Soldes magasins de luxe
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Les soldes chez les marques de luxe : la discrétion comme règle d’or

 
Depuis le 8 janvier dernier, les marques ont dégainé leurs plus belles promotions afin de multiplier les actes d’achats dans le but de se débarrasser des invendus de la saison.
Toutes ? Pas tout à fait. Les marques de luxe font figures d’exceptions.
Hermès, Vuitton, Chanel, Gucci etc. sont autant de marques qui rejettent – officiellement du moins – le système des soldes, ce rabais hivernal vu par celles-ci comme une dévalorisation de la marque. Ces grands noms se prévalent de vendre des produits « de qualité » mais surtout « intemporels » et se distinguent ainsi des marques dites « de mode », qui se renouvellent chaque saison.
Cependant, des opérations sont organisées dans le plus grand secret. Ventes « très privées », soldes sélect’, revente auprès du personnel, rachat du stock par des acteurs étrangers : toutes ces opérations sont réservées à un public d’initiés, trié sur le volet. Ce système fonctionne par cooptation : on « n’entend » pas parler d’un évènement pareil, on y est exclusivement invité. Un même point commun les caractérise : le silence, la non-communication. Rien ne doit contredire le discours officiel.
Il s’agit de se débarrasser des stocks en préservant dans le même temps cette dimension centrale : l’image élitiste des marques, qui leur permet de se positionner sur un marché du luxe premium.
Se distinguer, toujours, « les soldes, c’est pas du luxe ».
 
Adeline Mateus
Sources :
Libération
Challenges
20minutes
Crédit photo :
news.social-dynamite.com

Taxis manifestation
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Taxis : dérapage incontrôlé ?

 
Retour sur les multiples raisons de la grogne des taxis et regard sur les conséquences des dérapages des manifestations de lundi.
Augmentation de la TVA, concurrents de plus en plus variés, les taxis ont la vie dure et subissent une crise technologique qui remet le pouvoir de décision entre les mains du client via son smartphone. Se retrouvant souvent en situation de précarité, les chauffeurs ont du mal à faire face à la souplesse et à l’innovation dont font preuve leurs concurrents. En tant que profession réglementée, ils sont contraints par de nombreuses normes, notamment de contrôle de qualité, auxquelles ne sont pas soumis les VTC.
Le mouvement a cependant pris des dimensions plus graves aux regards des dérapages lors des manifestations. Ainsi, on dénote deux types de violence :
1. Des taxis non-grévistes ont fait les frais des jets de pierres de certains de leurs confrères, érodant l’aspect collectif censé être porté par l’acte de manifestation.
2. L’attaque d’un VTC dans la matinée est venue compléter ce tableau de chasse. Véritable désastre communicationnel pour les taxis grévistes, elle a permis à leurs concurrents de récupérer la parole médiatique en étant naturellement positionnés comme victimes, et dans le cas du chauffeur du VTC en question, comme un héros puisqu’il a défendu ses clients et cherché à les éloigner du danger.
En plus de rendre compte du peu de cohésion de la profession dans ses revendications, ces deux aspects très négatifs sont venus ternir un peu plus encore l’image des chauffeurs de taxis. Image d’une profession qui aurait plutôt eu besoin d’une réhabilitation dans l’esprit de ses clients que de ce coup peu éclatant (si ce n’est en morceaux de verre).
 
Lorraine de Montenay
Sources :
LeMonde.fr (1)
LeMonde.fr (2)
Liberation.fr
LesEchos.fr

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Le Google Lab, une nouvelle étape dans la domination du géant américain de la sphère culturelle ?

 
Plus de 32000 oeuvres dans 46 musées : c’est ce que propose le Google Art Project et son ambition de « démocratisation de la culture ». Tout un chacun peut désormais avoir accès numériquement aux collections du monde entier, se déplacer dans leurs salles et zoomer au plus près des pigments des peintures. Google a ouvert deux autres projets culturels dans le cadre de son Institut : le World Wonders permettant de visiter en Street View les sites du patrimoine international  et des vidéos et photos reconstituants des évènements historiques.
Une étape supplémentaire a été réalisée en décembre dernier : l’ouverture du Lab à Paris, où plus de 300m2 sont consacrés à la rencontre d’artistes et de directeurs d’institutions culturelles avec des ingénieurs du géant américain. Si ce Lab est aussi une résidence d’artistes, Google peut désormais trouver sa place dans la maîtrise de l’art contemporain, en offrant notamment aux résidents la possibilité de traiter avec les dernières technologies.
La marchandisation de la culture et du patrimoine mondial est-elle la visée à long terme de ce projet ? Ou est-ce la mise sous égide de l’art par Google, depuis l’époque médiévale jusqu’à l’art contemporain en train de se faire ou de s’inventer ? Cette « passion de l’art » selon le fondateur de l’Institut, Amit Sood, a un coût qui s’élève à 36,8 Millions d’euros. Si les questions restent ouvertes quant à la place désormais incontournable de Google dans le secteur culturel, pourquoi ne pas envisager une véritable collaboration de cette structure avec les musées, les galeries, les fondations, afin de leur donner l’occasion de trouver de nouveaux publics et des idées pour construire l’avenir du monde de l’art.
 
Joséphine Dupuy Chavanat

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Walt Disney retourné dans sa tombe

 
Si Walt Disney était encore en vie, il serait sans doute ravi de voir que la compagnie qu’il a fondée continue à produire des dessins animés à succès près de 50 ans après sa mort. Le dernier en date, La Princesse des Glaces, est encore un succès et trône sur le box-office américain en prenant la première place devant des concurrents tels que Le Hobbit : La désolation de Smaug et Hunger Games – L’Embrasement.
Peut-être aurait-il également aimé se voir en héros du biopic Saving Mr. Banks, qui lui est consacré car dans ce film sorti en 2013, le célèbre entrepreneur américain est incarné par Tom Hanks et montré sous un jour plutôt flatteur : on ne le montre jamais en train de fumer par exemple. De plus, le film a reçu une critique positive et Emma Thompson a même été récompensée pour son rôle d’un prix de la meilleur actrice décerné par la National Board of Review.
Néanmoins si Walt Disney était encore en vie, il est peu probable qu’il ait apprécié la mauvaise presse que lui a faite Meryl Streep lors de la cérémonie new yorkaise de remise des prix de la NBR. En effet, l’actrice ne s’est pas contentée d’une louange de sa collègue lors de son discours, elle a profité de ses 9 minutes de prise de parole pour qualifier Walt Disney de « sexiste sectaire », d’antisémite et dénoncer l’image flatteuse que le biopic donne de lui.
Geste déplacé ou engagé ? A vous de trancher. Cet audacieux discours se révèle en tout cas une opération de communication réussie car l’affaire n’a pas fini de faire parler d’elle.
Alexia Maynart
Sources :
Theguardian.com
Lemonde.fr
Image :
Gala.fr

Les Fast

Explosion de saveurs : Quand Big Ben & Vodafone jouent avec vos sens !

 
Le 31 décembre dernier, se déroulait à Londres son traditionnel feu d’artifice. Les plus chanceux, présents lors des festivités, ont pu vivre une expérience multi-sensorielle et ce grâce à la coopération entre le célèbre opérateur téléphonique, Vodafone, et la ville de Londres.
L’idée était de jouer avec les sens en coordonnant odeurs et goûts aux différentes couleurs et variations du feu d’artifice.C’est ainsi que les spectateurs ont eu le droit à de nombreuses surprises parfumées, comme des flocons de neige à la pêche, des confettis à la banane, des bulles géantes à l’orange, leur permettant une totale immersion sensorielle.

 
Pour ce faire, Vodafone s’est entouré des deux designers culinaires Bompas & Parr qui ont travaillé sur ce concept plusieurs mois durant.
Vodafone a également mis en place une application mobile pour ceux qui ne pouvaient pas y assister. Celle-ci permettait de suivre le spectacle en réalité augmentée et en temps réel, et ce depuis un Smartphone ou une tablette.
Avec cette opération Vodafone affirme sa capacité d’innovation et marque son engagement pour 2014 en dévoilant une nouvelle stratégie : “Vodafone Firsts” dont le but est de « s’engager de manière plus profonde et émotionnelle avec le consommateur ».[1]
Pour y parvenir, Vodafone l’a bien compris, l’utilisation du Marketing Sensoriel et Emotionnel[2] sont un atout majeur.
Dans un contexte économique de plus en plus concurrentiel, ils permettent à l’entreprise de se différencier, d’apporter une valeur ajoutée et surtout de créer un lien affectif durable avec les consommateurs cibles.
 Adeline Reux
Sources :
Lareclame.fr
Osereso.com
Crédit photo :
Photo by Dan Kitwood/Getty Images

 
 

Dieudonné
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Circulez, Dieudonné

 
Manuel Valls s’en est mêlé : le 6 janvier, il envoyait une lettre aux préfets afin de leur rappeler les voies légales pour faire interdire les spectacles de Dieudonné, ce contre quoi l’humoriste a répondu qu’il contesterait en justice toute interdiction de son spectacle.
 Que contenait plus particulièrement cette circulaire ?
 Tout d’abord, plusieurs rappels concernant le trouble de l’ordre public. En témoigne un résumé du communiqué du ministère de l’intérieur, le trouble à l’ordre public peut se traduire par « des troubles matériels qu’un tel spectacle est susceptible d’induire » ou par le fait que « le spectacle constitue en lui-même un trouble à l’ordre public, dès lors qu’il porte atteinte par sa teneur à la dignité de la personne humaine. »
 Ensuite, la circulaire précisait les motifs de la « condamnation » de Dieudonné. Les spectacles de l’humoriste contiendraient « des propos antisémites et infamants à l’égard de plusieurs personnalités de confession juive (…) et des atteintes virulentes et choquantes à la mémoire des victimes de la Shoah. »
 La question qui se pose alors est celle de la liberté d’expression. Manuel Valls irait-il à l’encontre de l’un des grands principes de notre République ? Certes, le ministre nie cette idée-là. Néanmoins, si le juge administratif donne tort aux maires et aux préfets suite à la déposition par Dieudonné d’un référé au tribunal administratif pour contrer les interdictions, ce sera bien une atteinte à la liberté d’expression. Certes, « la liberté est la règle. » Néanmoins, « l’interdiction est l’exception » ainsi que l’affirme Emmanuel Daoud,  avocat au barreau de Paris et membre de la Fédération internationale des droits de l’Homme.
 
Juliette Courtillé
Sources :
Lexpress.fr
Crédit photo :
Huffingtonpost.fr
 

NKM
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NKM : la cigarette de trop ?

 
Pour Nathalie Koscusko-Moriset, 2014 s’annonce comme ce que 2013 aura été en termes d’image et de communication : à coups de photos et de publicité orchestrées –la question reste à débattre-, la candidate UMP à la mairie de Paris n’en est plus à son coup d’essai.
Depuis le 2 janvier, la photo fait le buzz : publiée dans le magazine VSD, elle nous montre NKM, en veste en cuir et jean, adossée à un mur en train de fumer en compagnie de personnes sans domicile fixe. « Un autre moment de grâce pour NKM » : le titre prête à sourire, rappelant une des dernières déclarations de la candidate au sujet du métro.
NKM semble plus que jamais cultiver une communication de l’éthos, préférant l’image aux mots et faisant parler d’elle à chaque nouvelle publication médiatique. Alors qu’un des membres de sa garde rapprochée déclare que « ce n’est absolument pas un coup de com ! », on a pourtant surpris la candidate UMP en pleine activité auprès de « publics sensibles » durant les vacances, rendant visite tour à tour au service des Urgences, aux prostituées… Le message de ses multiples initiatives semble être celui d’une candidate toujours plus proche des citoyens. Et si d’habitude seuls les internautes se moquent de cette stratégie jugée dissonante, c’est bien la première fois qu’un écho politique aussi fort se fait entendre. Ainsi, la ministre socialiste de la lutte contre l’exclusion la rappelle à davantage de « décence » tandis qu’Alexis Corbières, fidèle mélenchoniste, l’accuse de « démagogie » … les critiques pleuvent sur NKM.
Dans un monde d’images et d’instantanéité, peut-on vraiment se contenter de communiquer par le visuel, au risque de susciter des interprétations erronées ?
Laura Pironnet
Sources :
Huffington Post
L’express
Photo Crédits :
Reproduction VSD
 Agence SIPA
 

Haribo Tagada concours
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Que fait une Fraise à Cheval ?

 
Tagada, tagada. Internautes, en selle ! Afin de promouvoir ses fameuses fraises, Haribo lance un concours de Airponey via Instagram et Vine. Le principe est simple : faire un petit film en faisant semblant de monter à poney et envoyer son film à airponeytagada.com. Le cavalier élu galopera sur un vrai destrier.
Haribo établit ainsi un lien avec sa dernière campagne, « On grandit plus tard. » Cette dernière présente des trentenaires qui, sous l’effet du bonbon, jouent aux cowboys ou sautent habillés dans la baignoire en criant : « Tagada. » La marque joue ici avec le phénomène d’« adulescence », souvent repris dans la publicité (Mikado, Lu) ou au cinéma (Brice de Nice, 16 ans ou presque…)
Cette initiative décalée s’inscrit dans la stratégie de communication de Haribo qui mise sur la joie de retomber en enfance. Construit sur de judicieux ressorts, le Airponey témoigne d’une réelle connaissance du public visé : les adultes.
En effet, selon Jean-Noël Michel, le directeur marketing de la filiale française du groupe : « Le bonbon est très consommé par les 25-49 ans, qui en ont mangé dès petits.»
Le leader des friandises réussit à intégrer dans sa publicité un imaginaire humoristique de l’enfance et de la jeunesse commun à une génération et les pratiques médiatiques actuelles de celle-ci.
Un jeu de mots à partir d’une expression enfantine « tagada tagada » donne le ton loufoque. L’emploi du nom « poney » renforce d’ailleurs l’effet gamin.
En outre, l’entreprise réinvente le AirGuitare, très populaire dans les années 90 auprès de la jeunesse… qui a aujourd’hui grandi.
Enfin, cette tranche de population utilise à outrance les réseaux sociaux grâce aux smartphones pour se mettre en scène et propage ainsi ce défi.
Haribo c’est beau la vie, pour les grands qui restent petits ?
 
Caroline Dusanter
Sources :
Airponeytagada.com
Creapills.com – Haribo lance un concours insolite
Meltybuzz.fr – Haribo lance le airponey sur Twitter
Ursofrench.fr – La discipline completement tagada

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Justin Bieber : comm' un doute

 
Si Miley Cyrus a décidé d’opter pour les boules de démolition et les clips sans dessus dessous les draps , Justin Bieber a choisi les annonces d’une retraite prématurée pour attirer l’attention des médias.
Pour certains d’entre nous, Papa Noël avait déposé un joli cadeau au pied du sapin cette année : trois messages postés sur le compte officiel de la star en herbe annonçant la fin de sa carrière.

Ces derniers temps, il est de plus en plus difficile de savoir où en est le chéri des beliebers : maisons closes, insultes envers ses fans, provocations diverses et variées… Le 17 décembre, le jeune canadien avait même annoncé, lors d’une émission de radio, qu’il prendrait sa retraite une fois son tout dernier album dans les bacs. Son manager s’était alors empressé de mettre les choses au clair en assurant que seule une pause bien méritée était actuellement envisagée par l’adolescent. Alors, grosse fatigue ou stratégie de communication ?
C’est bien connu, les déboires des célébrités n’en finissent plus d’attirer l’attention des médias, et il n’est pas difficile d’imaginer les magazines people se pourlécher les babines à l’annonce de la dernière démonstration de twerk de Miley Cyrus ou de la pénultième rupture de Taylor Swift. Et puisqu’en définitive il semblerait que la retraite ne soit pas à l’ordre du jour pour le Biebs, il y a fort à parier qu’il se soit consciemment servi de cet attrait pour le commérage afin de promouvoir un album et un film qui, ô coïncidence, sortait tout juste en salle.
Ces tweets ont précédé la publication des chiffres concernant le second film consacré à la star qui se trouvent être plutôt mauvais. Appâter les médias en annonçant sa retraite pour blaguer est peut être préférable à la méthode de la perpétuelle provoc’, mais à force d’en angoisser certaines et d’en enchanter d’autres, l’enfant terrible ne risque-t-il pas d’y perdre ce qui reste de sa crédibilité ?
 
Annabelle Fain
Sources
VanityFair
ParisMatch
HuffingtonPost

Les requins trop proches annoncés via Twitter
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Les requins s’attaquent aux réseaux sociaux

 
L’organisme de sauvetage Surf Life Saving, situé sur la côte ouest de l’Australie, a développé une nouvelle méthode pour mettre en garde baigneurs et surfeurs de la proximité de requins : ceux-ci tweetent quand ils se rapprochent trop des plages.
Pour rendre cela possible, des chercheurs ont placé des émetteurs sur quelques 320 squales. Ces émetteurs se déclenchent quand ils sont à 400m des balises et envoient un tweet sur le compte de l’association, @SLSWA, avertissant les abonnés du danger.
La taille et l’espèce du requin sont ainsi précisées, avec l’heure et la zone de son passage, ce qui donne par exemple : « Fisheries advise: tagged Tiger shark detected at 2km off Scarborough receiver at 08:04:00 PM on 30-Dec-2013″.
Deux bémols sont cependant à signaler : tous les requins n’ont pas été équipés d’émetteurs (320 seulement sont concernés, sur des milliers) et ce système de géolocalisation pourrait permettre aux chasseurs de tuer les squales plus facilement. Néanmoins, ce procédé pacifique a le mérite d’apaiser la plupart des tensions entre pêcheurs et protecteurs de l’environnement.
En tout cas, cette méthode révolutionnaire souligne la nouvelle suprématie des réseaux sociaux face aux médias dits « traditionnels ». Les annonces étaient auparavant faites via les radios et journaux locaux, et donc souvent sues bien après le péril. A l’ère des tablettes et des smartphones, une annonce sur Twitter a bien plus de chances d’être vue au bon moment : « Consulter Twitter avant d’aller vous baigner pourrait vous sauver la vie », n’hésite pas à titrer The Diplomat.
 
Lucie Detrain
Sources :
YouTube – « Sharks on Twitter? GPS tags send alerts to swimmers »
Twitter – compte du Surf Life Saving WA
Courrier International – Les requins s’attaquent aux réseaux sociaux
Crédits photos :
Western Australia