flambeau d’Infrason avec des idées plein la tête, énergie et audace !
Cette rentrée est aussi celle du lancement de « Bref », la nouvelle mini-émission de Canal+. « Bref » c’est l’histoire d’un type d’une trentaine d’années, célibataire, ni riche, ni pauvre, vivant seul dans une ville que l’on suppose être Paris. Dit comme ça, « Bref » ne bénéficie pas d’un pitch exceptionnel. Alors pourquoi aimons-nous tous cette nouvelle émission ? J’aimerais comprendre ce buzz ! « Bref » compte déjà 1 468 989 like sur Facebook en seulement 3 mois, alors que Vie de Merde n’en est qu’à 1 050 404 depuis sa naissance en janvier 2008. Doit-on parler d’un effet de mode ? Ou tout simplement d’une nouvelle tendance ?
 
Est-ce parce qu’on y croit ?
 
Comme dit plus haut, ce jeune homme n’a rien de particulier – et c’est ce qui fait sa particularité. Il symbolise une version améliorée de « Monsieur Tout Le Monde » qui relate des joies et des galères du quotidien. Ce qui lui arrive nous est arrivé et permet à chacun de s’y retrouver. L’expression employée par le héros est même devenue très à la mode car personnalisable à souhait. On peut voir de plus en plus de statuts Facebook du type « Bref, je me suis fait larguer par ma tortue » ou bien « Bref, mon patron pense que je suis un pervers ». Cette tendance se rapproche de celle de Vie de Merde et d’une tendance plus générale qui consiste à tenter de spectaculariser son quotidien. Raconter sa vie en direct sur des réseaux sociaux, c’est en quelque sorte un moyen d’exister, de se rendre intéressant et ainsi de se sentir moins seul. L’information, aussi banale soit-elle, peut déclencher une déferlante de commentaires. Ainsi, on peut donner son avis sur tout et sur tout le monde, quitte à perdre la notion de vie privée.
 
Est-ce car cela nous change ?
 
Ce protagoniste n’est ni beau, ni riche, ni tombeur, ni vaillant… Il ne réussit pas plus que les autres, n’a pas toutes les réponses et ne sauve pas le monde. Notre héros n’est en fait qu’un anti-héros avec tous ses défauts – qui font de lui un être humain au même titre que vous et moi. Ce personnage est original par sa non-originalité et c’est pour ça qu’il nous plait.
 
Est-ce la brièveté qui nous a conquis ?
 
Cette mini-série ne dure en moyenne que deux minutes. Comme le montrent et le démontrent les études Médiamétrie, le temps de cerveau disponible diminue de plus en plus avec la tendance au cross-média. Chez le jeune en particulier, ce temps est estimé à 0h, ce qui constitue aujourd’hui un vrai défi pour les annonceurs. Une émission comme « Bref », par son format court, réussit à capter l’attention du jeune téléspectateur et ça, Orangina l’a vu venir avant tout le monde. La marque a fait un achat d’espace particulièrement futé en se plaçant en pré-roll sur quasiment toutes les vidéos virales de l’émission. Ainsi, l’annonceur profite de la grande visibilité et notoriété de l’émission qui vit aujourd’hui plus sur le web qu’à la télévision.
Serait-ce pour une toute autre raison dont l’évidence m’échappe encore ? Quoi qu’il en soit, il convient d’observer ce soufflé de près car à un moment donné, il va bien finir par retomber. Quelle véritable espérance de vie peut-on donner à ce concept ?
 
Marion Mons

 
Merci à Canal+ pour sa coopération !
Photo : ©Canal+/Maxime Bruno

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Com & Société

Curb, ou comment les anglais réinventent l'affichage

 
Le dernier coup de pub de l’agence Curb ; un « viral billboard » qui a fait le buzz ces dernières semaines sur internet. En cause, un panneau entièrement composé par des bactéries et autres sémillants germes qui dévoileront au terme de leur pourrissement… le titre d’un film. La Warner a en effet décidé de frapper fort pour promouvoir le film Contagion de Steven Soderbergh.

Les non-initiés penseront certainement à une blague de mauvais goût, une campagne anglaise « so yucky » ! Mais pourtant derrière ce petit buzz (twitter, facebook, et youtube relayent l’opération !)  qui  fait son chemin se cache une agence de pub londonienne qui n’en est pas à son premier coup d’éclat. Vous noterez évidemment la totale cohérence du plan de com’ (contagion-germes-bactéries)  sur cette campagne. Toutefois le but de l’agence n’était pas de marquer les esprits avec une campagne choc et isolée, mais bien d’affirmer, au moyen de cette campagne, sa philosophie.
C’est en effet dans ce créneau qu’a décidé de s’engouffrer l’agence Curb en créant des publicités qui respectent au maximum l’environnement ! Intéressant donc quand on sait que la publicité est un milieu hautement énergivore. Curb s’emploie à prendre le contre-pied de ces excès et rompt avec l’imaginaire des boîtes à lettres débordantes de prospectus, de brochures et autres  panneaux lumineux en innovant toujours davantage vers le respect de la nature.
Celle qui se définit comme « The Natural Media Company » propose de réenchanter notre environnement avec par exemple le premier billboard vivant pour la publicité de la société Banrock (cet été en Angleterre) qui voulait promouvoir son action en faveur de la préservation de la nature.
Une nouvelle forme de publicité participative aussi puisqu’il est demandé au passant d’arroser l’installation, pour que cette dernière survive et histoire de donner, concrètement, un petit « coup de main » à la planète…
Pour voir en images, en vidéos les actions de l’agence : direction le site qui explique en détail les initiatives de l’audacieuse petite anglaise => L’agence Curbmedia
 
Marie Latirre

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