Les Fast

INSTAGRAM DANS LA RUE

 
A l’angle des rues Ponthieu et Jean Mermoz, se trouve un prototype des plus originaux. Face à un hôtel parisien, collé sur le mur, un miroir semble vous interpeller. Il faut dire que sa forme est quelque peu particulière : le cadre entourant le miroir rappelle en tout point celui des photographies postées sur Instagram. En effet, on y retrouve les codes du réseau social : forme carrée de la « photographie », police de caractère, boutons « j’aime » et « commenter », etc.
Mais qui se cache derrière cette œuvre de « street art » ? Pour avoir la réponse, il suffit de taper sur Instagram « Encoreunestp », soit le nom du compte indiqué sur le miroir. On y découvre alors en photo chaque étape de la préparation du projet : de la confection du miroir à sa pose, dans ce carrefour du 8ème arrondissement de Paris. Cette œuvre d’art hybride, en encourageant les passants à prendre un selfie et à le poster sur Instagram, offre à « Encoreunestp » la possibilité de contempler la réception de son œuvre. Streetart rime désormais avec Feedback.

Lisa Brunet
Crédits photos :
compte Instagram « Encoreunestp »

Diesel
Société

Tatouez-moi du naturel

 
Un teint « naturel », une poudre discrète, des BB Crèmes, des CC Crème (des DD Crèmes ?), des correcteurs, du vernis pastel, des produits bios, des couleurs nudes, des tatouages… Cherchez l’intrus !
 Avec l’intrusion du tatouage au musée du Quai Branly à Paris, le roi de l’art corporel fait son grand retour dans la presse : Marie-Claire et son alter-ego gratuit Stylist, Konbini, L’Express Style, et sûrement d’autres. « Tatoueurs Tatoués » c’est donc l’exposition du moment qui revendique « la dimension artistique et le poids dans l’histoire de l’art » de la « discipline ». Effet de mode ? Pas seulement. L’exposition met en effet l’accent sur l’évolution du tatouage, de sa naissance dans les sociétés qualifiées de « primitives » à sa démarginalisation, voire à sa banalisation actuelle. D’une pratique sociale, mystique et/ou religieuse, il est aujourd’hui tendance, branché, accepté. Un point perdure néanmoins : il s’agit d’un « ornement corporel » et « même d’un art à part entière. »
 On pourrait alors replacer cette exposition dans cette atmosphère généralisée du « retour en arrière ». Après tout « il s’agit à ce jour de la plus grande rétrospective jamais consacrée au tatouage en France » (Konbini), dans une logique de fond similaire à celle de l’exposition « Pixar, 25 ans d’animation » (novembre 2013, Art Ludique), à celle du Musée de la Mode de Paris intitulée « Un siècle de photographie de mode » ou encore à celle en mémoire de Kurt Coben à l’Addict Gallerie. Dans le même esprit également que la vague rétro, la tendance fripe et la mode récup’.
Coca-Cola retrouve ses ours, Benefit utilise la pin-up. Rien n’est nouveau, rien n’est révolutionnaire, tout est revenu, et tout est lié. Le passé revient, et avec lui la simplicité, le style épuré, sain, écolo, bio, naturel. Et voici comment de l’idée d’un art d’esthétiser son corps par l’artifice du dessin, aussi historiquement ancré soit-il, on passe à celle d’une tendance générale qui retourne au naturel champêtre, où du moins à son apparence.
 Corrélation ? L’artifice servant la tendance du naturel. Paradoxe ? Le tatouage s’affichant sur des peaux « nues ». Les millions de selfies publiés sur Instagram l’ont témoigné : une mode des visages dénués de maquillage en gros plans, ou le « no make-up selfie », en réaction peut être à la construction d’un monde social virtuel autour de l’image, est entrain de régner. « Demi Lovato pose sans maquillage sur Instagram » publie Cosmopolitan  il y a quelques jours sur son site. Aujourd’hui, il s’agit de s’afficher décoiffé, au saut du lit, voire même après le sport. Out le fond de teint pâteux et épais, les crèmes teintées envahissent nos salles de bain (et ne vous croyez pas épargnés messieurs, ça arrive…). Parce que le « no make-up » ne signifie « no artifice ». Comme pour tout, les progrès cosmétique d’aujourd’hui servent la tendance rétro/bio que pour mieux se développer et accroître la vente de produits. Les allures se veulent respirant le naturel, mais on n’a jamais autant consommé de crèmes de beauté, qu’elles soient de jour, de nuit, antirides, anti-sébum, achetées en pharmacie, en para, en supermarché, en magasins spécialisés. Selon le site de statistiques planetoscope, « les ventes de cosmétiques en France ont atteint 7 milliards d’euros en 2008 (et) les succès cosmétiques de 2012 ont été des nouveautés maquillage comme les BB crèmes ». De même, face au géant L’Oréal, des acteurs locaux plus petits, notamment le Laboratoire Nuxe et Caudalie, ont, en se positionnant sur le naturel, « pu convaincre les consommateurs de la valeur ajoutée de leurs produits, notamment pour tout ce qui concerne les soins de la peau. »
 
L’objectif initial: récolter de l’argent pour une association qui lutte contre le cancer. Une opération qui s’est transformée en véritable buzz grâce à une jeune fille de 18 ans, Fiona Cunningham.
Vous l’aurez compris, on ne plaisante pas avec notre peau : on la purifie, on la protège, on la nourrit, on la tatoue. L’artifice n’est alors plus au service d’un apparent naturel mais revendique et affirme son caractère superficiel et contre-nature. La tendance sociétale nous incite à s’assumer ou à en donner l’impression. On accepte nos petits défauts cutanés, on dissimule les grands, et on marque notre peau. Le tatouage avait toujours été un outil de revendication des marginaux, un moyen de plaider leurs différences et de les rendre visible aux yeux de tous, à la fois pour se distinguer et pour se reconnaître « entre eux ». Aujourd’hui, il apparaît clairement que le tatouage ne distingue plus. Alors à quoi sert cet artifice au milieu de cet engouement pour le naturel ? Marquer la peau, c’est pourtant créer une différence. Se maquiller change notre visage, le différencie d’un jour à l’autre, d’une soirée à une autre. Actuellement, cette différence semble moindre : on n’utilise moins le maquillage pour marquer que pour paraître « naturel » et dissimuler. Le tatouage ne différencie plus non plus. S’il conserve parfois un aspect communautaire avec l’idée d’une grande « famille des tatoués », avec l’idée du « ça y est, on l’a fait », seul sa dimension artistique semble réellement perdurer. C’est peut être en ce sens là que l’exposition du Quai Branly doit se comprendre : il s’agirait moins d’une rétrospective de l’histoire du tatouage que d’une justification de la valeur qu’il continuerait à renfermer, à la fois en terme de savoir-faire et d’art, malgré sa banalisation. Dans un présent où les outils de différenciation se font de plus en plus rare,  où les visage s’homogénéisent en même temps que les silhouettes, il s’agirait (peut-être) pour « Tatoueurs tatoués » de réintroduire, grâce à l’histoire, de la spécificité dans une pratique qui semble avoir perdu sa singularité.
Eugénie Mentré 
 
 

publicité coca cola
Les Fast

Créer des arcs-en-ciel ? C’est possible avec Coca-Cola !

 
Pour célébrer les 20 ans de démocratie en Afrique du Sud, Coca-Cola a tenu à nous vendre un peu de bonheur et de couleurs en s’associant avec FCB Johannesburg.
Le contexte
Depuis la fin de l’apartheid, l’Afrique du sud est surnommée la « nation arc-en-ciel ». Ce beau surnom lui est attribué grâce à la diversité ethnique de sa population.
Ainsi, il y a 20 ans, en avril 1994, les premières élections multiraciales se déroulèrent, débouchant sur l’élection de Nelson Mandela, premier président noir de la République d’Afrique du Sud.
Pour célébrer cet événement, tenu à Johannesburg, Coca-Cola a souhaité y participer de manière originale en créant des arcs-en-ciel artificiels.
Le dispositif
L’opération a pu être réalisée grâce à des jeux de miroirs et de l’eau non potable. Autant dire, un procédé qui ne coûte que très peu à Coca-Cola mais avec des aboutissants bien supérieurs.
Une campagne puissante
En effet, l’objectif de cette campagne est de prôner la diversité mais aussi de rassembler différentes populations sous l’emblème de la marque. Coca-Cola, par ce type d’opération, arrive à créer une mixité sociale au sein de sa communauté et à la faire adhérer à ses valeurs.
Ainsi, Coca-Cola réussit une nouvelle fois à se placer comme le partenaire idéal pour célébrer les grands événements en mettant en avant la joie d’être ensemble.
On ne peut que penser à son slogan légendaire : « Ouvre un Coca-Cola, ouvre du bonheur ».

Adeline Reux
Sources
Laréclame

marketing genré
Société

Fillettes, devenez ingénieurs !

Qui offrirait un camion à une fillette de trois ans ? Personne sans doute …  Pourtant, l’air du temps et la teneur des discours pourraient nous faire espérer le contraire. A l’heure où les médias nous serinent avec la parité à coup d’articles tels que « Les femmes face aux discriminations salariales » Les Echos 24/03/2014, « Municipales : pourquoi la parité a échoué » le Monde 3/04/2014 ou encore « la femme est un homme comme les autres » Elle 17/10/2007, n’aspirons nous pas à une plus grande égalité entre les sexes ? Or, celle-ci devrait commencer dès le plus jeune âge. En effet, dans Hommes, femmes : construction de la différence, Françoise Héritier montre que la socialisation des enfants est déterminante dans la construction des rôles sociaux. Les différences d’éducation entre garçons et filles sont au fondement des inégalités. Ainsi, les filles intériorisent très rapidement le rôle que la société leur a attribué. Calme, soigneuse et presque maniaque, la fillette est incitée à faire des coloriages, à ranger ses affaires et reçoit en cadeau des aspirateurs en plastique. Alors que l’hyperactivité, l’insouciance voire l’indiscipline sont valorisées chez les garçons. Leurs mères sont plus permissives et moins exigeantes. Quant à leurs cadeaux, ils sont davantage liés à l’univers du jeu qu’à celui de l’utilité. Le jeu est ainsi un vecteur privilégié de cette socialisation genrée.

Alors, dans ce contexte, comment les marques de jouets envisagent-elles les choses ? Bien que le marketing genré soit adopté par la majorité des marques, certaines résistent. Toutefois, Lego a pu en faire les frais : colorier sa célèbre brique en rose n’a pas suffi. En 1994, le lancement de Lego Belville se solde par un cuisant échec plongeant l’entreprise dans quatre ans de recherches intensives. Des études qualitatives ont été menées durant cette période afin de mieux cerner la psychologie et le comportement des petites filles. Finalement, la conclusion est sans appel. Les petites filles aiment les jeux de construction et de rôles, comme les garçons. Une nouvelle gamme respectant l’ADN de la marque tout en s’adaptant aux attentes de cette nouvelle cible est lancée en 2012. Ainsi, plutôt que de proposer une figurine top model, Lego use du storytelling pour amorcer l’histoire de cinq copines qui vivent des aventures trépidantes et laisse la possibilité aux fillettes d’inventer la suite. Grâce à une communication 360, créant un univers cohérent entre tous les supports, cette gamme devient rapidement un pilier de la marque. Au rayon des jouets pour filles, elle se classe troisième des meilleures ventes après l’indétrônable Barbie et la star montante Monster high introduit en France en 2011. En 2013, la gamme Lego Friends représente 13% des ventes et a encore une belle perspective de croissance devant elle.

A contrario, la start-up américaine GoldieBlox rejette cette approche genrée. La marque a bien évidemment été créée par une femme, Debbie Sterling, en 2012. Son objectif à long terme est d’ouvrir le marché des jeux intellectuellement stimulants aux petites filles. Révélée à plus de cent millions de spectateurs à l’occasion du Super Bowl, la marque a choisi un positionnement on ne peut plus différenciant et inédit, en affirmant sa volonté de former la prochaine génération d’ingénieurs. Sa dernière campagne de publicité vise donc à susciter des vocations chez les fillettes. Elle n’a pas fini de faire parler d’elle puisque le premier spot avait généré plus de huit millions de vues en une semaine. (https://www.youtube.com/watch?v=ZVCC83cDch0)
Alors la prochaine fois que vous vous planterez devant le rayon jouet, réfléchissez !
Miléna Sintic
Crédits photos :
The Pink Project – Songmi & Gayoung and Their Pink Things>
Light jet Print, 2007. – <The Blue Project – Cole and His Blue Things>
Light jet Print, 2006
LEGO® Friends 2012 TVC 
 

Publicité, Société

Les marques d’aujourd’hui, médias de demain

 
Initialement conçues comme un prolongement des stratégies marketing à l’œuvre dans les médias traditionnels, les stratégies marketing digitales furent elles aussi, un temps axées vers le marketing de l’interruption. Ainsi, à la manière d’un spot de publicité venant interrompre votre programme à la télévision ou à la radio, d’une page de publicité dans un magazine, ou d’une affiche dans l’espace public, les premiers messages marketing sur le web – pop-ups et bannières publicitaires – présentaient cette caractéristique d’être eux aussi des messages non sollicités, interrompant l’activité du prospect.
 Pourquoi le brand-content ?
Mais la plate-forme internet reposait sur un fonctionnement bien trop éloigné de celui des médias traditionnels pour que pareille stratégie n’y perdure, et les marques passèrent bientôt du marketing de l’interruption à une nouvelle forme de marketing digitale : le marketing de la permission[1], schéma dans lequel le message marketing n’est plus centré sur le couple marque/produit, mais sur la satisfaction des besoins en terme d’information et de divertissement du prospect d’une part ; et ne lui est plus imposé d’autre part.
Cette évolution résulte en outre des transformations des modes de consommation et d’information induites par la démocratisation d’internet. Les marques ont dû s’inscrire dans ce qu’est le web : un formidable outil d’information, de recherche et de divertissement. Elles ont en effet dû adapter leur manière d’être traditionnelles aux nouvelles exigences du web afin de se fondre dans son paysage, ne plus être perçues comme interruptives et intrusives dans leur communication et ainsi parvenir à une promotion efficace de leurs produits et services ainsi que de leur image. Cela explique le succès fulgurant du brand-content qui permet justement la satisfaction de cet objectif au travers de l’édition et de la diffusion de « contenus de marque » (brand-content) via des plates-formes dédiées. Ainsi ce n’est aujourd’hui pas moins de 33% des 100 « best global brands » qui détiennent une plate-forme destinée à la publication de tels contenus. Mieux, 20% de ces marques ont fait de cette plate-forme leur nouveau site corporate comme par exemple Coca-Cola avec son nouveau site, Coke Journey. Enfin trois de ces marques (Intel, General Electric, et IBM) se sont dotées de plus d’une plate-forme de ce type[2].
Désignant les contenus produits directement par une marque à des fins de communication publicitaire et d’image, cette terminologie douteuse appelle toutefois quelques remarques avant de poursuivre. Le contenu de marque n’est en effet pas une innovation de l’ère digitale comme certains le laissent entendre. Les marques ont toujours crée du contenu, seules les modalités de diffusion desdits contenus ont évolué. Les très classiques recettes au dos des paquets de sucre, farine, et chocolat en font foi, et sont une forme ancienne de contenu de marque parmi tant d’autres.
L’innovation se situe plutôt sur le plan du rôle du public qui est passé de simple spectateur à relayeur potentiel et efficace des contenus de marque, et donc sur le très fort potentiel de circularité de contenus jugés suffisamment intéressants par les utilisateurs.
Les modalités actuelles du brand-content
Or cette diversification des activités des marques à la publication à grande échelle de contenus de marque s’inscrit dans un contexte de fulgurante inflation des contenus web de toute sorte[3], lequel a entraîné un durcissement des exigences des internautes à l’égard des contenus web en général. Mouvement accentué par les logiques de partage de contenu par les internautes eux-mêmes notamment via les réseaux sociaux, lesquels ne privilégient bien évidemment que les contenus qu’ils estiment intéressants.
Il était donc dans un pareil contexte absolument nécessaire pour les marques de produire des contenus de qualité afin d’être remarquées au milieu de l’épais brouillard formé par les quelques 30 milliards de publications partagées chaque mois sur Facebook, et autres 278 000 tweets quotidiens[4]. Pour ce faire les marques se sont constituées d’authentiques équipes éditoriales d’une part, et ont joué sur la diversité et l’originalité des contenus d’autre part.
 Le brand-content web regroupe ainsi aussi bien des articles de storytelling, comme ceux présents sur Coke Journey, que des forums de discussion comme American Express OPEN destiné à l’échange de conseils entre gérants de petites entreprises, des vidéos de divertissements comme la série The Beauty Inside d’Intel primée aux Cannes Lions 2013, ou encore de l’information « pure » ou pratique.

La transformation des marques en médias, et ses risques pour les agences de publicité traditionnelles
L’évolution probable du phénomène est la transformation des marques les plus significatives, en véritables entreprises médias. C’est déjà le cas de Red Bull, pionnière du brand-content, et aujourd’hui véritable empire médiatique, dont la filiale média Red Bull Media House est d’ailleurs devenue profitable. American Express et Burger King semblent également envisager, dans le sillon de Red Bull, un pareil virage vers la « marque-média ».
Cette évolution est particulièrement dangereuse pour les agences de publicité, qui ont beaucoup à perdre si les marques continuent sur ce terrain, lequel ne suppose pas nécessairement leur concours. Aussi il est tout à fait indispensable pour elles de s’adapter à ces nouvelles exigences du marché, en développant de nouvelles structures destinées à la production de contenu de marque. Il serait dommage de manquer la marche alors que leurs équipes créatives sont particulièrement à même d’insuffler une note de fraicheur aux contenus de marque, et donc de les différencier de simples équipes éditoriales internes ou sous-traitantes.
 Teymour Bourial
[1] Cette distinction permission marketing vs interruption marketing est l’œuvre de Seth Godin.

[2] Voir Brands as Publishers – Beyond
[3] Voir étude Netcraft relative à l’évolution du nombre de sites internet enregistrés et actifs de 1995 à février 2013
[4] StickyContent – How to avoid inflating the content bubble ?)

Gad Emaleh
Flops, Publicité

« Demandez plus à votre banque » : LCL et la pub qui en fait trop !

 
Vous l’avez sûrement déjà vu, confortablement installés dans votre canapé, pendant la pause publicitaire de votre programme préféré, ne pressentant pas l’horreur qui allait se jouer devant vos yeux : le spot télé pour LCL avec Gad Elmaleh. D’un coup, vous vous êtes brusquement redressés, vous vous êtes dit : « non, c’est pas possible ! », et « pourquoi il a fait ça ? », vous n’en avez pas cru vos yeux. Vous étiez mal à l’aise, vous aviez honte. Dans la langue de Goethe il y a un verbe qui exprime spécifiquement le sentiment d’avoir honte pour autrui, malheureusement absent dans la langue française : « fremdschämen ». Et il est désormais impossible de continuer tranquillement votre programme préféré. C’est exactement ce qui m’est arrivé en voyant cette publicité.
Si vous ne l’avez pas encore vue, (veinard !) faites-vous plaisir…

Publicité LCL avec Gad Elmaleh par puremedias
Depuis le 9 février 2014 donc, Gad Elmaleh est le nouvel ambassadeur de LCL. Ainsi, il continue la campagne de communication bien connue du Crédit Lyonnais, la « saga publicitaire » réalisée par Jean-Michel Ribes, réalisateur Français et actuellement directeur du Théâtre du Rond-Point à Paris. Dans ce spot publicitaire de 30 secondes, on peut voir (avec stupéfaction, je le répète) l’acteur-humoriste Gad Elmaleh en train de jouer sur scène un « vrai-faux sketch » devant un public extrêmement amusé. Ce dernier trouve hilarantes ses « blagues » à propos du service extraordinaire de LCL, à travers lesquelles il décrit, avec une ironie propre à lui, sa banque idéale, « qui soit faite spécialement pour moi, Gad ».
 L’hilarité générale du public ne serait, bien évidemment, rien d’extraordinaire face à un vrai one-man-show de Gad Elmaleh qui, depuis 1996, fait rire le public francophone. Mais là, c’est différent ; c’est une pub. Et ce qui met mal à l’aise le téléspectateur (mis à part les rires forcés du « public »), c’est de voir l’humoriste-acteur chouchou des Français (élu cinquième personnalité préférée en décembre 2013) se vendre au profit d’une banque et d’une publicité. Malgré sa cote de popularité, on a du mal à lui pardonner cette prestation ridicule et on ne comprend pas pourquoi un humoriste couronné de succès, connu pour des sketchs mémorables tels que « Le blond » ou « Les comédies musicales », a pu accepter cette offre. Pourquoi les célébrités et les marques continuent-elles à diffuser de telles campagnes publicitaires ?
C’est l’éternelle question que l’on se pose dès qu’une personnalité célèbre apparaît dans une mauvaise publicité, quand elle vend sont talent (ou son statut) à des fins publicitaires. Certes, ce n’est pas toujours raté ! Prenons pour exemple le succès que l’ancienne star du football Eric Cantona, et surtout les marques qui le paient, ont connu.
Néanmoins, le mariage d’intérêt entre célébrités et marques reste toujours une affaire ambiguë entre succès et perte de crédibilité. Et pourtant, la règle d’or du fameux publicitaire Jacques Séguéla (« Pour faire du produit une star, utilisez une star ») n’a jamais été aussi suivie. En effet, on compte aujourd’hui 4000 campagnes publicitaires reposant sur une célébrité (contrairement à 1200 campagnes en 2002). Le rêve de chaque marque est ainsi devenu de créer une publicité avec des stars nationales, voire internationales. Il faut reconnaître que cela fonctionne, pensons aux énormes campagnes de publicité de Pepsi aux Etats-Unis comme par exemple celle qui réunit Beyoncé, Pink ou Britney Spears- pour n’en citer qu’une.

LCL, voulant suivre cette tendance, a fait figurer de nombreuses personnalités françaises dans sa campagne publicitaire diffusée depuis 2005, dont l’actrice Muriel Robin et encore le footballeur Karim Benzéma. Ici s’ouvrirait la parenthèse sur des personnalités autres que des acteurs figurant dans une publicité, mais cela est une autre histoire… Pour en revenir à Gad Elmaleh, ce n’est pas la première fois que l’humoriste flirte avec à la publicité, pourtant ses prestations pour Crédit Maroc (2000) ou encore SFR (2012) n’ont pas tellement fait parler d’elles matière de discussion.
C’est peut-être là la réponse à la question des publicités qui sont de toute évidence mauvaises et ridicules : créer le buzz et faire que l’on parle de leur marque.
Or, les publicitaires prennent ainsi le risque d’endommager l’image de la marque et de la personnalité. Mais ceci est peut-être un risque à prendre au vu des succès que peuvent procurer une telle campagne de publicité.
Depuis le début de l’année, un nouveau mariage a eu lieu entre une marque et une célébrité qui permet de prolonger la réflexion sur ce sujet : la nouvelle campagne de publicité du constructeur automobile suédois Volvo qui met en scène son compatriote star football du moment, Zlatan Imbrahimovic. Réussite ou ridiculisation ? Jugez par vous même :

Teresa Spurr
Sources:
LePlus Nouvel Obs
Le Point
Ozap

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Flops

L’indécence glorifiée

 
 American Apparel a, une fois de plus, choisi la polémique comme stratégie de communication en dévoilant il y a quelques jours sa dernière publicité :

Les mots « Made in Bangladesh » ne font pas référence à quelque chirurgie esthétique mammaire ou à des vêtements, puisque le modèle n’en porte pas, mais à la jeune femme elle-même. Maks, 22 ans, est née au Bangladesh. Le message que veut faire passer la marque, c’est celui de l’authenticité. American Apparel revendique haut et fort son « Made in Los Angeles » et son commerce équitable. Cette publicité fait écho au drame survenu l’année dernière dans une usine de textile non loin de Dacca, la capitale du Bangladesh. Le fabricant dénonce l’exploitation dans l’industrie du prêt-à-porter.
Créer la controverse à travers la publicité est devenu l’apanage de la marque. American Apparel est pour ainsi dire devenue une véritable marque-média qui s’exprime sur tout et n’importe quoi.  Aucun tabou ne lui échappe. Au début de l’année, des mannequins à la pilosité pubienne développée avaient été exposés en sous-vêtements à moitié transparents à la vue des passants. En 2012, une mère de famille avait porté plainte contre des publicités « inutilement sexuelles » de la boutique en ligne et la marque avait été accusée de « sexualiser » des mannequins mineurs. Cette même année, le fondateur Dov Charney s’était tout de même octroyé une certaine sympathie des consommateurs pour avoir lancé une campagne ayant pour modèle une vieille dame prénommée Jacky – elle aussi dénudée.

Les séniors, la nudité, les poils pubiens, la situation au Bangladesh… La marque se mêle de tout et n’importe quoi. American Apparel fait circuler des contenus médiatiques polémiques qui dépassent le champ de l’industrie textile : en quoi est-ce lié à une logique marchande ? Finalement, il semblerait que la marque produise des campagnes dans le but de faire un buzz qui lui donnerait de la visibilité sur un marché extrêmement compétitif. Si les thèmes abordés dans ses publicités sont osés, la marque parvient tout de même à vendre ses produits dans vingt pays différents. En 2012, lorsque de nombreux scandales avaient éclaté autour de ses campagnes, son chiffre d’affaires avait augmenté de 13%.
American Apparel, contrairement à de nombreuses marques – on peut penser par exemple à la publicité jugée sexiste de Numéricable, qui n’a pas profité à l’entreprise – sait doser la part de polémique dans les messages qu’elle véhicule dans ses campagnes. Non sans un certain humour, American Apparel frôle l’indécence sans jamais tomber dans l’immoralité. La marque parvient à diffuser des contenus médiatiques qui, sans réel poids idéologique, sont en lien avec des problématiques contemporaines. Le fabricant proclame que « la sexualité devrait être célébrée, pas condamnée ». En 2008, lorsque les californiens avaient voté pour Prop 8, qui interdisait le mariage entre personnes de même sexe, American Apparel avait produit et offert 50 000 t-shirts portant l’inscription « Gay O.K . » aux Etats-Unis, et avait fait de même en France pour soutenir le mariage pour tous.
Néanmoins, avec cette dernière campagne, la marque passe un nouveau cap. « Made in Bangladesh » s’aventure sur un terrain glissant, celui de la religion, voire de la politique. L’islam dans ce pays est en effet religion d’Etat, et cette jeune femme ne passera pas inaperçue. A trop jouer avec les mœurs, American Apparel risquerait de se brûler.
Camille Frilley
Sources :
Huffingtonpost.fr
Lexpress.fr
epcblog.com
Americanapparel.com

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Société

20cm de pur bonheur !

 
Vous marchez sur les quais du métro, et, il faut le dire, vous êtes blasé. Vous ne regardez rien en particulier, laissez errer votre regard : vous ne pouvez rater ces affiches de 4×3 qui vous encerclent. Laquelle retiendra votre attention et vous sortira de votre torpeur ? Les publicitaires ont leur petite idée sur la question : la plus provocante et la plus sexualisée.
Sur ce quai c’est probablement la saucisse Morteau affichée récemment dans le métro parisien qui aura arrêté votre regard. Rapide description : résolument minimaliste, la publicité met le produit en centre de l’image, opérant un « hyper focus » sur ce qui peut paraître trivial et peu glamour, une saucisse. Le message qui l’accompagne est concis : « 20 cm de pur bonheur ». Nul doute qu’il faut voir ici une allusion sexuelle pour le moins explicite. L’analogie est peu subtile, d’autant plus qu’elle est triple : la ressemblance sémiotique entre le produit vendu et l’organe sexuel masculin, l’allusion au « 20cm » qui fait également penser à ce dernier et le pur bonheur, qui associe la dégustation de la saucisse Morteau à un orgasme. Le Directeur commercial de la société « Morteau Saucisse », Thierry Belin, clame haut et fort qu’il en a assez de la mauvaise image de la charcuterie renvoyée selon lui par les médias. Son objectif est clair : revaloriser l’image de son produit dont la réputation n’est pourtant plus à faire. Un tel choix publicitaire s’avère alors surprenant. En effet, une telle publicité redore-t-elle l’image de la saucisse, déjà en disgrâce auprès des consommateurs parisiens ? On peut légitimement en douter, car une telle association, aussi osée que gratuite, n’a rien d’appétissant et instaure un certain malaise.
Qu’importe, le sexe en publicité, ça paye. Dans Le Neuromarketing en action, Patrick Georges et Michel Badoc observent qu’un cinquième des publicités est lié au sexe. Pourquoi ? Parce que le sexe fait vendre : « Pour le cerveau humain, le plaisir et la nourriture sont deux besoins fondamentaux, Tous les produits qui s’y référent se vendent plus facilement. ». En choisissant la technique de la provocation la publicité Morteau combine plaisir charnel et alimentation. La saucisse Morteau ne devrait s’en vendre que plus facilement.
Aujourd’hui le sexe est vendeur et le sexe se vend (cf cet autre article publié sur FastNcuirous/).
Cette alliance entre publicité, provocation et sexe peut s’expliquer ainsi : « La provocation en publicité est une stratégie de création, tout comme l’humour ou l’attraction sexuelle, utilisée par les concepteurs publicitaires dans le but d’attirer l’attention des consommateurs et de les choquer intentionnellement » soutient Richard Vézina qui a travaillé sur le lien entre publicité, provocation et sexe. Un cocktail explosif à l’heure où le sexe est omniprésent dans nos sociétés et fait frémir nombre de créatifs. Une tendance que le site Topito illustre parfaitement ici.
Mais revenons à notre exemple initial : vous êtes blasé. Un détail qu’il ne faut aucunement négliger. Car c’est ce fameux détail qui pousse à la surenchère publicitaire. De nos jours les entreprises bombardent les « consommateurs » de publicité. Concurrence extrême oblige, les compagnies se doivent d’innover afin de se démarquer, ce qui explique que la provocation soit devenue une tendance extrêmement populaire ces vingt dernières années. Les marques n’hésitent pas à provoquer, dépasser les limites et risquer un apparent « hors sujet » (cf Benetton) afin de remplir la finalité essentielle d’une campagne publicitaire : se faire connaître et attirer l’attention.
D’autant plus que « Les entreprises désirent avant tout se faire connaître, même au risque de dégager une image négative et de ne pas mettre l’accent sur leurs produits. Les concepteurs publicitaires savent très bien que, devant deux articles identiques, le consommateur optera pour le produit dont le nom lui est familier. En général, l’image négative de la compagnie s’estompe lorsque vient le temps d’acheter », admet Richard Vézina. La provocation serait donc une technique gagnante sur le long terme, tant que le produit a déjà fait ses preuves par le passé et possède une qualité intrinsèque.
C’est finalement ce paradoxe qui doit nous étonner. Face à la lassitude des consommateurs et la montée de la publiphobie, il devient de plus en plus difficile d’attirer l’attention tout en emportant l’adhésion. Les publicitaires font alors un choix : attirer l’attention et augmenter sa notoriété, quitte à susciter la désapprobation du consommateur. Un phénomène que l’on pourrait appeler « le bad buzz programmé ».
Pas si illogique ?  Nous vivons dans une société où l’hégémonie du buzz est avérée. Le buzz (terme anglais signifiant « bourdonnement » d’insecte) est une technique marketing consistant, comme le terme l’indique, faire parler d’un événement autour d’un événement, d’un nouveau produit. Le nouvel objectif du communiquant serait donc de faire du bruit… à tout prix.
La marque devient maîtresse de son « bad buzz », ce qui lui permet de mieux l’anticiper. Une tactique stratégique à l’heure où les twittos mènent de nombreuses vendettas contre les publicités qui leur déplaisent (cf la Pub LCL avec Gad Elmaleh) mais font néanmoins parler de la marque. Gleeden à surfé sur cette tendance avec brio en début d’année avec ses publicités amorales et provocatrices (cf cet article concernant Gleeden).
Une tactique qui n’en demeure pas moins dangereuse : difficile de déterminer où est la limite et ce qui braquera irrémédiablement un client potentiel.
Doit-on alors la féliciter pour son bad buzz ? Probablement, si l’on considère que le plus important dans l’expression « bad buzz », c’est que « buzz » il y a. La preuve en image:

 
Maud Espié
Sources
RIIFR
Vertone

Les Fast

L'effet boomerang du French bashing de Cadillac

 
C’est bien connu, les publicités américaines ont un fâcheux penchant pour le nationalisme lourdingue. Mais Cadillac a poussé le vice un peu plus loin en s’adonnant à un « french bashing » assumé, dans la publicité pour son nouveau véhicule électrique.
« Travailler dur, créer ses propres opportunités et croire en son potentiel ». Pour renforcer le sempiternel refrain du rêve américain, la marque n’a pas trouvé mieux que de tourner en dérision les étrangers qui « flânent dans des cafés » et « prennent leur vacances au mois d’Août ». Progressif, le discours de l’acteur Neal McDonough – jouant ici un riche américain qui a réussit – s’achève par un « n’est-ce-pas? » taquin qui porte le coup de grâce aux français.

Bien que provocante, cette publicité atteint difficilement l’égo français car il faut se le dire, pour rien au monde nous n’échangerions notre flemmardise légendaire. En revanche, ce sont les internautes américains qui se sont indignés sur la toile, dénonçant une publicité élitiste prônant un rêve américain d’opulence loin de correspondre au quotidien de l’américain lambda. S’adressant ouvertement à un public conservateur pour lequel une voiture à 75 000 euros n’est pas grand chose, le spot a déclenché les revendications d’une classe moyenne oubliée.
Ce qui crée également la polémique c’est le choix qu’a fait Cadillac de diffuser ce spot pour la première fois durant les jeux Olympiques de Sotchi. Moments de partage, de solidarité et d’union entre les pays du monde entier, ils ne semblent pas propices à la diffusion de cette publicité certes cocasse, mais qui n’en demeure pas moins dénigrante.
On peut néanmoins saluer l’originalité de la marque qui brise les codes du marché de la voiture électrique. Si ces véhicules sont en général associés à des valeurs humanistes et écologiques pas toujours vendeuses, Cadillac en fait des accessoires luxueux d’ascension sociale.
 Hélène Carrera
Le spot de Cadillac
Sources
Ilétaitunepub
frenchmorning

DELL
Flops

Dell, professionnel du Hackintosh

 
Il semble que Dell ait réussi un prodige à la fois informatique mais aussi légal : faire tourner son nouvel ordinateur portable, le XPS 15 sur Mac et sur PC. Tout du moins c’est ce que semble promettre la vidéo publicitaire qui présente une couturière en train de retoucher ses modèles sur son fabuleux ordinateur Dell passant, sans problème, d’un système d’exploitation à l’autre en effleurant l’écran. En outre, le design de l’ordinateur est très proche de celui d’un MacBook Air, ce qui renforce la possible confusion d’utilisation des logiciels.

L’erreur en a fait sourire plus d’un puisqu’Apple est connu pour protéger ses logiciels légalement en les autorisant seulement à être utilisés sur ses machines. De plus, la réalisation d’un Hackintosh (faire fonctionner OS X sur un PC) est une manipulation compliquée qui nécessite des connaissances très techniques et pointues dans le domaine informatique. Il parait amusant d’envisager la jeune et jolie couturière de la publicité être une geek professionnelle capable de créer un logiciel qui regrouperait Mac et Windows.
Une communication interne défaillante
Comment est-il alors possible qu’une telle erreur apparaisse dans la publicité Dell ? Il semble probable que la faute n’ait pas été commise lors du tournage mais seulement après. En effet, lors du tournage de la publicité, l’écran était probablement vierge afin d’éviter les reflets sur la vidéo. Il s’agit du travail d’un créatif qui, chargé de s’adapter aux mouvements des doigts de l’actrice, a recréé un enchaînement logique entre un logiciel de couture et l’interface Windows 8. L’enchainement des plans paraissant plausible, aucun des créatifs n’a fait attention à ce problème d’incrustation de Mac visible grâce à la barre de fonction et aux boutons qui s’apparentent à ceux de l’interface des Mac. Il semblerait que l’équipe publicitaire ait focalisé le message sur le design des produits et la modernité de l’entreprise. De manière originale, elle met en exergue, dans une publicité pour un ordinateur très performant et novateur, une femme créative au travail rappelant le programme de Dell « Initiative Women Powering Business ». Simplement, en oubliant de prendre en compte les contraintes propres au produit même, leur publicité apparait comme risible.
Ceci pose le problème de la segmentation des services dans les grandes entreprises. Un manque de communication entre les différents pôles de compétences est l’une des causes de cette bourde. Il n’est sans doute pas venu à l’idée aux concepteurs de la publicité de faire réviser la vidéo promotionnelle par un ingénieur ou un informaticien qui aurait pu leur signaler l’incident et aurait épargné à Dell un « bad buzz » relativement ridicule et des dépenses publicitaires inutiles. Surtout quand le groupe ne se porte pas bien et qu’il prévoit un programme de restructuration et de licenciements.
Le mutisme : une réponse insuffisante
Enfin la dernière erreur de communication de Dell aura été le déni. En effet, un mois après la publication de la réclame, celle-ci a été tout bonnement enlevée et aucun communiqué de presse ou article concernant leur malentendu n’a été rédigé. Lorsque les dirigeants sont interrogés, ceux-ci éludent les questions ou répondent  « ne pas être aussi familier avec OS X » sans pour autant assumer pleinement leur malheureuse campagne, ce qui alimente les railleries sur le Net et leur mauvaise image.
La mauvaise communication passe pour être monnaie courante chez Dell ; annonçant, il y a quelques jours, au Register son programme de restructuration et de licenciements, l’entreprise a manifesté un refus de donner le chiffre exact du nombre d’employés concernés au journal. Celui-ci s’est empressé de fouiller et a divulgué une suppression de 15.000 emplois entachant ainsi l’image de l’établissement.
Limiter, dans une juste mesure, les informations pour gérer sa communication est une bonne idée. N’en donner aucune présente la firme sous un mauvais jour en lui conférant un aspect dissimulateur. « Trop d’infos tue l’info » mais « aucune info tue l’image ».
Caroline Dusanter
Sources :
Macworld.fr
Iphoneaddict.fr
Pompomcomedy.fr
Crédit photo : Iphoneaddict