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Fact-checking, fake news et faux fact-checking

Il a commencé à sévir en décembre 2019 et ne cesse de faire parler de lui. Dans cet article, on ne vous dira pas qu’il faut vous laver les mains vingt secondes. Dans cet article, on ne vous donnera pas non plus les astuces pour fabriquer son gel hydro-alcoolique (on vous déconseille). On ne vous conseillera pas non plus d’aller vider le stock des pâtes Panzani (cf Roland Barthes) ni celui du papier toilette.

Dans cet article, on vous fera un petit fact-checking autour de quelques rumeurs qui pullulent sur les médias, de quoi interroger notre rapport au vrai et au faux.
Les fake news qui ont circulé ces derniers temps nous ont envahi, nous ont, peut-être, nous aussi, trompés. Il est alors important de revenir sur certaines d’entre elles et de voir à quel point elles sont contagieuses (sans mauvais jeu de mot).

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Retour sur les tweets de janvier 2015 (2)

La transmission culturelle : l’écriture, les symboles, l’espace et le temps

© Capture d’écran sur le site BBC Radio 4
Depuis quelques temps, l’émission britannique A History of Ideas de la chaîne de radio BBC Radio 4 – soit l’équivalent de France Culture au Royaume-Uni – réalise de courts clips vidéos pour illustrer et développer une partie des propos tenus dans l’émission.
FastNCurious vous propose de visionner le clip issu de l’émission Simon Schaffer on Humans, Apes and Carl Linnaeus dont la thématique est : qu’est-ce qui nous rend humain ? The Idea of Cultural Transmission.
L’émission opère des rapprochements avec les grands singes pour mieux dégager les caractéristiques spécifiques de l’être humain.
S’il est vrai que nous ressemblons pour beaucoup aux grands singes, nos différences de comportement sont nombreuses et portent surtout sur le rapport vis-à-vis de la technologie. Le terme de technologie est ici à prendre au sens large, il ne doit pas désigner ce que nous entendons aujourd’hui par les technologies électroniques ou numériques, mais bien par tout ce qui relève de la téchnē, c’est-à-dire de la technique et de l’outillage. Les singes fabriquent les mêmes outils depuis des centaines et des centaines d’années, quand ce n’est pas le cas des hommes.
Finalement le principal facteur de différence se trouve dans nos manières de communiquer. Les humains ont la capacité de pouvoir transmettre leurs connaissances et leur culture à travers les générations, l’espace et le temps. Les singes s’observent et se copient, mais ne sont pas capables comme nous de transmettre grâce à des symboles, des moyens mnémotechniques, des objets, des images ou encore des écrits de transmettre leur culture aux futures générations. Nous pouvons transmettre notre savoir à des individus qui vivront bien longtemps après notre mort. C’est ce qui permet l’évolution, et ce qui nous définit ; quand les singes sont voués à répéter éternellement les mêmes schémas.
Les héros de séries sont-ils nos nouveaux amis ?

Adèle Van Reeth, Sandra Laugier, Pacôme Thiellement et Monica Michlin A.L © Radio France
 
Le 24 janvier dernier, l’un des débats consacrés par France Culture dans le forum L’année 2014 vue par la philosophie, s’est intéressé aux séries télévisées. Le titre de la conférence, True Detective : Les héros de séries sont-ils nos nouveaux amis ? a permis de prendre la série évènement de 2014 comme point de départ pour une discussion philosophique. Diffusée depuis le 12 janvier 2014 sur la chaîne HBO, la série en question – True Detective – rencontre un franc succès.
FastNCurious a récemment consacré un dossier complet sur la figure du héros et du anti-héros et c’est sur cette lancée que le blog vous recommande le podcast de cette conférence France Culture.
Animatrice du débat pour Les Nouveaux Chemins de la Connaissance, Adèle Van Reeth rappelle, avec ses invités, que les séries sont un objet d’étude philosophique très récent. Le tournant actuel est d’étudier des séries qui ne sont pas prises au sérieux par le genre – comme par exemple The Wire et Twin Peaks – et donc de s’intéresser aux séries plus populaires et grand public comme Lost et 24h Chrono.
Les séries sont une forme d’expression artistique qui, comme le feuilleton journalistique, se prêtent à une assimilation de ces œuvres au sein de notre quotidien, et soulèvent des questions. La pertinence philosophique des séries viendrait des personnages, d’où le titre de la conférence sur les « héros de séries ». On s’attache aux personnages avant de s’attacher à l’histoire. Les personnages de séries sont plus forts que les personnages de romans ou de film car ils traversent notre quotidien : on les rencontre régulièrement, dans notre intimité, et ils ont sur nous une force d’éducation morale. Leur vie nous apprend des choses sur la nôtre et nous transforme. Par exemple, la série à succès 24h Chrono – mettant en scène un président des États-Unis noir – aurait habitué les esprits à voir un président noir. En définitive, les séries nous interrogent sur nos propres représentations du monde, en nous confrontant à d’autres.
Comment Facebook est-il en train de dévorer l’industrie médiatique traditionnelle ?

© Slate.com
 
Pourquoi la lecture automatique des vidéos postées sur Facebook est une fausse bonne nouvelle pour les médias institutionnels (les journaux, les radios, les chaînes de télévision…) ? C’est la question que se pose Will Oremus dans un article de deux pages : Facebook Is Eating the Media pour Slate Technology.
Il fut un temps où les internautes cherchant un article journalistique tapaient bien sagement l’adresse URL d’un site d’information ou simplement son nom dans le moteur de recherche. Ils se retrouvaient alors sur le site d’actualité via sa page d’accueil et naviguaient depuis, jusqu’à un article précis. Mais depuis quelques temps (cf l’étude Edelman sortie il y a quelques jours lors du sommet économique mondial de Davos) les internautes passent de plus en plus par des moteurs de recherche ou des agrégateurs de contenus, Google News en tête, sur lesquels ils tapent directement le sujet d’actualité qui les intéressent. Ils n’ont ensuite plus qu’à cliquer sur un lien qui leur a été donné en résultat et se retrouvent instantanément sur la page précise d’un article précis d’un site d’information. Ils en naviguent plus et n’entrent plus sur le site à partir de la page d’accueil, mais y arrivent précisément par un article.
Les choses ne cessant jamais d’évoluer, on remarque que de plus en plus d’internautes présents sur les réseaux sociaux se servent de ces derniers comme portails d’information, notamment Facebook, second site de trafic vers articles d’actualité derrière Google News. Ils sont abonnés aux flux de sites d’informations et découvrent l’actualité par les flux que ces sites postent sur leurs murs, ou timeline… L’an passé, Facebook a inclus à sa plateforme un algorithme de lecture automatique des vidéos. Désormais, vous n’avez plus besoin de cliquer sur un message du NYTimes pour lire la vidéo qu’ils ont posté sur le grand blizzard, mais elle se met en route toute seule, depuis votre page FB. Le problème est que cela ne rapportent rien aux sites d’informations – ni sur les vues, ni sur les revenus publicitaires – étant donné que la visibilité est hébergée par des sites extérieurs.
Pour lutter contre cela et contrer l’algorithme de Facebook qui lance automatiquement par défaut les vidéos, il suffit de se rendre dans les paramètres de son compte, l’onglet vidéo et de les désactiver.

© Capture d’écran Facebook
 
Les réseaux sociaux dans la bouche d’un adolescent

© Back Channel, Teen Talk
Ces derniers jours, un article fait sensation dans le milieu tech, A Teenager’s View on Social Media, sous-titré « Written by an actual teen » : Andrew Watts. Suivi par What Teens Really Think about YouTube, Google+, Reddit and Other Social Media, du même jeune homme.
Ce qu’il dit en quelques mots ? Facebook, c’est déjà du passé. C’est quelquechose qu’on avait quand on était au collège, ou au lycée. Les gens y restent seulement parce que c’est devenu vraiment trop marginal de ne pas y être inscrit. Dorénavant FB n’est presque plus utilisé que pour ses fonctionnalités de groupe, relativement pratiques. FB est manière de rester en contact avec des personnes avec qui tu ne te sentais pas suffisamment proche pour demander un numéro de téléphone. L’attrait d’Instagram est dans qualité des supports photos, et dans le fait que le réseau ne soit pas encore fréquenté par les générations aînées. Snapchat permet d’être soi-même sans être rattaché à son identité sociale, c’est addictif et libérateur. Il n’y a aucune pression sociale, les échanges se passent dans l’intimité, dans le réseau des amis. Et il y a aussi un côté très storytelling, où l’on crée l’histoire de notre journée. Tumblr c’est une sorte de société secrète, tout le monde en fait partie mais personne n’en parle. On suit des pseudos et on est suivi par des pseudos. Il n’y a aucune identité sur le site, et on peut même changer l’URL de son blog autant de fois qu’on le souhaite. Linkedin, on doit être dessus alors on est dessus. Youtube a radicalement changé le monde, tout le monde l’utilise, on y va tous les jours, il est pratiquement impossible de ne pas passer par YouTube. C’est un grand marché où il y a de tout, et chacun trouvera toujours quelque-chose qui l’intéresse. Google+, je ne connais personne qui l’utilise, j’ai laissé tomber parce que je trouve que c’était trop compliqué, il faut à chaque fois attribuer une personne à un certain cercle…
Et si les journalistes n’avaient plus besoin de cameramen ?

© Capture d’écran meta-media.fr et branchez-vous.com
Canne à selfie, perche à selfie, bâton-selfie, selfie stick… Ces multiples expressions désignent le même objet, mais à l’heure d’aujourd’hui, aucun consensus n’a été adopté, que ce soit autour de son nom, de son utilisation, ni même de son utilité…
Le blog de la Prospective de France Télévision Meta-Media nous a permis de découvrir une petite nouveauté dans le monde du journalisme : l’usage du « bâton-selfie » pour les petits reporters. En effet, il ne s’agit pas encore de se filmer avec son smartphone dans un contexte de guerre en Syrie ou encore Irak. Pour l’instant, le phénomène ne touche que les petits reporters, ces journalistes envoyés spéciaux pour une chaîne toute info ou dépêchés sur une manifestation ou un grand salon. Ce fut le cas d’Aura Lopez (que l’on voit ici tout en bas à droite de la photographie), lors du CES (Consumer Electronics Show), évènement consacré aux nouvelles technologies. Ce nouvel objet a fait son entrée sur le marché grand public depuis à peine un an mais sa pratique s’est déjà diversifiée. Ce dispositif permet de faire des selfies du nouveau genre, en accordant une place beaucoup plus grande à l’arrière-plan. C’est donc tout naturellement que ce nouveau gadget a été accaparé par les touristes, histoire que tout le monde sache bien où ils sont partis en voyage…
Rapidement, les journalistes lui ont trouvé un nouvel usage : permettant de se filmer soi-même, le bâton selfie devient un formidable outil pour tous les journalistes freelance en manque de moyen ou les rédactions en pleines coupes budgétaires s’économisant le service d’un véritable cameraman de profession.
Cela nous renvoie une fois de plus au processus de démocratisation de la production de l’information. Cela a commencé par Internet avec l’apparition des blogs, puis a été suivi des photos d’amateurs que l’on a accusés de tuer le métier de JRI (journaliste-reporter d’images), pour maintenant en arriver à une mise en danger de la profession de cadreur…
Marie Mougin
@mellemgn

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Retour sur les tweets de janvier 2015

Le Pape François
La #communication du #Pape François : simplicité, proximité du langage…
Depuis qu’il a été élu pape, le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio ne cesse de se faire des amis. Comme l’écrit le Blog du Communicant : « Qui aurait pu imaginer un jour qu’un homme de religion en la personne du Pape puisse autant susciter d’adhésion et d’enthousiasme œcuménique au-delà des ouailles pratiquantes de l’Eglise catholique ? ». Très peu de temps après son élection, il s’est attiré les grâces de nombreux médias prestigieux, n’étant pas par définition des médias religieux, ni même chrétiens. En 2013, soit très peu de temps après son élection, le magazine américain Time le choisit pour être l’homme de l’année. Mais ce n’est pas tout, le magazine décalé Rolling Stones et le magazine militant pour les droits de la communauté homosexuelle The Advocate ont régulièrement pris le parti du pape.
En 2014, l’enthousiasme ne semble toujours pas être retombé. Pour expliquer cela, le Blog du Communicant a deux théories : « simplicité et proximité du langage » et « des paroles qui entraînent des actes ». Si le Pape François est devenu si fédérateur c’est qu’il a fait des efforts sur le langage et ce à la fois sur la forme et sur le fond. Sur la forme, il a abandonné le style traditionnel et hermétique du Vatican pour un langage plus moderne et concret. De même, il a pris l’habitude de prendre la parole sur des problèmes concrets, qui parlent à la société contemporaine, tels l’homosexualité et la curie ecclésiastique. Ensuite, ses paroles entraînent des actes. Elles ne restent pas des paroles en l’air, de la langue de bois et cela change tout dans l’image du Vatican. Ainsi, il a mené deux grandes réformes dernièrement, la première a visé à faire le ménage dans les finances opaques de la place Saint-Pierre. Tandis que la seconde a visé à épurer la classe ecclésiastique de tous les prêtres soupçonnés de pédophilie. Alors c’est probablement en modernisant la parole, dans la forme et dans le fond, et en la faisant suivre par des actes que le Pape a réussi à rendre l’Église plus « sympathique », selon le terme de Bernard Lecompte.
Le reste à lire ici via @olivcim.
Ce que font réseaux sociaux à l’info
Ce que les #réseauxsociaux font à la production de l’#information : viralité, manipulation, vérification ?
Le développement d’Internet et des réseaux sociaux a permis à de plus de plus d’internautes d’avoir les mêmes outils de travail que les journalistes. Les nouveaux médias brouillent ainsi de plus en plus les frontières entre le journaliste et l’internaute, l’un se prêtant au jeu des blogs, l’autre devenant un journaliste citoyen. Avec la viralité des réseaux sociaux, on craint la propagation d’une information fausse et, ou manipulée. Jérôme Deiss développe trois domaines dans lesquels les nouveaux médias, en la présence des réseaux sociaux, peuvent influencer la production de l’information : « Twitter le canal de la viralité », « La manipulation photographique » et « La manipulation vidéo ». Pour Twitter, Jérôme Deiss évoque l’exemple de David Eun. Alors qu’il vient d’être victime crash d’un avion de l’Asiana Airlines, le 6 juillet 2013, il partage une photo de l’appareil sur Internet. La photographie est retweetée 31 648 fois et reçoit 35 000 réponses. Victime du crash et premier témoin, la photo de David Eun est reprise dans de nombreux médias. En ce qui concerne la manipulation photographique, la suite est à lire sur le blog.
Le reste à lire ici.
BFM
#MEDIAS La production de l’information par #BFMTV. 
BFM TV c’est 1/3 d’actualité factuelle (31% du temps d’antenne), 1/3 d’actualité décryptée (34%) et 1/3 de publicité (25%). Comme toutes les chaînes d’information en continu, BFM TV se targue d’être une chaîne qui délivre l’information brute. Une beau discours qui séduit une bonne partie des français, qui ont une relation traditionnelle défiante envers les médias et les journalistes. C’est en tous cas ce que démontrent les enquêtes que mène, depuis des années le journal La Croix, sur cette question. Pourtant, selon Michaël Pichat, la « chaîne toute info » livrerait une vision beaucoup moins factuelle et beaucoup moins neutre des informations qu’elle le laisse penser.
Par exemple quand BFM TV traite d’un sujet, elle a tendance à adopter l’angle le plus émotionnel, celui qui suscitera le plus de réactions : le choc, le stress, la peur. Il y a une logique de « catastrophisation » et de « maximilisation du négatif ». La chaîne noircit et dramatise volontairement le tableau pour donner aux téléspectateurs l’impression qu’il se passe quelque-chose de grave et qu’il faut rester sur la chaîne pour connaître la suite.
Michaël Pichat dénonce également la présence permanente d’un envoyé spécial, laisse entendre que la chaîne aurait accès aux dernières informations. Ce qui n’est pas toujours le cas, comme le montre très bien cet exemple de Médias le Mag (6min30). Dans cet extrait la journaliste travaille pour iTélé mais les chaînes d’information en continue travaillent toutes sur le même modèle. Une bonne partie des dernières news viendrait en réalité du siège de la chaîne. En définitive, la chaîne ne formate pas moins ses téléspectateurs que n’importe quel autre média.
Le reste à lire ici.
140 journos
#Turquie lutter contre la #corruption des #médias en pratiquant le journalisme citoyen @140journos. 
Depuis que la Turquie est dirigée par Recep Tayyip Erdogan, ses médias sont beaucoup moins libres qu’avant. Lorsque, en juin 2013, des manifestations ont eu lieu autour de la place Taksim, aucune chaîne de télévision n’est allée couvrir l’évènement. Finalement, c’est la couverture par les médias étrangers qui a poussé les médias turcs au pied du mur. Et les a forcés, sous la pression sociale de leur profession, à parler eux aussi de cette actualité.
Si les médias étrangers ont été informés  de ces manifestations, c’est grâce aux réseaux sociaux, et en particulier à “140 journos”. Ce collectif s’est formé il y a quelque temps pour contrecarrer l’assujettissement des médias au pouvoir en place, en faisant du journalisme citoyen.
Une fois de plus, c’est l’histoire du journalisme qui s’extirpe des bras harnachés au pouvoir des médias traditionnels pour aller recouvrer sa liberté sur Internet et les réseaux sociaux. En 2012, un journaliste réalise un reportage sur un bombardement qui a fait une trentaine de morts mais aucun média ne veut endosser sa publication. Il finit par publier son reportage sur Twitter et Instagram. Pour quelques citoyens c’est le déclic. Un collectif décide de créer un compte Twitter “140 journos” pour parler de tout ce qui n’est pas, ou trop peu, traité par les médias traditionnels. Ils prennent comme slogan “The revolution will not be televised, it will be tweeted.”, en écho à une chanson de Gil Scott-Heron.
Aujourd’hui, le collectif fonctionne toujours et il ne compte toujours pas de journalistes, mais des centaines de lycéens, d’étudiants, d’avocats, d’artistes, d’activistes, et d’hommes et de femmes de tous horizons. C’est près de 300 contributeurs réguliers à l’année qui gravitent autour d’une dizaine de rédacteurs.
Tant et si bien que “140 journos” est devenu un véritable objet d’étude pour les universitaires. Dernièrement ils ont été invités par les prestigieuses universités américaines Princeton et Harvard. Pour un média qui n’est pas composé de diplômés d’écoles de journalisme, et n’est pas institutionnalisé dans son pays, c’est une bonne preuve de la reconnaissance de ses pairs, et c’est déjà beaucoup.
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Rétrospective FB
#Rétrospective #Facebook 2014 ou la pitoyable obsession de la communication algorithmique
Cette année encore, la traditionnelle rétrospective de Facebook est venue se poser sur notre timeline, au lendemain de la Saint-Sylvestre. Le réseau social nous propose de commander aux millions de petits bots de faire le tour l’année que nous venons de passer, telle que nous l’avons exposée sur Facebook et telle qu’elle a été reçue par le réseau social, afin de nous donner un petit récapitulatif. Loin de trouver cela amusant, les internautes ont plutôt l’impression d’être infantilisés par l’entreprise de Mark Zuckerberg. Comme si le fait de fréquenter quotidiennement des écrans avait lobotomisé leur cerveau et réduit à néant toute capacité de mémoire allant plus loin que notre dernier like.
Mais si le problème restait du domaine de l’inconfort ou de l’agacement chez les internautes, il s’est couvert d’une ampleur toute particulière et beaucoup plus grave en ce passage à l’année 2015. La rétrospective 2014, “Year in Review” en anglais, de l’Américain Eric Meyer a en effet fait affiché la photo d’une splendide petite fille, la même que la Mort était venue faucher quelques mois plus tôt avec son ami le cancer, et dont M. Meyer n’était autre que le papa.
À cela on aurait pu répondre : il ne faut pas tenter le diable. Mais ce n’est pas qu’Eric Meyer a fait. Il n’a pas cherché à revisiter l’une des pires années de sa vie, si ce n’est la pire. C’est l’algorithme lui-même qui, dans toute son ingénuité, a placé la photo de son enfant en aperçu de ce à quoi ressemblerait sa rétrospective 2014 s’il cliquait dessus. C’est la bonne vieille technique de l’échantillon. Malheureusement pour M. Meyer, de toutes les données personnelles que Facebook a collecté sur lui au cours de ces dernières années, sur sa vie, sur ses habitudes, sur ses goûts… pour pouvoir les revendre à des annonceurs ; il semble que les algorithmes n’aient pas calculé le fait que sa petite fille lui ai été arraché. Un détail.
Le reste à lire ici.
Global Shakespeare
Global #Shakespeare : comment le dramaturge anglais est devenu un auteur mondialisé et numérique.
Non, le numérique ne signe pas la mort du livre. Non, Internet n’a pas tué la littérature. Encore moins le théâtre. Bienvenue dans l’ère du Shakespeare 2.0.
Shakespeare est traditionnellement connu comme l’un des auteurs les plus élitistes de la langue anglaise. Par conséquent, et c’est le revers de la médaille de tout grand auteur, il est aussi vu comme un auteur difficile et peu accessible. Et ce, parfois même sans avoir ouvert une seule de ses pièces.
Pourtant depuis quelques temps, le grand auteur est de plus en plus lu et en ce sens on pourrait dire, est de plus en plus démocratisé. Mille excuses à tous les professeurs qui aimeraient voir en cela le fruit de leur dur labeur. Tout ceci n’est dû qu’à Internet. C’est l’expérience d’un Internet vecteur de mondialisation de la connaissance et de ludification de celle-ci. Francesca Marini, responsable du Stratford Shakespeare Festival, au Canada, avait raison, “Internet ne va pas concurrencer le théâtre.” Il le nourrit.
Au jour d’aujourd’hui, toute l’oeuvre de Shakespeare est disponible gratuitement en ligne. Entre Google Books, The Complete Work of Shakespeare du MIT, PlayShakespeare et Project Gutenberg, ce ne sont pas les sites qui manquent. Quant aux nouveaux écrans, l’auteur de l’article, Frédéric Martel, spécialiste des industries créatives qui anime sur France Culture le magazine hebdomadaire Soft Power, affirme avoir comptabilisé 441 applications sur Shakespeare pour iPhone, 197 pour iPad, 124 pour Blackberry et une centaine pour Android.
Enfin, comment ne pas terminer ce petit papier sans évoquer la fabuleuse histoire d’Edd Joseph. En mars 2014, ce Britannique réalise une transaction de particulier à particulier sur Internet, pour l’achat d’une Playstation. L’argent envoyé, il attend son précieux sésame qui ne viendra jamais. Si ce genre d’arnaque en ligne est extrêmement répandu, au point d’être référencé fraude 419 ou scam 419, c’est la vengeance d’Edd qui l’est moins. Il a trouvé un moyen d’envoyer la totalité des oeuvres de Shakespeare, et tout ceci par SMS de 160 caractères chacun.
Le reste à lire ici via #fredericmartel
Marie Mougin
@mellemgn

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Retour sur les tweets de novembre à décembre 2014

 
[PUB] Le nouveau spot publicitaire de #Nintendo 3DS… comme un air de déjà vu #Evian
En découvrant la dernière publicité de Super Smash Bros édité par et pour Nintendo DS, on peut avoir le réflexe de pousser un soupir d’exaspération et de déception devant le manque d’imagination, et même d’éthique de la marque – qui reprend les traits de la fameuse publicité Evian Baby&Me. Mais en y réfléchissant bien, on peut également voir dans cette démarche un coup de génie : en reprenant délibérément les codes d’une publicité ancrée dans les imaginaires collectifs, Nintendo s’assure d’attirer l’attention du téléspectateur. On se souvient de la pub de Nintendo comme celle qui ressemble à celle d’Evian : avec un double niveau d’énonciation la publicité a d’autant plus de chance d’être mémorisée.
[#PUB] L’avenir de la publicité, du brand content au native advertising http://bit.ly/1zNiqZk
Le native advertising est une nouvelle forme de publicité qui imite les codes du média dans lequel la publicité s’insère pour mieux s’y intégrer. Il s’agit d’entrer en adéquation avec la ligne éditoriale du site, de placer sa publicité en dehors des espaces traditionnellement réservés à la publicité et d’adopter un discours non commercial mais plutôt divertissant ou informatif. Par exemple, le récent reportage du New York Times sur la préparation physique des danseuses du ballet de New York n’est autre qu’une commande faite par la marque de chaussures Cole Hann. Selon Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L’Express, il s’agit d’une pratique très positive : « Les annonceurs veulent être associés à des contenus de qualité, parfois signés par des journalistes. » Il faut cependant rappeler que toutes les rédactions qui accueillent le native advertising, que ce soit au New York Times, chez Gawker, Buzzfeed… créent un bureau spécifique à chaque fois, bien distinct du comité de rédaction journalistique traditionnel.

Mécontent des tweets de Christiane Taubira sur Ferguson le gouvernement interroge l’usage de Twitter http://bit.ly/1Frycq1 
Lundi 24 novembre, la justice américaine rendait son jugement quant au procès de Darren Wilson. En août dernier cet officier de police blanc ôtait la vie d’un jeune afro-américain de 18 ans, Michael Brown dans la ville de Ferguson, état du Missouri. Le jeune noir n’était pas armé et pourtant le verdict a penché en la faveur du policier : elle a décidé de retirer les charges retenues contre lui. Dès le lendemain du verdict, notre Ministre de la Justice – Christiane Taubira – s’emparait de Twitter pour juger et dénoncer en public cette décision. Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll s’est élevé devant une telle pratique, avec l’argument que les Etats-Unis sont un pays ami. La question que l’on peut se poser est la suivante : est-il bon que les membres du gouvernement utilisent Twitter ? Pour Stéphane Le Foll la réponse est claire : « En général, les ministres doivent éviter les positions politiques. Je pense que, surtout avec ces outils qui sont dans l’immédiateté, il vaut mieux prendre son temps et réfléchir. Il faut tourner sept fois ses pouces avant de tweeter. C’est en tout cas ce que fait le porte-parole. Ça va moins vite, mais ça évite de faire des bêtises. »
Avec « Vu à la télé » M6 reprend l’émission britannique « Gogglebox » http://huff.to/1uBmCIq  on vous en en parlait ici http://bit.ly/1pHSR7r
La France a décidé d’adapter le fameux programme Gogglebox dont FastNCurious vous parlait l’année dernière. Le concept est simple : la télévision regarde les téléspectateurs. Le programme est un divertissement, plutôt humoristique d’ailleurs, mettant en avant les commentaires spontanés des téléspectateurs gogglés. L’adaption française « Vu à la télé » est assez fidèle : on se concentre sur un nombre restreint de familles sur lesquelles on revient alternativement mais on y ajoute des séquences de présentations et de commentaire en voix-off sur les familles, qui rapproche de quelque peu le programme de la téléréalité.
Lancé en mars 2013, Gogglebox voit son adaptation française Vu à la télé voir le jour le 18 octobre 2014. Toutefois dès le 27 octobre, après seulement deux numéros, un différend juridique suspend temporairement sa programmation qui reprend le 22 novembre. Une telle pause a évidemment joué la défaveur du programme. Olivier Aïm, responsable de la licence en sciences de l’information et de la communication au Celsa, y a consacré un article dans Le Plus de L’Obs.

Sur Internet les annonceurs mettent les sites web au pas dans leur guerre contre les bloqueurs de #publicité http://bit.ly/1GsPRQE #AdBlock
Le 8 décembre dernier, l’« Instant M » de France Inter relativisait la rentabilité de la publicité sur Internet. Tout d’abord, de plus en plus d’internautes ont recours à des logiciels de bloqueurs de publicité tels que AdBlock, gratuits et faciles à installer. Parmi les internautes du monde entier, 144 millions bloquent la publicité, ce qui représente une augmentation de 69% par rapport à l’année dernière. Or, au lieu de sanctionner la publicité, cela met en péril de nombreux sites gratuits, dont le système économique repose justement sur les annonceurs. Ainsi, le site l’Equipe.fr s’est mis à interdire son accès et en particulier ses vidéos à tous les internautes qui ont installé un bloqueur de pub. De même, la société AdBlock Plus se met à proposer aux marques de ne pas bloquer leurs publicités contre une rémunération. Comme l’a très bien résumé Sonia Devillers « C’est ou l’internaute ou l’annonceur, mais il faut bien que quelqu’un paye. »
Toutefois, même lorsque les publicités ne sont pas bloquées, rien n’indique qu’elles ont été véritablement vues par les internautes. Un autre système permet de contourner la foultitude de messages publicités qui parcourent, et financent, la Toile. La rentabilité d’une publicité est calculée au nombre de clics qu’elle reçoit. Mais ces clics ne sont pas forcément ceux des internautes, ils peuvent être ceux de botnets. C’est notamment ce qui est arrivé l’année dernière à la société Mercedes-Benz : l’une de ses publicités en ligne a été davantage vue par des robots que par de vrais internautes. France Inter estime que 10 à 20% des audiences à la publicité en ligne sont en réalité des robots. Tandis que Le Nouvel Economiste soutient qu’il s’agit plutôt de 35%.
N’hésitez pas à aller voir nos autres fast tweets !
Marie Mougin

Les Fast

Dislike the like

 
Nouveau chapitre dans la critique contre les réseaux-sociaux. Cette fois, c’est l’artiste italien Mr Thoms qui a posté le 8 juillet dernier une vidéo dévoilant en stop-motion une fresque street-art parodiant notre comportement sur Facebook, avec dans son viseur le like.

Le message est explicite. L’artiste peint un homme menotté, enfermé dans un système d’œillère à l’effigie de Facebook, hystérisé et obsédé par la fameuse main au pouce levé accrochée devant lui.
La critique est parlante : le réseau social, loin de générer du lien, emprisonne l’individu dans une frénésie abrutissante. Il devient un dispositif d’aliénation, qui présenterait presque des similitudes avec la célèbre allégorie platonicienne. Alors, les réseaux sociaux seraient-ils la caverne des temps modernes, et les likes des simulacres de popularité ?
 Nous pouvons tous nous reconnaitre dans cette fresque : elle caricature la façon dont nous « scrutons » le nombre de likes sur nos photos, commentaires ou statuts. Elle montre combien le « like » est dans l’ère du temps, mais peut-être surtout dans celle du marché, alors que les jeux-concours exploitant le dispositif se multiplient et que les marques rivalisent en nombres de « j’aime ». Mais l’e-réputation peut-elle se résumer au like, quand on connait sa volatilité ?
 Car plus généralement, l’artiste nous interroge sur la nature de ce geste : « Liker » est un réflexe. L’intuitivité du bouton est d’ailleurs ce qui fait son succès. On adhère d’un clic, sans forcément en mesurer les conséquences. Et si aimer la publication d’un ami semble sans danger, qu’en est-il du reste ? Des publicités, des pétitions, des messages politiques ? Sans compter qu’avec Facebook, qui ne souffre pas de quelques contradictions, l’intuitif a souvent vocation à devenir éternel.
 Et finalement, qu’arrive-t-il lorsque ce réflexe sort du cadre du réseau social ? Sommes-nous, comme semble le penser l’artiste, prisonniers d’un dispositif qui affecte notre propre rapport au monde ? Augure-t-il de l’avènement d’une société du like ou du dislike, en somme du tout ou rien et de l’assentiment instantané et inconséquent ?
 Clarisse Roussel
Sources :
Konbini.com

Always
Les Fast

#Commeunefille : Quand le féminisme fait vendre !

 
Face caméra, on demande à de jeunes gens (femmes, hommes, enfants) de courir, frapper, jeter la balle “comme une fille”. La réponse se traduit par des mouvements caricaturés, ridicules et exagérés. En revanche, la même demande est formulée à de petites filles, qui, elles, affranchies de toute idée préconçue, ne décèlent pas le côté péjoratif et se comportent tout à fait normalement.

Always a fait le choix d’une campagne publicitaire choc, à contre sens des stéréotypes qui sont généralement plus fréquents et même plus tolérés dans les publicités. Les traits sont souvent appuyés et les rôles sociaux conservés afin de correspondre à l’univers du consommateur.
Ici, la marque de produits féminins sent le changement de pratiques et des mentalités et se veut en rupture une fois pour toute  avec l’image négative accolée au mot “fille” dès qu’il s’agit de compétences ou exploits particuliers. La vidéo souligne le fait que ce sentiment d’infériorité finit par se distiller dans l’esprit des jeunes filles et se traduit par une perte de confiance en elle dès la puberté.
C’est sur ses valeurs égalitaires que la marque Always mise pour booster ses ventes de serviettes hygiéniques et s’offrir une image d’une entreprise responsable et attentive aux droits et au statut de ses consommatrices.
Même si le message véhiculé est louable, on pourrait se demander s’il appartient à des entreprises de les endosser et de les promouvoir, leur objectif étant, en fin de compte, purement commercial. Dove avec sa campagne Oneslaught (voir vidéo ci-dessous) avait suscité le même engouement et avait de ce fait réussi un beau coup de communication.

De la même manière que des entreprises peuvent miser sur des publicités provocantes, voire sexistes, d’autres comme Always prennent le contre-pied. Néanmoins l’objectif reste le même, celui de gagner en notoriété auprès de ses consommateurs et de susciter le plus de réactions. Cette vidéo peut être considérée comme une opération réussie. Déjà 2 millions et demi de vues comptabilisées sur Youtube, en plus de plusieurs reprises sur de nombreux sites d’information et de divertissement.
Par ailleurs, si l’initiative a été largement appréciée, quelques internautes mécontents se sont tout de même exprimés, la vidéo pour eux ne faisant qu’appuyer des clichés, ne traitant uniquement d’exploits physiques et ne posant pas les bonnes questions.
Qu’elle utilise l’ironie, l’humour, ou la sensibilisation, la publicité révèle quelque chose de nos sociétés. L’égalité homme/femme, entre revendications et acquis, reste au cœur de la nôtre.
Salma Bouazza
Sources :
Slate.fr
Lesechos.fr

Les Fast

Quand les grands jouent dans la cour des start-up

 
Les grandes entreprises semblent avoir eu le déclic. Pour innover, il faut désormais compter sur les start-up, leur puissance créatrice et leur mode de fonctionnement.
Que cela n’en déplaise aux vieux de la vieille, la culture d’entreprise tend aujourd’hui au rapprochement : on se tutoie, on se donne rendez-vous au « showroom », on se rejoint à l’ « agora » et on s’assoit en tailleur dans l’« open space » pour mieux travailler en « co-working » et en « mode projet ». Cela paraîtra peut-être excessif, pas directement visible, et pourtant le management et la communication interne sont en pleine révolution : Quicksilver est un exemple parmi d’autres en France, où se déploient des programmes internes de formation destinés à développer l’esprit start-up chez les employés.
Dans le même esprit, tous ces grands veulent avoir leur « Lab » : Coca-Cola, British Airways, Nestlé ou encore SNCF avec Paris Incubateur… Et les grands gagnants de cette tendance sont les start-up. Les incubateurs fleurissent dans les entreprises pour leur permettre de challenger les « jeunes pousses » autour de projets essentiellement digitaux que sont les applications mobiles et les plateformes sociales : l’an passé, 86 milliards d’applications ont été téléchargées, soit une mine d’or pour les entreprises qui parviennent à s’y insérer efficacement. C’est ici que les start-up interviennent et bouleversent le modèle de la grande entreprise autonome et toute puissante. Il faudra compter sur ces petits, et même les imiter.
Toutes ces clés permettront de comprendre, dans un futur proche, la nouvelle entreprise de demain pour laquelle il faut se préparer dès maintenant. Pensez donc bien à remplir la ligne « valeurs » de vos CV, car elles seront sûrement le ciment de votre entreprise !
Céline Repoux
Sources :
Les Echos
PQR 66
Capitaldigital.fr
Influencia
Visual.ly
Crédits photo : Israelvalley.com

Orangina
Les Fast

La canette Anti-Foot d’Orangina

 
La marque de soda light Miss-O d’Orangina vient de lancer une canette “Anti-Foot” destinée à celles et ceux qui se désolent à l’idée que les médias ne parleront que de la Coupe du Monde pendant un mois. Alors que les marques (mais aussi les hommes politiques *) profitent de la Coupe du Monde pour redorer leur communication à moindres frais, Orangina a pris le contrepied en déclarant vouloir contrer la “dictature du ballon rond”.
 La marque de sodas est partie du principe que plus de 37 millions de Français et près de 4 milliards de personnes sur Terre ne regarderont pas la Coupe du Monde, soit une majorité. Ce point de départ a mené à la création d’une canette à part, capable de capter les fréquences des télévisions : il suffit ainsi d’appuyer sur un bouton pour mettre fin aux matchs indésirables.
C’est avant tout une opération marketing (réalisée par l’agence Fred & Farid), mais l’objet magique existe réellement. Pour accentuer le buzz, la canette n’est pas en vente mais à gagner sur Facebook ou Twitter – ce qui permet aussi à la marque de resserrer le lien avec ses fans.
Le choix d’un positionnement “anti” est original, tout en étant en parfaite adéquation avec le discours de la marque qui s’était déjà mobilisée contre le foot en 2008. Orangina s’offre par la même occasion un plaisant pied-de-nez à son concurrent Coca-Cola, sponsor officiel de la Coupe du Monde.
L’opération pleine d’humour crée du buzz autour de la marque, qui profit donc aussi de la visibilité de l’événement…
Lucie Detrain
 
*
Sources :
https://www.facebook.com/Orangina

Change
Les Fast

Engagez-vous : cliquez

 
Qui aujourd’hui ne connaît pas Change.org, plateforme de pétitions en ligne créée en 2007, qui s’est s’imposée sur nos réseaux et nos « pages » ? Se revendiquant elle-même « la plateforme de pétition en ligne la plus puissante du Web », Change.org répertorie les pétitions tout en permettant à chacun d’en créer et, bien évidemment, d’en « signer ».
Change.org semble ainsi avoir pris acte de l’impossibilité aujourd’hui de passer à côté des réseaux sociaux et d’Internet. Fort de ce constat, le site adapte l’engagement pétitionnaire à l’écran, permettant ainsi une large diffusion et une rapidité d’action (en « un clic »).
Cependant ce choix de pratique, s’il accroît la visibilité des pétitions, et donc indirectement, on peut le supposer, le nombre de signataires, donne-t-il réellement plus de poids à la pétition ? Signer une pétition en cliquant sur un bouton, au même titre que lorsque l’on accepte les conditions d’utilisations (que personne ne lit) peut revenir à amoindrir le geste, à rendre l’engagement plus machinal et automatique. On s’éloignerait ainsi de la logique du soutien humanitaire ou de l’engagement politique que cristallise la plupart des pétitions. D’autant que Change.org se distingue également par une stratégie d’e-mailing que l’on pourrait juger intrusive pour un site de pétition. Car une fois encore, le poids d’une pétition se mesure au nombre de signatures, avec l’idée qu’en amont, chaque signataire a pris acte du sujet et a fait la démarche de signer. Avec Change.org, les pétitions sont répertoriées, certaines arrivent à nous dans notre boîte mail avec une certaine régularité, et ce pour nous présenter de nouvelles pétitions et nous sensibiliser à de nouvelles causes.

Eugénie Mentré
Sources :
Change.org

Facebook
Les Fast

Marches Facebookiennes

 
A la suite de la victoire du Front National aux élections européennes du 25 mai dernier, un jeune lycéen marseillais, Lucas Rochette-Brelon, a créé un évènement Facebook intitulé « marche citoyenne contre le F Haine », donnant rendez-vous à ses contacts le jeudi 29 mai. Le jour de la mobilisation prévue, l’ensemble des évènements prévus dans la plupart des grandes villes de France rassemblait 24 000 personnes qui comptaient participer. Or, ce n’est finalement que la moitié de ce chiffre qui a manifesté dans toute la France.
En revanche, si ces marches citoyennes n’ont pas suscité une forte mobilisation, elles ont su inspirer les internautes les plus taquins. Ainsi, si on trouve une critique directe : « Marche citoyenne contre les marches citoyennes », certains ont été plus inventifs avec des intitulés tels que « Marche citoyenne contre la pluie, la haine et la mort de Dumbledore » (plus de 8 000 personnes inscrites), ou la « Marche citoyenne contre les Lannister » (qui rassemble plus de 28 000 personnes).
Ces déclinaisons –en plus de leur caractère humoristique- soulignent bien le caractère virtuel de la démarche. Cliquer sur le simple bouton « Je participe » est bien plus facile que de se déplacer pour manifester dans la réalité, mais donne une illusion d’engagement, comme l’inscription à une pétition.
Après cette multiplication des marches citoyennes lancées sur Facebook, la question de l’engagement sur les réseaux sociaux se pose encore plus fortement qu’avant. L’engagement est-il sincère ou s’agit-il d’un simple élément de langage sans acte réel derrière (on parle bien d’engagement lorsque le fan d’une marque s’implique par un like ou un commentaire), d’une posture face à ses amis ou ses followers ?
Astrid Gay
Sources :
Lemonde.fr
Lexpress.fr